tholique au milieu des Français. Pour pro curer un aussi grand bien, nous avions, disje, résolu de faire une nouvelle circonscription des diocèses français, d'établir dans les vastes états qui sont aujourd'hui soumis à la République française, dix Métropoles et cinquante évêchés. Le premier Consul doit nommer à ces siéges, dans les trois mois qui suivront la publication de nos Lettres apostoliques, des hommes capables et dignes de les occuper, et nous avons promis de leur donner l'institution canonique dans les formes usitées pour la France, avant cette époque. Mais nous étions bien éloignés de penser que nous fussions pour cela obligés de déroger au con- sentement des légitimes évêques qui occu→ poient précédemment ces siéges, vu que leurs diocèses devoient être totalement changés par la nouvelle circonscription, et recevoir de notre part de nouveaux pasteurs. Nous les avions invités d'une manière si pressante, par nos lettres remplies d'affection et de tendresse, à mettre, par ce dernier sacrifice, le comble à leurs mérites précédemment açquis, que nous espérions recevoir de leur part la réponse la plus prompte et la plus satisfaisante; nous ne doutions pas qu'ils ne remissent librement et de plein gré leurs titres et leurs églises entre nos mains. Cependant, nous voyons avec la plus vive multorum tamen aut nondům allate sint aut litteræ allatæ, quæ rationes quærunt, quibus differri hoc sacrificium possit; ex aliâ verò, cum maximum periculum sit, ne, si tanta res longiùs differatur, spoliatâ diutiùs suis pastoribus Galliâ, non solùm religionis restitutio differatur, sed omnia, quod maximè timendum est, in deterius convertantur, atque spes omnes nostræ ad nihilum recidant; postulat Apostolici ministerii nostri ratio, ut nos, in tanto rei Christianæ discrimine, cæteris rationibus omnibus, quamvis gravibus, unitatis, ac Religionis causâ, quæ omnium potissima est judicanda, postpositis, ad ea deveniamus, quæ ad opus tam laudabile, tamque Ecclesiæ salutare conficiendum omninò necessaria sunt. Nos itaque audito consilio plurium venerabilium fratrum nostrorum S. R. E. Cardinalium, derogamus expressè cuicumque assensui legitimorum Archiepiscoporum, Episcoporum, et Capitulorum respectivarum ecclesiarum, ac aliorum quorumlibet ordinariorum, et perpetuò interdicimus iisdem quodcumque exercitium cujusvis ecclesiasticæ jurisdictionis, nullius roboris declarantes quidquid quispiam eorum sit attentaturus, ita ut eæ Ecclesiæ, et respectivæ earum dioeceses, sive integræ, amertume , que si d'un côté, les libres demissions d'un grand nombre d'évêques nous sont parvenues, d'un autre côté, celles de plusieurs autres évêques ont éprouvé du retard, ou leurs lettres n'ont eu pour objet que de développer les motifs qui tendent à retarder leur sacrifice. Vouloir adopter ces délais, ce seroit exposer la France, dépouillée de ses pasteurs, à de nouveaux périls; non-seulement le rétablissement de la Religion catholique seroit retardé, mais, ce qui est à remarquer, sa position deviendroit de jour en jour plus critique et plus dangereuse, et nos espérances s'évanouïroient insensiblement. Dans cet état de choses, c'est pour nous un devoir, non-seulement d'écarter les dangers qui pourroient s'élemais encore de préférer à toute considération, quelque grave qu'elle puisse être, la conservation de l'unité catholique et celle de la Religion, et de faire sans délai tout ce qui est nécessaire pour consommer l'utile et glorieux ouvrage de sa restauration. ver, C'est pourquoi, de l'avis de nos vénéra bles frères les cardinaux de la sainte Eglise Romaine, nous dérogeons à tout consentement des archevêques et des évêques légitimes, des chapitres, et des différentes églises et de sive ex parte, juxta novam peragendam circumscriptionem, et haberi debeant, et sint reverà prorsùs liberæ ; ut de iis nos constituere ac disponere eâ formâ possimus, quæ infrà a nobis indicabitur. Habentes igitur prorsùs pro expressis et integrè insertis omnia et singula quæ præsentibus litteris necessariò exprimenda et inserenda forent, supprimimus, annullamus et perpetuò extinguimus titulum, denominationem, totumque statum præsentem infrascriptarum Ecclesiarum Archiepiscopalium et Episcopalium, unà cum respectivis earum Capitulis, juribus, privilegiis et prærogativis cujuscumque generis, nimirùm: Archiepiscopalis Parisiensis cum suis Episcopalibus suffraganeis Carnotensi, Meldensi, Aurelianensi, Blesensi. Item, Archiepiscopalis Remensis, et ejus suffraganearum Suessionensis, Catalaunensis, Silvanectensis, Bellovacensis, Laudunensis, Ambianensis, Noviomensis, Boloniensis. Item, Archiepiscopalis Bituricensis, et ejus suffraganearum Claromontensis, Lemovicensis, Aniciensis, Tutellensis et Sancti Flori. tous autres ordinaires. Nous leur interdisons l'exercice de toute juridiction ecclésiastique, quelle qu'elle soit. Nous déclarons nul et invalide tout ce qu'aucun d'eux pourroit faire dans la suite en vertu de cette juridiction; ensorte que les différentes églises archi-épis copales, épiscopales et cathédrales, et les diocèses qui en dépendent, soit en totalité, soit en partie, suivant la nouvelle circons→ cription qui va y être établie, doivent être regardés et sont dans la réalité libres et vacans, de telle sorte que l'on puisse en disposer de la manière qui sera ci-dessous indiquée. Considérant donc comme exprimé de droit, dans les présentes Lettres apostoliques, tout ce qui doit y être nécessairement contenu, nous déclarons annuler, supprimer et éteindre à perpétuité tout l'état présent des églises Archi-épiscopales et Episcopales, ciaprès désignées avec leurs chapitres, droits, priviléges et prérogatives de quelque nature qu'ils soient, savoir : L'Eglise Archi-épiscopale de Paris avec ses suffragans, les Evêchés de Chartres, Meaux, Orléans et Blois. L'archevêché de Rheims avec ses suffragans, les évêchés de Soissons, Châlons-surMarne, Senlis, Beauvais, Laon, Amiens, Noyon et Boulogne. L'archevêché de Bourges avec ses suffragans, les évêchés de Clermont, Limoges, le Puy, Tulles et Saint-Flour. |