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Aux travaux en commun publiés en 1877 était réservée une suite éclatante dans laquelle Briart exposa, en 1894, les conclusions que lui ont fait acquérir cinquante années de contact journalier avec les houillères.

Deux mémoires paraissent cette même dernière année sur la coordination des grandes failles qui y dénaturent la succession des couches.

L'un, décrivant la Structure du bassin houiller du Hainaut dans le district du Centre, a l'honneur d'être publié simultanément dans trois revues.

L'autre, traitant de la Géologie des environs de Landelies et de Fontaine-l'Évèque, reçoit en 1897 la haute distinction du prix décennal.

Il suffit du reste de jeter les yeux sur la bibliographie académique pour mesurer l'œuvre de Briart dans son ensemble, dans son étendue comme dans son importance et sa variété.

Le fruit de trente-quatre années de travail s'y exprime en soixante-quatorze publications, dont nous n'avons rappelé que les plus saillantes.

Le champ d'action, c'est le Hainaut embrassé dans toutes ses époques, dans tous ses événements et devenu une terre qu'on peut justement qualifier de classique.

Peut-on trouver une carrière mieux remplie, plus vivace? Tout y reflète une invincible vaillance, des facultés superbement pondérées, un ardent enthousiasme des choses de la nature. Il s'agit manifestement d'un homme d'avant-garde dans la science.

Au moment de quitter notre confrère Briart, nous nous inclinons devant le caractère du savant et de son œuvre avec une admiration respectueuse.

RAPPORTS.

La courbure et la torsion dans la collinéation et la réciprocité; par Cl. Servais, professeur à l'Université de Gand.

Rapport de MM, Neuberg et Mansion.

« Dans ce mémoire, notre savant collègue de l'Université de Gand étudie les relations entre les éléments infinitésimaux correspondants de deux courbes ou de deux surfaces soit collinéaires, soit réciproques. En partant de l'égalité des rapports anharmoniques des quaternes homologues, il parvient à retrouver, en quelque sorte par une méthode uniforme, des propositions dues à MM. Mehmke, Mannheim, d'Ocagne, Fouret, Demoulin, Lamarle, Appell, etc., et à établir un grand nombre de théorèmes nouveaux.

Ce qui fait la fécondité et l'élasticité de la méthode de M. Servais, c'est que ses formules fondamentales renferment des éléments arbitraires; en particularisant ceux-ci, il obtient sans peine des propositions spéciales remarquables.

Pour montrer l'intérêt du nouveau travail que M. Ser

vais soumet au jugement de la Classe, nous n'avons qu'à citer quelques-uns des résultats qui lui sont propres.

Si et ' sont les rayons de torsion en deux points M et M' d'une cubique gauche, d et d' les distances des points M' et M respectivement aux plans osculateurs à la courbe en M et M', on a

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Soient K., K., K. les courbures totales en trois points quelconques A, B, C d'une même génératrice d'une surface réglée, et a, ß, y les plans tangents en ces points. On a

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Les recherches de M. Servais forment une contribution importante à un chapitre intéressant des transformations. Nous proposons volontiers d'insérer ce travail dans les Mémoires in-8° et d'adresser des remerciements à l'auteur. » Adopté.

Sur quelques dérivés fluorés du totuol (première communication); par F. Swarts.

Rapport de M. W, Spring, premier commissaire,

« M. F. Swarts nous envoie une première communication au sujet de recherches qu'il a entreprises sur la réaction du fluorure d'aluminium et du toluène trichloré C&HS.CCI5.

Il a constaté la formation d'un produit fluochloré CHCFI2C1, dont l'examen est réservé, et la production de toluène trifluoré CH ̧.CF13; l'étude de cette dernière substance fait l'objet du présent travail.

Le toluène trifluoré est un liquide incolore, mobile, à odeur de toluène, n'attaquant pas le verre. Son point d'ébullition est à 105°,5; sa densité est 1.19652 à 14o, et sa densité de vapeur, normale.

Son activité chimique est moindre que celle du corps trichloré dont il dérive, en ce sens que le groupe - CF13 paraît doué d'une stabilité très grande. Néanmoins l'auteur a pu en obtenir quelques dérivés; parmi ceux-ci, je mentionnerai surtout le nitro-trifluortoluol, l'aniline correspondante, l'acétanilide, le dérivé azoïque, le nitrile C6H4.CN.CF13, puis l'acide trifluortoluique.

Ce travail représente une contribution importante à nos connaissances sur les dérivés fluorés organiques; il renferme des données intéressantes, qui sont le fruit de recherches soutenues. J'en propose donc, avec plaisir, l'insertion dans le Bulletin de la séance. >>

M. L. Henry, second commissaire, se rallie volontiers, dit-il, à cette conclusion, laquelle est adoptée par la Classe.

Projet de programme de physique mathématique;
par P. Berthot.

Rapport de M. P. De Heen, premier commissaire.

<«<< Dans son intéressant travail, M. Berthot cherche à généraliser la loi des actions mutuelles des corps. La loi de Newton ne serait qu'un cas particulier de celle qu'il admet pour les atomes et pour les molécules.

La fonction de la distance (r) se mettrait sous la forme

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To représentant la distance à laquelle l'attraction réciproque de deux corps ne détermine plus un rapproche

ment.

L'auteur dit qu'alors la fonction de la distance devra changer de signe, ce qui revient à dire que l'action attractive se transforme en action répulsive.

Une telle conclusion n'est pas conforme à la réalité, car les molécules des gaz s'attirent, ainsi que le calorimètre le démontre. Et ce n'est que pour des pressions excessives que l'on doit admettre de véritables répulsions.

On doit donc être, en réalité, amené à considérer deux espèces d'actions répulsives: celles qui sont apparentes et celles qui sont réelles. Une pareille complexité de phénomènes ne peut évidemment être exprimée par la formule simple de l'auteur.

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