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Les missionnaires de Cayenne écrivent, en date du 18 août dernier, que leurs travaux ne sont pas sans fruit, et que leurs instructions du carême ont été utiles à beaucoup de personnes. On en a vues qui ont rompu des habitudes pernicienses, et qui sont sorties de l'ignorance où elles étoient sur leurs devoirs et sur leurs croyances. Après de longues épreuves, on a pu les admettre à la participation des sacremens. Il y a eu, à la fête de l'Assomption, autant de communions qu'à Pâques, et le nombre de ceux qui approchent de la sainte Table a doublé depuis l'arrivée des missionnaires. Il n'y a point de jours qu'ils ne tiennent le confessional plusieurs heures. La première communion des enfans a cu de bons effets. Depuis cette époque le nombre des enfans libres a doublé au catéchisme, et avec ces enfans il y a des jeunes gens de vingt ans et plus. Le préfet apostolique songeoit à établir un catéchisme pour les esclaves; il falloit pour cela choisir le temps le plus commode pour les maîtres. Les missionnaires se plaignoient de leur petit nombre: ils demandoient des livres d'évangiles, à l'usage des écoles, des chapelets, des scapulaires, que les nègres paroissoient rechercher. On se rappelle. qu'une partie de leurs effeis d'église avoit été avariée.

SAINT-MALO. La légion du Calvados vient de se disfinguer par un acte de religion qui a été un sujet de joie pour les amis de la religion. Vingt-neuf de ses militaires ont communié le jour de la Toussaint. Dans ce nombre il y en avoit vingt-quatre qui n'avoient pas fait leur première communion. Ils se rendoient depuis longtemps aux instructions que leur faisoit un jeune ecclésiastique de cette ville. Leur zèle et leur bonne volonté ne se sont pas démentis, quelques railleries qu'ils aient essayées. MM. les officiers, de leur côté, se sont prêté à celle bonne œuvre en procuraut à ces braves gens tous les moyens de s'instruire. La cérémonie a été fort édifiante. Les vingt-neuf militaires out assisté à tous les offices de la fête, et le soir, ils se sont mis sous la pre

tection spéciale de la sainte Vierge, entre les mains de M. le curé de la ville, qui avoit eu la satifaction de présidar à la cérémonie du matin.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 5, les Princes ont fait la grande chasse annuelle de Saint-Hubert. Le grand-duc Constantin les accompagnoit. Le cerf, long-temps poursuivi, a été abattu d'un coup de fusil tiré par MONSIEUR.

Ms. duc d'Angoulême est arrivé, le 4, à Metz. M. le lieutenant-général Ernouf et M. le préfet étoient allés à la rencontre de S. A. R., et la foule s'étoit portée sur son passage. Le soir, le Prince a reçu les autorités. Le lendemain, il devoit passer une revue.

Dimanche dernier, le dernier enfant de M. le duc d'Orléans a reçu le baptême. C'est M. de Bombelles, évêque d'Amiens, qui a fait la cérémonie. Mm. la duchesse de Berry a été marraine, et M. le duc de Chartres représentoit le prince héréditaire de Naples, qui est parrain. Le grand-due Constantin étoit présent.

-M. le comte Dumas, lieutenant-général, est nommé conseiller d'Etat en service extraordinaire. Sont nommés maîtres des requêtes en service extraordinaire: MM. de Brosses, préfet du département de la Loire-Inférieure; de Tournon, préfet du département de la Gironde; Germain, préfet du département de Seine et Marne; Decazes, préfet du département du Tarn; Vanssay, préfet du département de la Manche; Try, président du tribunal de première instance de Paris; Villemain, directeur de l'imprimerie et de la librairie au ministère de la police générale; de Sussy, membre du conseil d'administration des contributions indirectes; Maillard; Villot de Fréville; Abrial, fils.

- MM. de Bellisle, Jauffret et Brière, maîtres des requêtes en service extraordinaire, sont appelés au service ordinaire et attachés au comité du contentieux; M. Patry passe du coinité du contentieux au comité de l'intérieur, en reinplacement de M. Hély d'Oisel, précédemment nommé conseiller d'Etat M Despagnac passe du comité de la marine au

somité de la guerre; M. de Saint-Chamans passe du comité de la guerre à celui de l'intérieur; M de Cheveigné et M. O'donnell, maîtres des requêtes en service extraordinaire, sont appelés au service ordinaire, et attachés au comité des finances, l'un en remplacement de M. Ramond, précédemment nommé conseiller d'Etat; l'autre en remplacement de M. Duhamel, décédé; M. Ballyet, intendant militaire, est nommé inaître des requêtes en service ordinaire et est attaché au comité de la guerre; M. de Rigny, officier de marine, est nommé maître des requêtes en service ordinaire, et est attaché au comité de la marine.

- M. d'Orcières, sous-préfet de Barcelonnette, vient d'être nommé sous-préfet de la Tour du Pin.

- Le Roi a institué les membres des tribunaux de premiere instance de Langres, de Châtillon et de Sedan.

- L'affaire entre le général Canuel et les sieurs Sainneville et Fabvier a été appelée, le 7, au tribunal de police correctionnelle. Elle a été remise au samedi 28, sur la demande de l'avocat du général. Les avocats de ses adversaires ne se sont pas présentés.

-On prépare en ce moment les marbres qui doivent servir au monument projeté pour Bossuet. Ce monument sera placé dans la cathédrale de Meaux. Les dessins sont de M. Fragonard, et la sculpture est confiée à M. Ruxthiel.

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- M. Fiévée a obtenu de passer dans une maison de santé le temps qu'il devoit rester à la Force.

-Les officiers, sous-officiers et cuirassiers du régiment de Condé ont fait dou d'un jour de leur solde pour l'érection de la statue du prince de Condé, dont ils conservent le nom.

-Le conseil municipal d'Orléans a fait frapper une médaille en or, pour être offerte au sieur Girardin, propriétaire de la maison de Jeanne d'Arc, à Domremy.

- Le 2 et le 3 de ce mois il est sorti de Calais soixantequatre bâtimens, qui ont transporté en Angleterre près de trois mille hommes et sept cents chevaux. Toute l'infanterie angloise est arrivée en Angleterre, à l'exception des gardes et d'un régiment.

- La division autrichienne du général Lederer passoit le Rhin le 4 novembre.

- On a arrêté à Nieuport un capitaine de vaisseau qui faisoit métier depuis long-temps d'introduire en France et dans

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les Pays-Bas de la fausse monnoie fabriquée en Angleterre ; c'étoient des pièces de dix sous au millésime de 1808.

-M. l'évêque de Fribourg a reçu de M. Aregger, avoyer de Soleure, une lettre de félicitation sur le rappel des Jé

suites.

L'empereur Alexandre est arrivé, le 1°. novembre, à Aix-la-Chapelle, de retour du voyage qu'il a fait en France. -L'impératrice de Russie, mère de l'empereur Alexandre, est arrivée à Bruxelles, le 3 novembre au soir. S. M. a déjà fait une visite à la reine de Wurtemberg, sa fille, et se trouve en ce moment avec une autre de ses filles, la princesse d'Orange.

L'impératrice d'Autriche est en ce moment à Munich, où elle est allée faire une visite à ses augustes parens.

Une colonie suisse va s'établir au Brésil; le roi de Portugal en fait les frais pour cent familles catholiques. Elles seront reçues à Canta-Gallo, à vingt-quatre lieues de la capi tale. On leur fournira de l'argent et des vivres. Elles seront exemptes d'impôt pendant dix ans. La colonie fondera une ville, qui portera le nom de Nouvelle Fribourg.

L'abonné qui s'étonne que nous u'ayons pas encore donné, comme nous l'avions annoncé, l'examen et la réfutation de l'Essai historique sur la puissance temporelle des papes, trouvera notre excuse dans une abondance des matières, telle que nous avons été forcés de remettre de jour en jour des articles assez importans. L'article sur l'Essai paroîtra dans un des premiers numéros, ainsi que des détails, lettres et réclamations qui étoient restés en arrière.

AVIS.

Ceux de nos Souscripteurs dont l'abonnement expire le 12 novembre sont priés de le renouveler de suite, afin de ne point éprouver de retard dans l'envoi du Journal. Cela est d'autant plus urgent pour ceux qui en font la collection, qu'ils pourroient, par un plus long retard, nous mettre dans l'impossibilité de leur donner les premiers numéros du réabonnement.

Ils voudront bien joindre à toutes les réclamations, changement d'a dresse, réabonnement, la dernière adresse imprimée, que l'on reçoit avec chaque numéro. Cela évite des recherches, et empêche des erreurs.

FIN DU DIX-SEPTIÈME VOLUME.

L'AMI DE LA RELIGION

ET DU ROI;

JOURNAL ECCLÉSIASTIQUE,
POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

Videte ne quis vos decipiat per philosophiam

et inanem fallaciam.

COLOSS. II, 8.

Prenez garde qu'on ne vous séduise par lesfaux raisonnemens d'une vaine philosophie.

ANNALES CATHOLIQUES.

TOME DIX-HUITIÈME.

Chaque vol. 7 fr. et 8 fr. franc de port.

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A PARIS,

Chez Adrien LE CLERE, Imprimeur de N. S. P. le Pape et de l'Archevêché de Paris, quai des Augustins, n°. 35.

M. DCCC. XIX.

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