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déric de Buren, seigneur de Hohenstaufen en Souabe, le créa duc de Souabe et d'Alsace. Ce Frédéric est le fondateur de la célèbre maison de Hohenstaufen, qui donna six empereurs à l'Allemagne. De 1080 à 1268, les Hohenstaufen furent, par droit héréditaire, ducs de Souabe et d'Alsace; voici leurs noms : Frédéric Ier en 1080; Frédéric II en 1105; Frédéric III en 1147; Frédéric IV en 1152; Frédéric V en 1169; Conrad III en 1191: Philippe en 1196; Frédéric VI en 1208; Henri II en 1219; Conrad en 1235; et Conradin en 1254. Conradin périt à Naples par la main du bourreau (voyez Annales, p. 193). A la mort de Conradin, la dignité ducale, en Souabe et en Alsace, fut définitivement éteinte; mais au-dessous des ducs se trouvaient, dans la première de ces deux provinces, deux comtes ou landgraves, qui étaient devenus peu à peu héréditaires et s'étaient attribué tous les droits régaliens. Radebert, qui vivait vers 678, est le plus ancien des comtes connus du Sundgau. Ce ne fut qu'en 1090 que ce comté devint héréditaire dans la maison de Habsbourg qui, aujourd'hui, est assise encore sur le trône d'Autriche. Quant au comté du Nordgau, il fut possédé, d'abord par les descendants d'Etichon, jusqu'en 1078. La maison de Metz donna ensuite trois landgraves à la basse Alsace; enfin la maison de Werd la posséda de 1178 à 1359. Le landgraviat fut alors donné à l'évêque de Strasbourg. Par le traité de Westphalie, signé en 1648, l'Alsace, moins l'éve ché de Strasbourg, fut cédée à la France. En 1673, Louis XIV prit possession de l'évêché, et, en 1681, de la ville de Strasbourg, qui lui fut définitivement cédée par le traité de Riswick. Mais plusieurs princes allemands, les ducs de Deux-Ponts, de Wurtemberg, de Bade, de HesseDarmstadt, etc., conservèrent de grandes propriétés en Alsace. Ce sont là ces princes possessionnés qui réclamèrent si vivement, au moment de la révolution française, contre les décrets de l'as semblée nationale, qui abolissaient tous

les droits féodaux. Ce fut sous le prétexte d'obtenir pour eux des indemnités, que l'Autriche et l'Empire prirent les armes. En 1814 et 1815 il fut plus d'une fois question d'enlever cette belle province à la France; mais il en serait surgi trop de difficultés, et l'on se contenta d'en détacher l'importante forteresse de Landau. Aujourd'hui l'Alsace forme, avec quelques districts détachés de la Lorraine, les deux départements du Haut et du Bas-Rhin.

Sous l'ancienne monarchie, l'Alsace formait un gouvernement général militaire; Strasbourg, chef-lieu du Nordgau, était la capitale. Sous le rapport ecclésiastique, l'Alsace était partagée entre quatre diocèses: celui de Besancon, qui possédait vingt-quatre paroisses; celui de Bâle, deux cent trentesept; celui de Strasbourg, trois cent quarante-sept; et celui de Spire, cent quinze; total, sept cent vingt-trois paroisses. Les revenus annuels du clergé étaient de 1,756,400 livres, et le nombre de ses membres de mille six cent cinquante.

En 1679, Louis XIV avait établi à Brisach un conseil supérieur, ayant pouvoir de juger avec la même autorité que les parlements, et dont les membres purent garder leurs charges à partir de 1694, par droit héréditaire. Dans la suite, ce conseil fut transféré à Colmar. C'est à lui qu'étaient portées toutes les appellations des juges royaux, de ceux des seigneurs et des magistrats des villes. Toutes ces juridictions, à l'exception de celle des juges royaux, étaient plus nombreuses et plus étendues en Alsace que partout ailleurs. Il n'y avait, en effet, dans cette province que sept justices royales, dont les officiers étaient héréditaires depuis l'édit de 1694 : c'étaient les bailliages de Neuf-Brisach, de Haguenau, de Weissembourg, de Candeck, d'Huningue, d'Ensisheim et du FortLouis. Les magistrats des villes de Strasbourg, Brisach, Belfort et SainteHippolyte, aussi bien que ceux des dix villes impériales qui composaient autrefois la préfecture de Haguenau, savoir, Haguenau, Colmar, Schelestadt,

Weissembourg, Landau, Obernheim, Rosheim, Münster, Reiserberg et Turkheim, connaissaient dans leur ressort respectif de toutes matières civiles et criminelles, et les appellations de leurs jugements ressortissaient nument au conseil supérieur, à l'exception néanmoins du magistrat de Strasbourg, qui jugeait souverainement les affaires criminelles et civiles jusqu'à la somme de mille francs.

La noblesse d'Alsace, qui s'était toujours gardée avec le plus grand soin des mésalliances pour ne point se fermer l'entrée des chapitres nobles de cette province, était très-illustre, mais aussi très-pauvre par suite de l'absence du droit d'aînesse; elle ne formait pas plus de trois cents familles (voyez NOBLESSE immatriculée d'Alsace). Les quatre principaux comtés, anciennement subordonnés aux landgraves, étaient ceux de Dachsbourg, d'Egisheim, de Ferrette et de Sundgau. Les deux derniers étaient avant la révolulution éteints depuis longtemps. Quant aux deux autres, les évêques de Strasbourg, les comtes de Linange et ceux de Halsbourg se les étaient partagés. ALTENKIRCHEN. - Ville d'Allemagne, sur la Wittbach, à huit lieues de Coblentz, où Kléber remporta une victoire sur les Autrichiens, le 4 juin 1796. Le 31 mai, jour de la rupture de l'armistice entre les armées française et autrichienne, Jourdan, général en chef de l'armée de Sambre-et-Meuse, avait fait déboucher Kléber avec l'aile gauche de son armée par la tête de pont qu'il avait à Dusseldorf. Kléber replia aisément les Autrichiens commandés par le duc de Wurtemberg, et les poussant avec vivacité devant lui, les força de se réunir pour lui faire tête sur les hauteurs d'Altenkirchen, que défendaient des ouvrages formidables. Par d'habiles manœuvres, Kléber menaça à la fois la gauche et le front de l'ennemi; une charge brillante du général de cavalerie d'Hautpoul, sur l'infanterie autrichienne, décida la retraite des Impériaux. Quatre drapeaux, douze pièces de canon, une grande quantité de caissons et d'équi

pages furent les trophées de cette journée, à la suite de laquelle les Français s'emparèrent des immenses magasins préparés pour l'armée autrichienne.

ALTESSE. · Ce mot vient du latin altus, élevé. C'est un titre que portent aujourd'hui les princes placés immédiatement après le roi. Les ducs d'Orléans en ont été les premiers revêtus.

En 1631, les membres de la branche cadette de la maison de Bourbon prirent le titre d'altesse royale. En 1638, Louis XIII le donna aux princes d'Orange. Après la légitimation des bâtards de Louis XIV, le prince de Condé prit le titre d'altesse sérénissime. Aujourd'hui, il est établi que l'on donne le titre d'altesse royale aux princes issus en ligne directe d'un monarque, et le titre d'altesse sérénissime aux collatéraux. Cependant, le roi Charles X accorda aux ducs de Bourbon et d'Orléans le titre d'altesse royale.

AMADIS DE Gaule. Le personnage imaginaire désigné sous ce nom était, suivant la tradition, fils de Périon, roi de France, et d'Elisène, fille de Gavintes, roi de Bretagne; il alla en Espagne et y fit mille actions extraordinaires. C'est sur cette donnée fabuleuse qu'a été composé le roman d'Amadis de Gaule, où la prolixe imagination des poëtes espagnols a entassé des descriptions d'amour et de prouesses, souvent remarquables par leur caractère poétique, mais le plus souvent fatigantes par leur longueur. La première traduction française de cet ouvrage parut dès 1500; elle est due à N. d'Herberay.

AMANCE, en latin Amancia ou Esmantia, bourg de la Lorraine, à huit kilometres nord-est de Nancy (département de la Meurthe), était, au moyen âge, une importante forteresse, résidence ordinaire du duc Ferri, qui accorda divers priviléges à ses habitants. Frédéric II y avait fait prisonnier Thiébaut Ier, en 1218.

AMAND (François), soldat au 102° régiment d'infanterie de ligne, naquit le 4 septembre 1774, dans le département de l'Ain. A la bataille de Zurich, il s'élance seul au milieu d'un

bataillon ennemi, tue trois soldats qui défendaient leur drapeau, et le leur enlève; puis, secondé par quatre de ses camarades, il fait mettre bas les armes à quatorze officiers et à cent soixante-trois soldats, puis après la bataille, remet le drapeau à Masséna. L'an XI, ce brave fut décoré de la Légion d'honneur et mourut à Alexandrie.

AMANZE.-Bourg du Mâconnais (département de Saône-et-Loire), à dix kilomètres sud de Charolles ; c'était une ancienne baronnie érigée en vicomté par lettres de mai 1619, et longtemps possédée par la famille de la Queille.

AMAR (J. P.) fut l'un des conventionnels qui, par leurs excès, contribuèrent le plus à la ruine de la république. Il naquit à Grenoble vers 1750, et était avocat au parlement de cette ville lorsque la révolution éclata. Amar fut nommé député à la convention, en 1792, par le département de l'Isère, et s'y montra d'une extrême violence. Dans le procès de Louis XVI, il soutint, contre Lanjuinais, que la convention avait le droit de juger Louis XVI; et ensuite il vota pour la mort sans appel et sans sursis. I appuya le 10 mars la création du tribunal révolutionnaire. Envoyé en qualité de commissaire dans le departement de l'Isère, il fit arrêter un grand nombre de suspects, même dans sa famille; puis, chargé de la même mission dans le département de l'Ain, il y fit emprisonner plus de cinq cents personnes, sans procès ni formalités. Le département réclama contre tant d'actes arbitraires. Amar déclara alors que la légalité tuait qu'on ne pouvait pas appliquer les articles de la déclaration des droits, favorables aux suspects, etc. Amar poursuivit avec acharnement les girondins; il fit décréter d'accusation, arrêter et condamner Buzot, Duprat, Mainvielle, Vergniaud, Guadet, Fabre d'Églantine, etc. Hébert l'accusa d'être un aristocrate déguisé, qui voulait faire périr les amis de la liberté, en les animant les uns contre les autres: aussi paya-t-il plus tard de sa tête cette accusation. Au 9 thermidor, Amar fut l'un des ennemis les plus acharnés

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de Robespierre. On s'explique facilement cette opposition, lorsqu'on sait qu'Amar était un de ces hommes que Robespierre voulait écarter des comités pour sauver la république et rétablir ses véritables principes. Enveloppé dans la conjuration de Babeuf, il fut acquitté faute de preuves suffisantes, et vécut dès lors dans l'obscurité. Il mourut en 1806 à Paris.

AMAUDRU, lieutenant au fer d'artillerie à cheval, fut, le 24 décembre 1806, au passage de l'Ukra, chargé par le général Heudelet de protéger le passage avec une pièce de sa batterie. Ayant perdu la plupart de ses canonniers, il mit pied à terre et fut blessé mortellement en remplissant les fonctions de premier servant de droite. Tous les soldats du train et les canonniers qui l'accompagnaient périrent à côté de leur lieutenant; tous les chevaux furent tués; il ne revint qu'un maréchal des logis qui survécut à ses blessures.

AMAURY. Voyez JERUSALEM (royaume de).

AMBARRES, ancien peuple gaulois qui habitait, comme sujets des Éduens, cette partie de la Gaule qui forma depuis le Charolais.

AMBASSADEUR. Les ambassadeurs sont les représentants de la France dans les pays étrangers; mais leurs fonctions n'ont pas toujours été ce qu'elles sont aujourd'hui, et pendant longtemps ils n'ont été que des envoyés chargés de traiter d'une affaire, de la paix, d'une alliance, etc.

La première ambassade dont l'histoire de France fasse mention est celle qu'envoya Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, à Clovis, son beau-frère, en 496. Le roi goth écrivit à Clovis pour le féliciter de la victoire de Tolbiac, et le supplier d'agir avec indulgence envers les chefs alemans qui s'étaient réfugiés à sa cour.

Sous Charles-Martel et Pepin le Bref, les papes, alors en guerre avec les Lombards, envoyèrent plusieurs ambassades pour contracter ces alliances qui furent si profitables à la puissance temporelle de la papauté et à

l'établissement du trône carlovingien. L'ambassade envoyée par Haroun-alRaschild à Charlemagne est trop connue pour que nous fassions autre chose

que la rappeler ici. Il en est de même de l'ambassade envoyée à Irène, impératrice de Constantinople. Plus tard, les rois de France eurent des relations avec les rois mongols, et conclurent avec eux, à l'époque des croisades, quelques alliances contre les musulmans d'Égypte.

En 1461, sous le règne de Charles VII, les ambassadeurs de Perse, du Prêtre-Jean, de l'empereur de Trébisonde, du roi d'Arménie et du roi de Mésopotamie, arrivèrent à la cour de France pour engager ce prince à se liguer avec eux contre les Turcs; ce qu'ils ne purent obtenir.

Nous n'entreprendrons pas de rappeler ici toutes les ambassades qui ont eu lieu en France depuis le seizième siècle jusqu'à nos jours. On conçoit qu'elles sont devenues plus fréquentes et plus nombreuses à mesure que les alliances se sont multipliées (voir ALLIANCE). Nous nous contenterons de mentionner, pour sa singularité, l'ambassade envoyée par le Grand Seigneur, en 1581, à Henri III, pour le prier de venir assister, à Constantinople, à la circoncision de son fils.

Les ambassadeurs, depuis que leurs fonctions ne sont plus temporaires, résident dans les cours étrangères auprès desquelles ils sont envoyés. Quand ils sont chargés d'une mission spéciale, ils prennent le titre d'ambassadeur extraordinaire.

Les agents diplomatiques de la France sont aujourd'hui divisés en quatre catégories: 1° les ambassadeurs qui résident à Londres, Saint-Pétersbourg, Vienne, Berlin, Rome, Madrid, Constantinople; 2° les ministres plénipotentiaires à la Haye, Bruxelles, Copenhague, Stockholm, Dresde, Munich, Stuttgard, Francfort et Lisbonne; 3o les résidents à Hambourg, Nauplie, Florence, Carlsruhe; 4° les chargés d'affaires à Cassel, Darmstadt et Hanovre. (Voyez AGENTS diplomatiques.)

Après ces agents, et dans un autre ordre, viennent les consuls (voir ce mot).

Le but que doivent se proposer les représentants de la France en pays étranger est de veiller aux intérêts de leur patrie et à la liberté de leurs concitoyens, au maintien de leurs droits et de leurs propriétés (voir DIploMATIE).

AMBERG, petite ville d'Allemagne à neuf lieues de Ratisbonne, fut le théâtre d'une action assez vive entre les Autrichiens et la division du général Collaud, qui, dans le mouvement rétrograde de l'armée de Sambre-etMeuse, en août 1796, se trouva sérieusement compromise, et ne fut sauvée que par le dévouement de son arrière-garde. Ney, qui la commandait, se voyant trop vivement pressé, se jeta sur les Autrichiens avec son impétuosité ordinaire, et réussit à les contenir assez longtemps pour que le reste de la division effectuât, sans perte, le passage de la Wils. « Lui-même avait évacué Amberg et se retirait en bon ordre, toujours en combattant, lorsqu'il se vit tout à coup entouré et cerné par l'innombrable cavalerie autrichienne, qui accourait sur les derrières de l'armée française. L'intrépide général ne démentit point, dans cette occasion, la haute réputation qu'il s'était déjà acquise dans l'armée française et chez les ennemis i opposa pendant longtemps la plus héroïque résistance aux efforts sans cesse renouvelés de ses adversaires, et, voyant qu'il lui devenait impossible de sauver l'infanterie qu'il avait avec lui, il réunit ses escadrons, fit une charge impétueuse sur ceux qui l'environnaient, et parvint à se faire jour le sabre à la main. L'infanterie, qui consistait en deux bataillons de la vingttroisième demi-brigade, commandés par le chef de bataillon Deshayes, au lieu de mettre bas les armes, par l'effet d'une de ces résolutions héroïques si communes aux soldats français, voulut se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Le vaillant Deshayes forma sa troupe en bataillon carré, et lui fit

nou

prêter le serment de mourir plutôt que de déposer ses armes. La cavalerie autrichienne fournit plusieurs charges inutiles contre cette masse inébranlable. Un feu terrible repoussait à chaque fois les assaillants, et jonchait la terre d'hommes et de chevaux. Dans sa situation désespérée, Deshayes pense à se faire un rempart des cadavres qui l'entourent, en les amoncelant les uns sur les autres. Il fallut que les Autrichiens fissent avancer de l'artillerie pour battre en brèche cette horrible forteresse. Lorsque enfin le canon eut écarté l'obstacle qui s'opposait au choc de la cavalerie, et éclairci les rangs de ces guerriers magnanimes, le général Werneck, à la tête d'un régi ment de cuirassiers, fit une velle charge, enfonça le carré, et sabra tous ceux que le canon avait épargnés. Sept cents braves, la plupart criblés de blessures, couverts de sang, et dans l'impossibilité de se défendre davantage, tombèrent au pouvoir de l'ennemi. Le surplus avait péri victime d'un dévouement dont nos fastes militaires offrent peu d'exemples aussi remarquables. Deshayes lui-même, presque expirant par suite des blessures nombreuses qu'il avait reçues, était au nombre des prisonniers; mais la douleur de se voir entre les mains de ceux qu'il avait juré de vaincre, et de survivre à la plus glorieuse des défaites, aggrava promptement l'état de ce héros; et, quelques jours après cette action mémorable, il mourut, emportant dans la tombe les regrets de tous ses compagnons d'armes, et la haute estime des ennemis qu'il avait si vaillamment combattus (*). »

AMBÉRIEUX, bourg et ancienne - châtellenie, à dix kilomètres estnord-est de Trévoux (département de P'Ain), acquise, en 1402, par Louis, duc de Bourbon, d'Humbert VII, seigueur de Thoire et de Vilars. Cette châtellenie avait environ trois lieues de long sur autant de large.

AMBERT, ville de l'Auvergne (dépar

(*) Victoires et conquêtes des Français, t. VII, p. 15.

tement du Puy-de-Dôme), sur la Dore, à quarante-deux kilomètres sud-est de Clermont, et anciennement chef-lieu du pays de Livradois, qui avait au moyen age ses seigneurs, comme on le voit par une charte de 1239, qui contient les priviléges d'Ambert. Dans un titre du 3 août 1484, Jean de la Tour prend la qualité de seigneur de Mongascon et de Livradois.

AMBIALET, bourg du Languedoc (département du Tarn), sur le Tarn, à dix kilomètres est nord-est d'Alby, avait le titre de vicomté.

AMBIALITES ou Ambiates, ancien peuple de la Celtique qui habitait entre Avranches et Coutances, vers Ambie ou Xambie.

AMBIANI, peuple de la Gaule-Belgique: il occupait ce qui forme maintenant le diocèse d'Amiens.

AMBIBARII, peuple gaulois de la Celt que qui avait pour capitale Fines ou Pons Ursonis, aujourd'hui Pontorson. AMBIORIX, roi des Éburons. Voyez ANNALES, p. 12.

AMBIVARETI, ancien peuple gaulois habitant, à ce qu'on croit, dans cette partie de la Gaule qui forma depuis le diocèse de Nevers.

AMBLEF, château près duquel l'armée de Chilpéric II, en proie à une terreur panique, fut, dit-on, mise en déroute par un seul soldat de l'armée de Charles Martel, en 716.

AMBLETEUSE, Ambletosa, ville du Boulonnais (département du Pas-deCalais). Henri II s'en empara en 1549. Cette ville était au dernier siècle franche de tailles et de droits d'entrée. Son port, autrefois considérable, a été ruiné par les Anglais; Louis XIV chargea Vauban, en 1671, de le rétablir, mais l'ouvrage est resté imparfait. C'est à Ambieteuse que Jacques II débarqua lorsque, chassé d'Angleterre, il vint chercher un asile en France. En 1803, lors du séjour de l'armée française au camp de Boulogne, Napoléon fit creuser le port et le bassin; mais les travaux entrepris à cette époque n'ont pas été achevés.

AMBLIMONT (Fuschemberg, comte d'), contre-amiral, entra au service

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