Le public auroit pu prendre une idée juste autant qu'avantageuse, du grand travail confié à M. Fasbender, et des améliorations qui doivent en résulter. Malgré tout ce que l'Annuaire, dont nous rendons compte, laisse à désirer sur la partie forestière, nous n'en convenons pas moins que cet ouvrage est utile, et qu'il pourra intéresser les personnes qui désirent bien connoître le département dont il s'agit; ajoutons même qu'on doit savoir gré à l'auteur d'avoir publié un livre qui nous paroît véritablement utile sous plusieurs rapports. No. 4. Mappemonde d'Histoire naturelle, par M. CHAISNEAU, Membre de la Société académique des Sciences et de l'Athénée des Arts de Paris. (Brochure in-8, de 48 pages (1).) La Mappemonde de l'Histoire naturelle, est, dit l'auteur, un cadre immense par les masses qu'il indique, les intervalles qui sont censés séparer ces masses, et les détails qui doivent remplir ces intervalles; ce cadre est celui de la nature entière; mais il ne doit renfermer que les généralités et la philosophie de la science, que les productions de la nature a dessinées à grands traits. Il s'agit d'ouvrir la carrière, d'en montrer toute l'étendue à ceux qui veulent la parcourir, de guider et d'assurer leurs premiers pas, de fixer leurs yeux arrêté règlent le mode d'exécution des travaux de ce genre, et peuvent être utilement consultées : elles ont été développées par la circulaire no. 203, rédigée dans le même esprit. (Note du Rédacteur.) (1) A Paris, chez ARTHUS BERTRAND, libraire, rue Hautefeuille, no. 3. sur les principaux objets et sur les grandes masses. Quand une fois on aura bien saisi l'ensemble de cette science, on en étudiera les détails avec beaucoup de succès. L'auteur commence par donner une idée générale des corps dont l'univers forme l'assemblage; il passe ensuite à la TERRE, qu'il considère sous cinq points de vue; savoir, 10. dans sa révolution diurne et annuelle et dans les phénomènes qui en dépendent; 2o. dans ses rapports avec les fluides qui l'environnent ou la pénétrent; 3.0 dans les météores ou les phénomènes de son atmosphère; 4.0 il considère ensuite la terre en elle-même; 5o. dans ses productions inorganiques et organiques. Nous ne nous arrêterons qu'à ce qui concerne la terre en elle-même, et à ce qui a trait à ses productions. Considérée en elle-même, la terre doit, dit-il fixer l'attention, par son aspect extérieur qui présente sa division d'un pôle à l'autre, en deux bandes de terres et deux bandes de mers. Examinant ensuite, les couches intérieures de la terre, un grand objet d'étude, est celle des montagnes, des terrains primaires, secondaires et tertiaires; les fossiles, les glaciers, les rivières, les fleuves, les mers, les lacs, les volcans, les îles nouvelles et volcans soumarins les cavernes, les grottes, les affaissemens des montagnes, les marais, les bois fossiles, et les déplamens successifs des eaux de la mer.. La terre est ensuite considérée dans les productions qui lui sont propres. Les corps terrestres sont inorganiques ou organiques. Les corps inorganiques sont formés par des molécules de matière inerte, placées les unes contre les autres, suivant les lois des affinités. Ces corps bruts s'accroissent par l'addition des parties similaires (juxta-position); ils se détruisent par la désunion de ces mêmes parties. Les corps organiques sont nés d'une graine ou d'un œuf : ils se développent par la nutrition. Ils se reproduisent par les organes sexuels ils meurent par cela même qu'ils ont vécu. : Il n'y a qu'une sorte de corps inorganiques: ce sont les minéraux sans vie et sans mouvement. II y a deux sortes de corps organiques : ce sont les végétaux et les animaux : les premiers jouissent de la vie sans locomobilité volontaire; les seconds jouissent de la vie, et se meuvent à volonté d'un point à un autre. L'auteur est ainsi conduit à traiter de la mineralogie, de la botanique, et de la zoologie. En nous bornant ici, à parler de la botanique qui rentre plus particulièrement dans notre objet, nous dirons que l'auteur la divise en deux parties; savoir la physique végétale, et la classification. La physique végétale fait connoître les organes des plantes, et les fonctions de ces organes, ou bien elle donne l'histoire de la plante. La seconde partie de la botanique nommée clas sification est la méthode, ou la série des principes d'après lesquels on a classé les plantes. Cet aperçu, auquel nous ne pouvons donner ici plus d'étendue, fait connoître la marche de l'auteur, qui se trouve développée dans son Atlas d'Histoire naturelle, dont la brochure, que nous annonçons, forme l'introduction. Ce petit écrit est rédigé avec ordre et clarté, nous avons donc cru utile d'en parler dans ces Annales la plupart des objets qu'il traite ne devant point être étrangers à MM. les agens forestiers. ANNALES FORESTIÈRES, FAISANT SUITE AU MÉMORIAL FORESTIER. No. XIII. MAI 1809. PREMIÈRE PARTIE. RÈGLEMENŞ. SECTION 1, LÉGISLATION. S. II. Décrets impériaux. Art. Ier. Concernant l'organisation du territoire (1). N.o 1. Décret impérial concernant les limites des départemens de l'Ardèche et de la Drôme. (Au palais des Tuileries, le 17 mars 1809.) NAPOLÉON, etc. Vu le rapport du Ministre de l'intérieur; (1). Les dispositions, concernant l'organisation du territoire', nous semblent de nature à trouver place dans les Annales parce que ces dispositions, règlent le ressort des tribunaux appelés à statuer sur les délits forestiers. No. 13. 13 an 6, l'arrêté du Directoire exécutif du 29 nivôse an 7, notre arrêté du 3 ventôsé an 10, également invoqués par diverses communes situées sur les deux rives du Rhône, appartenant, les unes au département de la Drôme, et les autres à celui de l'Ardèche; les procès-verbaux dressés sur les lieux par ordre de nos Préfets, dans ces deux départemens; Notre conseil d'état entendu Nous avons décrété et décrétons ce qui suit: Art. 1. En exécution de l'art. 3 de la loi du 4 mars 1790, et en conformité des dispositions' de l'arrêté du Directoire exécutif du 29 nivôse an 7, et de l'art. 4 de notre arrêté du 3 ventôse an 10, les départemens de l'Ardèche et de la Drôme, sont délimités par le milieu du Rhône. 2. En conséquence, la portion de terrain réclamée par la commune de Pezin, departement de l'Ardèche, sur la rive gauche du Rhône, et attenant à la commune de Loriol, département de la Drôme, fera partie du territoire de la commune de Loriol La portion de terrain située sur la même rive gauche, attenant au territoire de la commune d'Albon, département de la Drôme, et réclamée par la commune de Champagne, département de l'Ardèche, fera partie du territoire de la commune d'Albon. Les portions de terrain attenantes au territoire 'de la commune de Pierrelatte, département de la Drôme, et situées sur la rive gauche du Rhône, réclamées par les communes de Saint-Marcel et de Saint Andéol, feront partie du territoire de la commune de Pierrelatte. L'ilot, non habité, situé sur la rive gauche du Rhône, et réclamé par la commune de Meisse, fera partie de la commune de Savane, département de la Drôme. |