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coram Auctoritatibus Civilibus, quæ à Rectoribus Reipublicæ designabuntur.

Cùm inscrutabili consilio Divine Providentiæ, quæ largitate donorum ubique diffunditur, cuncta regantur in mundo, pietati congruum, et publicæ, quam optamus, felicitati necessarium judicavimus, ut ad utilitatem, salutemque Galliarum publicis precibus Divinum auxilium imploretur. Idcircò in omnibus Templis Catholicorum, quæ sunt in Gallia, post divina Officia his verbis orabitur :

Domine, salvam fac Rempublicam ;
Domine, salvos fac Consules.

Constitutis Diœcesibus, cùm omninò necesse sit limites etiam Paræciarum constitui, earum circumscriptionem ab Episcopis fieri volumus, quæ tamen circumscriptio suum non sortietur effectum, nisi postquam Gubernii consensus ac

cesserit.

Jus nominandi Parochos ad Episcopos pertinebit, qui tamen Personas non seligent nisi iis dotibus instructas, quas Ecclesiæ Canones requirunt, atque (ut tranquillitas eò magis in tuto sit) Gubernio acceptas.

Cùm verò tùm Clericorum institutioni, tùm Episcoporum consilio, suæque Ecclesiæ administrationi consulere necesse sit, illud non omisimus ut iidem Episcopi unum habeant in Cathedrali Ecclesia Capitulum, unumque Seminarium in suâ quisque Dioecesi, quamvis Guber

nium

prêtent le même serment entre les mains des autorités civiles désignées par le gouvernement.

,

Et comme tout est gouverné dans le monde par l'invisible main de la Providence qui ne se fait sentir que par ses dons nous avons cru qu'il convenoit à la piété, et qu'il étoit nécessaire au bonheur public, qu'on implorât le secours de l'Eternel par des prières publiques, et il est convenu qu'après l'office on récitera dans les églises catholiques la formule de prière sui

vante :

Domine, salvam fac Rempublicam;

Domine, salvos fac Consules.

Après avoir établi les nouveaux diocèses , comme il est nécessaire que les limites des paroisses le soient également, nous voulons que les évêques en fassent une nouvelle distribution, qui néanmoins n'aura d'effet qu'après avoir obtenu le consentement du gouvernement.

Le droit de nommer les curés appartiendra aux évêques, qui ne pourront choisir que des personnes douées des qualités requises par les saints canons; et pour que la tranquillité publique soit de plus en plus assurée, elles devront être agréées par le gouvernement.

Comme, en outre, il faut, dans l'église, veiller à l'instruction des ecclésiastiques, et donner à l'évêque un conseil qui lui aide à supporter le fardeau de l'administration spirituelle, nous n'avons pas omis de stipuler qu'il existeroit dans chaque cathédrale conservée, un chapitre, et, dans chaque diocèse, un séminaire,

C

nium ad dotationis obligationem non se adstringat.

Quamvis maximè desideraretur à Nobis, ut Templa omnia iterùm Sacris Ministeriis exercendis Catholicis redderentur, cùm tamen id perfici non posse videamus, satis habuimus, quod omnia Templa Metropolitana, Cathedralia, Parochialia aliaque non alienata Cultui necessaria Episcoporum dispositioni tradantur.

Constantes in proposito ad omnia sacrificia pro bono Unitatis descendendi, ad quæ, salvâ Religione, descendi potest, ut etiam pro viribus Nostris tranquillitati Galliarum cooperemur, quæ denuò totæ turbarentur, si Bona Ecclesiastica alienata iterùm essent repetenda, et ut (quod potissimum est) felix Catholicæ Religionis restitutio fiat, Prædecessorum Nostrorum exempla sectantes declaramus, eos, qui Bona Ecclesiastica 1 alienata acquisiverunt, molestiam nullam habituros, neque à Nobis, neque à Romanis Pontificibus Successoribus Nostris, ac consequenter proprietas eorundem Bonorum, redditus, et jura iis inhærentia immutabilia penes ipsos erunt atque ab ipsis causam habentes.

Sed quoniam Galliarum Ecclesiis veteri suo Patrimonio privatis invenienda ratio aliqua est qua suppleri Episcoporum, ac Parochorum sustentationi, ac decentiæ possit, Galliarum Gubernium in se recipit tùm Episcoporum, tùm

sans que le gouvernement soit pour cela astreint à les doter.

que

Quoique nous eussions vivement désiré tous les temples fussent rendus aux catholiques pour la célébration de nos divins mystères, néan→ moins, comme nous voyous clairement qu'une telle condition ne peut s'exécuter, nous avons cru qu'il suffisoit d'obtenir du Gouvernement

toutes les églises métropolitaines, cathédrales, paroissiales, et autres non aliénées, nécessaires au culte, fussent remises à la disposition des évêques.

Persévérant dans notre résolution de faire pour le bien de l'unité tous les sacrifices que la religion pouvoit permettre, et de coopérer, autant qu'il étoit en nous, à la tranquillité des Français, qui éprouveroit de nouvelles secousses, si l'on entreprenoit de redemander les biens ecclésiastiques, voulant surtout que l'heureux rétablissement de la religion n'éprouvât aucun obstacle, nous déclarons, à l'exemple de nos prédécesseurs, que ceux qui ont acquis des biens ecclésiastiques en France, ne seront troublés, ni par nous, ni par nos successeurs, dans leur possession, et qu'en conséquence, la propriété de ces mêmes biens, les revenus et droits y attachés, demeureront incommutables entre leurs rains ou celles de leurs ayant cause.

Mais les églises de France étant par là même dépouillées de leurs biens, il falloit trouver un moyen de pourvoir à l'honnête entretien des évêques et des curés. Aussi le Gouvernement a-t-il déclaré qu'il prendroit des

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Parochorum, quorum Dioceses, atque Parochias nova circumscriptio complectitur, sustentationem, quæ cujusque statum deceat.

Simili modo statutum est, Gallicanæ Reipublicæ Gubernium curaturum, ut Catholicis in Gallia liberum sit, si libuerit, Ecclesiis consulere novis fundationibus.

Demùm declaravimus recognoscere Nos in Primo Consule Gallicanæ Reipublicæ eadem jura, ac privilegia, quibus apud Sanctam Sedem fruebatur antiquum Regimen.

Quod si fortè eveniat, ut aliquis ex successoribus hodierni Primi Consulis Catholicam Religionem non profiteretur, eo casu super juribus, et privilegiis superiùs memoratis, necnon super nominatione ad Archiepiscopatus, et Episcopatus, respectu ipsius nova, conventio fiet.

Cùm itaque omnia, et singula superiùs recensita ex parte quidem Nostrâ, ac Nostro et Sedis Apostolicæ nomine à Dilecto in Christo Filio Nostro Hercule S. Agathæ ad Suburram Diacono Cardinali Consalvi à Secretis Nostri Statûs, necnon Venerabili Fratre Josepho Archiepiscopo Corinthi, atque Dilecto Filio Carolo Caselli; ex parte verò, et nomine Gallicani Gubernii à Dilectis in Christo Filiis Josepho Bonaparte, et Emmanuele Cretet Consiliaris Status, necnon Dilecto in Christo Filio Presbytero Stephano Bernier, Parocho S. Laudi Andegavensis, ejusdem Gubernii Plenipotentiariis Lutetiæ Parisiorum subscripta sint, cùmque post hujusmodi Conventiones, Pacta, et Concordata in omnibus, et singulis punctis, clausulis, arti

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