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cet ouvrage. M. le baron Ch. Dupin continue et achève la lecture de son Mémoire sur les travaux de lord Macaulay, relatifs à l'Histoire de l'Inde. La Commission mixte et spéciale, chargée de juger les travaux adressés pour concourir au prix fondé par feu M. Halphen, sera convoquée pour samedi prochain, à onze heures.

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SÉANCE DU 19. - Lord Brougham adresse, en hommage à l'Académie, un livre intitulé : British constitution, 1 vol. in-12. M. Dareste de la Chavanne, l'un des correspondants de l'Académie, lui adresse également, comme hommage, un exemplaire du discours qu'il a prononcé à la rentrée des Facultés de Lyon, le mercredi 28 novembre 1860; discours qui a pour sujet : Macaulay et l'Histoire contemporaine, broch. in-4°. L'Académie reçoit un exemplaire du Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France, 1860, 2o trimestre. M. le secrétaire perpétuel lit une lettre de M. Drouyn de Lhuys, qui se présente comme candidat à la place d'académicien libre, vacante par suite du décès de M. Horace Say. Cette lettre et les titres sur lesquels M. Drouyn de Lhuys appuie sa candidature, sont renvoyés à la commission mixte qui devra présenter à l'Académie une liste de candidats. M. Lélut fait un rapport sur la Statistique médicale des hôpitaux de Paris, par M. Husson, directeur de l'administration générale de l'assistance publique, ouvrage dont il offre un exemplaire à l'Académie au nom de l'auteur. M. Egger, membre de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres, fait une communication sur l'ouvrage de M. de Koutorga, relatif aux Trapézites ou banquiers d'Athènes, et il offre ensuite en hommage à l'Académie un écrit intitulé: Mémoire historique sur les traités publiés dans l'antiquité, depuis les temps héroïques de la Grèce jusqu'aux premiers siècles de l'ère chrétienne. M. Cochin est admis à lire un Mémoire sur les résultats comparés de l'esclavage et de l'émancipation, dans les colonies de la France et de l'Angleterre. M. Du Châtellier lit un Mémoire sur quelques modes de la propriété en Bretagne.

SÉANCE DU 26. L'Académie reçoit en hommage les livres dont les titres suivent: La Suède au XVI siècle; Histoire de la Suède, pendant la vie et sous le règne de Gustave Ier, par M. de Flaux, Paris, 1861, 1 vol. in-8°. Bulletin des séances de la Société impériale et centrale d'agriculture de France, 2a série, tome XV, n° 7 (séances des 8, 16, 22 et 29 août 1860), Paris, 1860, brochure in-8°. -- M. Giraud lit un Mémoire sur l'esclavage des nègres. M. Du Châtellier continue la lecture de son Mémoire sur quelques modes de la propriété en Bretagne.

BULLETIN

DES SÉANCES DU MOIS DE FÉVRIER 1861.

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SÉANCE DU 2. L'Académie reçoit en hommage les ouvrages suivants Nouvelles lettres inédites de Mairan à Bouillet, broch. in-8°; Doctrine hiérarchique fusionnaire; Construction d'une Société véridique, juste, affective et libre, par Medius (Le Moyne), Paris, 1860, in-8°. L'Académie décide, sur la proposition de M. le Président, qu'il y a lieu de pourvoir au remplacement de M. Horace Say, et qu'il y aura samedi prochain une convocation spéciale à l'effet de nommer une commission chargée de lui présenter une liste de candidats à la place vacante d'académicien libre. M. Guizot fait un rapport, au nom de la commission qui avait à examiner le concours relatif au prix fondé par M. Halphen. I expose les résultats de son examen et de ses résolutions. Feu M. Halphen, en faisant cette fondation, s'était exprimé en ces termes :

« Je lègue une rente annuelle de 500 francs pour les arrérages « de ladite rente être décernés en prix tous les ans, tous les deux « ou trois ans, à son choix, par l'Académie des sciences morales « et politiques, soit à l'auteur de l'ouvrage littéraire qui aura le plus contribué aux progrès de l'instruction primaire, soit à la « personne qui, d'une manière pratique, par ses efforts ou son enseignement personnel, aura le plus contribué à la propaga<< tion de l'instruction primaire. »

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L'Académie, usant de la latitude que lui laissait le testateur, a pensé que la rente léguée serait accumulée pendant trois ans, avec avantage, pour former un prix d'une valeur suffisamment considérable. C'est donc, aujourd'hui, un prix de 1,500 francs qui doit être décerné. Trois personnes ont adressé les ouvrages et fait connaître les services qui leur permettaient de prétendre à cette

récompense. La commission les a appréciées avec une équité attentive, en regrettant que le programme de l'Académie n'ait pas reçu plus de publicité et attiré plus de concurrents. Devant être attribué soit à l'auteur qui, par ses écrits, aura le plus contribué aux progrès de l'instruction primaire, soit à la personne qui en aura le mieux secondé la propagation par ses efforts ou son enseignement, ce prix s'adresse et à la qualité des personnes et à la qualité des ouvrages, à l'action directe exercée par les unes, aux effets heureux produits par les autres; il s'adresse aux instituteurs, aux directeurs des écoles normales primaires, aux administrateurs, aux inspecteurs, et aux ouvrages variés indiquant les moyens utiles ou les méthodes les meilleures pour cet enseignement. Un grand nombre de personnes se trouvaient donc naturellement appelées à solliciter les suffrages de l'Académie. Cependant il ne s'en est présenté que trois un instituteur, un inspecteur de l'instruction primaire, un administrateur.

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L'instituteur, inscrit sous le n° 1, est M. Waleff, ancien directeur de l'école primaire de Nogent-sur-Seine, et aujourd'hui employé au secrétariat de l'Imprimerie impériale. M. Waleff a bien gouverné son école, il a même inventé certaines méthodes d'enseignement primaire, mais il n'y a rien d'original dans ses travaux ni de considérable dans ses services. Il s'est retiré de l'enseignement en 1852, aussi la commission l'a-t-elle mis hors de concours.

Le concurrent inscrit sous le n° 2 a des titres plus sérieux. M. Eugène Rendu, d'abord chef de bureau, puis inspecteur général de l'instruction primaire, a dignement continué les travaux de son père, dont les grands services à l'instruction publique sont connus de tout le monde. M. Eugène Rendu se recommande, et par le nom qu'il porte et par les mérites dont il a fait preuve. Il a adressé à la commission plusieurs travaux remarquables. Les ouvrages qu'il a accomplis dans l'intérêt de l'instruction primaire l'ont conduit à des résultats qui ne sont pas sans importance. Il les a publiés dans deux ouvrages, ayant pour titres : 1° L'instruction primaire à Londres, dans ses rapports avec l'état social; 2° De l'éducation populaire dans l'Allemagne du Nord, et de ses rapports avec les

doctrines philosophiques et religieuses. Bien écrits, ces deux ouvrages contiennent les meilleurs principes et de fort utiles renseignements. M. Eugène Rendu a publié aussi un Mémoire sur l'enseignement obligatoire. Tout en ne partageant pas, à cet égard,, l'opinion de l'auteur, et en pensant que şi l'État doit faciliter l'enseignement, il ne doit pas le contraindre, il est juste de reconnaître des vues remarquables dans le mémoire de M. Rendu. Un autre ouvrage fort méritoire de M. Rendu, est celui qu'il a intitulé : La loi de l'enseignement; commentaire théorique et administratif. Cet écrit de M. Rendu peut, en effet, être considéré comme le très-utile commentaire de l'importante loi de 1850, et sa lecture rend chaque jour de grands services. Mais M. Rendu semble s'être consacré surtout à la plus petite et à la plus modeste des écoles, la salle d'asile à laquelle il a donné des modèles et offert des guides. Dans cette direction d'idées, on lui doit : 1° Modèles de leçons pour les salles d'asile et les écoles élémentaires, ou premiers exercices pour le développement des facultés intellectuelles et morales; 2° Six volumes du Journal des Salles d'asile; 3o Guide des Salles d'asile, Toutes ces publications ont leur intérêt et leur utilité. Mais l'Académie reconnaîtra facilement que M. Rendu, observateur intelligent des faits et des méthodes, est un administrateur plutôt qu'un praticien, il n'a pas gouverné d'école et n'a pas formé d'instituteur.

Le concurrent qui a réuni au plus haut degré l'influence de nombreux et excellents écrits à l'efficacité de services prolongés en faveur de l'instruction primaire, est M. Rapet, inscrit sous le n° 3. Par la pratique comme par la théorie, M. Rapet a paru digne d'obtenir le prix fondé par M. Halphen. Directeur de l'école normale primaire de Périgueux, où l'avait envoyé, dès 1833, M. lerapporteur lui-même, alors ministre de l'instruction publique, .M. Rapet est aujourd'hui inspecteur primaire dans toutes les communes du département de la Seine. Dans ces différentes situations, il a donné une utile impulsion à l'instruction primaire, dont il a secondé l'heureux développement, de 1833 à 1847. Il a contribué plus que personne à fonder de bonnes écoles normales primaires,

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