Partie eft de dégager vos Pieces, mais la maniere de le faire n'eft point indifférente, & doit être néceffairement fubordonnée à la marche que tient votre Adverfaire; tel coup qui eft bien joué dans une circonftance, fera, dans toute autre, la caufe de la perte de votre Partie; & ayant une fois perdu le temps précieux de jouer le coup jufte, vous ne ferez communément plus à même d'y revenir. Vous auriez mieux joué de pouffer le Pion de la Dame deux pas, comme dans la partie précédente.

(b) Si le Noir, au feptieme coup, au lieu de *P.D.5, eût joué E. G. 8, vous auriez joué D. H. 5, il eût joué P. H. 6 ; & vous, jouant alors G. F. 7, vous euffiez gagné.

(c) Il pouffe ce Pion, pour empêcher votre Cavalier de fe porter fur fa Dame & fur fon Fou, qu'il veut maintenir dans leur pofition.

(d) Vous pouffez ce Pion, pour l'engager à pouffer le fien, ce qui vous donnera la liberté de jouer C. F. 4, pour dépofter fa Dame, dont la direction vous incommode fur cette ligne; mais ce coup, en apparence bien joué, lui

donnera un Pion de gain, & celui de la Partie par la fuite; fi vous vous étiez déterminé à pouffer plutôt le Pion du Cavalier du Roi un pas, la Partie bien jouée de part & d'autre, auroit pu tourner à la remife; mais, & on l'a dit ailleurs, on ne peut faifir toutes les combinaifons poffibles de ce jeu.

(e) Il joue ce coup pour forcer votre Roi à fe retirer fur fa ligne, & vous ôter, par-là, la liberté de doubler vos Tours.

(f) Il fe détermine à un échange forcé de fa Tour, d'autant mieux que gagnant par-là un fecond Pion de plus, il doit gagner la Partie.

TROISIEME PARTIE.

Celui qui a le Trait, joue, au deuxieme coup, le Cavalier du Roi à la troifieme cafe de fon Fou.

5.

G. 4.

. P. D. 4.

(a) Si, au lieu de prendre ce Pion, il

prend celui du Fou de votre Roi, vous poufferez le Pion de votre Roi fur fon Cavalier, & vous reprendrez enfuite fon Pion avec le Fou de votre Dame. (b) Si le Noir à ce fixieme coup, au lieu de pouffer le Pion du Fou du Roi deux pas, pouffoit un pas le Pion de fon Roi & jouoit P. E. 3, il embarrasseroit fort votre jeu; menacé d'un échec du Cavalier à la Dame & à la Tour, vous ne pourriez que jouer G. H. 3, il joueroit fur le coup P. C. 5, & auroit grand jeu pour le gain de la Partie; & voilà comment un feul coup, un feul temps en change l'état, & cela du gain à la perte.

Vous auriez bien pu prévenir ce coup en jouant, au troifieme coup, C. G. 5, mais dès-lors c'étoit une toute autre Partie; on ne peut épuifer toutes les variantes poffibles de ces débuts, & c'est pour la plus grande inftruction qu'on fait perdre cette Partie au Noir, en indiquant en même temps le coup par lequel il auroit pu la gagner, ainfi que celui par lequel vous auriez pu le prévenir.

(c) Il pouffe ce Pion pour éviter d'avoir un Pion doublé fur la ligne de la

Tour de fon Roi, ce qui arriveroit fi vous pouffiez le Pion de votre Tour fur fon Cavalier, & le preniez enfuite avec le Fou de votre Dame.

(d) Il pouffe ce Pion pour couper la communication des vôtres; mais en pouffant, fur le coup, le Pion du Cavalier de votre Dame fur fon Cavalier

qui n'a point de retraite, il eft obligé de prendre votre Pion en paffant, ce qui rejoint les vôtres, & affure leur force.

(e) Ce Cavalier porté à la case G. 6, tiendra les Pieces du Noir renfermées jufqu'à ce que vous ayez difpofé les vôtres pour le mat qu'il ne pourra éviter.

MÊME PARTIE. Autre Maniere.

Le Noir, au troifieme coup, au lieu de pouffer le Pion de la Dame deux pas, fort le Fou de fon Roi.