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Sur une grande gravure emblématique intitulée : Situation de l'Europe au moment de l'élection du prince d'Orange, les puissances sont représentées par des animaux symboliques..

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La fraction que nous donnons ici montre le lion batave luttant contre le coq gaulois; derrière celui-ci flottent des drapeaux français fleurdelisés.

1708. Retraite des Français et des Bavarois qui abandonnent l'Escaut. » Un guerrier est représenté coiffé d'un grand chapeau sur lequel on voit un soleil. Un coq est perché sur cette coiffure ridicule.

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1709. -Vue d'une bataille. Au premier plan un guerrier dirige son épée dans la direction d'un char que l'on aperçoit dans les nuages et il dit: Arrête-toi ! C'est la volonté de Dieu.

Le char est celui de Louis XIV, il est traîné par des coqs.

Des médailles étrangères ont également un sens injurieux ou satirique contre la France. L'une, frappée en 1706, représente un coq qui se laisse prendre à un hameçon ; elle a trait à la bataille de Ramillies, gagnée par Malborough contre Villeroi et qui entraina la perte de la plus grande partie des Pays-Bas, plusieurs fois conquis par Louis XIV.

1712. Sur une autre médaille hollandaise on voit le coq gaulois qui demande la paix au lion batave et au léopard anglais. Cette médaille, dit Bouillé, doit être antérieure à la victoire de Denain, à la suite de laquelle les Hollandais se virent contraints de reprendre les négociations qu'ils avaient interrompues.

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LOUIS XV
(1715-1774)

1719. — Un almanach, paru en cette année, montre au centre Louis XV et des personnages de la cour; à gauche est une personnification de la Monarchie française qui tient à la main un rameau d'olivier; elle porte la couronne royale et est vêtue d'une robe et d'un manteau semés de fleurs de lis. A ses pieds est un grand coq chantant, les ailes soulevées. Faisant pendant à cette figure, on voit à droite la Lorraine tenant également un rameau d'olivier; elle s'appuie sur un grand écusson aux armes de Lorraine par opposition à l'emblème français. Cette gravure a pour titre : « Les traités d'alliance faits entre S. M. très chrestienne Louis XV, roi de France et son Altesse Royale Monseigneur le Duc de Lorraine ».

1723. Un autre almanach présente dans un écusson une illustration relative au mariage du duc d'Orléans avec la princesse de Bade. Cet écusson est surmonté du coq (Collection Hennin).

1732. Une gravure, dont nous ne donnons ci contre qu'une partie, a trait à la fameuse querelle intestine provoquée par la mise en vigueur de la bulle Unigenitus que le Parlement se refusait à enregistrer.

Le Parlement était à cette époque une sorte de Cour d'appel supérieure, de Conseil d'Etat. Nous empruntons à M. Duruy le résumé des faits extraordinaires qui furent la conséquence de ce conflit :

Fleury oublia la tolerance que deux cardinaux, deux grands ministres, Richelieu et Mazarin, avaient pratiquée. Il remit en vigueur la bulle Unigenitus; il fit emprisonner plusieurs ecclesiastiques, meme un eveque qui refusa de la signer, destitua les professeurs jansenistes de la Sorbonne, comme Rollin l'avait été naguere, et cassa une protestation du parlement, puis, ce corps persistant, il exila 40 de ses membres, et bientôt apres les rappela,

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Allégorie relative au différend survenu entre le Parlement de France et les partisans du Pape

(1732)

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