1755. Sur une gravure emblématique anglaise intitulée : « Les Droits de l'Angleterre maintenus et l'ambition française divulguée », on voit la France personnifiée par une femme couronnée, vêtue d'un manteau fleurdelisé; un grand coq est à ses pieds. 1757. Voici une seconde caricature intitulée La Fondrière publiée en Angleterre et portant sur l'alliance de MarieThérèse, reine de Hongrie devenue impératrice d'Autriche, avec la France et la Pologne, contre Frédéric II, roi de Prusse, uni à l'Angleterre. De ce traité jaillit la fameuse guerre de Sept-Ans. Sur le devant du tableau, le coq gaulois tenant dans son bec une torche, met le feu à l'Allemagne, pendant que sur le point opposé du globe, le même incendie, sans doute allumé par lui, dévore l'Amérique Septentrionale. On remarquera que sur l'aile du coq l'artiste a piacé trois fleurs de lis. m*m 1762. Une autre caricature dont nous avons vainement cherché l'explication présente un cyprès sur lequel sont perchés des dindons. Au pied de l'arbre on voit le coq posé sur une boule fleurdelisée; près de lui est un dragon, la patte sur un écusson armorié. Cette pièce énigmatique porte la légende Coupez l'arbre et que les oiseaux s'envolent de dessus ses branches. 1759. On bâtit à cette date l'Hôtel de la Guerre et le coq figure parmi les attributs qui ornent la porte principale de l'hotel. On le voit aussi dans des trophées aux archives des Affaires étrangères, aujourd'hui Bibliothèque de Versailles, que M. de Choiseul fit construire à la même époque. m*m 1771. L'écu du Dauphin placé en tête du tableau des drapeaux, étendards et guidons en 1771 montre dans l'un de ceux-ci un coq sur fond blanc. LOUIS XVI (1774-1792) Louis XVI qui, a-t-on dit, savait tout faire, sauf son métier de roi, grava de sa main la vignette en taille-douce ci-après où l'on trouve mêlés les lis royaux et le coq populaire. L'original de cette pièce, vraiment curieuse, est au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale où nous l'avons photographié. Elle était destinée, dit-on, à encadrer le titre d'une carte de la forêt de Fontainebleau. On a dit encore qu'elle servit pour des billets de bal où l'invitation était manuscrite. |