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fut décidé que, dans la même intention, il serait élevé une colonne sur l'emplacement de la Bastille. Ce monument, qui a

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été exécuté plus tard d'après les plans des architectes Alavoine et Duc, porte aux quatre angles du piédestal de très beaux coqs.

Une gravure imprimée sur soie représente un tombeau élevé aux victimes des trois glorieuses ». On y distingue un drapeau avec un grand coq au milieu.

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Enfin, sur une estampe de la collection Hennin on voit une déesse tenant un drapeau surmonté du coq et qui a trait à la « victoire du 30 juillet 1830 ».

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Applique en cuivre provenant sans doute d'un effet d'équipement militaire

LOUIS-PHILIPPE Ir

(1830-1848)

Le 30 Juillet un pouvoir nouveau s'etablit à l'Hôtel de Ville Sous la présidence de La Fayette et nomma le duc d'Orleans Lieutenant General du royaume.

Celui ci pour reconnaitre la bravoure de la Garde nationale, fit publier l'ordonnance suivante :

.... Les drapeaux et les boutons d'habit de la Garde ha porteront pour inscription les mots LIBERTE, ORDRE PUBLIC Cimier des drapeaux sera le coq gaulois.

Signe : LOUIS-PHILIPPE D'ORLEANS

Et plus bas : Le Commissaire provisone au Deputet

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Plus tard, seulement, les drapeaux des autres regiments eurent également le coq en haut de la hampe.

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Le 9 Août, les Chambres Legislatives proclamerent Louis Philippe roi des Francais; ainsi, la branche ainee des Bourbons et at remplacée par la branche cadette; ce fut vite fait. Faut il Tappeler quà Lepoque ou les Bourbons et leurs courtisans

couraient l'Europe, sollicitant l'intervention des puissances étrangères contre la France, le duc d'Orléans se distinguait au milieu des Armées de la République. Toutes les classes de la société avaient, du reste, été soigneusement tenues au courant de ses qualités civiques.

La Fayette le présenta au peuple, affirmant que la nouvelle monarchie serait « la meilleure des Républiques ».

Nous avons reproduit (page 208) l'aquarelle de M. Demoraine relative aux << trois glorieuses »; une composition du même genre montre le duc d'Orléans à cheval, se rendant à l'Hôtel-de-Ville; le peuple armé l'acclame. Cette pièce a été gravée en taille-douce par Delaunoy.

Une autre gravure représente également « l'entrée triomphale du roi (sic) Louis-Philippe dans Paris le 29 Juillet 1830 ». On distingue un drapeau tricolore surmonté d'un coq (collection Hennin).

Victor Hugo écrivait, en août 1830, dans « Littérature et Philosophie mêlées » page 239 :

«Tout ce que nous voyons maintenant c'est une aurore. Rien n'y manque, pas même le coq. »

Puis encore, page 267 :

« Napoléon disait : Je ne veux pas du coq, le renard le mange. Et il prit l'aigle. La France a repris le coq. Or, voici tous les renards qui reviennent dans l'ombre à la file, se cachant l'un derrière l'autre P derrière TT derrière M. Era, vigila, Galle! »

*

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Louis-Philippe attacha une grande importance à la question des emblèmes.

Il se fit composer un blason qui imitait celui de l'antique monarchie, avec manteau d'hermine, casque héraldique, déesse rappelant les anges qui supportaient l'écu, le tout surmonté du pavillon ou dôme solennel. Les fleurs de lis réapparurent, brisées, il est vrai, d'un lambel qui désignait la branche cadette. Pour caractériser le régime nouveau, on avait ajouté une charte d'or sur fond d'azur. Dans cette composition, le

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LE COQ GAULOIS

coq se voit deux fois d'abord près de la charte, ensuite sur la couronne royale.

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Mais, le roi s'aperçut vite du déplorable effet politique produit par les fleurs de lis, même brisées d'un lambel, le public n'étant guère héraldiste, et il s'empressa de les supprimer. Le blason fut simplifié, popularisé, peut-on dire.

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L'écu d'azur à la charte d'or subsista seul, entouré de drapeaux

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