Page images
PDF
EPUB

soutenue à l'Université de Bruxelles sur La liberté et le déterminisme dans leurs rapports avec la théorie de l'évolution, lorsque, en 1894, l'Université d'Édimbourg lui confia les cours de littérature française et de philologie romane. Depuis lors, il s'est particulièrement attaché à favoriser entre les lettrés des deux côtés de la Manche un rapprochement basé sur la comparaison et l'échange des idées. Cette préoccupation, qui l'a amené, il y a deux ans, à fonder la Revue française d'Édimbourg, se traduit dans plusieurs des essais qu'il vient de réunir en volume

notamment un aperçu ingénieux sur Le commerce des idées entre la France et l'Angleterre; un parallèle fort original sur Le caractère anglais et le caractère français, où il s'efforce d'établir les influences que la France et l'Angleterre ont exercées l'une sur l'autre, quantitativement et qualificativement; enfin une réponse à M. Marcel Prévost sur La culture intellectuelle du public anglais, assez légèrement contestée par le spirituel romancier français.

Les autres travaux du volume se rapportent à deux ordres d'idées où M. Saroléa a également affirmé de bonne heure sa personnalité d'écrivain la philosophie et la sociologic, que, du reste, il ne paraît pas disposé à séparer l'une de l'autre. GOBLET D'ALVIELLA.

Notre confrère M. Bohl m'a fait l'honneur de me charger d'offrir en son nom à la Classe un nouveau volume, dont le contenu, de caractère composite, n'est qu'en partie nouveau.

Il est consacré surtout, comme l'indique son titre principal (car il en a plusieurs), au droit commercial de la Roumanie, si justement estimé. Il fait suite ainsi

au Code de commerce roumain, offert à la Classe en 1895. On y trouve la loi roumaine sur les faillites, promulguée en juin 1895. Cette partie principale, qui compte environ 180 pages, est précédée d'une centaine de pages sur le roi Charles Jer, qui sont connues de la Classe, puisqu'elle en a eu la primeur, et suivie d'une autre centaine de pages, intitulées Les Dynasties, où l'on trouve une série d'études sur Guillaume Ier, empereur d'Allemagne, sur Guillaume III, roi des Pays-Bas, et Napoléon III, enfin sur la Patrie, c'est-à-dire sur la Roumanie et les Roumains, sur la Néerlande et sur diverses autres choses.

La traduction de la loi sur les faillites est accompagnée de renvois aux articles correspondants de plusieurs codes européens, ce qui en augmente incontestablement l'utilité. ALPH. RIVIER.

La Classe se constitue en comité secret, pour la discussion des titres des candidats aux places vacantes et pour l'adoption de candidatures nouvelles.

3me SÉRIE, TOME XXXV.

31

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance du 7 avril 1898.

M. CH. TARDIEU, directeur, président de l'Académie.
M. le chevalier EDMOND MARCHAL, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. J. Robie, vice-directeur; Ed. Fétis, F.-A. Gevaert, G. Guffens, Th. Radoux, Jos. Jaquet, J. Demannez, P.-J. Clays, G. De Groot, H. Hymans, Th. Vinçotte, Jos. Stallaert, Alex. Markelbach, Max. Rooses, G. Huberti, A. Hennebicq, Éd. Van Even, Alfred Cluysenaar, le comte J. de Lalaing, J. Winders, H. Maquet, J. Van Ysendyck, membres; Alb. De Vriendt, C. Hermans et Ém. Mathieu, correspondants.

MM. Samuel et Biot motivent, par écrit, leur absence.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'Agriculture envoie, pour la bibliothèque de l'Académie, un exemplaire des ouvrages sui

vants :

1o OEuvres de Grétry, 22o livraison: La Caravane du Caire, opéra-ballet en 5 actes;

2° Ville d'Ostende. Catalogue descriptif illustré: Casino (Hôtel de ville);

5° Les Musées royaux du Parc du Cinquantenaire et de la Porte de Hal, livraisons 6-9.

[blocks in formation]

Parsifal (2o édition, 1895); Tristan et Iseult (5e édition, 1894); Lohengrin (4o édition, 1895); Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner (1898); par Maurice Kufferath (présentés par M. Ch. Tardieu, avec une note qui figure ci-après);

The middle and later Renaissance; par G. Aitchison, associé, à Londres;

Nos artistes à l'étranger. Josse de Corte, sculpteur yprois, 1627-1679; par Maurice Bekaert (présenté par M. Marchal);

Conseil de perfectionnement de l'enseignement des arts du dessin. Session de 1896-1897. Procès-verbaux, documents et rapports.

NOTE BIBLIOGRAPHIQUE.

M. Charles Tardieu, directeur, président de l'Académie, offre à la Classe des beaux-arts, au nom de M. Maurice Kufferath, quatre volumes appartenant à la série d'essais d'esthétique littéraire et musicale consacrés par l'auteur au « Théâtre de Richard Wagner, de Tannhäuser à Parsifal. » C'est, dans l'ordre de publication : Parsifal, Lohengrin, Tristan et Iseult, Les Maitres chanteurs

de Nuremberg. D'autres études ont déjà paru: La Walkyrie et Siegfried, mais, pour les présenter à la Classe, l'auteur attend d'avoir achevé l'analyse de la trilogie du Ring du Nibelung. La littérature wagnérienne a pris un prodigieux essor depuis la première représentation intégrale de cette trilogie à Bayreuth, en 1876, littérature internationale s'il en fut, qui chaque année s'enrichit de quelque production nouvelle. La seule énumération des publications wagnériennes en langue française dépasserait le format d'un bulletin mensuel de l'Académie. Dans cette littérature, et bien qu'elle compte de véritables maîtres, en France comme en Allemagne, en Italie comme en Angleterre, les travaux de M. Maurice Kufferath occupent un rang éminent. Cela tient pour une part à l'originalité de son plan. Plutôt que de dédier à la mémoire de Richard Wagner une synthétique étude d'ensemble, notre compatriote a procédé par la méthode analytique. A chacun des drames lyriques du poète-compositeur se rattache un volume de M. Maurice Kufferath, à l'exception toutefois des partitions de jeunesse, Les Fées et La Défense d'aimer, et même de deux ouvrages qui comptent : Rienzi et surtout << Le Hollandais volant » (Vaisseau fantôme). On pourrait critiquer cette élimination des prodromes d'une illustre carrière, si le souvenir ne s'en évoquait au cours de ces études, en des pages qui attestent la notion exacte de leur valeur relative et de leur signification prophétique.

D'autre part, il a commencé par la fin, Parsifal, se réservant peut-être de finir par le commencement. Mais en dépit de sa bizarrerie apparente, le procédé lui permet de se tenir au courant de toutes les recherches de la critique wagnérienne et de rattacher les plus récentes à

« PreviousContinue »