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AUX MARIS,

POUR DONNER A LEURS FEMME 5.

op

A PARIS,

ChezpYERRE PRAUL

à l'entrée du Quai

de-Gevres, du côté du Pont au Change,
au Paradis.

M. DCCXIII

Avec Approbation & Privilege du Roy.

Bayerische Staatsbibliothek München

iij

PREFACE.

ON va dire, fans

doute

› que voila

un titre de Livre bien é trange: LeSupplément de toffe rouzi frion titave! Qu'est-ce qu'on peut at tendre d'un tel Ouvrage? s'écriera-t-on. Je ne voi pourtant pas qu'il foit fort difficile d'en deviner le dessein, pour

peu qu'on fçache ce que c'est que le Taffe rouzi friou titave. Mais, comme il fe peut faire qu'il fe

trouvera quelques gens qui l'ignoreront; donnons leur en l'explication, afin qu'étant plus au fait, ils ne s'écrient plus fi fort contre ce ti

tre,

Poiffon, fameux Comedien, que la mort a enlevé au Théatre, il y a plufieurs années, a fait une Comedic intitulée,

le Sot vangé. Dans cette Piéce, M. Ragot voyant que Lubin, qui en est le

Héros, c'est-à-dire, le

Sot, ne peut réduire fa femme à la raison, lui

parle ainfi :

Scache qu'étant aux Antipodes,
L'on me fit present d'un tréfor,
Qui vaut plus d'un million d'or;
Et fi ce n'eft qu'une racine,
Laquelle mife fur l'échine

D'une femme, fût-ce un Démon,
La rend plus douce qu'un mouton.

LUBIN répond.

Pefte! l'admirable racine !

D'où peut venir son origine ?

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