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TABLE DES MATIERES.

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En limitant le problème des doubles impositions à son aspect international, c'est-à-dire au cumul de deux ou mêmev plusieurs souverainetés fiscales sur un même contribuable, ou un même bien, à l'occasion d'un même fait, l'examen des textes, de la jurisprudence et des traités révèle que la question est assez neuve en France 1). Ainsi s'explique la rareté relative des dispositions législatives, des décisions et de la littérature. Ce n'est pas à dire toutefois, qu'elle y soit complètement ignorée ou négligée; mais elle n'y est examinée et résolue qu'indirectement. Elle s'y est d'abord posée en matière de droits de succession. Le développement des sociétés étrangères lui a valu un regain d'intérêt; mais c'est surtout la substitution du système de l'impôt personnel sur le revenu, datant à peine de sept ans en France (loi du 15 juillet 1914), à l'ancien système d'impôts réels, sur les signes extérieurs de la fortune et du revenu, qui a concentré l'attention sur elle. L'impôt sur les bénéfices de guerre, avec son taux élevé, qui eût été prohibitif ou spoliateur s'il avait frappé indifféremment tous les profits d'une entreprise établie en France sans distinction d'origine, a fourni au législateur l'occasion d'affirmer explicitement, pour la première fois, la nécessité d'éviter une double imposition, et à l'administration celle d'exposer ses vues avec quelque détail 2). Enfin, l'expansion des colonies françaises, leur enrichissement, la reconnaissance de leur autonomie financière et le conflit possible d'attributions fiscales entre elles et la métropole, ont provoqué un embryon de législation adéquate. Mais jusqu'à présent, extrêmement jalouse de sa souveraineté nationale, la France a confié à sa législation interne seule la solution des problèmes posés. Les seules conventions financières approchantes qu'elle ait conclues sont exactement l'opposé de conventions destinées à éviter la double imposition. Elles tendent, au contraire, à renforcer mutuellement les Etats dans la répression des fraudes successorales.

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Par contre, tout en défendant rigoureusement sa souveraineté fiscale territoriale, la France ne cherche pas à la projeter au delà de son domaine normal. Sa législation est en effet, dominée par deux principes: la territorialité et l'équivalence, principes dont une application généralisée constituerait un sérieux progrès vers la solution du problème des doubles impositions. En

1) Nous laisserons de côté dans cet exposé les immunités fiscales des agents diplomatiques. *) Cf. infra.

Bulletin VI:1

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