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atroce, dominera sans opposition. Barrère, Merlin, dit de Douai (directeur en 1797, 98, 99), Saint-Just, Couthon, Collot-d'Herbois, Fouché, dit de Nantes, Vadier, Carnot (directeur en 1795, 96, 97), secondent Robespierre de tous leurs efforts.

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Avril 8. Prise d'Oneille par le général Masséna. -Premier succès obtenu par l'armée d'Italie.

16. Loi révolutionnaire. 1° Tous les individus «<

prévenus de «< conspiration, ou qui porteraient ombrage», seront traduits, de tous les points de la république, au tribunal révolutionnaire de Paris. 2° Tous les ci-devant nobles, et les étrangers, sortiront de Paris, des villes frontières et maritimes, dans le délai de dix jours, « sous peine de mort. »

19. Traité de la Haye, entre les rois d'Angleterre, de Prusse et le stathouder. Toutes les conquêtes faites par l'armée prussienne, le seront au nom de l'Angleterre et de la Hollande, et «'resteront à leur << disposition. >>

22. Mort de Chrétien - Guillaume LAMOIGNON DE MALESHERBES, ex-ministre de Louis XVI, et son défenseur. Il est conduit au supplice avec sa sœur, sa fille, son gendre, sa petite-fille et l'époux de cette jeune personne. Il est âgé de 72 ans. On a dit, mais le fait est douteux, que les juges fermaient ou détournaient les yeux, craignant l'aspect de ce vieillard vénérable et les signes d'émotion des assistants.

Malesherbes fut le meilleur citoyen, l'homme le plus vertueux, le plus intègre, à-la-fois, et le plus éclairé qui se soit montré à la cour des rois de France. On ne saurait, du moins, mettre auprès de lui que Lhopital, Sully, Fénélon et Catinat. La mémoire de Malesherbes attend encore (en 1819) un monument.

30. Prise de Landrecies par les armées de la coalition.

Mai. État des prisons de Paris - Huit mille détenus. — Le tribunal révolutionnaire livre chaque jour, depuis deux mois, plusieurs têtes à l'exécuteur.

7. Après un très-long discours de Robespierre, dans lequel cet execrable fourbe se donne à lui-même de grands éloges: La convention reconnaît l'existence de l'Etre-Supréme et l'immortalité de l'ame. Elle substitue au christianisme un culte national, une sorte de paganisme épuré qui ne rend honneur qu'aux vertus humaines ( V. 7, 10 novembre 1793).

8. Exécution du célèbre chimiste Lavoisier et de vingt-sept autres fermiers-généraux.

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Mai 10. Mort de la princesse ÉLISABETH, sœur de Louis XVI.— Elle comparaît avec un air plein de douceur et de dignité, que ne sauraient altérer les outrageantes et grossières expressions de l'interrogatoire. On assure qu'elle a répondu au président du tribunal: « Si mon frère eût été un tyran, ni vous ni moi ne serions à la place « que nous occupons en ce moment. » Sa condamnation étonne d'autant plus, que ses vertus semblent en avoir imposé aux plus grands scélérats, qui n'ont jamais demandé sa mort. On affecte de la conduire au supplice sans aucune distinction, en l'associant sur le fatal tombereau à vingt-quatre autres victimes. Plusieurs femmes de la cour sont de ce nombre. L'une d'elles, quoique enceinte, a refusé de se soustraire, par sa déclaration, au sort commun. Elisabeth fait avertir les juges, et la sauve. Exécutée la dernière, elle porte sur l'échafaud, couvert de sang et de cadavres, cette angélique sérénité qui ne l'a pas abandonnée un seul instant de sa vie. 11. Incendie de Bédouin (3 1. E. de Carpentras). Le représentant Maignet, dit Brutus, surpasse, dans le département de Vaucluse, les cruautés exercées, à Lyon, par Fouché, dit de Nantes (V. 12 octobre 1793), et par Barras, à Toulon (V. 19 décembre 1793). Ce monstre est plus féroce encore que Jourdan-Coupe-Téte, qu'il a remplacé (V. 16 octobre 1791, et 19 mars 1792).

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Un arbre de la liberté a été coupé, pendant la nuit, à Bédouin, bourg de 500 maisons, l'un des plus florissants et des plus industrieux du département. Il paraît constant que Maignet lui-même en a donné l'ordre. Aussitôt les autorités constituées, les nobles, les parents d'émigrés, les prêtres, les gens suspects, sont enfermés dans Bédouin, qui est tout entier consumé par les flammes; afin, dit Maignet, de détruire jusqu'au nom de ce lieu infâme. — Il obtient l'établissement à Orange, d'une commission populaire pour juger les ennemis de la révolution qui seront trouvés dans les départements environnants. L'instruction, adressée par le comité de salut public, porte : « La « peine due à ce crime (un arbre de la liberté coupé) est la mort ; « les preuves acquises pour la condamnation, sont tous les renseigne«ments, de quelque nature qu'ils soient, qui peuvent convaincre un • homme raisonnable et ami de la liberté, etc. » Signés, Carnot, Couthon, Barrère, Billaud, dit de Varennes. La commission d'Orange fera périr quinze mille personnes en deux mois. Au cri d'horreur qui s'élève, le comité de salut public répond, qu'il est satisfait de la conduite de Maignet, et la convention nationale approuve la réponse du comité de salut public.

1. Mai 11. Loi révolutionnaire qui condamne tous les prêtres infir mes et sexagénaires à la reclusion dans le chef-lieu de leur dépar

tement.

15. Suivant le rapport du comité des finances, il y a en circulation six milliards d'assignats.

The 18. Victoire de Turcoing ( Nord ).

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- Pichegru, général en chef (absent); Moreau, commandant; Souham, Macdonald, généraux de division; 70,000 Français. Armées alliées, 90,000 hommes ; l'empereur François II, le duc d'Yorck, présents; le prince de Cobourg, général en chef; l'archiduc Charles, Clairfayt. -- 60 canons pris, et 3,000 hommes tués, blessés ou prisonniers. - Cette journée amène la délivrance de la France, et prépare la seconde conquête de la Belgique.

22. Les Anglais appelés en Corse par Pascal Paoli, y opèrent un débarquement ( V. 26 mai 1793, 19 juin 1794 ).

26. Décret. La convention entraînée par Barrère, qui reproche au gouvernement britannique de nombreux actes de perfidie, enjoint de ne faire prisonnier aucun soldat anglais ou hanovrien. -Les soldats français refuseront toujours d'exécuter cet ordre.

Juin 1er. Les Anglais s'emparent du Port-au-Prince.

1er. Combat naval dans l'Océan, à 100 lieues environ des côtes de France, entre la flotte française de 25 vaisseaux, dont 3 à trois ponts, commandée par le vice-amiral Villaret-Joyeuse, et la flotte anglaise de 27 vaisseaux, dont 9 à trois ponts, aux ordres du viceamiral Howe. L'action est continue, de 7 heures du matin à 6 du soir; Jean-Bon-Saint-André, commissaire conventionnel, en ordonnant précipitamment la retraite, est la principale cause du désastre des Français. Six de leurs vaisseaux sont pris; 2 (le Vengeur et le Jacobin) engloutis; le Vengeur, par la résolution unanime de l'équipage, qui refuse d'amener, et qui, après avoir cloué le pavillon et déchargé la batterie basse, déja à fleur d'eau, s'enfonce aux cris de Vive la république, la liberté. -- Barrère aura l'impudence d'annoncer à la tribune, que les 6 vaisseaux pris, sont à la poursuite de l'ennemi. Il n'y a pas un vaisseau anglais qui n'ait éprouvé des avaries considérables; 2 sont désemparés et mis hors de service; leur amiral établit le nombre de ses tués ou blessés à 1,000.

A la suite de ce combat, un convoi très-considérable de bâtiments marchands chargés de grains et venant des États-Unis, entre dans les ports de France et prévient la famine, ou plutôt les craintes excessives de la famine, qu'il était du plus grand intérêt des ty

DEUXIÈME PÉRIODE. (AN 1794.)

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rans Robespierre, Carnot, Barrère, etc., d'éloigner, afin de ne pas exposer leur pouvoir.

Juin 10. Lois révolutionnaires. La convention décrète de nouvelles dispositions destinées à accélérer les jugements du tribunal révolu– tionnaire (V. 11 mars, 29 octobre 1793). —L'accusé sera interrogé à l'audience; la formalité de l'interrogatoire secret qui précède, est supprimée comme superflue. « La loi donne pour défenseurs aux

« CONSPIRATEURS.

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⚫ patriotes calomniés, des jurés patriotes; elle n'en accorde point aux meivel. - La preuve pour condamner les ennemis du peuple, est toute espèce de document, soit matériel, soit moral, soit « verbal ou écrit, qui peut naturellement obtenir l'assentiment de e tout esprit juste et raisonnable. »— La règle des jugements est la conscience des juges éclairée par l'amour de la patrie; leur but, le triomphe de la république, et la ruine de ses ennemis; la procédure, B... f les moyens simples que le bon sens indique pour parvenir à la connaissance de la vérité, dans les formes que la loi détermine. S'il Jul existe des preuves matérielles ou morales, indépendamment de la preuve testimoniale, il ne sera point entendu de témoins. — La peine portée contre tous les délits spécifiés, est la mort. Le rapporteur de ce décret, Couthon'a traité d'absurde, d'immorale, d'impolitique, l'institution des défenseurs officieux.

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16. Première bataille de Fleurus ( 5 1. O. de Namur ). · L'armée de Sambre et Meuse est forte de 80,000 combattants; Jourdan, général en chef; Marceau, Lefebvre, Championnet, Kléber, généraux de division.. L'armée austro-hollandaise compte environ 100,000 hommes; le prince de Cobourg, généralissime; le prince d'Orange, l'archiduc Charles, Latour, Beaulieu, généraux. L'action reste indécise; les pertes sont à-peu-près égales de part et d'autre. Les deux armées reprennent leurs positions.

17. Prise d'Ypres. -La garnison forte de 6,000 hommes, est prisonnière de guerre. On y trouve beaucoup de munitions, de grands magasins. Le genéral Moreau commande les troupes de siége.

19. Émission de 1200 millions d'assignats.

19. Une consulte générale s'assemble à Corte; elle a pour président Pascal Paoli ( V. 26 mai 1793); pour secrétaire, Charles-André- Pozzo di Borgo (ex - député à l'assemblée législative, général au service de Russie, et ambassadeur à Paris, 1814 - 18 ). On offre au roi d'Angleterre le titre de roi de Corse; il l'accepte, et l'union de la Corse à la Grande-Bretagne est effectuée. Paoli qui a réclamé la présence des Anglais pour soutenir le pouvoir dont il s'est

Fleurus

emparé (V. 22 mai), voit ses espérances déçues. Il est réduit à accepter une pension alimentaire des auxiliaires qui l'ont dépossédé. Juin 24. Reddition de la forteresse de Bellegarde aux Espagnols. 26. Deuxième bataille de Fleurus ( V. au 16 ). — L'action dure 15 heures. Perte des Français, 7,000 morts ou blessés; des alliés, 10,000 tués ou blessés, et 3,000 prisonniers. Un aérostat élevé à une assez grande hauteur, mais retenu, y facilite la connaissance des positions de l'ennemi. Cette victoire ouvre une seconde fois

-

la Belgique aux armées françaises.

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jui !! - Juillet 1, Prise d'Ostende par te genéral Pichegru. -- La garni

son anglaise effrayée à l'approche des premiers Français, évacue la place sans tirer un seul coup de canon, et s'embarque à la hâte, abandonnant des magasins considérables.

1er. Prise de Mons par le général Ferrand de l'armée de Sambre et Meuse.

L'occupation d'Ostende et de Mons dégagent nos frontières, et permettent d'assiéger Condé, Valenciennes, le Quesnoy, et Landrecies, places prises les 13 juin, 28 juillet, 11 septembre 1793, 30 avril 1794.

2. Occupation de Tournai par l'armée du Nord.-Pichegru.

5. Décret.-La convention déclare que toutes les troupes des tyrans coalisés, qui forment les garnisons des places de la frontière du nord tombées en leur pouvoir, et qui ne se rendront pas dans les 24 heures de la sommation qui leur en sera faite, ne seront admises à aucune capitulation, et seront passées au fil de l'épée.

6. Occupation de Gand par l'armée du Nord. Pichegru.

10. Occupation de Bruxelles. On y trouve des magasins trèsconsidérables. Les armées du Nord ( Pichegru) et de Sambre-etMeuse (Jourdan ), y font leur jonction.

16. Reprise de Landrecies ( V. 30 avril ).

17. Prise du château de Namur par l'armée de Sambre-et-Meuse. Jourdan.

18. Prise de Neuport par l'armée du Nord ( Pichegru ), qui y trouve beaucoup de munitions et d'artillerie.

27. Prise d'Anvers par Pichegru; de Liège par Jourdan.

27, 28. JOURNÉES DES 9 ET 10 THERMIDOR.

Depuis que, sur la proposition de Barrère ( 10 octobre 1793), le gouvernement révolutionnaire a été proclamé; tous les décrets sont rendus par environ deux cents membres de la convention, qui votent en se conformant toujours aux volontés des membres du comité de

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