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Le pape ETIENNE IV faisant crever les yeux à l'Evêque Théodore

DICTIONNAIRE

ANTICATHOLIQUE ILLUSTRÉ

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Exposé critique des fourberies et des crimes
de l'Eglise romaine et biographie des principaux martyrs
de la liberté

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DICTIONNAIRE

ANTICATHOLIQUE

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« FRÈRE QUÊTEUR» Titre d'une brochure anticléricale, publiée par Joseph Boniface, à Bruxelles en 1857. Voici comment cet auteur caractérise le Frère quêteur. « Le Frère quêteur, quel personnage! s'écrie J. Boniface, s'adressant au parti clérical. C'est la base d'a rain sur laquelle votre parti est assis, la source éternelle et inépuisable de sa force et de sa grandeur; la négation du travail, la cause de toute misère. Le moyen-âge a créé le Frère quêteur, et la société moderne ne l'a point vaincu ; malgré toutes les lois que les peuples libres ont faites contre lui, il est resté debout narguant le public et respecté du procureur du roi. Pour jouer le personnage de Frère quêteur, il ne faut ni instruction ni capital, ni atelier, ni patente. Pas même n'est besoin de savoir lire; il suffit de tendre la main et prenant un air contrit, de dire avec humilité : « Pour les pauvres, s'il vous plaît ! pour le clergé, s'il vous plaît ! pour la cloche, s'il vous plaît ! pour une nouvelle robe de la vierge, s'il vous plaît pour l'Université, s'il vous plaît ! pour mon journal, s'il vous ! plaît! Le Frère quêteur est comme une pompe aspirante qui fonctionnant sans cesse, attire à elle toute la sève du pays. (voyez Mendiant. Quête. Pauvreté volontaire).

GALÈRES et GALÉRIENS. Au siècle de l'édit de Nantes (1598-1685) succède celui qu'on pourrait appeler le siècle des galères (1685-1787). Chose presque aussi monstrueuse que l'exécution des cadavres traînés sur la claie, et qui dura bien plus longtemps, les protestants de France, dont la conscience se refusait à l'hypocrisie d'un culte feint, restèrent pendant cent ans sous le coup des lois les plus abominables. Il suffisait d'avoir fait célébrer son mariage ou baptiser un enfant au Désert, d'avoir guidé ou reçu chez soi un ministre, d'avoir tenté de sortir du royaume, d'avoir gardé en sa possession une Bible ou un Psautier, d'avoir « étant âgé de plus de douze ans accompagné ses parents au prèche », il suffisait même d'avoir «< mal parlé du papisme » pour être traité comme les plus vils scélérats, jeté et confondu avec eux au bagne, dans la gale et la vermine. On y vit des protestants de tout rang et de tout âge, depuis moins de quinze ans jusqu'à quatre-vingts

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