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DE L'EAU,

O U

ESSAI SUR LA BONTÉ,

LA SAGESSÉ ET LA PUISSANCE

DE DIE Ú,

MANIFESTE'ES DANS LA CREATION

DE L'EAU.

TRADUIT DE L'ALLEMAND

DE MONSIEUR

JEAN ALBERT FABRICIUS,
Docteur en Théologie, & Profeffeur au College
de Hambourg.

Avec de nouvelles Remarques communiquées au Traducteure

Chez.

A PARIS,

CHAUBERT, Quay des Augustins, à la Re

nommée.

DURAND, rue S. Jacques, à Saint Landry,
& au Griffon.

M. DCC. XLIII.

Avec Approbation & Privilege du Roy."

BODLEIAN

19DEC 1933

LIBRARY

AVERTISSEMENT

L

DU LIBRAIRE *.

E nom de Mr. FABRICIUS eft fi bien connu dans la République des Lettres, qu'il fuffit de dire, que l'Ouvrage, que je donne aujourd'hui, eft de lui, pour en faire l'éloge. Le grand fuccès qu'il a eu en Allemand m'a fait naître le deffein d'en procurer une Traduction Françoife. Les Lecteurs, qui n'entendent que cette Langue, m'auront fans doute obligation de ce que je leur mets entre les mains un excellent Livre, de la lecture duquel ils avoient été privés jufques ici. Ils y verront les principaux traits de la bonté, de la fagefle & de la puiffance, que Dieu a manifeftées dans la création de l'Eau, & qu'il manifefte tous les jours dans fa confervation. Quel objet eft plus digne d'une louable curiofité? Mais ce n'eft pas mon deffein de faire dans cet Avertiffement le Panegyrifte de la Théologie de l'Eau: Ce feroit aller au-delà de ma fphere. Je me borne donc à avertir les Lecteurs de plufieurs chofes, qu'il eft bon qu'ils n'ignorent pas.

* PIERRE PAUPIE, Libraire à la Haye, qui a publié en 1741. la premiere édition de la traduction Françoife de cet important Ouvrage.

La premiere regarde la Traduction. Ceux qui ont lû l'original fçavent, que le style de l'Auteur eft affez embarraffé, à cause de la multitude des chofes, qu'il veut dire en peu de mots. Son tour de phrase auroit même rebuté bien des Lecteurs, s'ils n'avoient pas été pleinement dédommagés de ce défagrément par la bonté Intrinfeque des chofes. Le Traducteur a eu foin d'éviter de donner à fa Traduction ces défauts de fon original.Il n'ofe pas fe flatter d'avoir toujours réuffi; parce qu'il auroit fallu pour cela abandonner entierement l'office de Traducteur, & donner à cette Traduction une toute autre tournure que celle de l'original. Il a donc fallu prendre un milieu, qui confifte à conferver le tour de l'Auteur toutes les fois qu'il étoit fupportable en François, & à s'en écarter, lorfque la maniere de s'exprimer n'auroit pas paru affez claire en la rendant litteralement. Au refte on peut s'affurer, que la Traduction eft très-fidele; puifqu'elle a été faite par une Perfonne, qui entend également bien les deux Langues, & qu'elle a été revûe par un Sçavant, qui à la connoiffance de l'Allemand & du François joint celle des matieres, qui font traitées dans cet Ouvrage.

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La feconde regarde l'arrangement. Mr. FABRICIUS avoit divifé fon Livre par Chapitres; mais la plupart étoient fi courts, qu'ils n'auroient rempli qu'une page chacun en particulier, Cette multitude de Chapitres a paru fuper

Alue au Traducteur. Il a donc fait lui même une autre divifion, qu'il a jugé plus commode, & qui renferme néanmoins en entier celle de l'Auteur. Il a renfermé fous un feul Chapitre plufieurs de ceux de l'original, & lui a donné un titre, qui renfermât d'une maniere générale toutes les matieres, qu'il a jugé à propos de réunir dans ce Chapitre. Mais, afin de conferver les titres des Chapitres de la division de l'Auteur, il a distribué par Articles le Chapitre de fa division, & à chaque Article il a mis des Marginaux, qui, pour la plupart, ne font autre chofe que la fubftance des titres des Chapitres de la divifion de l'Auteur. Cet arrangement donne plus de grace à l'Ouvrage; & procure aux Lecteurs le même foulagement que cette multitude de Chapitres de l'original.

La troifiéme a pour objet les notes, qui se trouvent au bas des pages. Il y en a de deux fortes les unes font de l'Auteur; & les autres ont été communiquées au Traducteur. Ces dernieres, qui font diftinguées des autres par une étoile, & par ces lettres initiales N. c. a. T, viennent d'un habile Philofophe, connu dans le Monde fçavant par plufieurs excellens ouvrages, qui lui ont mérité l'approbation des Connoiffeurs. Elles font destinées à relever les fautes commifes par Mr. FABRICIUS. L'on n'a qu'à jetter les yeux fur quelques-unes de ces remarques, pour s'appercevoir de leur utilité & pour juger qu'elles partent d'une main, qui

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