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RUSSIE.

tés qui leur auront été accordés, soit par les traités conclus entre les deux cours impériales, soit par les hatichérifs promulgués à diverses époques. Elles jouiront du libre exercice de leur religion, d'une parfaite sécurité, d'une administration nationale et indépendante, et d'une entière liberté de commerce, etc.

L'article 6 est relatif aux clauses stipulées dans la convention séparée relative à la Servie.

Dans l'article 7, qui concerne les droits et priviléges commerciaux, on remarque les passages suivants : les sujets, bâtiments et marchandises russes seront à l'abri de toute violence et de toute vexation. Les sujets russes seront sous la juridiction exclusive et la police des ministres et consuls de Russie. Les bâtiments russes ne seront soumis à aucune visite de la part des autorités ottomanes, ni en mer, ni dans aucun des ports ou rades des possessions de la Sublime Porte. Toutes les marchandises ou denrées appartenant à un sujet russe, après avoir payé les droits de douane stipulés par les tarifs, seront librement transportées, déposées à terre, dans les magasins du propriétaire ou de son consignataire, ou transportées à bord des bâtiments de toute autre nation quelconque, sans que les sujets russes soient tenus d'en donner avis aux autorités locales, et encore moins de demander leur autorisation. Les grains provenant de la Russie jouiront des mêmes priviléges; la Sublime Porte s'engage, en outre, à veiller soigneusement à ce que le commerce et la navigation de la mer Noire soient dégagés de toute entrave. Elle reconnaît et déclare le canal de Constantinople et le détroit des Dardanelles librement ouverts aux bâtiments russes sous pavillon marchand, pour la sortie comme pour le retour. Le passage du canal de Constantinople et du détroit des Dardanelles est ouvert à tous les bâtiments en paix avec la Sublime Porte. Si, ce qu'à Dieu ne plaise, quel qu'une des stipulations contenues dans le présent article était et demeurait

enfreinte, nonobstant les réclamations
du ministre russe à ce sujet, la Sublime
Porte reconnaît d'avance le droit de la
cour impériale de Russie de considé-
rer une telle infraction comme un acte
d'hostilité.

L'écoulement des riches produits de la Russie méridionale est assuré par cet article; et, commercialement parlant, la mer Noire n'est plus qu'un lac

russe.

L'article 8 définit les indemnités dues par la Porte au commerce russe, depuis la guerre de 1806, et les fixe à un million et demi de ducats.

L'article 9 est relatif à l'indemnité pour les frais de la guerre; elle est fixée dans l'article additionnel à dix millions de ducats de Hollande, indépendamment de la cession du territoire asiatique stipulée par l'article 4.

Article 10. La Sublime Porte, en déclarant son adhésion entière aux stipulations du traité (sur les affaires de la Grèce) conclu à Londres le 24 juin (6 juillet 1827) entre la Russie, la Grande-Bretagne et la France, adhère également à l'acte du 10 (24 mars 1829), rédigé d'un consentement mutuel entre ces mêmes puissances sur les bases dudit traité, et contenant les mesures de détail relatives à son exécution définitive...

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Article 13. Les hautes puissances contractantes accordent un pardon général et une amnistie pleine et entière à tous ceux de leurs sujets qui pendant le cours de la guerre, auront pris part aux opérations militaires, ou manifesté, soit par leur conduite, soit par leurs opinions, leur attachement à l'une ou à l'autre des deux parties. En conséquence, aucun de ces individus ne sera inquiété ni persécuté, soit dans sa personne, soit dans sa propriété, pour sa conduite passée; et chacun d'eux, recouvrant les propriétés qu'il possédait auparavant, en jouira paisiblement sous la protection des lois, et sera libre d'en disposer dans l'espace de dix-huit mois, comme de se transporter avec sa famille, ses biens, etc., dans le pays qu'il aura choisi, sans éprouver aucune entrave

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Cet article dévoile toute la marche que suit le cabinet russe dans ses envahissements successifs pour attirer à lui les populations des provinces conquises, et pour jeter au sein des contrées limitrophes qu'il convoite, des éléments d'opposition qu'il sait exploiter en temps opportun.

Article 15. Tous les traités, conventions et stipulations, arrêtés et conclus, à diverses époques, entre la cour impériale de Russie et la Porte ottomane, à l'exception de ceux qui sont annulés par le présent traité de paix, sont confirmés dans toute leur force et effet; et les deux hautes parties contractantes s'engagent à les exécuter religieusement et inviolablement.

L'article additionnel, qui fixe la quotité de l'indemnité, stipule que la Russie acceptera, en déduction de cette somme, des équivalents qui seront consentis de part et d'autre.

Quant à la stipulation contenue dans l'acte séparé concernant les principautés de Moldavie et de Valachie, et en vertu de laquelle les villes turques situées sur la rive gauche du Danube, Tournovo, Giourgévo, Braïloff, etc., avec leur territoire, doivent être réunies à la Valachie, et les fortifications qui ont ci-devant existé sur cette rive ne jamais être rétablies, il a été réglé que Giourgévo serait remis aux troupes russes, et que les fortifications en seraient rasées.

L'évacuation des provinces d'Asie qui doivent être rendues à la Porte aura lieu conformément à une convention particulière, que le général comte Paskevitch a pouvoir de conclure avec les commandants de la Porte dans ces contrées.

La Russie venait de sortir d'un grand danger; les guerres d'Orient avaient retrempé l'esprit de ses soldats, et malgré la perte d'hommes et

les dépenses considérables qu'avaient entraînées la double campagne de Perse et de Turquie, Nicolas avait atteint le but que lui prescrivaient à la fois et la politique constante de son cabinet et la situation particulière où il se trouvait à la suite de l'émeute de 1825. La Grèce était définitivement séparée de la Turquie; l'or et les intrigues russes remuaient profondément les partis dans cet État placé sous la tutelle des puissances libératrices, comme si l'on avait craint qu'il ne poussât jusqu'à leurs conséquences naturelles les principes de liberté qui l'avaient soustrait au joug ottoman, et que l'énergie d'un peuple qui se régénère par lui-même ne parut un trop dangereux exemple pour ceux dont la politique avait récemment annihilé la nationalité. La conformité de culte entre la Russie et la Grèce promettait à la première un point d'appui solide pour tous les ressorts qu'il lui importait d'y faire jouer. Nous avons vu comment l'adresse des ambassadeurs de Nicolas près les cours de France et d'Angleterre était parvenue à associer aux efforts de l'empire contre la Porte les forces maritimes qui auraient dû être la sauvegarde de l'inviolabilité turque. Les Dardanelles n'étaient plus un obstacle, et la Méditerranée s'ouvrait désormais libre et riche de promesses aux dominateurs de l'Euxin. L'Autriche avait échoué dans ses tentatives pour opposer un frein continental à la marche envahissante de sa puissante rivale. La Turquie était débordée du côté de la Perse, et le Caucase s'abaissait devant les légions du nord, entraînées par un penchant irrésistible vers ces contrées fertiles et heureuses, berceau des plus grands peuples de l'antiquité. Cependant les sacrifices dont la Russie avait payé ces avantages étaient immenses, et elle avait besoin de repos pour panser ses blessures, raviver l'administration intérieure, retremper l'esprit de la jeunesse par un système d'instruction plus national, et coordonner les éléments de sa force agressive avec les conditions de ses nouvelles conquêtes. Tout à coup la révolution de juillet éclata;

la France, sortant d'un long sommeil, rejeta dans l'exil les princes que lui avait imposés l'influence étrangère, et qui, placés dans l'alternative de se montrer hostiles à ceux qui avaient fait la restauration, ou de défendre mollement les droits du peuple qui l'avait subie, oublierent que la légítimité abdique dès qu'elle renonce à cette action conservatrice et jalouse qui fait sa force, et déchirèrent eux-mêmes le traité de Vienne en portant atteinte à la constitution qu'ils avaient jurée. Paris combattit trois jours, et la France fut libre. La Belgique suivit cet exemple, toute l'Allemagne s'agita, mais nulle part l'écho des cris de liberté ne fut aussi retentissant qu'en Pologne. Cependant la révolution de juillet ne fut point la cause de l'insurrection de Varsovie; nous avons vu précédemment qu'une vaste conspiration étendait ses racines dans l'armée, dans les universités, et que la disposition générale des esprits était favorable au but régénérateur qu'elle se proposait. Le fluide électrique était partout; il suffisait d'une étincelle pour qu'il rayonnât puissamment de la Baltique à l'Euxin. Le fer dont Constantin avait couvert ses légions lui servit de conducteur, et la commotion fut si violente, que le trône de l'autocrate en fut ébranlé. Quelques années auparavant, les Polonais avaient débattu la résolution de fusiller sur la place du palais l'empereur Nicolas récemment arrivé à Varsovie. Les représentants reculèrent devant l'énormité de l'attentat, et le coup fut manqué. Les plus pressés se virent forcés d'attendre, et dès lors « l'armée et principalement la garni⚫ son de Varsovie absorbèrent bientôt toutes les associations secondaires, et tout ce qui brûlait de vengeance ⚫ et de patriotisme se reposa sur l'é⚫nergie des enfants du tsarévitch. Les « écoles, les ateliers, les provinces et la ⚫ diete même qui conspiraient tous, ⚫ jusqu'alors séparément à leur manière, leur abandonnèrent, par un • instinct réellement inexplicable, les

destinées de la Pologne. » (Miéroslawski.)

Durant quatre mois de préparatifs et de tâtonnements, les conspirateurs mûrirent leur complot; l'exécution, selon toute probabilité, en eût été remise jusqu'au printemps suivant, si l'intention non déguisée du tsar, de marcher sur la France en poussant devant lui la Pologne, n'eût précipité l'époque de cette tentative héroïque; à ce motif joignons encore que, parmi les nombreuses arrestations faites par la police, quelques-unes avaient donné l'éveil au gouvernement, et qu'il était important de ne pas lui laisser le temps de se reconnaître, et de prendre les mesures que réclamaient les circonstances. Dans la soirée du 29 novembre, les principaux points de la capitale furent envahis par les troupes destinées à agir. On commença par s'assurer de l'arsenal, et l'attaque du Belvédère devint l'objet de tous les efforts. Les porte-enseignes, commandés par Wysolcki, et appuyés par quelques compagnies de chasseurs à pied et de la ligne, devaient exécuter ce hardi coup de main. Les élèves de l'université vinrent se joindre à eux et recurent des armes; bientôt, dans le silence de la nuit, ils s'élancent vers la demeure de Constantin; le prince, ignorant tout se qui se passait, était sur le point de s'endormir, lorsque le bruit de l'attaque retentit autour de lui; il n'a que le temps de jeter sur ses épaules une robe de nuit, et il se glisse inaperçu dans les jardins du château. Lubowicki, dévoué à Constantin, tombe percé de treize coups de baïonnette. Gendre, favori du grandduc, subit le même sort. Cependant Wysolcki, s'adressant aux porteenseignes, s'écrie : « Frères polonais, lithuaniens, volhyniens, l'heure de la liberté et de la vengeance a sonné!..... Aux armes ! » Ce fut avec ces faibles moyens que quelques jeunes enthou siastes essayèrent de détruire l'œuvre de Catherine. Après avoir vainement lutté contre plusieurs corps russes qui les refoulaient dans toutes les directions, les insurgés désespérèrent un

L'UNIVERS.

moment de leur cause; mais le bruit de la mousqueterie avait éveillé la ville; de nombreux rassemblements se formèrent, et le peuple eut bientôt rejoint les insurgés. La résistance s'organisa sur tous les points; et la jeunesse, se mettant à la tête de la foule qui se portait vers l'arsenal, entonna l'hymne: Pologne, tu n'es pas sans défenseurs. Hauke, ministre de la guerre, fut massacré; le général Nowicki fut fusillé, parce que le peuple l'avait pris pour Lewicki qui lui était odieux. Trembicki, tombé entre les mains de cette foule furieuse de liberté qui le pressait de prendre part à la révolte, répondit avec fermeté: « J'ai juré fidélité à mon souverain; et il tomba victime de son dévouement. La lutte se prolonge pendant quelque temps du côté de l'arsenal: les Russes plient, et bientôt toutes les armes conservées dans les dépôts de l'édifice deviennent la proie du peuple. Les limites de notre cadre ne nous permettent pas d'entrer dans les détails de cette mémorable journée. On regrette que tant d'héroïsme ait été stérile, et que trop souvent une cruauté sans but ait donné aux efforts du patriotisme l'apparence d'une réaction cruelle. On se hâta d'ouvrir les prisons, et tous ceux que les Russes n'avaient pas eu le temps de diriger sur l'armée en retraite furent immédiatement délivrés. Le Belvédère était envahi. Le grand-duc, accompagné de l'ambassadeur de la cour de Berlin, sort furtivement du jardin où il s'était caché, et, se réfugiant dans une chaumière, il adresse à Nicolas et au roi de Prusse un rapport sommaire de ce qui vient de se passer. Ce prince ne voyait plus autour de lui que quelques généraux et de faibles restes de l'armée si brillante qu'il s'était plu à former. Le lendemain on put mieux juger de l'état des choses, et il faut dire que de part et d'autre, c'est-à-dire au camp de Constantin et dans Varsovie, le désordre et la confusion étaient à leur comble. Les pillards s'étaient jetés sur les boutiques des juifs, et les dépouillaient au nom de la justice et de la liberté; le

peuple et les insurgés eurent bientôt réprimé les désordres, mais il manquait encore à la multitude une direction, c'est-à-dire des chefs.

Cependant l'aigle blanc apparut sur les monuments publics, et la cocarde nationale devint le premier signe de ralliement; la cause du peuple semillustres n'hésitèrent pas à s'y rattablait gagnée, et dès lors quelques noms cher. Deux généraux, Sierawski et Pac, furent reçus avec transport par les insurgés. Ce dernier fut nommé commandant en attendant que l'on naient toutes les espérances. Chlopicki trouvât Chlopicki, vers lequel se tourjouissait d'une haute réputation militaire, et sa popularité se relevait enfligée le grand-duc. Cependant ce core par la disgrâce que lui avait ingénéral, plus habitué à calculer les chances d'une guerre régulière que capable de diriger une insurrection et d'improviser des ressources, se tenait à l'écart et déplorait la témérité de ses compatriotes à l'instant même où son la renommée de son courage faisait nom était dans toutes les bouches, où naître la confiance dans tous les cœurs. On assure que Lubecki lui avait fait parvenir l'état de l'armée active de l'empire, signé de la main de Nicolas. Le but de ce renseignement était sans doute de paralyser d'abord les mesures de Chlopicki, en lui démontrant par serait hors d'état de lutter contre une un document officiel que la Pologne armée de deux cent cinquante mille hommes, destinée à étouffer les révolutions de l'Occident. Ainsi, la polidans l'esprit de ceux que le peuple aptique russe s'insinua dès le principe pelait à lutter contre elle. Le conseil s'était assemblé au palais de la banque, sous la présidence du comte Sobolewski, tocratie, plutôt entraînée que favoraet des noms vénérés prêtèrent à l'arisble au mouvement, l'appui de leur considération. Lubecki était l'âme de Constantin, et, sous ce masque, il put ce conseil; on le croyait ennemi de impunément désorganiser la résistance. parler au nom de l'empereur et roi, et Les actes du conseil ne cessèrent de

de traiter la révolution comme un acte spontané, privé de portée et de signification politique. Cependant l'exaltation des clubs, celle de la jeunesse yui se pressait autour du professeur Lelewel, et l'instinct des masses contrebalançaient la tendance aristocratique. Les républicains insistaient sur la nécessité de désarmer le tsarévitch et ses troupes, d'organiser la révolution dans toutes les provinces du royaume, et d'entourer d'une surveillance étroite les fauteurs de l'ancien gouvernement. Ces demandes, exprimées dans des pétitions énergiques, furent éludées, mais timidement et avec tous les dehors de la prudence. Lubecki avait compris qu'il s'agissait moins de résister au torrent que de lui creuser un lit; l'ancien conseil fut dissous, et la nomination de quelques patriotes, parmi lesquels figurait Lelewel, endormit les soupçons des révolutionnaires. Chlopicki fut proclamé général en chef à l'unanimité, et ce choix fut le chef-d'œuvre de Lubecki, qui était sûr de garder, en s'effaçant, toute son influence. Aujourd'hui qu'il est permis de peser avec impartialité la valeur morale des mesures adoptées par le conseil, on est cependant embarrassé lorsqu'il s'agit d'apprécier tous les motifs déterminants qui le guidèrent : la lutte entre la Pologne et l'empire russe pouvait-elle être de longue durée? la disproportion des forces ne conseillaitelle pas la prudence, et peut-on taxer de servilisme ceux qui jugèrent que la constitution de 1815 était tout ce à quoi la Pologne pouvait raisonnablement prétendre? D'un autre côté, après avoir tiré le glaive, devait - on se fier à la clémence moscovite? La marche ta plus rationnelle ne consistait-elle pas à étendre la révolution aussi loin que possible, pour morceler les forces de l'ennemi et l'empêcher de tomber de tout son poids sur le centre même de l'insurrection? Le moment de résister efficacement n'était-il pas suffisamment indiqué par les circonstances? Ne devait-on pas regarder comme une promesse d'appuyer la Pologne les mouvements révolutionnaires de l'Oc

cident, et n'était-il pas permis d'espérer que l'Autriche et la Prusse seraient moins effrayées de la résurrection polonaise que désireuses de voir se relever une barrière puissante contre les envahissements de la Russie? L'événement a résolu le problème; mais tout en acceptant le fait, il est permis de supposer que si la Pologne, dont les efforts scindés et partiels ont tenu deux ans la Russie en échec, eût déployé, dès le principe, toutes les ressources de ses provinces réunies, la victoire eût été impossible, ou du moins bien plus chèrement achetée.

La lutte prit donc, dès l'origine, un caractère restreint; et dès lors il était facile d'en prévoir le résultat. Chlopicki était de bonne foi: élevé à l'école de Kosciuszko, il avait glorieusement combattu en Italie sous Dombrowski. « En 1807, il commandait le premier régiment de la Vistule; et, deux ans plus tard, il se trouva à la tête de quatre régiments de la même légion. Mais c'est principalement en Espagne, sous les ordres du duc d'Albufera, qu'il acquit cette réputation de talent et d'intrépidité qui lui valut depuis tant de gloire et de popularité... Blessé à Mojaïsk, Chlopicki vint à Paris soigner sa santé, et y resta jusqu'à la première et à la deuxième entrée des Russes. (Miéroslawski.)

Alexandre le nomma général de division, et c'est avec ce titre qu'il retourna à Varsovie. Il ne fut pas longtemps sans encourir la disgrâce de Constantin, et cette disgrâce même ajouta à sa popularité. On ignorait encore quelle résolution prendrait le grand-duc; les troupes qu'il avait autour de lui auraient peut-être été suffisantes pour le ramener triomphant dans Varsovie; mais, soit crainte de tout compromettre en cas de non succès, soit espoir que l'aristocratie polonaise ferait mieux ses affaires que lui-même, il transporta son quartier général à Mokotow, et résista à toutes les sollicitations de ses généraux qui

voulaient marcher sur la ville.

Le conseil prit quelques mesures, et s'occupa de l'organisation de la garde

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