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que leurs maris est à peu près la même, quelle que soit la population que l'on considère. Toutefois, on en compte

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un peu moins dans les campagnes que dans les villes et que dans le département de la Seine. On constate aussi que leur nombre diminue rapidement à mesure que le mari avance en âge. Le nombre des femmes plus jeunes va

croissant jusqu'à ce que l'homme ait atteint l'âge de 30 ans. Cet âge atteînt, il subit une diminution marquée; mais cette diminution devient surtout sensible quand le mari atteint 40 ans.

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En ce qui concerne l'âge relatif des époux au moment de leur mariage, on remarque que la disproportion de cet âge, très-faible d'abord, croît très-vite avec l'âge du mari. Ainsi, tandis que, de 20 à 25 ans, la femme n'a pas un an de moins que son mari, la femme épousée par l'homme qui a dépassé la cinquantaine est plus jeune de près de 10 ans. Ce fait se manifeste avec plus d'évidence encore dans les mariages entre garçons et filles. Les garçons au-dessous de 20 ans épousent seuls des filles plus âgées qu'eux; mais, dès qu'ils ont atteint cet âge, les femmes sont plus jeunes, et la disproportion de leur âge avec celui de leurs époux va toujours croissant à mesure que ces derniers avancent dans la vie. Pour les hommes de 60 ans et au-dessus, la différence est de plus de 20 ans.

Les garçons, jusqu'à 30 ans, épousent des veuves plus âgées qu'eux. Quand ils ont atteint cet âge, les veuves qu'ils épousent sont plus jeunes qu'eux, et cette disproportion d'âge va croissant, mais un peu moins rapidement que dans le cas précédent.— La loi des mariages, quant aux âges, entre veufs et filles est à peu près la même qu'entre garçons et filles; seulement la disproportion des âges, quoique croissant d'après les mêmes principes, est un peu moindre. Enfin, c'est dans le mariage des veufs et veuves que la disproportion des âges est le moins marquée. Jusqu'à 30 et même 35 ans, les femmes sont plus âgées que leurs maris; elles sont plus jeunes ensuite de quelques mois, puis de quelques années.

Les observations qui précèdent s'appliquent aussi bien aux villes qu'aux campagnes, et le département de la Seine ne fait pas exception. C'est dans ce département que la disproportion absolue des âges des époux est le plus grande. Il y a presque égalité, sous ce rapport, entre les populations urbaine et rurale.

En éliminant du total des mariages ceux que l'âge avancé des époux ou de l'un d'eux paraît devoir rendre peu productifs, on remarque que c'est la population rurale

qui présente les mariages les moins disproportionnés. Influence de l'âge des époux au mariage sur le sexe des enfants. Si l'on se reporte au tableau des naissances, où se trouve déterminé le rapport sexuel des enfants légitimes, on voit que ce sont les campagnes qui produisent le plus de garçons; le département de la Seine occupe à cet égard le second rang, et la population urbaine le dernier. Cette circonstance ne viendrait-elle pas à l'appui de l'opinion qui soutient que ce sont les mariages contractés à l'âge moyen le moins avancé pour les deux époux qui donnent lieu au plus grand nombre de naissances masculines? Durée moyenne des mariages. Lorsque le nombre annuel des mariages varie dans des limites assez faibles pour qu'on puisse le considérer comme à peu près constant, on obtiendrait, en le multipliant par la durée moyenne des mariages, si on la connaissait, celui des couples mariés qui existent dans un pays à un moment donné. Réciproquement, cette durée se déduit de la connaissance du nombre des couples existants, divisé par le nombre des mariages célébrés dans l'année que l'on considère. Ceci posé, et le nombre des couples mariés pouvant être évalué, en 1853, à 7,015,525; d'un autre côté, le nombre des mariages contractés cette année étant de 288,609, la durée moyenne des mariages serait, en 1853, de 25 ans. Ce résultat est supérieur à celui que l'on déduit des divers recensements depuis 1836. On voit, en effet, que la durée moyenne des mariages ainsi calculée était, en 1836, de 23 ans; en 1841, de 23,53; en 1846, de 24,40; en 1851, de 24,69.

Mariages par mois. - En ramenant les mois à 31 jours et le nombre total annuel des mariages à 12,000, on obtient, pour chacune des populations que nous étudions, les résultats ci-après :

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Il semble résulter de ce tableau que les époques qui correspondent à certains usages religieux exercent; en France, une grande influence sur le nombre des mariages. Le maximum tombe en effet sur février, époque du carnaval, et le minimum au mois de mars, c'est-à-dire pendant le carême. Une légère diminution dans le nombre des mariages se fait également remarquer dans la saison des récoltes. Ces faits sont du reste plus caractérisés dans les campagnes que dans les villes et surtout que dans le département de la Seine.

Renseignements divers sur les mariages.· - L'instruction des époux n'a été constatée que pour 82 départements et 256,663 mariages ou 513,326 conjoints. Sur ce dernier nombre, 170, 172 maris ont pu signer de leur nom l'acte de mariage; 86,491 ont déclaré ne savoir pas signer. 116,133 femmes ont signé; 140,530 ne l'ont pu. La proportion pour 100 mariages est celle-ci :

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Ainsi, près du tiers des hommes et plus de la moitié des femmes qui se sont mariés en 1853 ne savaient ni lire ni écrire !...

Parmi les 256,663 mariages, 1,492 avaient été précédés d'actes respectueux; 104 avaient été l'objet d'oppositions. -38 avaient eu lieu entre neveux et tantes, 107 entre oncles et nièces, 629 entre beaux-frères et belles-sœurs, 2,309 entre cousins germains. — 7,699 enfants naturels avaient été légitimés par 7,160 mariages; c'est 107,52 enfants légitimés pour 100 mariages.

V. Décès.

Intensité de la mortalité. On a enregistré, en 1853, 834,177 décès se répartissant ainsi qu'il suit entre les campagnes, les villes et département de la Seine.

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Ce chiffre est inférieur de 14,419 à celui de l'année précédente. Du reste, le nombre des décès ne présente pas, dans notre pays, la même constance que les naissances, et ses variations d'une année à l'autre sont beaucoup plus marquées.

La mortalité se mesure, en général, en rapportant les décès à la population; mais ici, comme pour les naissances, on doit déduire du nombre absolu des décès celui des enfants mort-nés, qui ne sauraient être assimilés aux autres décédés. Cette élimination faite, on constate, pour les trois catégories de population, les coefficients de mortalité ci-après :

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Cette série de rapports se rapproche de ceux qui expriment la fécondité absolue des mêmes populations, et ils se placent dans le même ordre. Il paraît donc exister un rapport direct entre l'intensité de la mortalité et celle de la fécondité. Il doit en effet en être ainsi : pour qu'une population reste stationnaire ou tende à augmenter, il faut, lorsque les décès y sont nombreux, que les générations se succèdent rapidement. Du reste, l'enfance étant soumise à une mortalité exceptionnelle, il y a un plus grand nombre de décès là où il naît un plus grand nombre d'enfants.

Rapport des décès aux naissances.- En France, le nom

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