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M. le Directeur, après avoir adressé à la mémoire du défunt le dernier hommage académique, remercie M. Lamy d'avoir bien voulu être l'organe des sentiments de la Classe aux funérailles.

Une lettre de condoléance sera adressée par M. le Secrétaire perpétuel à Mme veuve Willems.

Le discours de M. Lamy paraîtra au Bulletin.

M. Brants accepte de rédiger pour l'Annuaire la notice du défunt.

La Société d'histoire et d'antiquités de Leisnig annonce la mort de son premier président, M. Carl Moritz Muller, décédé le 16 janvier dernier.

-L'Académie royale des sciences de Berlin fait don d'un exemplaire, en bronze, de la plaquette qu'elle a fait frapper par le graveur B. Kruse, à l'occasion du quatrevingtième anniversaire de Théodore Mommsen, qui a eu lieu le 30 novembre 1897. - Remerciements.

M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique envoie une expédition de l'arrêté royal, en date du 12 février, qui proroge jusqu'au 1er février 1900, sur la proposition du jury et de l'assentiment de Mme veuve Bergmann, fondatrice du prix, la deuxième période du concours pour le prix Anton Bergmann, consacré à la monographie, en néerlandais, d'une ville ou d'une commune flamande du Brabant.

La somme de 3,000 francs proposée comme prix de cette période, reste réservée à ce concours.

M. le Ministre de l'Industrie et du Travail envoie, pour la bibliothèque de l'Académie, un exemplaire de l'ouvrage Travail du dimanche, volume III.

- M. le Ministre de l'Intérieur envoie, pour la bibliothèque, le tome X du Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liége. Remerciements.

Hommages d'ouvrages :

1° Geschiedenis der Inquisitie in de Nederlanden, deel II; par Paul Fredericq (offert par l'auteur avec une note qui figure ci-après);

2° Un séjour dans l'ile de Java; par J. Leclercq;

3° Testamentsrätten, enligt Svensk Logstiftning; par le Dr K. d'Olivecrona (offert par M. Rivier, avec une note qui figure ci-après);

4° M. Tullii Ciceronis. Pro T. Annio Milone, oratio ad iudices, 5 édition; par J. et A. Wagener (offert, au nom de Mme veuve A. Wagener, par M. P. Thomas, avec une note qui figure ci-après);

5o Le royaume de Bénin. Massacre d'une mission anglaise; par le marquis de Nadaillac;

6o La delatura; par Nino Tamassia;

7° Contribution à l'étude de l'alcoolisme; par Hip. Barella.

Remerciements.

Discours prononcé aux funérailles de M. Pierre Willems par M. T.-J. Lamy, membre de l'Académie.

MESSIEURS,

Au nom de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, je viens rendre un dernier hommage à l'un de ses membres les plus anciens et les plus distingués; je viens dire à sa famille en pleurs et à

ses amis justement affligés la profonde estime que tous les membres de la Classe des lettres avaient pour la science et le caractère droit et honnête de leur regretté confrère PIERRE-GASPARD-HUBERT WILLEMS, docteur en philosophie et lettres, professeur et secrétaire de l'Université catholique de Louvain, officier de l'Ordre de Léopold, né à Maestricht le 6 janvier 1840.

Après de brillantes humanités au collège de sa ville natale, Pierre Willems vint faire ses études universitaires à la pédagogie du Pape, où mes fonctions de sous-régent me mirent dès lors en relations d'amitié avec lui. Doué de talents peu communs et d'une grande ardeur pour l'étude, il fut bientôt à la tête de ses condisciples et obtint le titre de docteur en philosophie et lettres avec la plus grande distinction. Il alla ensuite se perfectionner dans les langues classiques et dans le sanscrit à Paris et à Berlin.

Le recteur de l'Université catholique, Mr Laforet, qui, comme président du collège du Pape, avait pu apprécier la valeur du jeune Willems, ne tarda pas à l'attacher à l'Université. Dès 1865, notre futur confrère était chargé des cours d'antiquités grecques et latines et de littérature flamande. Sept années plus tard, il remplaçait M. De Jaer dans les fonctions de secrétaire de l'Université, fonctions qu'il a toujours remplies depuis avec une grande ponctualité.

En cette même année, le 6 mai 1872, il fut élu correspondant de l'Académie avec son collègue et ami M. Poullet, ravi, lui aussi, trop tôt à la science et aux siens.

Les nombreuses publications françaises et flamandes que le jeune professeur avait fait paraître en peu d'années,

et entre autres son Manuel d'antiquités romaines, devenu plus tard Le droit public romain, parvenu aujourd'hui à sa sixième édition, lui ouvrirent les portes de l'Académie. I devint membre effectif cinq ans plus tard. Il ne cessa dès lors d'assister à nos séances avec la plus grande régularité et de prendre part à nos travaux par des lectures, des communications et des rapports, tous marqués au coin d'une érudition sùre d'elle-même. On se souvient encore du discours, lu en séance publique, où il retraça, d'après les fouilles, les élections de Pompéi comme s'il y avait assisté. Ce n'est pas le moment d'entrer dans le détail de ses nombreuses publications, mais je ne puis passer sous silence ce grand travail, admiré à l'étranger comme en Belgique, où sa vaste érudition a fait revivre le Sénat romain avec ses attributions et ses personnages marquants, tel qu'il était durant les derniers temps de la république. Cet ouvrage lui valut, en 1886, le prix quinquennal, qui, cette fois, dut être doublé, car un de ses confrères ayant, durant la même période, publié également un ouvrage de première valeur, le jury ne trouva d'autre solution que de demander au Gouvernement un double prix, ce qui fut accordé avec l'assentiment des Chambres. Cette distinction, décernée dans ces circonstances, montre mieux que tous les discours en quelle haute estime on tenait l'érudition de notre savant confrère. Elle me dispense de rien ajouter.

Entretemps, il ne négligeait pas les soins de sa famille et des huit enfants qu'une épouse tendrement aimée et digne de lui lui avait donnés. S'il était bon professeur, il n'était pas moins bon père. Mais la douleur profonde de ceux à qui il vient d'être si rapidement et trop tôt enlevé me ferme la bouche et ne me permet

pas de raviver une plaie qui saigne encore. Je me borne à dire qu'une mort chrétienne a couronné sa vie si laborieuse, si honorable, si bien remplie et si pleine de mérites. Il est mort fidèle à Dieu et à sa foi, fidèle à sa famille dont il était le soutien, le modèle, la joie et la couronne, dont il était et sera toujours le père aimé et respecté, fidèle à l'Université dont il était une des gloires, fidèle à l'Académie qui louait sa science non moins que sa droiture et son honorabilité.

Adieu, cher et vénéré Confrère, adieu, ou plutôt au revoir dans ce séjour d'éternelle béatitude et d'éternelle lumière, où le Dieu des sciences récompense la science qui l'a servi ici-bas.

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

J'ai l'honneur d'offrir à la Classe des lettres le septième fascicule des travaux de mon cours pratique d'histoire nationale, professé à l'Université de Gand. Ce fascicule contient le second volume de mon Histoire de l'Inquisition dans les Pays-Bas avant sa réorganisation par Charles-Quint (1).

Dans le premier volume, paru en 1891, j'ai étudié l'Inquisition néerlandaise aux XIe, XIIe et XIIIe siècles. Ce second volume n'embrasse que le XIVe siècle. J'y passe en revue les persécutions dirigées contre les

Geschiedenis der

(1) Inquisitio haereticae pravitatis Neerlandica. Inquisitie in de Nederlanden tot aan hare herinrichting onder Keizer Karel V (1025-1520). Tweede deel: De Nederlandsche Inquisitie tijdens de veertiende eeuw (xx-195 p.). Gand et La Haye, 1897.

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