le fameux livre connu sous le nom de Zend-Avesta, qui contenoit toute la religion. Zoroastre, plein de zèle pour la gloire divine, souhaita d'abord de pouvoir demeurer sur la terre jusqu'à la fin des siècles, afin de ne point cesser d'instruire et d'exhorter les hommes; mais, lorsque Dieu lui dévoila ce qui s'étoit passé dans les différens âges de la monarchie des Perses, et qu'il vit que la méchanceté des hommes alloit toujours en croissant, son zèle se ralentit, et il ne désira point que sa vie s'étendît au-delà du temps prescrit pour sa mission. De retour sur la terre, Zoroastre fut exposé aux persécutions de l'esprit malin, qui entreprit de le faire renoncer au dessein qu'il avoit de réformer les hommes, et de le séduire par l'appât des plaisirs et des honneurs; mais le prophète opposa un courage invincible à toutes ces attaques, et triompha glorieusement de tous les artifices du démon. Ses parens furent les premiers objets de son zèle. Après les avoir convertis, il étendit ses soins avec le même succès sur un grand nombre de Persans. Sa réputation ne tarda pas à se répandre à la Cour. Darius goûta sa doctrine, et employa son autorité pour l'établir dans ses Etats. Telle est, selon les Gaures, l'histoire de Zoroastre et de sa réforme. ZUINGLIENS: hérétiques sectateurs de Zuingle. Leur doctrine, quoiqu'assez semblable à celle de Luther, en diffère cependant en plusieurs points essentiels. Comme Luther, Zuingle avoit prêché contre les indulgences, contre l'intercession et l'invocation des saints, le sacrifice de la messe, le célibat des prêtres, l'abstinence des viandes, les vœux, les lois ecclésiastiques; mais ce qui change presque tout entier le fond de leur doctrine, c'est que Zuingle donnoit tout au - libre arbitre de l'homme, ne faisant dépendre notre salut que de nous-mêmes; au lieu que Luther donnoit tout à la grâce, selon lui, notre seule et unique resSource. Un autre point encore, c'est que Luther avouoit la présence réelle de Notre-Seigneur JésusChrist dans l'Eucharistie, quoiqu'il soutînt que le pain et le vin n'eussent pas véritablement éprouvé une réelle transsubstantiation; au lieu que Zuingle disoit qu'il n'y avoit uniquement que du pain et du vin, dont toute la propriété étoit de figurer le corps et le sang de Jésus-Christ, que nous ne pouvions recevoir que spirituellement et en figure. C'est en Suisse où cette hérésie prit naissance. Elle alluma des guerres sanglantes entre ses sectateurs et les Catholiques, qui furent toujours vainqueurs, et où périt Zuingle, leur chef, en combattant avec une valeur intrépide, à la tête d'un bataillon. Il étoit lui-même suisse de nation. Il naquit le premier de janvier de l'an 1487, à Wildehausen, dans le comté de Toggembourg, en Suisse. A l'âge de dix ans, ses parens l'envoyèrent commencer ses études à Bâle. De là il passa à Berne pour y étudier le grec et l'hébreu. Il fit sa philosophie à Vienne en Autriche, et revint à Bâle étudier en théologie : il y reçut le bonnet de docteur. Ses grands talens pour la prédication lui firent bientôt une réputation étendue. On lui donna successivement, pour récompenser son mérite, plusieurs cures considérables. Il fut bientôt appelé à Zurich, pour posséder la principale cure, et y annoncer la parole de Dieu. Ce fut là qu'il commença à débiter ses erreurs, attaquant d'abord l'abus des indulgences, ensuite les indulgences même, enfin les sacremens, et ce qu'il y a de plus auguste dans notre religion. FIN DU DICTIONNAIRE. CHRISTIANISME. (Pour plus grande clarté, nous donnerons, immédiatement apres cet Article collectif, des Articles particuliers des Eglises Catholique, Grecque, Abyssinienne, Armenienne, Luthérienne, etc.) Angélolatrie. Anglicane (Religion). Arnaud de Bresse, voyez Béghards. Angleterre (Schisme d'). Arnaud de Montanier. Bérenger. Arnaldistes. Bérengariens. Anoméens. Arnaud de Villeneuve. Bernard de Thuringe |