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pas qu'elles poussèrent l'aveuglement au point d'imaginer que des bataillons prussiens viendraient garantir et assurer l'exécution de leurs décrets. La garde nationale ayant la même confiance, déclarait, de son côté, qu'elle voulait conserver les couleurs nationales, et les alliés entraient dans Paris!

Bientôt toutes les illusions furent détruites; le roi ordonna, le lendemain de cette déclaration, la dissolution des deux Chambres déjà cernées par les bayonnettes prussiennes, et le 8 Juillet il fit son entrée dans la capitale. Les membres de la Chambre des Députés, chassés du lieu de leur assemblée, se réunirent alors chez leur président Lanjuinais, et tout se termina de vaines et impuissantes protestations.

par

K

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APPENDIX.

No. I.

ORDRE DU JOUR.

Avesnes, le 13 Juin, 1815.

Position de l'Armée le 14.

Le grand quartier-général à Beaumont. L'infanterie de la garde impériale sera bivouaquée à un quart de lieue en avant de Beaumont, et formera trois lignes; la jeune garde, les chasseurs, et les grenadiers. M. le Duc de Trévise reconnaîtra l'emplacement de ce camp: il aura soin que tour soit à sa place; artillerie, ambulance, équipage, &c.

Le premier régiment de grenadiers-à-pied se rendra à Beaumont.

La cavalerie de la garde impériale sera placée en arrière de Beaumont; mais les corps les plus éloignés n'en doivent past être à une lieue.

Le deuxième corps prendra position à Laire, c'est-à-dire, le plus près possible de la frontière, sans la dépasser. Les quatre divisions de ce corps d'armée seront réunies

et bivouaqueront sur deux ou quatre lignes ; le quartier-général au milieu; la cavalerie en avant éclairant tous les débouchés, mais aussi sans dépasser la frontière, et la faisant respecter par les partisans ennemis qui voudraient la violer.

Les bivouacs seront placés de manière que les feux ne puissent être apperçus de l'ennemi: les généraux empêcheront que personne ne s'écarte du camp: ils s'assureront que la troupe est pourvue de cinquante cartouches par homme, quatre jours de pain, et une demi livre de riz; que l'artillerie et les ambulances sont en bon état, et les feront placer à leur ordre de bataille. Ainsi le deuxième corps sera disposé à se mettre en marche le quinze à trois heures du matin, si l'ordre en est donné, pour se porter sur Charleroi, et y arriver avant neuf heures.

Le premier corps prendra position à Solre-sur-Sambre, et il bivouaquera aussi sur plusieurs lignes, observant, ainsi que le * deuxième corps, que ses feux ne puissent être apperçus de l'ennemi; que personne ne s'écarte du camp, et que les généraux s'assurent de l'état des munitions, des vivres, de la troupe, et que l'artillerie et les ambulances soient placées à leur ordre de bataille. Le premier corps se tiendra également prêt à partir le quinze, à trois heures du

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matin, pour suivre le mouvement du deuxième corps; de manière que, dans la journée d'après demain, ces deux corps manoeuvrent dans la même direction, et se protégent.

Le troisième corps prendra demain position à une lieue en avant de Beaumont, le plus près possible de la frontière, sans cependant la dépasser, ni souffrir qu'elle soit violée par aucun parti ennemi. Le Général Vandamme tiendra tout le monde à son poste, recommandra que les feux soient cachés, et qu'ils ne puissent être apperçus de l'ennemi. Il se conformera d'ailleurs à ce qui est prescrit au deuxième corps, pour les munitions, les vivres, l'artillerie, et les ambulances, et pour être prêt à se mettre en mouvement le quinze, à trois heures du matin.

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Le sixième.corps se portera en avant de Beaumont, et sera bivouaqué sur deux lignes, à un quart de lieue du troisième corps. M. le Comte de Lobau choisira l'emplacement, et il fera observer les dispositions générales qui sont prescrites par le présent ordre.

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M. le Maréchal Grouchy portera les premier, deuxième, troisième, et quatrième corps de cavalerie, en avant de Beaumont,

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