Page images
PDF
EPUB

II. Les autorités administratives continueront l'exercice de leurs fonctions, et chacune, d'après ses attributions contribuera au maintien de l'ordre et à régulariser le service nécessaire au passage et au séjour de mes troupes.

III. Si des fonctionnaires publics s'éloignaient de leur poste, ils seront remplacés par ceux qui leur succèdent dans la hiérarchie des emplois ou, à leur défaut, par le chef des communes.

IV. Toutes les propriétés et les personnes seront respectées, et aucune atteinte ne sera portée aux droits d'une nation libre et indépendante.

V. Telle est ma déclaration pour les lieux et les individus qui recevront mon armée comme amie.

VI. Je ne garantis pas les propriétés des fonctionnaires publics ou de tout autre habitant qui abandonneront leurs emplois et leurs domiciles; elles seront frappées de fortes contributions de guerre, ou livrées au pillage.

VII. Les communes qui feront de la résistance à main armée, seront livrées au droit de la guerre, pillées et

incendiées.

VIII. Tous les individus qui seront pris les armes à la main, sans être revêtus de l'uniforme qui caractérise un soldat, seront fusillés.

FRANÇAIS,

Votre situation est grave, réfléchissez-y: ne vous laissez pas entraîner à un sentiment généreux dans son principe, mais inutile, puisque l'indépendance de votre patrie n'est pas menacée. L'Europe en a fait la déclaration; elle est fidèle à ses promesses.

[ocr errors]

Recevez-nous comme des amis et vous trouverez en moi le protecteur de vos droits.

Donné à mon quartier - général le premier de juillet 1815.

Le baron DE FRIMONT, Commandant en chef les armées impériales Autrichiennes d'Italic.

[ocr errors]

PROCLAMATION.

Le conseiller-d'état, préfet du département du Rhône, etc. Je reviens au milieu de vous, au sein des circonstances les plus difficiles et les plus orageuses, et j'ai besoin, pour les surmonter, de pouvoir compter sur cette confiance, sur cette bienveillance que vous m'aviez accordées, et dont mon cœur conserve un souvenir reconnaissant.

A travers tant d'événemens qui se sont succédé dans le court espace de quelques mois, ma pensée vous a toujours suivis; elle a partagé vos inquiétudes comme vos espérances.

Lyonnais, écoutez une voix qui vous est connue : c'est celle d'un magistrat que, dans le cours de quelques mois d'une administration que vous aviez su rendre facile, vous avez vu constamment occupé à calmer toutes les réactions, à éteindre tous les souvenirs, et à rallier tous les esprits dans un même sentiment de fidélité et de dévouement.

Tel est aujourd'hui, plus que jamais, son devoir; telle sera aussi sa tâche. Le passé n'appartient à personne, pas même aux souvenirs. Le présent et l'avenir nous restent ; sachons les saisir.

Après de vives agitations, suites d'un fatal égarement, la France vient enfin se reposer dans ce port qui fit son salut pendant tant de siècles. La capitale s'est prononcée. La France s'est déclarée; et une ville qui donna si souvent l'exemple des sentimens nobles et généreux, ne restera point en arrière..

.....

Français, le caractère du Roi vous est connu; la calomnie elle-même n'avait osé l'attaquer. On sait que la bonté est un fonds inépuisable dans la famille des Bourbons; on sait que son cœur a besoin de pardonner et d'oublier.

Magistrats de tous les ordres, qui dans des circonstances orageuses, avez su garantir l'ordre public des atteintes que la malveillance a cherché à y porter; brave garde nationale, qui au prix de votre repos avez su assurer celui des citoyens, et maintenir la tranquillité, recevez un hommage public de ma reconnaissance : il est pur, parce qu'il est sincère. Désormais associé à ce noble but, et témoin plus rapproché de vos efforts, je saurai les apprécier; ce sera pour moi la plus douce jouissance. Le Comte CHABROL.

Lyon, le 17 juillet 1815.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]
« PreviousContinue »