51,817,000

ALLEMAGNE.

LE RETRAIT DÉFINITIF DES THALERS.

Le Reichsanzeiger vient de publier, dans son numéro du 5 juillet dernier une ordonnance, en date du 27 juin 1907, qui aura pour effet de réaliser, au 30 septembre 1908, le retrait définitif des anciennes pièces de 1 thaler de frappe allemande. On sait que la majeure partie des thalers de cette nature existant encore en 1900 ont servi à la frappe de nouvelles monnaies divisionnaires, en vertu de l'article 4 de la loi du 1er juin 1900 (1).

Nous reproduisons ci-après cette ordonnance :

Par application des articles 8, 15, S 1, chiffre 1 de la loi monétaire du 9 juillet 1873, le Conseil fédéral a ordonné ce qui suit:

ARTICLE 1. Les pièces de 1 thaler de frappe allemande n'auront plus pouvoir libératoire à partir du 1" octobre 1907. A dater de ce jour, à l'exception des caisses chargées d'opérer le retrait de ces pièces de monnaie, nul n'est plus tenu de les accepter en payement.

2. Les thalers de l'espèce visée à l'article premier de la présente ordonnance seront jusqu'au 30 septembre 1908, acceptés en payement et échangés par les caisses de l'Empire et des États, à raison de trois marks pour un thaler.

3, L'obligation d'accepter les thalers en payement ou en échange (art. 2) ne s'applique ni aux pièces percées ou dont le poids a été réduit autrement que par une circulation normale, ni aux pièces fausses.

ESPAGNE.

SUSPENSION DE L'IMPÔT TRANSITOIRE SUR LES BLÉS
ET FARINES IMPORTÉS (2).

(Décret royal du 20 juin 1907.)

La Gaceta de Madrid a publié, dans son numéro du 21 juillet, le texte du décret suivant qui suspend l'effet de la loi du 3 janvier 1907, relative à l'établissement d'un impôt transitoire sur les blés et farines importés.

ARTICLE 1. A dater du jour de la publication du présent décret dans la Gaceta de Madrid, sera suspendue la perception de l'impôt transitoire de 2,50 pesetas par 100 kilogrammes de blé et de 4 pesetas par 100 kilogrammes de farine de blé, établi par la loi du 3 janvier dernier; lesdites marchandises ne devront plus acquitter que les droits prévus aux articles 602 et 603 du tarif des

Douanes.

2. Le Ministre des finances est chargé de prendre les dispositions nécessaires pour l'exécution du présent décret.

(1) Voir Bulletin de juillet 1900, page 93.
(2) Voir Bulletin de janvier 1907, page 104.

ANGLETERRE.

LES BANQUES DU ROYAUME-UNI EN 1906,

L'Economist a publié, comme il a l'habitude de le faire périodique. ment, d'intéressantes statistiques relatives à la situation collective des banques du Royaume-Uni. Nous en reproduisons ci-après les parties les plus importantes.

Le nombre des banques, qui reste stationnaire en Écosse et en Irlande, a encore diminué dans l'Angleterre proprement dite et la statistique de l'Econo mist qui, pour cette partie du Royaume-Uni, comprenait 60 banques en 1905, n'en comprend plus que 56. Cette réduction provient de l'absorption de trois banques provinciales par des établissements de Londres et de la liquidation volontaire d'une quatrième banque, la Merchant Banking Company de Londres. Le capital de ces 4 banques atteignait 895,000 livres et les autres banques anglaises ont augmenté leur capital de 835,000 livres, de sorte que le capital versé des Joint-stock banks du Royaume-Uni s'élève actuellement à 79,390,000 livres sterling, présentant pour l'année une diminution de 60,000 livres.

Le montant global des capitaux et des réserves des banques du RoyaumeUni est toutefois en augmentation, comme le montre le tableau ci-dessous, qui en donne un état comparatif à la fin des deux dernières années :

TOTAL pour le Royaume-Uni. 132,868,000 132,695,000 + 173,000

Les réserves des banques absorbées par d'autres atteignaient 550,000 livres ; cette somme ne figurant plus dans le tableau il faut tenir compte de cette réduction dans la comparaison des chiffres de 1905 et 1906. D'une manière générale, les banques ont eu à leur disposition des sommes plus considé rables que l'année précédente et comme les dividendes ont été peu augmentés, l'augmentation des bénéfices a surtout profité à l'accroissement des réserves et des autres fonds spéciaux.

Les bénéfices des banques sont, en effet, en augmentation sur ceux de 1905, comme le montre le tableau suivant, qui donne pour 1905 et 1906 le

relevé de l'emploi des bénéfices des 50 banques anglaises publiant le compte de leurs profits et pertes.

1905. 1906.

livres sterling.

995,730 7,699,473 | 8,695,203 | 6,899,537 245,465| 269,335 121,440 1,159,426| 1,133,146 8,418,644 9,551,790 6,962,233 507,419 489,042 139,000 1,454,096||

Augmentation.. 137,416 719,171 856,587 62,696 261,954 219,707 17,560 294,670

En dehors des versements aux réserves, il a été appliqué des sommes plus considérables que d'habitude à l'amortissement des frais d'établissement et plusieurs banques ont même trouvé opportun de faire des amortissements sur les cours d'achats de consolidés et autres valeurs alors que la Barclay and C° a mis 50,000 livres à un compte « achat de banque. ».

Le tableau suivant donne, pour 1906, le pourcentage des dividendes distribués par rapport au capital des banques et par rapport à leur capital aug. menté du montant des réserves.

Les titres des banques anglaises ont passablement perdu de leur valeur, comme le montre le tableau suivant :

Les dépôts et comptes courants des Joints-stock banks, présentent à nouveau une augmentation. Le total des dépôts et comptes courants dans les Jointstock banks est passé, pour l'Angleterre proprement dite, de 679,600,000 livres au 31 décembre 1905, à 698,200,000 livres au 31 décembre 1906; pour toutes les Joint-stock banks du Royaume-Uni, le montant des dépôts et comptes courants est passé de 834,900,000 livres au 31 décembre 1905 à 859,200,000 livres au 31 décembre 1906.

Si l'on prend en considération les dépôts dans les banques privées qui publient ou ne publient pas de comptes, on peut dresser le tableau qui suit de l'ensemble des dépôts et comptes courants dans les banques du RoyaumeUni: