est déjà en activité; mais par suite du manque d'ouvriers, la production en a été jusqu'à présent fort limitée. Un troupeau de mérinos que le président de la province de San-Pedro (Rio-Grande-do-Sud) y a fait venir d'Allemagne en 1854, a doublé depuis cette époque. En général, le Gouvernement fait tous ses efforts pour introduire les mérinos dans les provinces qui présentent des conditions favorables à l'amélioration de la race ovine. Un échantillon de soie provenant de la colonie de San-Leopoldo, dans la province de San-Pedro, ayant été soumis en Prusse à l'examen de juges compétents, a été trouvé d'une qualité égale à celle des soies de la Lombardie, de la Perse et de la Chine, et estimée de 58 à 80 francs le kilogramme. Des cocons de vers à soie ont été envoyés de la pro vince de Parahiba à Rio-Janeiro. D'après l'avis de la Société impériale de sériculture du Brésil, ces cocons seraient semblables à ceux qui ont reçu en France le nom de Paon de nuit, pour le brillant des couleurs du papillon. La Société cependant déclare que, de la manière dont la soie est disposée dans le cocon, elle ne peut être dévidée, mais seulement cardée et filée, et, par suite, qu'elle ne peut servir à la confection des étoffes de prix. Le président de la province de San-Pedro a envoyé des échantillons d'une matière semblable à la cire, qu'on recueille en grande abondance sur certains points de cette partie de l'empire. La Société d'encouragement de l'industrie nationale, après avoir examiné cette matière, a déclaré qu'elle tenait à la fois d'une substance que les Chinois disent extraire d'un insecte et de la stéarine du carnauba, palmier du Brésil, dont le tronc sécrète une espèce de cire. Il paraît que cette matière pourrait être avantageusement employée dans l'industrie. Enfin, des marbres de très-belle qualité et facilement exploitables ont été trouvés dans la province même de Rio-Janeiro. Rio-Janeiro.—Progrès du commerce extérieur depuis 1835. Ce port gagne sensiblement en importance. Le nombre et le tonnage des navires qui y sont entrés en 1855 ont augmenté d'un tiers comparativement à 1845, et de plus de moitié, si l'on remonte à 1835. Enfin ils ont excédé de près d'un cinquième le chiffre moyen des cinq années 1850-54. Les chiffres ci-après établissent la progression : 1835..... 572 navires, 134,912 tonneaux. Moyenne 1850-54.. ? 158,940 211,238 380,872 1855. 1,285. Ces résultats ne concernent toutefois que la navigation de long cours. Le mouvement du cabotage a présenté, de son côté, les chiffres suivants : 1835..... 1,920 navires, 115,117 tonneaux. L'emploi de la vapeur dans la navigation de Rio-Janeiro devient d'année en année plus étendu. En 1845, le nombre des transports effectués par ce mode de navigation n'avait été que de 239; en 1855, il s'est élevé à 431. Quatorze compagnies, possédant ensemble 39 bâtiments, d'une force totale de 2,428 chevaux, desservent les communications de Rio-Janeiro avec les autres villes maritimes de l'empire. Il existe en outre 4 bateaux, d'une force totale de 187 chevaux, faisant le service de remorqueurs. Le revenu de la douane de Rio-Janeiro s'est accru dans une proportion correspondante à l'importation. Voici quel a été le mouvement de ces recettes : 1835...... 3,583,000,000 reis. Ce n'est toutefois pas cette dernière année, mais 1852, qui a fourni le maximum, soit 14,775,600,000 reis ou 48,214,285 francs. BRUNSWICK. Superficie: 3,777 kilomètres carrés. en 1853 271,208 habitants. 40,000 habitants. Capitale Population Brunswick, Finances. Recettes 1,406,000 thalers, dépenses environ autant. Dette au 1er janvier 1855, 7,163,524 thalers dont 4,078,000 pour les chemins de fer. Dette de la chambre de finances (1845) 3,025,108 thalers. Armée: 2,720 hommes de toutes armes. BUÉNOS-AYRES. Superficie: 2,667,300 kilomètres carrés, dont 200,000 environ sont peuplés. - Population en 1854: 350,000 haCapitale : Buénos-Ayres, 122,000 habitants. bitants. Finances en 1854. Recettes: 45,000,000 piastres de papier; dépense, 50,000,000 (20 piastres de papier 5 fr. 40 c.) Armée: 4,000 hommes; marine, 36 petits bâtiments. Port de Buenos-Ayres. Mouvement maritime et exportations en 1855. Navigation. Et il en est sorti. Il est arrivé en 1855, à Buenos-Ayres : 619 navires, jaugeant ensemble 153,119 tonn. 592 TOTAL.. 1,211 144,051 A la sortie, les mêmes pavillons se rangent à peu près dans le même ordre, quant au nombre des navires et à l'importance de leur tonnage; mais il est à remarquer que, faute de suffisants chargements de retour, la plupart de ces navires sont repartis sur lest. Parmi eux on comptait : Pour ce qui concerne spécialement la France, sur 71 navires de notre pavillon qui se sont trouvés dans le port de Buenos-Ayres durant l'année 1855 1, 45 jaugeant 11,333 tonneaux sont sortis avec chargement. Commerce. La valeur générale des marchandises exportées en 1855 de Buenos-Ayres a considérablement dépassé celle de 1854 : elle a atteint.. Elle avait été en 1854 de. ......... 76,304,929 fr. 51,287,075 Il y a donc eu en 1855 un accroissement de.... 25,017,854 Les principaux articles de l'exportation sont : On voit par cette comparaison que sauf pour les peaux de mouton, les prix ont éprouvé, en même temps que les quantités, une forte augmentation. La valeur générale des exportations se répartit par pays de destination ainsi qu'il suit : Sur la somme de 10,909,310 francs à laquelle s'élèvent les exportations pour France en 1855, soit sous son pavillon soit sous pavillon d'autres puissances, 8,897,604 fr. appartiennent au pavillon français, ce qui constitue, pour les expéditions directes, une différence en plus de 3,541,252 fr. sur l'année 1854. Les principaux articles figurant dans cette augmentation sont: Cuirs { secs de bœuf et de vache. pour 47,025 pièces. salés de cheval.......... 9,561 61,131 de chèvre. ............ 17,302 .... 26,341 quintaux. Laines.. En résumé, une forte progression s'est fait sentir dans le mouvement commercial de Buenos-Ayres pendant l'année 1855, et tout tend à en promettre la continuité, si la paix parvient à se maintenir dans les États argentins. Les laines, grâce aux soins particuliers que de nombreux agronomes donnent maintenant aux troupeaux de mou |