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du plateau exposée au rayonnement, s'est propagée dans l'ombre pour atteindre les parties électrisées.

L'électricité a été refoulée de part et d'autre, et l'on observe que la limite de la surface occupée par celle-ci présente la forme concave. Une petite partie paraît au contraire avoir subi une attraction.

Mais il est fort curieux de remarquer que cette antiélectricité paraît elle-même douée de polarité. On remarque en effet que la disposition de la poudre de soufre est bien différente des deux côtés de la figure. Ces apparences se reproduisent invariablement.

Si à l'aide du plan d'épreuve on enlève une petite quantité d'électricité avant de saupoudrer, on remarque que le signe n'a été modifié en aucun point.

Quatrième expérience. - Cette expérience est l'inverse de la précédente. On antiélectrise d'abord le plateau de résine en faisant usage de la disposition (fig. 2) et en maintenant la pose pendant un quart d'heure à l'aide d'un brûleur de Bunsen (c'est la seule source qui nous ait donné ici un résultat). Puis on l'électrise à l'aide d'une friction contre le conducteur d'une machine de Ramsden (la bouteille de Leyde ne fournit pas de résultat). Et après avoir attendu quelques instants, pour permettre à l'énergie de se répartir, on saupoudre. On remarque alors que l'énergie antiélectrique s'est réfugiée dans l'ombre pendant l'exposition, en a et en b (pl. VI). Les plages, comme on le voit, sont très inégales et paraissent encore indiquer une polarité. Dans la partie intermédiaire, qui a été éclairée, le dessin est normal.

Il résulte donc de ces deux dernières expériences que notre énergie nouvelle se conserve et se déplace à la

surface des corps absolument comme le ferait l'électricité elle-même. On voit de plus que cette énergie s'étend à la surface des corps comme le fait un liquide (1) et tend à occuper la place qui correspond à l'ombre (2), résultats auxquels nous étions déjà arrivé antérieurement par la photographie.

Les recherches entreprises par les physiciens dans ces dernières années nous ont montré des variétés qu'on ne pouvait soupçonner de l'énergie qui se propage dans l'espace sous forme de radiations. Nous voyons qu'il n'en est pas seulement ainsi pour cette forme de l'énergie, mais qu'il en est aussi de même pour celle qui se conserve à la surface des corps et à laquelle on a donné le nom d'électricité.

Note sur les groupes neutres à éléments multiples associés des involutions unicursales; par François Deruyts, chargé de cours à l'Université de Liége.

Toute involution unicursale I possède des groupes de k éléments neutres de première espèce, en nombre k 2 fois infini; le nombre de ces groupes qui contiennent des éléments, astreints à k-2 conditions simples, est, par conséquent, limité; le but de cette note est de rechercher les propriétés des groupes neutres qui contiennent des éléments multiples associés.

(1) Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, 3 série, t. XXXIV, p. 252,

1897.

(2) Idem, 3a série, t. XXXII, p. 30, 1896. — Idem, 3a série, t. XXXII, p. 426, 1896.

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