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De même

que

les militaires tacticiens se rendent comme observateurs dans les camps d'évolutions; ainsi, ceux dont les pensées se portaient vers le balancement des grands pouvoirs européens, vinrent dans la capitale de l'empire autrichien, pour voir comment les potentats unis pour la libération générale, après avoir refoulé le torrent dans son ancien lit, procédèrent à la répartition de ses riches alluvions. Ce fut ce désir d'assister à un des plus imposans spectacles pour l'esprit humain, qui conduisit l'auteur à Vienne où ses relations directes avec plusieurs membres du Congrès, le mirent à même de connaître les motifs, les contradictions, les causes simples et composées; en sorte qu'il croit pouvoir dire avec quelque fondement, mais avec plus de satisfaction encore: Quæque ipse CLARISSIMA vidi.

Du reste, le gouvernement est étranger au présent ouvrage; et l'auteur en assume toute la responsabilité.

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indemnités dans l'empire. Élévation de Napoléon Bonaparte au trône. Paix de Presbourg.

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Envahissement du

royaume de Naples. Confédération du Rhin.

Mariage

de Napoléon Bonaparte avec l'archiduchesse Marie-Louise.— Usurpation de l'État Romain et de la Hollande. Rupture avec la Russie. Alliance avec la Prusse et l'Autriche. Défection générale. Dissolution de la confédération du Rhin. Déclaration de Francfort.

lande.

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Libération de la Hol

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parti royaliste en France et de la maison de Bourbon. Convention avec les alliés. Arrivée de Louis XVIII.

Traité définitif avec les alliés.

Considérations.

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1

ES

Les progrès de l'entendement humain, son
application plus directe à la législation et à la
haute administration, l'intention d'accroître
les jouissances morales et matérielles des peu-
ples, d'une part : des opinions défavorables
au pouvoir absolu, les fautes graves de l'auto-
rité, l'élan d'ambitions renfermées dans un
cercle trop étroit, et le succès des résistances,
d'autre part: telles ont été les causes premiè-
res de la révolution française; causes dont les
effets chaque jour atténués, pourront pour-
tant se prolonger jusqu'à ce que
les esprits
éclairés par la raison, se reposent dans la
conviction, que la société a acquis le plus
haut degré de félicité dont elle est sus-
ceptible sous le sceptre du monarque légi-
time.

La France ne devait pas rester étrangère

au mouvement impétueux des nouvelles idées. Elle le subit d'abord d'une manière favo

rable aux vœux des amis du bien public; mais bientôt les pensées raisonnables s'altèrent; les notions consacrées se pervertissent; on s'attache à renverser toutes les institutions éprouvées; on parvient à persuader au peuple français plus heureux que tant d'autres, qu'il est le plus opprimé, le plus avili de tous; qu'un gouvernement tolérant jusqu'à la faiblesse est tyrannique; et qu'il faut que le monarque soit enchaîné par un pacte solennel. Des oppositions s'élèvent, des partis se heurtent, des proscriptions civiles et politiques frappent une multitude de citoyens. Au dehors, les trônes, qui pour leur sûreté personnelle désapprouvent un tel ordre de choses, sont déclarés ennemis de leurs propres sujets; et des armées françaises, secondées par des proclamations violentes, renversent tout à l'aide du prosélytisme et d'un enthousiasme belliqueux. Conquérir pour bouleverser, et bouleverser pour conquérir, vont être pour long-temps les deux vues dominantes de la France, tourà-tour provocante et provoquée.

A la diplomatie positive, à ce code de

a.

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prudence humaine, consacré par l'expérience des hommes d'État, la révolution novatrice dans ce qu'elle connaissait le moins, substitue des abstractions, les paradoxes des athénées et les éruptions fougueuses des clubs. En vertu de principes tout récemment découverts, on s'occupe à détrôner les rois pour assurer la liberté des peuples, et ensuite on opprime ceux-ci comme n'étant pas dignes de la liberté. Les politiques du jour se proposent d'associer la diplomatie à la philosophie, comme si elles eussent toujours été opposées. Combien de fois n'avait-on pas vu la première favoriser la communication des lumières entre les peuples, faire abolir des usages odieux, prévenir des guerres! ou, lorsqu'une nécessité long-temps combattue obligeait à recourir aux armes, la diplomatie ne s'occupait-elle pas à modérer les sacrifices? Très-rarement elle offrit l'exemple de ces spoliations complètes devenues depuis si fréquentes.

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Au lieu de cette marche réservée, les novateurs commencèrent par troubler et désoler toutes les nations, afin de leur as

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