Remarques.

(a) Son projet eft de pouffer en avant tous les Pions de fa gauche, parce que comme vous lui donnez le Pion, c'eft votre côté foible.

(b) Vous voulez rompre fes Pions, ou ménager à votre Cavalier la cafe G. F. 4, dans le cas où il joueroit P. G. 4.

(c) Ce coup ainfi joué de la part dụ Noir lui fait perdre fon avantage : 1o. votre Roi couvert par fes propres Pions fera inattaquable de ce côté, qui eft votre plus foible, puifque vous y avez un Pion de moins : 2°. ce Pion, ainfi pouffé, donne jeu à votre Cavalier que vous allez porter à la cafe G. F. 4; le Noir auroit dû jouer plutôt *C. G.5; quand on se propose d'attaquer le Roi, il faut ou prendre le Pion qui le couvre, ou fe ménager la liberté de le faire par la fuite, quand yous aurez difpofé vos Pieces pour votre attaque; mais fi vous pouffez ce Pion, qui, en prenant, auroit fait ouverture fur ce Roi, il est fenfible que l'attaque devient abortive comme dans l'efpece préfente.

cafe de fon Fou, dans la circonftance, avec d'autant plus de raifon, qu'il eft protégé par les Pions de votre Adverfaire enlacés dans les vôtres, ce qui le met hors d'infulte.

(e) Vous voulez vous donner le jeu de vos Pions de gauche que vous allez pouffer en avant.

(f) Il auroit mieux joué en portant fon Roi à la cafe E. F. 7, & auroit pu, au moins, par-là parvenir à une remife ce qui arrive affez ordinairement lorfque les Pions avancés & enlacés les uns dans les autres, rendent les Rois inattaquables de part & d'autre.

(g) Vous avez en vue de porter ce Cavalier à la cafe B. C. 5.

(h) Voyez la Remarque (6), pag. 81. (i) Il faut fe débarraffer d'un Cavalier ainfi avancé dans un jeu.

(k) Si, au lieu de F. E. 2, vous jouiez P. A. 6, il joueroit P. B. 5, vous prendriez fon Pion en paffant, & joueriez P. B. 6, lui de même, & enfuite E.A. 7, ce qui meneroit à une remife.

Dans la difpofition présente de la Partie, le Noir a forcément perdu; car, fi au lieu de prendre votre Tour il joue tout autre coup, comme H. E.

dans

ce cas, vous jouerez D. B. 1, & comme il ne pourra plus jouer que des coups inutiles, vous aurez tous les temps dont vous aurez befoin pour amener votre Cavalier G. F. 4, à la cafe G. B. 4, prendre, avec ce Cavalier, fon Pion P. A. 6, & gagner forcément la Partie. SIXIEME PARTIE.

Celui qui donne Pion & Trait, & débute par jouer le Cavalier de la Dame, joue au deuxieme coup, le Pion du Roi, deux pas (a).

(a) L'intention d'un pareil début eft de porter les deux Cavaliers du côté de fon Roi, pour fortifier l'attaque que l'on fe propofe de former de ce côté fur le Roi adverfaire; cette attaque ou maniere de jouer réuffira, malgré l'avantage du Pion & du Trait, fi celui qui reçoit cet avantage n'oppofe pas à ce début la vraie défenfe, ce qu'on fe propofe de prouver par l'application de l'exemple.

(6) Voilà le coup mal joué de la part du Noir; il auroit dû jouer C. G. 4, comme il va le faire, mais trop tard, au cinquieme coup, & auroit été à

même de fe débarraffer d'un de vos deux Cavaliers dont la réunion caufera la perte de fa Partie.

(c) En donnant pour regle de pouffer les Pions des Tours, pour empêcher l'approche des Pieces de l'Adverfaire, ou pour dépofter ces Pieces, on a obfervé qu'il y avoit des exceptions à cette regle, & des circonftances, où on joueroit très-mal en pouffant ce Pion de la Tour du Roi; en voici un exemple :

Si, au onzieme coup, le Noir, au lieu de P. B. 5, joue

II P. H. 6.

. G. H. 4.

C. H. 6. ga

gnera.

y

Il eft d'autres circonftances où il auroit le plus grand inconvénient à pouffer ce Pion de la Tour du Roi, telle, par exemple, lorfque n'ayant pas roqué, & ayant pouffé le Pion du Fou du Roi, vous êtes expofé fur le coup, à un échec de la Dame ou du Fou du