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DE

THÉOLOGIE CATHOLIQUE

CONTENANT

L'EXPOSÉ DES DOCTRINES DE LA THÉOLOGIE CATHOLIQUE

LEURS PREUVES ET LEUR HISTOIRE

COMMENCÉ SOUS LA DIRECTION DE

A. VACANT

DOCTEUR EN THÉOLOGIE, PROFESSEUR AU GRAND SÉMINAIRE DE NANCY

CONTINUE SOUS CELLE DE

E. MANGENOT

PROFESSEUR A L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS

AVEC LE CONCOURS D'UN GRAND NOMBRE DE COLLABORATEURS

TOME QUATRIÈME
DABILLON-EMSER

PARIS

LETOUZEY ET ANÉ, ÉDITEURS

76bis, RUE DES SAINTS-PERES (VII)

1911

TOUS DROITS RÉSERVÉS

June 21, 19!!! Harvard University. Divinity School Library. (IV)

Rei

BX

841

.D68
V.4

LISTE DES COLLABORATEURS

DU TOME QUATRIÈME

MM.

ANTOINE, au Mans (Sarthe).

AUTORE (le R. P. dom), chartreux, à la Chartreuse de Florence (Italie).

BAREILLE, ancien professeur de patrologie à l'Institut catholique de Toulouse.

BERNARD, à Paris.

BIGOT, curé de Remenauville-en-Haye (Meurthe-etMoselle).

BRUCKER, rédacteur aux Études, à Paris.

CHEBLI (Sa Béatitude Ms), archevêque de Beyrouth, à Beyrouth.

CHOSSAT (le R. P.), de la Compagnie de Jésus, professeur de théologie au scolasticat d'Ore Place (Angleterre). CHOLLET (Sa Grandeur Mar), ancien professeur de morale aux Facultés canoniques de Lille, évêque de Verdun.

CLAMER, professeur d'Écriture sainte au grand séminaire de Nancy, à Bosserville (Meurthe-et-Moselle). CLERVAL, professeur d'histoire ecclésiastique à l'Institut catholique de Paris.

CONSTANTIN, aumônier du lycée de Nancy.

COULON (le R. P.), des Frères Prêcheurs, professeur à l'Angelicum, à Rome. DAUPHIN, à Paris.

DEHOVE, professeur à la Faculté libre des lettres de Lille. DUBLANCHY (le R. P.), de la Société de Marie, professeur de théologie au scolasticat de Differt (Belgique), puis au noviciat de Moncalieri (Italie).

ÉDOUARD d'Alençon (le R. P.), des Frères Mineurs Capucins, archiviste de l'ordre à Rome.

FONSEGRIVE, professeur de philosophie au lycée Buffon,

à Paris.

FORGET, professeur de théologie à l'Université de Louvain (Belgique).

FOURNERET, professeur de droit canonique à l'Institut catholique, et vice-official de l'archidiocèse de Paris.

MM.

GARDEIL (le R. P.), des Frères Prêcheurs, régent du
Collège théologique de Kain (Belgique).
GASTOUÉ, à Paris.

GAUDEL, vicaire à la paroisse Saint-Nicolas de Nancy.
GODET, à Rosnay (Vendée).

HEURTEBIZE (le R. P. dom), bénédictin de Solesmes, à Ryde (Ile de Wight).

HUMBERT, à Paris.

INGOLD, à Colmar (Alsace).

LARGENT, professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris.

LE BACHELET (le R. P.), de la Compagnie de Jésus, professeur de théologie au scolasticat d'Ore Place, (Angleterre).

LEVESQUE, professeur d'Écriture sainte au grand semi

naire de Paris.

MERLIN (le R. P.), religieux augustin, à Gand (Belgique). MICHEL, professeur de théologie aux Facultés canoniques de Lille.

MOISANT, à Paris.

MOUREAU, professeur de théologie aux Facultés canoniques de Lille.

NAU, professeur à l'Institut catholique de Paris. OBLET, curé de la paroisse Saint-Georges, puis supérieur du grand séminaire de Nancy, à Bosserville (Meurtheet-Moselle).

ORTOLAN, & Rome, puis à Paris.

PALMIERI (le R. P.), religieux augustin, à Cracovie, puis à Rome.

PETIT (le R. P.), des Augustins de l'Assomption, supérieur de la maison de Kadi-Keui à Constantinople. PETRIDES (le R. P.), des Augustins de l'Assomption, à la maison de Kadi-Keui, à Constantinople. QUILLIET, professeur de théologie aux Facultés canoniques de Lille.

MM. RAYMOND (le R. P.), des Frères Mineurs Capucins, professeur de théologie au scolasticat de Kadi-Keui, à Constantinople.

ROLAND, vicaire à la paroisse Saint-Géraud d'Aurillac (Cantal).

SALAVILLE (le R. P.), des Augustins de l'Assomption, à la maison de Kadi-Keui, à Constantinople.

SCHWALM (le R. P.), des Frères Prêcheurs, à Nice († le 7 novembre 1908).

SERVAIS (le R. P.), carme déchaussé, au couvent de Jambes-lès-Namur (Belgique).

SERVIÈRE (le R. P. de la), de la Compagnie de Jésus, professeur d'histoire ecclésiastique, au scolasticat d'Ore Place Angleterre).

MM.

VACANDARD, premier aumônier du lycée Corneille, å Rouen.

VAILHÉ (le R. P.), des Augustins de l'Assomption, rédacteur aux Échos d'Orient, à Constantinople. VALTON, ancien professeur au grand séminaire de Langres, à Paris, puis à Tepeapulco (Mexique).

VERNET, professeur d'histoire ecclésiastique à l'Institut catholique de Lyon et au grand séminaire de SaintPaul-Trois-Châteaux (Drôme).

VERSCHAFFEL, à Paris.

VILLIEN, professeur de droit canonique à l'Institut catholique de Paris.

DICTIONNAIRE

DE

THÉOLOGIE CATHOLIQUE

D

DABILLON ou D'ABILLON André fut quelque temps jésuite, subit l'influence du visionnaire Jean Labadie, sortit avec lui de la Compagnie de Jésus (1639) et l'accompagna dans ses missions en Picardie, mais ne le suivit pas dans ses erreurs et son apostasie. Fait grandvicaire par Mor de Caumartin, évêque d'Amiens, Dabillon accepta ensuite la cure de Magné, près Niort; il mourut à Magné vers 1664. Il a publié : La divinité défendue contre les athées, in-8°, Paris, 1641. Il a aussi prétendu rendre la philosophie plus accessible et en même temps plus solide, dans son Nouveau cours de philosophie en françois, divisé en 4 parties contenant la logique, métaphysique, physique et morale, suivant la doctrine des plus célèbres autheurs, 4 in-8°, Paris, 1643. Le titre courant des volumes porte: La philosophie des bons esprits. Il a fait paraitre à part: La métaphysique des bons esprits, ou l'idée d'une métaphysique familiere et solide, in-8°, Paris, 1642; La morale des bons esprits, ou l'idée et abrégé d'une morale familière et solide, in-8, Paris, 1613. L'« auteur célèbre » que Dabillon déclare suivre de préférence est Ockam, le chef de l'école nominaliste. On a encore de lui: Le concile de la grace, ou Réflexions théologiques sur le second concile d'Orange, et le parfait accord de ses décisions avec celles du concile de Trente, in-4o, Paris, 1645. Nicéron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la République des lettres, t. xx; Dictionnaire de Moréri, Paris, 1759, t. IV. Jos. BRUCKER.

DADIKÈS, polémiste grec du xvIIe siècle. On en a fait un comte d'origine crétoise; il appartenait plutôt à la famille dalmate des Dadich. En 1770, il composa à Venise un ouvrage de controverse intitulé: Iepi Tov πέντε διαφορῶν τῆς ἀνατολικῆς καὶ δυτικῆς ἐκκλησίας. Les cinq points discutés par l'auteur sont la primauté du pape, la procession du Saint-Esprit, les azymes, le purgatoire et la beatitude des saints. Son livre est resté inédit.

A. C. Demetrakopoulos, 'Optódoto; 'Ekhús, p. 188.

S. PÉTRIDES.

DAELMAN Charles-Ghislain, théologien belge, né à Mons en 1670. Après de brillantes humanités, il vint étudier la philosophie et la théologie à l'université de Louvain, où ses succès le firent vite remarquer. Il y fut proclamé successivement docteur, « docteur-régent >>

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

et professeur ordinaire à la faculté de théologie, et président du collège Adrien VI, dit Collège du pape. Il fut en outre chanoine de Saint-Pierre en la même ville et chanoine de Sainte-Gertrude à Nivelles, 11 mourut à Louvain le 21 décembre 1731, après avoir été plusieurs fois recteur de l'université. La charge rectorale était alors non une charge à vie, mais une charge simplement semestrielle, le titulaire pouvant du reste ètre réélu. Ce détail historique a sûrement échappé aux auteurs qui, énumérant les fonctions et les honneurs auxquels Daelinan s'éleva par son talent, concluent en disant qu'il « devint finalement recteur de l'université ». Si nous en croyons son épitaphe, d'ailleurs très élogieuse, qui se voit encore dans la chapelle de SaintCharles-Borromée en l'église primaire de Saint-Pierre, il avait été nommé aux sièges épiscopaux de Namur, de Gand et de Tournai, et, trois fois, il avait eu la modestie de refuser. La même inscription rapporte sa mort à l'année et au jour marqués ci-dessus; c'est donc à tort que certains articles biographiques indiquent la date de 1730 et que le 31 décembre a été substitué au 21.

Daelman jouissait, en son temps et dans son milieu, d'une considération peu commune. Il la devait à la régularité exemplaire de sa vie, à son caractère aimable et à son entente des affaires autant qu'à l'ardeur et à la facilité de son activité scientifique. A celle-ci il joi-gnait volontiers les pratiques du zèle sacerdotal, et l'on a noté qu'il aimait à diriger les études des fils de famille se préparant à recevoir les saints ordres. On a de lui un cours de théologie, qui a pour base et qui suit l'ordre de la Somme de saint Thomas, sans se transformer jamais en commentaire perpétuel, mais en s'attachant plutôt à bien mettre en lumière les thèses et les difficultés principales. Cette œuvre se recommande par la lucidité de l'exposition, ainsi que par la solidité de la doctrine et par une sage défiance à l'endroit des erreurs jansénistes et quesnellistes. Malgré ses mérites, elle ne fut publiée qu'après la mort de l'auteur, par les soins réunis du baron De Raet Vander Voort et de l'imprimeur anversois Jacques-Bernard Jouret. Sous le titre de Theologia seu observationes theologicæ in Summam D. Thomæ, elle parut simultanément en deux éditions dont l'une comprenant 2 in-fol., Anvers, 1735-1737, et l'autre, 9 in-8°, Anvers, 1734-1737. A côté de ce grand

IV. - 1

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