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Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes.

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Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes. Hommes. Femmes.

ANNÉES.

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XVIII. Résultats de l'enseignement reçu pendant la détention.

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transfèrement. Quelle action la discipline peut-elle exercer pendant un laps de temps si court, dit M. Louis Perrot? Quel enseignement moral, religieux, professionnel, les condamnés peuvent-ils recevoir dans les établissements? Ils sortent, sans avoir senti les effets de la peine et l'intimidation qu'elle doit exercer; ils n'emportent de la prison que les funestes influences et le titre de libéré qui éloigne d'eux le travail honnête et les expose aux dangers de la rechute. De là, un chiffre effrayant de récidives parmi les hommes qui n'avaient d'abord encouru qu'un simple emprisonnement. La statistique de M. Louis Perrot porte ce chiffre à 77 pour 100.

L'auteur du rapport remarque que les ha bitents des campagnes, qui sont à l'égard de ceux des villes, dans le rapport de 2 à 1, ne fournissent pas aux maisons centrales un contingent égal à cette proportion. Nous l'avons déjà dit, nous sommes surpris, quant à nous, en songeant à la différence de condition de l'ouvrier des villes et de celui des campagnes que, sur le total des 22,230 condamnés de 1855, les campagnes fournissent un contingent de 14,197.

même pério le, 6,600 femmes ont été libérées des maisons centrales; 1,277 ont recidivé; 892 n'ont subi qu'un nouveau jugement, 216 un second, 88 un troisième, et 81 un quatrième et plus. Le nombre des récidives en matière correctionnelle subit une hausse considérable. I est, en 1835, de 8,909; en 1837, de 10.438; en 1839, de 12,568; en 1841, de 13,716. Les femines ne sont pas étrangères à cet accroissement, leur part de chaque nombre est pour ces années de 1,579, 1,828, 2,129 et 2.233.

Un observateur attentif, qui fut successivement directeur de plusieurs maisons centrales, a suivi plus de 2,000 détenues à leur sortie de prison, et recueilli des faits d'une véracité incontestable, d'où il est résulté que le nombre de celles qui s'étaient amendées n'était que de 7 sur 100; 15 restaient douteuses, et 78 étaient réputées incorrigi bles.

Les dernières statistiques du ministère de la justice constatent que, parmi les libérés des maisons centrales, 37 sur 100 tourbent en récidive dans les trois années qui suivent leur libération.

La liberté du célibat contribue pour beaucoup aux infractions commises envers les lois sociales. Les maisons centrales donnent 59 pour 100 de célibataires. Le célibat agit surtout chez les hommes, mais l'auteur du rapport, à l'égard des femmes, nous révèle un fait que nous ne devons point passer sous silence. Il nous apprend que l'infanti- 1854. cide et l'avortement tiennent une grande place dans l'accroissement des condamnations du sexe féminin.

Les crimes, en général, ont été en grandissant depuis 1850. Le chiffre parti de 16,000 s'élève en 1851, à 18,401, en 1852 à 19,720, en 1853 à 20,643, et atteint, en 185', 22,328; mais il n'est plus en 1855, que de 22,230.

On a beaucoup dit que les enfants trouvés fournissaient un chiffre énorme à la police correctionnelle et aux cours d'assises. Là où nous trouvons 931 orphelins de père et de mère, 33,680 orphelins d'un de leurs parents, 1,680 enfants naturels et 8,138 enfants légitimes, nous ne rencontrons pas au delà de 241 enfants trouvés sur une population de 100 à 120,000. Or, nous prenons nos termes de comparaison dans l'année 1855, année pendant laquelle les enfants trouvés, repris de justice, sont plus nombreux que dans les trois années précédentes. Leur contingent ne dépasse pas 214 en 1852, et 207 en 1853.

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1852.

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1853..

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1855.

Moyenne. 544

4,857 6,326

C'est-à-dire que, sur une moyenne de 6,326 individus condamnés comme récidivistes, 4,857, près de 77 pour 100, n'avaient encouru d'abord qu'un simple emprisonnе

ment.

XXI. Statistique des jeunes dit nus. 1. Jeunes détenus depuis 1837 jusqu'à la li de 1830. - En 1837. 1,334; 1838, 1.67; -1839, 1,803;-1840, 2,120;-1841.2.172; -1842, 2,271;-1843, 2,567;-1814, 2.779: 1845, 3,167; 1846, 3,624; — 1847, 4,276; 1848, 4,642; - 1849, 4,758; 1850, 5 280.

Le gouvernement est entré dans la ve que trace la législation de 1850, maigre quel ques difficultés pratiques qu'elle devaitre contrer dans l'application. Le délai de vinj années, fixé pour le placement des enfants dans des établissements privés, est expé depuis le mois d'août 1855, et à cette époque, le nombre de ces établissements qui, avant 1850, était de 13 pour les garçons et de 9 pour les filles, était porté, en 1855, a 21 pour les uns et à 25 pour les autres. Les quartiers annexés pour les filles aux nasons centrales ont aujourd'hui disparu, et les enfants de ce sexe sont placés dans des maisons religieuses. Après avoir tend tous les moyens de placement dans les 622blissements privés, on a maintenu le surpits

en attendant que de nouvelles institutions particulières puissent être formées avec touies les garanties désirables. Des constructions pour une colonie correctionnelle de vant contenir 500 en ants, sont sur le point d'être terminées en Corse, et une partie de l'effectif y est installée. Le règlement sur le régime disciplinaire a été délibéré par le conseil d'Etat, et sera promulgué en même temps que celui du patronage qui lui est soumis. Une circulaire de novembre 1857 porte que le travail industriel constituera désormais l'enseignement d'un métier, et non une simple occupation, telle qu'épluchage, chaussonnerie, etc. La même circulaire porte que les détenus ne seront placés chez les partiliers, pour des travaux temporaires, qu'autant qu'ils auront donné des garanties de bonne conduite.

Il existe aujourd'hui 4 colonies agricoles et quartiers industriels de jeunes garçons, dépendant des maisons centrales de Clairvaux, de Fontevrault, de Gaillon et de Loos, sous la direction d'instituteurs spéciaux; une colonie correctionnelle en Corse; sept maisons ou quartiers spéciaux d'éducation correctionnelle, dont deux reçoivent les deux sexes, trois, des garçons seulement, et

deux des filles; 19 colonies agricoles; vingttrois maisons religieuses; et à Paris, un ouvroir pour les filles, une société de pat.onage pour les garçons.

Accroissement de la population. L'effectif qui, en 1850, était de 5,280, a, dans les années postérieures, atteint les chiffres suivants 1851, garçons: 4,721; filles : 836; total 5,607.-1852, garçons : 5,402; files: 1,041; total: 6,443.1853, garçons : 6,364; filles 1,351; total: 7,715. 1854, garçons: 7,480; filles, 1,678; total : 9,158. 1855, garçons: 7,908; filles : 1,910; total: 9,818.

La progression de la population qui, dans la période décennale de 1840 à 1850, par suite du développement des colonies et des fondations privées, procédait par groupes de 100, 200 et 300 environ par année, a plus que doublé sous l'empire de la législation qui faisait de ces institutions le régime normal de l'éducation correctionnelle.

La proportion des filles a été, en 1852, de 10 112; elle est de 19 112 p. 100.

XXII. Répartition des enfants. - Au 31 décembre 1855, l'effectif était réparti dans les divers établissements de la manière suivante :

Colonies et quartiers annexés aux quatre maisons centrales.

Établissements publics. Corse.

Maisons ou quartiers d'éducation correctionelle.
Colonies agricoles.

Établissements privés. Maisons religieuses, ouvroir et société de patronage.

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Ainsi le nombre des enfants voués à l'industrie avant le jugement est presque double de celui des agriculteurs; mais celui des enfants sans profession dépasse à lui seul le total des deux autres. Le désœuvrement résultant de l'incurie de la famille est donc la principale cause qui multiplie les envois en correction, el cette proportion croissante des enfants oisifs concorde avec celle des délits de mendicité et de vagabondage qu'on remarque dans le tableau des causes de la détention.

Sous le rapport de l'état civil, l'effectif est classé de la manière suivante :

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fres présentent entre eux, il faut d'abord se rappeler que, d'après la statistique générale de la France, le nombre des naissances illégitimes est de 8 sur 100. Si l'on ne tenait compte que de l'époque de la naissance, lɛ rapport des enfants naturels aux enfants légitimes qui, dans l'état de correction, est d'environ de 1 à 5, dépasserait donc de beaucoup celui du point de départ. Mais en considérant la mortalité excessive qui sévit plus particulièrement sur les enfants naturels, et qui doit, à l'âge de six ans, laisser beaucoup plus de survivants parmi les légitimes, on comprend quelle fâcheuse influence l'illégi timité de la naissance exerce sur la moralité de ces enfants.

XXIV. Le renseignement suivant, qui n'a été recueilli qu'à partir de 1853, sur la situation des parents, vient encore attester que la détresse des familles n'est pas la cause principale de l'état d'abandon où sont laissés les enfants :

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A des parents sans profession, mendiants, prostituées.
A des parents inconnus, disparus, décédés.
A des repris de justice.

Ces informations sont fournies par les dossiers des jeunes détenus. Elles ne sont consignées ici que sous toute réserve, parce que souvent les notices ne sont pas rédigées ou dépouillées avec tout le soin convenable. Cependant, la coïncidence des résultats numériques qu'elles présentent avec d'autres données statistiques permet d'en tirer au moins cette conclusion que ce n'est pas toujours l'incapacité absolue de pourvoir aux besoins de la famille qui, dans les classes vivant de leur travail, met à la charge de l'Etat l'éducation correctionnelle des enfants.

XXV. Les départements qui ont fourni le plus de jeunes détenus à l'effectif sont :

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233 29

240 16

296 34

3,886 659

4,563

828

4,380 9:0

986

343

1,386

389

1,509

454

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id.

Tarn-et-Garonne. 236,891

Le contingent des jeunes détenus par che que département n'est pas en proportion corrélative avec la population des départements. Il en est, en effet, plusieurs comp tant 500,000 habitants et plus, tels que les Côtes-du-Nord, Maine-et-Loire, CharenteInférieure, Calvados, Dordogne, Puy-deDôme, Haute Garonne, Isère, Manche, Somme, qui n'envoient dans les établisse ments que des nombres quelquefois fort inférieurs à ceux des départements de la première catégorie; tandis qu'il en est d'autres moins peuplés que ceux de la seconde, quien dépassent de beaucoup le tribut ordinaire. XXVI. Envisagée sous le rapport de l'âge, la population offre successivement les divi sions suivantes :

Seine.

Rhône.

Bas-Rhin.

Seine-Inférieure.

Finistère.

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(186) Les chiffres de la population générale de ces départements expriment la moyenne entre la po pulation de 1851 et celle de 1856.

XXVII. Le degré d'instruction avant le juge- ser, d'après l'état d'abandon auquel la plupart
!ment est moins nul qu'on ne pourrait le suppo- de ces enfants sont livrés. En voici le relevé :

Ayant une
instruction

complète.

Sachant
lire
el écrire.

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55

1,483

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77

1 640

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59

1,896

1,520

6,343

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154

31

7,462

--

1,900

797

227

38

8.868

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9,552

17
1853. 317

1854.
317
1855. 197

609 2,056 2,924
348 1,870 3,532
D'après ce tableau la moyenne de la durée
de la correction prononcée est de 5 ans et 3
Inois environ.

Des aumôniers spéciaux sont attachés à
tous les établissements de l'Etat, aux quar-
tiers départementaux, et aux principales ins-
titutions privées. Dans les plus importants
il existe une chapelle; dans les autres, les
enfants sont envoyés à l'église la plus voi-
sine, et un ecclésiastique de la paroisse est
chargé de diriger leur instruction. Quant
aux jeunes filles, elles sont toutes confiées
à des sœurs. Le catéchisme est enseigné à
tous. Une colonie spéciale est destinée aux en-
fants protestants. Les Israélites reçoivent les
Soins des ministres et des dames de leur culte.

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