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des élèves de l'Ecole forestière de Nancy qui demandent que leurs traitements soient augmentés, les traitements actuels ne suffisant plus, en raison de la cherté de la vie à Nancy, à payer leur pension. L'Association examinera s'il est possible de soulever à une occasion cette question, qu'elle ne perdra pas de vue. En attendant elle s'efforcera de faire augmenter la dotation pour les bourses.

Indications pour les élections du 8 décembre 1913 et pour le second scrutin, s'il y lieu. Les Sociétaires en activité de service recevront, encartés dans le présent bulletin, tous les imprimés nécessaires pour les élections du 8 décembre prochain, et en même temps, par mesure de simplification, les imprimés nécessaires pour le second scrutin.

Nous leur rappelons ci-après les opérations qu'ils auront à effectuer, à savoir :

1o — Après avoir modifié à sa convenance les deux premiers noms du bulletin de vote, en biffant le ou les noms qui ne sont pas à son gré et en les remplaçant,vis-à-vis, dans la colonne laissée en blanc à cet effet, par les noms des candidats de son choix, et après avoir ajouté quatre autres noms d'agents du même grade, l'électeur insérera ses deux 1 bulletins de vote dans une même enveloppe (couleur blanche) portant l'indication de la catégorie à laquelle il appartient, et il cachette cette enveloppe.

20I insère cette enveloppe blanche dans l'enveloppe moyenne (couleur bleutée), sur l'extérieur de laquelle il remplit les mentions préparées et appose sa signature, et il cachette cette seconde enveloppe ; 30 - L'électeur peut ensuite à son choix :

a) soit insérer l'enveloppe bleutée dans la grande enveloppe (couleur grise) et envoyer le tout sous pli recommandé au Conservateur ?

b) soit insérer l'enveloppe bleutée, avec le récépissé complété à la main, dans la grande enveloppe grise et envoyer ce pli,après l'avoir cacheté et affranchi à o fr. 10, par la poste, au Conservateur ;

c) soit remettre l'enveloppe bleutée, avec le récépissé tout préparé, en mains propres au Conservateur, qui lui rend, séance tenante, ledit récépissé après l'avoir daté et signé.

Nous prions instamment nos camarades de faire bien attention à utiliser pour le premier vote les bulletins contenant des noms imprimés, et à réserver pour le second tour, s'il y a lieu, les bulletins en blanc.

Au cas où une erreur d'attributions d'imprimés se produirait dans l'envoi, les intéressés voudront bien demander au Secrétariat les imprimés correspondant à leur catégorie.

L'Association tient des formules de récépissés à la disposition des

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A l'exception des conservateurs, qui ne votent que pour le Conseil de discipline.

Agents ou Préposés qui en feront la demande, en accompagnant leur demande d'une somme de 80 centimes par 100 exemplaires envoyés franco, ou d'une somme calculée à raison de o fr. 15 par 20 exemplaires et augmentée de o fr. 10 pour les frais d'envoi.

L'Association tient également à la disposition de tous des enveloppes grises et bleutées et des bulletins de vote en blanc, pour le Comité d'avancement et pour le Conseil de discipline, à raison 5 fr. 30 le cent (des quatre pièces réunies).

Recrutement de l'Ecole forestière. RAPPORT GENÉRAL.— Ainsi que le Conseil d'Administration l'avait décidé à sa dernière séance, le Bureau a consulté MM. les délégués régionaux sur le point de savoir s'il convenait de renoncer au recrutement actuel de l'Ecole forestière par l'Institut national agronomique, ou s'il n'y aurait pas lieu de revenir au recrutement par voie de concours direct.

Au moment où le Conseil a pris cette décision, il était dans l'incertitude complète sur la solution qui interviendrait au Parlement pour régler la situation militaire des élèves de cette école. La solution obtenue est heureuse pour nous, et classe l'Ecole forestière avec les grandes écoles militaires.

Il s'ensuit donc que la loi de 1913 n'entraîne aucune charge nouvelle pour les jeunes élèves à Nancy, comme nous avions à le redouter; même cette loi apporte une amélioration au régime de 1905, puisque ces jeunes gens obtiendront un an plus tôt leur premier galon,et qu'ainsi sera réalisé de soi-même le rappel d'un an de grade que nous avions réclamé pour eux dès le premier jour.

Les nombreuses communications que le Secrétariat a reçues des délégués régionaux ont montré d'abord combien la question posée est importante pour l'avenir du corps,puis que le moment est opportun pour l'étudier, ensuite aussi combien elle est complexe. Ces communications, toutes fort intéressantes, ont été pour la plupart publiées au Bulletin, et chacun a pu prendre connaissance des raisons émises en faveur de l'un ou l'autre système.

On a parfois reproché au Président et au Secrétaire général, qui avaient préparé le rapport initial, d'être sortis de leur rôle d'impartialité et d'avoir fait pencher la balance en faveur du recrutement direct. Pour rétablir cette impartialité nécessaire, le Secrétariat a publié tous les rapports favorables au maintien du statu quo, à l'exception toutefois de celui de M. Badré,délégué de la 1re Région au titre de la 7o conservation, car ce rapport, quoique fort remarquable, d'abord est parvenu un peu tardivement, ensuite il ne donnait guère de raisons en faveur du maintien du recrutement actuel qu'on ne pût retrouver dans d'autres rapports. Obligés de mesurer parcimonieusement la place, il nous a paru possible, sans nuire en rien à la thèse soutenue par le rappor

teur, de nous dispenser de donner connaissance entière de son intéressante communication.

Pour des motifs analogues, nous n'avons pas inséré les rapports de MM. Anterrieu-Vons, Brunet, Caster, Colas des Françs, Devarennes, Garnier et Garniron, qui sont tous favorables au recrutement direct. Si d'ailleurs il en résulte encore quelques lacunes, nous nous efforcerons de les combler bientôt.

En outre des rapports des délégués, qui suffisent en somme à envisager la plupart des faces de la question, nous avons reçu plusieurs communications personnelles de Sociétaires, dans lesquelles apparaissent quelques points nouveaux ; nous nous proposons de publier prochainement ces communications en raison de leur intérêt d'abord, et ensuite parce qu'elles montrent l'importance que les Agents des Eaux et Forêts attachent à cette question. C'est d'ailleurs ce qu'ont parfaitement compris MM. les délégués originaires du rang. dont l'opinion est d'autant plus précieuse qu'ils ne sauraient être taxes de partialité. Il en sera de même pour les avis des Agents originaires de Nancy, lorsque nous aborderons la question non moins grave du recrutement des agents par le rang, qui constituera la suite immédiate de notre étude actuelle.

Il n'est pas nécessaire de revenir sur les raisons en faveur de tel ou tel système. Chacun a maintenant suffisamment d'éléments pour se faire son opinion. Nous essayerons seulement de jeter un coup d'œil d'ensemble, de manière à préparer la discussion de l'Assemblée générale qui aura à décider dans quelle voie nous devons nous diriger, et nous chercherons le moyen de présenter un système qui puisse donner, dans la mesure possible, satisfaction aux intérêts en cause signalés dans les communications que nous avons reçues.

Nous dirons tout d'abord que la nouvelle loi de recrutement du 7 août 1913 n'a pas enlevé, contrairement à ce que nous avions cru, le droit aux élèves de l'I.N.A. d'obtenir un ou plusieurs sursis d'incorporation. Si donc ces élèves entrent à 19 ans à l'I.N.A., ils ront néanmoins bénéficier des avantages obtenus pour l'Ecole fores

tière.

pour

La question du recrutement reste néanmoins entière, et les rapports délégués suffisent à montrer qu'elle a une portée bien plus générale. En réalité, cette question aurait pu et même dû être posée dès 1905, lorsque la nouvelle loi a encore retardé d'un an l'entrée dans les fonctions forestières proprement dites: il était visible, dès ce moment, que ce recul aurait une répercussion sur notre recrutement: il est urgent de s'en préoccuper.

Disons tout de suite que, dans le cas du retour au concours direct, il est bien entendu que les programmes des examens d'entrée seraient entièrement réservés, de même que l'enseignement de l'Ecole forestière,

qui ne pourrait, de toute évidence, rester ce qu'il est aujourd'hui, pas plus que revenir à ce qu'il était avant 1888, où les sciences naturelles n'occupaient qu'une place bien trop secondaire. Ces questions de programme et d'enseignement ne pourraient être utilement examinées qu'après que l'Association ne sera prononcée sur le mode de recrutement de tous les Agents des Eaux et Forêts, tant par l'Ecole nationale que par le rang. Ces questions subséquentes seront facilement tranchées lorsque nous saurons bien où nous allons.

Les partisans, d'ailleurs peu nombreux, du statu quo proclament hautement et à juste titre l'excellence de l'enseignement donné à l'I. N. A.; ils démontrent que les résultats du passage par cet établissement supérieur n'ont donné lieu à aucun mécompte, surtout si l'on considère que les agents qui en sont issus n'ont pu encore donner toute leur mesure, les premières promotions venant seulement d'atteindre depuis peu d'années le grade d'inspecteur. A cet égard cependant de nombreux ingénieurs agronomes déplorent la multiplicité des cours à l'I. N. A. et soutiennent qu'un élève ne peut les digérer dans les deux années d'études. Nous retrouverons là le défaut général de toutes les écoles supérieures françaises, où on multiplie à outrance les matières traitées.

En somme, comme le dit fort justement M. Dinner, les reproches d'insuffisance de connaissances, dans un sens ou dans l'autre, sont secondaires le jeune homme qui se plaît à une science s'y perfectionnera toujours à la sortie de l'école, sans qu'il soit indispensable qu'il l'ait plus ou moins amorcée dans cette école.

Il n'est pas douteux que les études dans une école d'un enseignement aussi relevé que l'est celui de l'I.N.A. sont loin d'être inutiles; mais un sérieux fonds d'études classiques, avec la gymnastique de l'esprit qu'elles exigent, devra toujours être la véritable base de la formation intellectuelle des jeunes gens : ceux-ci ont besoin ensuite d'être instruits dans la matière où ils sont appelés à se spécialiser. C'est là justement qu'il n'apparaît pas clairement que le passage par l'I.N.A. soit indispensable utile, oui; indispensable, c'est contesté; en tout cas, il ne justifie pas le retard apporté à l'époque où le forestier est à même de prendre un service, retard dont la conséquense est à la fois d'ordre moral et pécuniaire : moral, parce que les agents débutants ne se façonnent plus avec autant de facilité aux contingences du service dès qu'ils ont dépassé l'âge de 22 à 25 ans suivant les individus ; pécuniaire, car d'une part le fonctionnaire est rémunéré, et par conséquent cesse d'être à la charge des siens, à un âge plus avancé, et d'autre part les études sont fort onéreuses.

Il semble donc bien résulter de l'étude à laquelle il vient d'être procédé qu'il n'est pas nécessaire, pour former des forestiers, de maintenir l'obligation du passage par l'I.N.A. Que ce passage soit dési

rable, qu'il soit encouragé, rien de mieux, mais qu'il ne soit pas gatoire !

obli

Si cependant cette obligation était maintenue, il serait indispensable de supprimer les examens éliminatoires, à huis clos, et sans recours possible, de mathématiques et d'allemand. Nous ne reviendrons pas sur les inconvénients que présentent ces examens, mais il faut néanmoins songer que, si la sanction de l'examen de mathématiques (pour ne viser que celui-là, la nécessité de connaissances d'allemand étant contestée) était supprimée, on retomberait dans l'écueil qui a précisément conduit à la créer ; il faudrait donc en tous cas rendre cet examen plus pratique et plus accessible à ceux qui ne sont pas très doués pour les sciences mathématiques, puis le rendre public, et surtout établir des examens de rappel, au besoin renouvenables, en faveur de ceux dont les connaissances mathématiques auraient été réellement reconnues insuffisantes pour suivre avec profit les cours pratiques de l'Ecole forestière.

Si l'obligation du passage par l'I. N. A. était maintenue, il faudrait aussi résolument faire de l'Ecole forestière une école d'application, en remanier les programmes, ainsi que ceux de l'I. N. A., de manière à former un tout bien.homogène, ce qui ne paraît pas avoir lieu aujourd'hui.

Enfin, il serait utile de permettre à des élèves de l'I.N.A. de conquérir leur diplôme d'ingénieur agronome sans les astreindre à suivre certains cours qui n'ont réellement aucune relation avec les sciences forestières.

Si, au contraire, l'obligation du passage par l'I. N. A. n'est pas maintenu, les candidats à la carrière forestière auraient à passer un concours d'admission dont les matières seraient étudiées en détail ultérieurement, mais qui devrait contenir, dans tous les cas, des épreuves de sciences naturelles. On pourrait mettre ce programme en relations avec les études de première année de l'I. N. A., réformées elles-mêmes dans quelques parties à cet effet, si besoin est, de manière que ces études constituent la meilleure préparation au concours; les élèves admis à suivre les cours de seconde année à l'I.N. A. bénéficieraient même d'un gain de points. En outre, on réserverait quelques places, sans concours, à des élèves diplômés de l'I. N. A., sous réserve d'une épreuve de mathématiques, dans le sens indiqué précédemment. Comme les jeunes gens seront retenus par leurs cours jusqu'au moment des vacances, il y aurait lieu de retarder les concours jusqu'au mois de septembre; la date d'entrée à l'Ecole de Nancy serait alors reportée au 15 novembre de chaque année, ce qui s'harmoniserait bien avec les nécessités de la loi militaire; par l'effet de celle-ci, le temps de vacances va se trouver prélevé pour le service militaire, de telle sorte que, si l'on veut laisser aux élèves quelques congés, qui sont véritablement indispensables, il

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