tion Genese XXI. vf. 14. Jof. IX. vf. 4: 13. Juges IV. 13. I Sam. XVI. vf. 20. Pf. LVI. 9. Job. XXXII. 19. Ofée VII. s. & Matthieu IX. 17. Homére (29) parle auffi particulierement d'un tel outre de peau de bouc. On s'eft pareillement avifé de faire fervir de vases à boire des cornes d'animaux, des cranes même d'hommes (30), auffi bien que des dents d'élephant, des œufs d'autruche, des coquilles, des noix de Cocus. Mais on a auffi eu befoin de plus grands vafes, & on a trouvé le moyen de faire avec le bois toutes fortes d'auges creufées d'une feule piece,ou de grands baffins & des cifternes faites de plufieurs grandes pieces de bois quarrées & jointes ensemble. De même avec des douves & du merrain liés enfemble en rond par le moyen des cercles, on a fait des cuves, des tonnes, des tonneaux, des bariques, des pippes, des barils, des brocs & des feaux de toutes fortes de façons, dont il y en a, comme les tonnes d'Heidelberg & de Konigftein, qui par leur folidité & leur grandeur reflemblent plutôt à des bâtimens

con

recentioris N. T. vini impatientibus, Bremæ 1719. (19) Iliad. γ. 246. καὶ οἶνον εύφρονα, καρπόν ἀρόρης ἀσκῷ ἐν ἀιγείῳ.

(30) Jo. Georgii Keifleri Antiquitatum Septentrio. nalium pag. 365.

confidérables qu'à des tonneaux. On a auffi fait fervir à cela les peaux des animaux, comme nous en avons des exemples dans les feringues & les feaux de de cuir, dont on fe fert dans les incendies.

Jes, dont

L'Evangeliste S. Jean ch. II.vf. 6. par- De quelle de fix cruches de pierre, qui étoient que n mifes aux nôces de Cana felon l'ufage Ecritu de la purification des Juifs ; c'eft-à-dire, re parle afin que les conviez aux nôces puffent s'y laver les mains & y faire nettoyer & rinfer les vafes,dont ils fe fervoient pour boire, comme c'étoit la coutume chez cette nation. Ces cruches étoient fi grandes, qu'elles contenoient chacune au moins deux méfures appellées en latin metretá ou metretes, en grec ßádos, en hebreu Bathim.Chaque mefure contenoit,fuivant le calcul de Jofeph (31), foixante & douze ( 32 ) fextiers, fixieme partie du conge, qui a raifon de 24 onces ou deux livres romaines le fextier, feroient pour chaque mefure 144. livres. C'est deux mille pareils Baths ou méfures que contenoit la mer d'airain du Roi Salomon. 1. Rois VII, 26. Ce qu'il faut entendre de la méfure au comble, pour ac

corder

(31) Jofephus Lib. VIII. cap. 2. 9. pag. 421.

(32) ésas.

corder ce paflage avec celui du fecond livre des Paralipomenes. Ch. IV. vs. 5. & avec (33) Jofephe, qui dit qu'elle contenoit trois mille Baths; car, fuivant la remarque des Juifs, on comptoit le comble pour le tiers de la mésure. ( 34) On pourroit peut-être expliquer par-là ce qui eft dit dans le paffage de S. Jean que j'ai cité, que les cruches tenoient chacune deux ou trois me fures, à fçavoir deux suivant la méfure d'eau, qui garde toujours fon horizon, & trois fuivant la mefure comble du blé, que notre Sauveur appelle au VI. de S. Luc. vf. 38. » une » bonne mefure preffée, entaffée, & qui fe répandra par-deffus » Salomon fit faire cette mer, au lieu de la grande cuvé d'airain, que Moife avoit faite pour les facrificateurs, afin qu'ils s'y lavaffent, quand ils entroient au Tabernacle du témoignage. Exode XXX.vf. 18. & feq.

com

(33) Lib. VIII. 3. 5. pag. 425. Archaolog Lampius ad Johannem, Tom. I. p. 309. D. Henr. Jac. van Bashuysen, Differtat. de fex hydriis. Servestæ

1725.

(34) Matthias Fridericus Beckius ad Targum libri fecundi Chronicor. pag. 43. Jo. Lundius p. 309. Jo. Andreas Danzius in harmonia vita Salomonis, pag. 35:

(35) μέτρον καλόν, πετιεσμένον και σεσαλευμένον καὶ ὑπερεκχυνόμενον.

comme ( 36 ) auffi il y ajoûta dix grands cuviers d'airain, cinq à droite & cinq à gauche fur autant de foubaffemens pour y laver ce qui appartenoit aux holocauftes, 2. Paralip. IV. vf. 6. & 1. Rois VII. vf. 38. Ce dernier paffage nous apprend que chaque cuvier contenoit de ces mefures ou Batbs *

40.

CHA

(36) Hermannus Gideon Clemens Differtat, de labro aneo in Tabernaculi atrio collocato, Trajecti ad Rhenum 1725. & Groninga 1732. 8. Matthæi Hofti de eodem opufculum, Francofurti, 1575. 8. Et Godfridi Thymi Differtatio, Cygnea, 1675.

* Voici une Lifte de quelques Auteurs

que l'on peut confulter touchant la Mer d'airain du Roi Salomon Sa figure.

Facobus Juda Arich five Leo, Lib. III. de Templo Cap. 8. pag. 186. feq. & alii Judæi ac Chriftiani de Templo fcriptores.

D. Sal. Deylingius Obfervationum facrarum Parte I. pag 64. feqq. Lipfiæ 1708. 4:

Nicolai Fatii de Duillier Epiftola de mari aneo Salomonis ad Eduardum Bernardum ad calcem librorum Ed. Bernardi de menfuris & ponderibus Salomonis, Oxoniæ 1688. 8. Bibliotheque univerfelle de Mr Jean le Clerc, Tom. XIV. pag. 413. A&ta Eruditor. 1689 pag. $29.

Albertus Fridericus Freyerus, Weiffenburgenfis, Differtationibus tribus Philologico-Mathematicis de Mari æneo Templi Salomonei, Ienæ 1718. 4.

Jo. Lightfootus Tom. I. Operum pag. 643. feq.

Jo. Lundius in den alten Judifchen Heiligthumern,, Lib. I. Cap. 14. pag. 307. feqq. & alii fcriptores antiquitatum Hebraicarum.

Conradus Mel in mantiffa ad antiquarium facrum, Francofurti 1719. 4. M. Paulus

R 3

Tl y a des fucs dans l'homme.

CHAPITRE NEUVIE'ME.

De l'eau qu'il y a dans le petit monde ou l'homme, & dans les animaux & les végetaux.

N

Ous venons de voir comment l'homme fait fervir à fon usage l'eau, que le créateur a diftribuée partout dans le grand monde pour le bien

des

M. Paulus Henricus Nicolai, Servesta Anhaltinus, de fymmetria Maris ænei Salomonis differtationes duæ, quarum prior fub præfidio D. Henrici Klaufingii defenfa, Witteb. 1717.4.

Jo, Pythii delineatio Maris ænei fufilis, Lugduni Batav. 1654. 4.

Sam. Reyherus in appendice ad Mathefin. Mofaï cam, pag. 703. feqq. Kil. 1679.4.

Fo. Jacobus Scheuchzerus in Hiftoria Sacra Biblica, Tab. CCCCXLVII. feqq. CCCCLI. feqq. CCCCLIV. feqq.

M. Georgii Strahlberg Mare æneumSalomonis, Aboæ, 1691.4.

Leonhardi Chriftoph. Sturmii Mare æneum, five fons faliens Salomonis Coloffeus, ope Arithmeticæ, Geometriæ, Stereometria, Architecture civilis, Mechanicæ, Geographiæ, artiumque hydraulicæ, fculptoriæ & fuforia explicatus expenfis & per figuras æneas expreffis aliorum, Duillierii, Lundii, Melli, Reyheri & Villalpandi fententiis, Norimb. 1710. 8. A&a Eruditor.