T'auteur d'avoir réuni, dans une petite brochure de moins de 40 pages, l'exposé des moyens par lui employés avec succès, ou qu'il a jugés utiles à la destruction des animaux quadrupedes nuisibles.

On aime à voir surtout le ton de modestie que prend l'auteur dans le récit des faits dont il a été témoin, et dans l'exposé des observations qui sont le fruit d'une longue expérience.

Voici, en effet, comme il termine son ouvrage:

Je n'ai pas la prétention de croire que les moyens. que j'ai employés soient les seuls et même les meilfeurs. Je déclare donc que j'aurai la plus grande obligation à ceux qui voudront me faire part de leurs découvertes et m'aider de leurs conseils. C'est ainsi qu'on s'éclaire par l'expérience, en excluant tout sentiment d'amour-propre déplacé. Ce sera aussi avec un vrai plaisir que je seconderai les intentions de ceux qui désireroient prendre des renseignemens sur l'usage des piéges dont j'ai parlé. Je me croirai bien récompensé si je puis calmer les alarmes des agriculteurs en mettant, autant qu'il m'est possible, leurs troupeaux à l'abri des dangers et des attaques de leurs plus cruels ennemis >>.

No. 2. Extrait du rapport fait sur le concours ouvert par la société d'agriculture du département de la Seine, pour faire connoître les améliorations de l'économie rurale en France.

A la séance du 9 avril 1809, tenue à l'Hôtel-deVille de Paris; M. le sénateur, Comte François de Neuf-Château, rapporteur, a annoncé que l'appel, fait par la société d'agriculture sur l'état d'amélioration de l'économie rurale, avoit été entendu d'un grand

nombre de personnes, et que quarante mémoires, presque tous remarquables, avoient été envoyés sur l'objet de ce grand concours.

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Entre ces quarante mémoires, la commission (elle étoit composée du rapporteur, et de MM. Coquebert de Monbret et Yvart) en a distingué huit qui, dignes d'être imprimés, présentent le tableau des grès de l'agriculture dans quatre départemens : (la Haute-Saône, le Gers, l'Isère et la Lozère); dans deux arrondissemens communaux : (Tarascon, Bouches du Rhône, Narbonne, Aude); et dans deux cantons: (Consance Jurá, Lumbres, Pas-de-Calais).

Le meilleur de ces mémoires a été reconnu être celui de M. Marc (secrétaire perpétuel de la société d'agriculture de Vesoul) qui a rassemblé, avec le plus grand soin, les documens nécessaires pour tracer T'histoire de l'agriculture sur les bords de la Haute

Saône.

Le société a, en conséquence, chargé sa commission de proclamer M. Marc comme ayant remporté le premier prix de ce concours de 1809.

Sans indiquer tous les faits qui constatent les divers points d'amélioration, le rapporteur s'est borné à ce qui concerne 1o. les prairies artificielles; 2o. la culture de la pomme de terre; 3o. les plan

tations.

Nous nous réduirons à ce dernier objet : il intéresse plus particulièrement MM. les agens fo restiers et les personnes qui s'occupent de la culture ou de l'exploitation des bois.

Aucune amélioration, dit le rapporteur, n'a été plus remarquable que celle des semis et des pépinières, surtout dans le département du Haut-Rhin. Le désastre de 1788 avoit détruit les arbres de toute espèce. Les plantations le long des routes fixèrent

les premiers soins de M. le préfet; dès l'an 11 57,954 arbres furent plantés sur les grandes routes; en 1805, 8,000 remplacèrent ceux dont la reprise ne s'étoit point effectuée; le printemps de 1808 vit augmenter les plantations de 4,866 sujets, et dans l'automne de la même année les plantations de toutes furent complétées; ce qui porta le nombre total des arbres sur les routes à 59,420. La sollicitude de M. le préfet s'étoit en même-temps portée sur le repeuplement de la plaine en arbres fruitiers. La prévoyance avoit établi sur tous les points du département des pépinières communales où se préparoit un dépôt perpétuel et inépuisable destiné à réparer les dépérissemens et les dégâts.

Parmi ces utiles établissemens, on distingue la pépinière de la Préfecture créée à Colmar où l'on a réuni l'agréable à l'utile. Une étendue de terrain de 5 hectares, distribuée avec goût, présente des allées garnies de fleurs qui dessinent agréablement des massifs de jeunes arbres fruitiers; 100,000 sujets, de tout âge et continuellement remplacés, fournissent au cultivateur des ressources toujours renaissantes pour garnir ses vergers.

Le résumé des plantations faites dans le département du Haut Rhin, depuis que M. le baron Félix Desportes en est préfet, se monte à un million d'arbres forestiers, et, comme on le voit aisément, le zèle de MM. les agens forestiers, secondé par la bonne volonté des administrés, a obtenu les résultats les plus satisfaisans.

On compte dans l'arrondissement de Tarascon département des Bouches-du-Rhône, un grand nombre de pépinières en mûriers et amandiers; et plusieurs où l'on élève différentes espèces d'arbres d'agrément et à fruits; une seule de celles-ci, qui n'a pris un accroissement important que depuis dix ans,

renferme près de 600,000 pieds d'arbres forestiers ou fruitiers, indigènes ou exotiques.

Les arbres, à bois blanc, et qui aiment un sol humide, se sont notablement multipliés, entre autres le platane d'Occident, aujourd'hui si bien acclimaté qu'on en fait des taillis sur les bords de la Durance où on le plante par boutures.

Nous n'entrerons pas dans de plus grands détails sur ces améliorations, et nous renvoyons au rapport même, les personnes qui désireroient en connoître plus particulièrement l'objet.

N.° 3. Description topographique et statistique de la France, contenant, avec la carte de chaque département, la notice historique de son ancien état, des détails sur son état actuel, dédiée et présentée, à S. Exc, M. LE COMTE REGNAUD DE SAINT-JEAN-D'ANGÉLY, MINISTRE D'ÉTAT; par J. PEUCHET et P. G. CHANLAIRE.

(QUATORZIÈME LIVRAISON.)

Depuis qu'on s'occupe plus particulièrement de l'étude de la géographie et de la statistique, et qu'on en apprécie l'importance, le gouvernement a ordonné, pour perfectionner ces deux sciences, de grands travaux, parmi lesquels le cadastre et la statistique générale de la France tiennent le premier

rang.

Des administrateurs, des sociétés savantes, des hommes de lettres instruits, ont publié des écrits sur la même matière d'autres ouvrages ont été imprimées dans les mêmes vues et le nombre des volumes s'est multiplié, sans cependant qu'on ait encore une Description statistique complète et régulière de la France.

Les auteurs de celle qu'on annonce, ont considéré que ce grand travail; commencé, ainsi qu'on vient

de le dire, par ordre du gouvernement, et dont l'éditeur a, depuis quatre ans, publié à peine trois volumes, ne pouvoit être terminé que dans bien des années : que même le supposant achevé, il ne pourroit servir aux études classiques ni être a la portée de tout le monde (1). MM. PEUCHET et CHANLAIRE ont donc pensé que ce seroit une chose utile, aux lettres, et au public, de profiter de tous les renseignemens et de tous les moyens qui sont à leur disposition pour donner une Description topographique et statistique de la France en publiant deux ou trois départemens par mois.

Déjà VINGT-HUIT départemens sont livrés, et forment quatorze livraisons : la dernière que nous annonçons se compose des départemens de Lot-etGaronne et de l'Eure. La quinzième livraison, qui comprendra la Dordogne et la Loire-Inférieure paroîtra incessamment (2).

Le prix de chaque Notice, composée de trois feuilles d'impression et accompagnée de la, grande carte du département, est de 3 francs.

La collection entière des cartes des départemens, est fixée à fr. 25 centimes la carte, sans les Notices, et avec les Notices, à raison de 2 fr. 25 centimes par département (3).

(1) Il aura, en effet, près de cent vingt volumes in-4o, et sera du prix de douze à quinze cents francs.

(2 Les vingt-six autres départemens sont : 1°. Roër. 2o. Vienne. 3. Bouches-du-Rhône. 4. Var. 5. Eure-et Loir. 6. Jura. 7. Côte-d'Or. 8. Seine-Inférieure. 9. Bas-Rhin. 10. Aisne. 11. Sambre-et-Meuse. 12. Hautes-Pyré nées. 13. Rhin-et-Moselle. 14o. Sarre. 15. Moselle 16o. Ain. 17. Lys. 18°. Vaucluse. 19. Drôme. 20. Corrèze. 21. Nord. 22. Tarn-et-Garonne. 23. Aveyron, 24 . Gers 25. Ille-et-Vilaine. et 26. Haute-Garon. e.

(3) A Paris, chez l'auteur P. G CHANLAIRE, rue Geoffroy-Langevin, no. 7, près la rue Sainte-Avoie et ARTHUS BERTRAND, rue Hautefeuille, no. 23.