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DES CHAPITRES.

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CHAP. XLI. Nécessité pour tous les amis de l'ordre, de se rallier à l'autorité royale, et d'une dictature dans les mains du roi, pag. 203

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ment, ou si l'on donne au monarque un pouvoir limité, sera-t-il possible de le maintenir?

217

CHAP. XLIII. Peut-on éviter de faire intervenir dans le gouvernement français une représentation du peuple?

229

CHAP. XLIV. Des assemblées, ou des états de provinces, pourroient-ils suppléer les états géné

raux ?

236

CHAP. XLV. Comment devroient étre organisés les états-généraux de France,

249

CHAP. XLVI. Qu'il faut au roi de France plus d'autorité qu'au roi d'Angleterre,

271

CHAP. XLVII. Ce que devroit faire le monarque, après la destruction du nouveau gouvernement,

276

viij TABLE DES CHAPITRES.

CHAP. XLVIII. Obstacles à un gouvernement libre, pag. 279 CHAP. XLVIII et dernier. Crimes des auteurs de la constitution envers le genre humain, 288

Fin de la table du tome second.

RECHERCHES

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RECHERCHES

SUR LES CAUSES

QUI ONT EMPÊCHÉ

LES FRANÇAIS DE DEVENIR LIBRES,

ET SUR LES MOYENS QUI LEUR RESTENT
POUR ACQUÉRIR LA LIBERTÉ.

CHAPITRE XXIX.

Comment s'opéra la réunion des trois ordres, et des avantages qu'elle procura.

LE lendemain de la séance royale, la majorité du clergé résolut de ne délibérer sur les déclarations du roi, que dans l'assemblée générale des représentans. C'étoit rejeter expressément Tome II.

A

la première déclaration, admettre la réunion des ordres comme constante et définitive.

La grande salle étoit alors environnée de soldats chargés d'en interdir l'entrée à tout autre qu'aux membres des états-généraux. Il étoit en effet indispensable qu'on ne vit plus une nombreuse populace assister aux délibérations, y protéger, par ses battemens de mains, les discours audacieux de quelques tribuns frénétiques, et déconcerter, par ses indécentes clameurs, les hommes justes et modérés: mais ici, comme en tant d'autres occasions, on manquoit le véritable moyen. Puisqu'on avoit eu l'imprudence de faire construire des galeries propres à contenir près de deux mille spectateurs ; puisqu'on n'avoit pas choisi l'instant favorable pour faire prononcer, par le roi, les réglemeǹs de police intérieurs on auroit dû traiter cette difficulté avec les principaux membres, les engager à faire approuver, par l'assemblée elle-même, la réduction du nombre de ceux à qui ses officiers pourroient distribuer des billets, et qui auroient dû quitter la salle dès qu'un député en auroit fait la proposition. Si l'on eût sur-tout attendu la" réunion des ordres, il auroit été facile d'avoir, pour ces utiles précautions, la majorité des suffrages.

On ne devoit pas espérer que l'assemblée voulût exclure tous les spectateurs et souffrir que des troupes armées formassent une barrière autour du lieu de ses séances. Les membres des communes étoient occupés d'une délibération sur ce sujet, quand la majorité du clergé vint prendre place sur les mêmes bancs qu'elle avoit occupés le jour de l'ouverture et le 23 juin.

Les pouvoirs des députés ecclésiastiques n'étant pas encore vérifiés, l'assemblée étoit obligée, de rester sous la présidence provisoire d'un membre, des communes, mais pour rendre au clergé les égards qu'on croyoit alors lui devoir, l'archevêque de Vienne fut invité à s'asseoir à côté du président; un autre ecclésiastique fut adjoint aux secrétaires.

Le 25 juin, quarante-huit députés de la noblesse vinrent aussi se réunir aux communes. Ils n'étoient pas tous conduits par les mêmes motifs. Les uns cédoient à des vues ambitieuses, les autres au patriotisme le plus pur, le plus désintéressé ou aux intentions de leurs commettans (1).

(1) La reconnoissance du peuple, pour les membres du chergé qui venoient de se réunir aux communes, étoit égale à sa colère contre ceux qui restoient séparés. Les

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