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1873. Les écoles normales en Allemagne. La fixation des traitements des instituteurs (éléments qui les composent) en Bavière, en Prusse, dans les petits États.

1874. Breslau. Le 21o Congrès des instituteurs allemands. Les séances du Congrès. Les écoles visitées. Comparaison des écoles en France et en Allemagne. Les nouveaux programmes prussiens sous le ministère Falk.

1878. Magdebourg. Le 2o Congrès des délégués des associations des instituteurs allemands. Les séances du Congrès. Les écoles primaires supérieures de filles en Allemagne.

1880. Bruxelles. La fédération des instituteurs belges. 1881. Karlsruhe. Le 24 Congrès des instituteurs allemands.

1882. Frauenfeld. Le 13 Congrès des instituteurs de la Suisse allemande.

1884. Bâle. Le 14o Congrès des instituteurs de la Suisse allemande.

1885. Darmstadt. Le 26 Congrès des instituteurs allemands.

Les séances du Congrès. L'enseignement de la morale dans les écoles primaires en France et en Allemagne.

Les boursiers français en Suisse, en Allemagne, en Autriche.

1886. Nassau et Prusse Rhénane. Les écoles professionnelles en Allemagne.

1886. Vienne. Le 1o Congrès des instituteurs Autrichiens.

1893. Allemagne du Centre et du Nord. Visites des boursiers; comment ils sont accueillis; les appréciations des étrangers; relations avec les étrangers.

On peut juger par cette nomenclature de ce qu'a été la carrière de M. Jost. C'est en effet sa carrière qui est son titre principal. Né à Dorlisheim (Alsac ), le 2 mai 1831, cet honorable fonctionnaire débute dans l'enseignement en 1851 comme maître adjoint à l'école normale de Strasbourg.

Inspecteur de l'enseignement primaire à Wissembourg, il travaille activement jusqu'en 1870 à lá propagation de la langue française en Alsace.

En 1871, il passe à Nancy, où sans en avoir le titre, il remp'it en 1876 les fonctions d'inspecteur d'Académie. Appelé à Paris en 1877, il est nommé en 1882, inspecteur général de l'enseignement primaire et, en 1889, élu au Conseil supérieur de l'instruction publique. A tous les degrés de cette laborieuse carrière, M. Jost se signale non seulement par l'exactitude et la conscience qu'il apporte dans l'accomplissement de ses devoirs, mais par une préoccupation constante du développement intellectuel et moral du personnel enseignant et du personnel enseigné, ainsi que par l'heureuse alliance de l'esprit le plus pratique avec les aspirations les plus généreuses et le sentiment le plus élevé du devoir il est de plus l'un des membres les plus actifs de l'alliance française à laquelle il ne cesse de rendre les plus sérieux services. La commission estime que cet ensemble de mérites justifiait la candidature de M. Jost et lui permettait de prétendre à la haute distinction à laquelle il a cru pouvoir aspirer. Mais à côté de sa candidature, s'en trouvait une autre qui ne pouvait sans injustice être laissée an second rang et, il n'était point possible de faire plus pour lui que de l'admettre au partage du prix qu'il ambitionnait. Cette candidature dont il nous reste à parler est celle de Mme Kergomard, dont la carrière et les fonctions offrent avec celles de M. Jost, plus d'un point de ressemblance. Après avoir été élève de l'école normale de Bordeaux. professeur libre dans cette ville et à Paris ensuite, elle a dû à la notoriété que lui avait acquise son enseignement et à la valeur de ses premières publications pédagogiques, d'être nommée inspectrice générale des écoles maternelles, et par trois fois élue au Conseil supérieur de l'instruction publique; son échec lors d'une quatrième élection n'a été dû qu'à l'ardeur avec laquelle elle avait cru

devoir faire campagne en faveur de l'inspection des écoles de filles par des femmes. On peut trouver que c'est pour elle un titre de plus.

Entièrement dévouée à l'enfance, à laquelle l'attachent plus particulièrement ses fonctions, ce n'est pas seulement à titre officiel et dans les écoles qu'elle est chargée de surveiller qu'elle s'en est occupée avec autant de cœur que d'intelligence. On sait qu'elle a été avec la très regrettée Mm de Barrau l'une des fondatrices de cette Union française du Sauvetage de l'Enfance qui a pris, sous l'active présidence de notre éminent secrétaire perpétuel, un développement si considérable quoique si insuffisant encore. La vie de Mm Kergomard, toute consacrée à l'instruction, à l'éducation et à la moralisation de l'enfance et de la jeunesse suffirait donc à motiver l'allocation du prix Halphen. Ses écrits la motivent egalement. Sous des formes diverses et à diverses époques, elle a publié des ouvrages élémentaires d'une véritable valeur: Les biens de la terre, Un Sauvetage, Galerie enfantine des hommes illustres, l'Amiral Coligny, Histoire de France pour les petits enfants, 5 images expliquées, l'éducation maternelle dans l'école et, avec la collaboration de MM. Defodon et Guillaume, un recueil de Lectures pédagogiques à l'usage des écoles normales.

Mais son œuvre principale, celle sur laquelle s'est particulièrement arrêtée l'attention de la commission, c'est le recueil que depuis une quinzaine d'années elle publie sous ce titre significatif : l'Ami de l'Enfance. Dans ce recueil, dont la portée dépasse de beaucoup le niveau d'une publication purement élémentaire et qui, grâce à la variété des sujets, contient pour tous les âges des leçons et des connaissances appropriées, Mme Kergomard a semé à foison, au témoignage si compétent du directeur de l'enseignement primaire M. Buisson, « les pages délicates, touchantes, fines et pénétrantes ». Continuatrice de l'œuvre de Mme Pape

Carpentier, elle a, suivant le même juge, « introduit dans cette œuvre une chaleur d'âme et une tendresse pour le peuple et pour l'enfance, en même temps qu'un souci constant de l'idéal, qui font d'elle la représentante autorisée de la méthode naturelle, c'est-à-dire de l'éducation vraiment maternelle. C'est donc à bon droit qu'elle peut prétendre avoir rendu à l'enseignement primaire des services de premier ordre, en y introduisant, par son influence, le sentiment du devoir, l'amour de l'étude, le respect de soi-même et des autres, cette élévation morale en un mot qui fait le bon écolier d'abord, le bon citoyen et l'honnête femme ensuite.

La commission, si elle n'avait point eu à tenir compte des travaux et des mérites de son collègue et compétiteur M. Jost, n'aurait point hésité à vous proposer d'attribuer à M Kergomard, le prix Halphen dans sa totalité. Elle est heureuse de pouvoir tout au moins, en vous demandant de le partager, ce qui n'est point le diminuer, entre ces deux fonctionnaires, constater que les deux sexes rivalisent d'effort et de zèle pour le développement des jeunes générations, et que l'intelligente libéralité de M. Halphen n'est pas près de demeurer sans emploi.

Le Rapporteur,

Frédéric PASSY

NOUVELLE SÉRIE.

XLII.

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RAPPORTS VERBAUX ET COMMUNICATIONS DIVERSES.

Philosophie morale et politique,

Par M. ALAUX.

-

M. Jules Simon: J'ai l'honneur de présenter, de la part de M. Alaux, bien connu de l'Académie, un ouvrage intitulé : Philosophie morale et politique.

C'est un titre général donné à un ensemble d'études sur divers sujets de philosophie morale et aussi de philosophie politique.

Elles sont de diverses époques : conférences, discours, fragments de cours publics, lectures faites à l'Institut, articles de revues et de journaux, parfois de simples notes demeurées inédites mais c'est un choix dans un même ordre d'idées, suivant une progression qui leur permet de former un ensemble. Les premières sont de morale générale ; les suivantes de morale appliquée à la littérature, aux lettres françaises, à la France même dans les épreuves terribles où elle a failli périr; enfin à plusieurs des grandes questions d'ordre politique ou social qui ont été agitées de notre temps, qui peuvent l'être encore, et sur lesquelles il ne semble pas que le dernier mot ait encore été dit.

M. Alaux commence par un examen de l'objection tirée des variations de la morale contre la morale elle-même : sans affaiblir l'objection, et, au contraire, en la présentant dans toute sa force, il en dégage et il y montre un élément invariable, qui lui donne une morale, toute une doctrine: et c'est le spiritualisme. L'étude suivante « la m ›rale spiritualiste », qui a été lue à cette Académie, insiste sur ce point de doctrine et le développe, par une distinction entre la détermination du bien et l'obligation de ce bien, quel qu'il soit. La suivante, lue également devant vous, ainsi qu'une autre qui fût un discours de rentrée des écoles d'enseignement supérieur d'Alger, ont trait à la littérature, aux lettres françaises. Puis viennent des applications à des questions d'un intérêt actuel, vivant, poignant « Les responsabilités solidaires, réflexions

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