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des mains, à ne pas négliger d'assister ces jours-là au saint Sacrifice de la Messe.

Enfin, Sa Sainteté attend de la religion et de la piété des Français, que plus le nombre des jours de fêtes et des jours de jeûnes sera diminué, plus ils observeront avec soin, zèle et ferveur, le petit nombre de ceux qui res ́tent, rappelant sans cesse dans leur esprit, que celui-là est indigne du nom chrétien, qui ne garde pas comme il le doit les commandemens de Jesus-Christ et de son Eglise; car, comme l'enseigne l'Apôtre saint Jean : Quiconque dit qu'il connott Dieu, et n'observe pas ses commandemens, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui.

Les jours de fêtes qui seront célébrés en France, outre les dimanches, sont: La Naissance de N. S. J. C.

L'Ascension.

L'Assomption de la très-sainte Vierge.
La fête de tous les Saints.

Donné à Paris, en la maison de notre résidence, cejourd'hui 9 avril 1802.

J. B. Card. CAPRARA, Légat.

J. A. SALA, Secrétaire de la Légation
Apostolique.

QUO AB ARCHIEPISCOPIS ET EPISCOPIS SEDIUM ABDicatio petitur.

Venerabilibus Fratribus

Archie

piscopis 'et Episcopis Galliarum communionem et gratiam Sedis Apostolicæ habentibus

PIUS PP. VII.

VENERABILES Fratres, Salutem et

Apostolicam Benedictionem.

Tam multa, ac tam præclara ea sunt, quibus vos cum generatim universi, tum singillatim singuli de Catholicâ Religione benè meriti estis, ut eam ob causam peculiaribus admirandæ virtutis testimoniis omni jure a Nobis, atque a Pio sexto fel. rec. Decessore nostro amplissimè semper commendati fueritis.

Quamvis verò magna, atque gloriosa ea fuerint, quæ ad Ecclesiæ ac fidelium unitatem a vobis adhuc sunt gesta; tamen rationes temporum vobis significare nos cogunt, vos nondum eum meritorum, et gloriæ cur

(*) On a cru devoir ajouter les deux Pièces suivantes, comme ayant un rapport immédiat

Aux Archevêques et Evêques de France par lequel le Saint Père leur demande la démission de leurs Siéges.

A nos vénérables Frères, Archevêques et Evêques de France, qui sont en communion et en grâce avec le Siége Apostolique

PIE VII PAPE.

VÉNÉRABLES Frères, Salut et Bénédiction Apostolique.

Vous vous êtes tous distingués par tant et de si grandes choses pour la Religion Catholique dont vous avez si bien mérité, que nous n'avons cessé, de même que Pie VI d'heureuse mémoire, notre prédécesseur, de donner à votre admirable vertu les éloges les plus justes et les plus distingués.

Mais quelque grand, quelque glorieux que soit tout ce que vous avez fait jusqu'à présent pour l'Unité de l'Eglise et des fidèles, les circonstances des temps nous forcent à vous signifier que vous n'avez pas encore achevé ce cours de mérites et de gloire, auquel les desseins

avec celles qui se trouvent dans cette collection,

sum absolvisse, ad quem Divinæ Providentiæ consilia vestram virtutem his temporibus reservaverunt. Majora Venerabiles Fratres, sacrificia prioribus, quibus tam illustrati estis, addenda restant, amplioribus meritis superiora vestra in Catholicam Ecclesiam merita cumulanda sunt. Conservatio Unitatis S. Ecclesiæ, restitutio Ca tholicæ Religionis in Gallia novum nunc a vobis documentum virtutis atque animi magnitudinis postulant ex quo universus orbis magis, magisque intelligat sanctissima illa studia, quibus in Ecclesiam flagratis, non ad vestrum, sed ad Ecclesiæ bonum unicè ac verè esse conversa. Dimittendæ a vobis spontè episcopales vestræ sedes sunt; eædemque in manibus nostris liberè resignandæ. Magnum istud quidem est, Venerabiles Fratres; verumtamen hujusmodi, ut necessariò et postulandum a Nobis, et a vobis ad Ecclesiæ res in Gallia componendas præstandum sit. Intelligimus sanè quanti stare debeat amori vestro, eas oves relinquere, quas semper carissimas habuistis, in quarum salute procurandâ tantas curas impendistis quibus vel absentibus tantâ sollicitudine prospexistis. Verùm quò acerbius erit hoc sacrificium vobis, eò etiam

de la divine Providence ont réservé votre vertu dans les conjonctures actuelles. Il reste encore, vénérables Frères, des sacrifices à ajouter à ceux que vous avez déjà faits et qui vous ont tant illustrés; il faut mettre le comble aux services que vous avez rendus à l'Eglise Catholique. La conservation de l'Unité de la sainte Eglise, le rétablissement de la Religion Catholique en France, demandent à présent de vous une nouvelle preuve de vertu et de grandeur d'âme, qui fasse voir de plus en plus à l'univers entier que le saint zèle dont vous êtes animés pour l'Eglise ne se rapporte pas à vos intérêts, mais uniquement et véritablement au bien de l'Eglise. Il s'agit de donner la démission spontanée de vos Siéges Episcopaux, et de les résigner librement entre nos mains. Ce sacrifice est grand, vénérables Frères, mais il est tel que nous devons nécessairement vous le demander, et que vous devez le faire pour arranger les affaires de l'Eglise en France. Nous concevons certainement combien il doit en coûter à votre cœur d'abandonner ces ouailles qui vous ont toujours été si chères; pour le salut desquelles vous avez employe tant de soins ; aux besoins desquelles, quoiqu'éloignées de vous, avez pourvu avec tant de sollicitude. Mais plus ce sacrifice vous sera sensible, plus il sera agréable à Dieu, de qui vous aurez à attendre une récompense proportionnée à votre dou

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