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RAPPORTS.

Sur les isochores océaniques; par J. De Windt.

Rapport de M. A‚-F, Renard, premier commissaire,

<«< Dans le nouveau mémoire qu'il présente à l'Académie, M. De Windt établit pour la première fois les isochores océaniques. Il désigne ainsi les courbes limitant les zones équidistantes de la surface des océans aux côtes.

Ces isochores ont été tracés sur les trois cartes du Pacifique, de l'Atlantique et de l'Océan Indien, dressées par l'auteur d'après la projection équivalente de Lambert. Ces courbes sont équidistantes de 500 à 500 kilomètres, sauf pour le Pacifique, où celles de 250 et de 2,250 kilomètres ont été intercalées. Par des mesures effectuées au planimètre sur ces cartes, M. De Windt a déterminé les surfaces comprises entre chaque isochore successif et il a fixé les points les plus éloignés de la côte pour les trois océans. En appliquant les méthodes de Rohrbach et de Penck, il établit que, proportionnellement à leur surface, c'est l'Océan Indien qui présente la plus grande distance moyenne à la côte, tandis que l'Océan Atlantique offre la plus grande distance extrême.

La seconde partie du travail est consacrée à l'étude de l'allure des isochores dans chacun des océans en particulier. L'auteur montre le groupement que ces courbes permettent d'introduire dans les îles océaniques.

Ce mémoire est accompagné de trois cartes des océans, avec les isochores, et qui sont une réduction de celles

qui ont servi pour les recherches dont il vient d'être question. Outre l'intérêt qui s'attache au travail cartographique considéré en lui-même et qui dénote un géographe au fait des procédés les plus récents de la science et un travailleur consciencieux, je crois devoir faire ressortir le haut intérêt du tracé des courbes isochores et des résultats consignés dans le mémoire, quand on se place au point de vue des migrations des plantes, des animaux et de l'espèce humaine. Un des éléments les plus importants pour résoudre ces problèmes vient d'être fourni par M. De Windt dans le travail qu'il nous soumet. Je sais qu'il compte poursuivre ses études en se plaçant au point de vue que je viens d'indiquer.

Je propose à la Classe, pour l'encourager dans ces recherches, de décider l'impression de son mémoire et des trois cartes qui l'accompagnent dans le recueil in-4o, et de voter des remerciements à l'auteur. »

La Classe a adopté ces conclusions, auxquelles s'est rallié M. Lancaster, second commissaire.

Recherches sur l'acide phénoxacétique (troisième communication). - Le phénoxacétate de phényle et ses combinaisons avec le brome; par A.-J.-J. Vandevelde.

Rapport de H. W, Spring, premier commissaire.

« M. Vandevelde a continué ses recherches sur l'acide phénoxacétique. Il a préparé, à présent, le phénoxacétate de phényle. A cet effet, il a fait réagir le chlorure de phénoxacétyle

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sur le phénol et il a obtenu une poudre cristalline, fusible, distillant à 320°-325° sous la pression ordinaire, en se décomposant partiellement. Le même produit a été préparé aussi en traitant un mélange d'acide phénoxacétique pur et de phénol, par l'oxychlorure de phosphore.

En exposant le phénoxacétate de phényle dissous dans le sulfure de carbone à l'action du brome, il se forme un dérivé monobromé répondant à la formule

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c'est le parabromo-phénoxacétate de phényle. Ce corps est solide, cristallin; il fond à 73°. L'auteur en a contrôlé la structure en le comparant avec le corps qui se forme par l'action de l'oxychlorure de phosphore sur un mélange d'acide bromo-phénoxacétique et de phénol, c'est-à-dire avec le composé dans lequel la position du brome est donnée par construction.

Il résulte de ces expériences que le groupe acide du phénoxacétate de phényle présente moins de résistance au brome que le groupe phénolique proprement dit. Ce phénoxacétate se comporte done différemment du benzoate de phényle et de l'éther phénylbenzylique, dans lesquels le brome se fixe sur le radical du phénol alcool.

Le travail de M. Vandevelde a été exécuté avec grand soin; les analyses de l'auteur ne laissent pas de doute sur l'identité des produits. Je propose donc bien volontiers l'insertion de cette troisième communication dans le Bulletin de la séance. »

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que fait connaître M. Vandevelde, renferme deux groupements - O - CH identiques, mais différents quant à leur voisinage, l'un fixé sur le chainon - CO, l'autre sur le chaînon équivalent, mais de signe contraire - CH2.

La question se pose de savoir sur lequel de ces groupements oxy-phényle - O - CH s'exercera l'action substituante du brome.

Le problème est d'un piquant intérêt; il touche à la question générale de l'influence qu'exerce sur les aptitudes réactionnelles des éléments, le voisinage d'autres éléments renfermés en même temps dans la molécule.

M. Vandevelde a résolu ce problème; il démontre que le brome se place dans le phényle du fragment oxy-éther H2C-OCH.

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On aurait pu, pour diverses raisons, deviner le contraire.

J'ai lu avec plaisir le travail de M. Vandevelde. Il renferme une pensée; s'il y a du mérite à résoudre les questions, il y en a aussi à les trouver et à les poser.

C'est assez dire que je me rallie volontiers à la proposition de mon savant collègue et confrère, M. Spring. >>

La Classe adopte les conclusions formulées par ses commissaires.

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Quelques mots sur la valeur morphologique de l'appareil végétatif et reproducteur des plantes vasculaires (note préliminaire); par A. Dobrowolski.

Rapport de M. Gilkinet, premier commissaire.

« On sait que le développement des Muscinées présente des différences considérables lorsqu'on le compare à celui des Cryptogames vasculaires et des Phanérogames.

Chez les unes et les autres, l'œuf fécondé, après avoir parcouru une certaine période de développement, produit les spores de passage. Celles-ci, après une seconde période de développement, reforment des organes sexuels et les œufs; mais chez les Mousses, à l'oeuf fécondé fait suite le petit tronçon végétatif représenté seulement par le développement du sporogone, tandis que le grand tronçon (formation du protonema et de la Mousse proprement dite) se présente après la germination des spores produites par le sporogone.

Chez les Cryptogames vasculaires, au contraire, la plus grande période végétative résulte de la germination de l'œuf; elle est représentée par la plante feuillue donnant naissance à la spore, tandis que celle-ci ne fournit en germant qu'un prothalle éphémère sur lequel se produit l'œuf.

M. Dobrowolski, dans sa courte note, pense faire disparaître les différences principales que nous venons de signaler entre les deux évolutions, en considérant la tige des plantes vasculaires avec ses feuilles et ses racines comme répondant au thalle des plantes cellulaires. Ainsi

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