Page images
PDF
EPUB

laisse pen de temps à la culture, sont encore dnes à ClandeFrançois Poulain, qui, ne se contentant pas d'en faire une bonne partie dans son triage, a été assez zélé pour enconrager et aider ses camarades dans les leurs.

« En l'an 1807, 25 mille pesses furent repiqués et 3 hectares ensemencés, 12 mille de ces pesses ont été plantés par lui, et le surplus par ses soins ; quant au semis, il est uniquement

son ouvrage.

«En 1808, 42 mille pesses ont été rapportés dans les forêts, tonjours par l'impulsion donnée par le même employé, qui en a repiqué de ses mains 21 mille 400; d'où il suit qu'il a exécuté à lui seul, dans le courant de cette année, plus de la moitié des améliorations qui ont eu lieu dans l'arrondissement de Pontarlier. Rappelez-vous, Messieurs, que je finis par un trait qui m'avoit étonné, mais que je vous garantis pour l'avoir vérifié alors, c'est que ne voulant pas être distingué de ses camarades, il a poussé la modestie et la générosité jusqu'à leur faire attribuer la plus grande partie des plantations qu'il a faites, et à les faire participer anx récompenses que M. le Directeur-général des forêts s'est empressé de lui décerner.

« Tel est l'homme estimable, et estimé de ses concitoyens et de ses chefs, sur lequel je m'empressai de fixer vos regards, vous jugeâtes qu'il avoit mérité l'honorable récompense d'encouragement que vous destiniez à ceux qui, par des travaux ntiles, se distinguent dans la carriète qu'ils ont à parcourir, et pour en donner un témoignage solennel, vous arrêtâtes qu'il lui seroit donné uue médaille en or avec cette inscription sur une face: La société d'agriculture du département du Doubs, et sur l'autre : A Claude-François Poulain garde forestier; qu'il recevroit un extrait du procès-verbal de cette séance et que pareil extrait me seroit remis pour être adressé à M. le Directeur général des forêts.

[ocr errors]
[ocr errors]

« Veuillez, Messieurs, recevoir, pour cet acte d'encourage ment, et j'ose le dire de justice, l'expression de ma gratitude sous le double rapport du bien qu'il va opérer par l'émulation qu'il excitera parmi les employés des forêts, et de la satisfaction que j'éprouverai à penser que ce bien sera

[ocr errors]

ouvrage. >>>

Votre

No. 394. Les loges des sabotiers et les autres établissemens temporaires, placés dans l'intétérieur des forêts, sont soumis à la surveillance particulière des gardes, sans qu'il soit besoin de l'assistance d'un Officier municipal pour les visiter. (1. juin 1809.)

S. Exc. le Grand-Juge, que j'ai consulté, Monsieur, sur la question de savoir, si les si les agens forestiers étoient tenus de se faire accompagner d'un officier municipal pour faire perquisition dans des loges de sabotiers et autres établissemens temporaires, formés dans l'intérieur des forêts, pour la manution des bois en exploitation, vient de me faire la réponse dont suit la teneur :

« Je pense, comme vous, que ces perquisitions « peuvent être faites, sans l'assistance d'un officier <<< municipal. Les loges et autres établissemens qui

K

ne forment point un domicile et des ateliers perma« nens, ne peuvent être rangés dans la classe des «<< ateliers et bâtimens, dont la loi garantit l'inviolabilité : ces lieux, concédés momentanément pour « faciliter l'exploitation des bois, ne cessent pas d'être « soumis à la surveillance journalière des gardes ; << et leur éloignement des communes, rendroit cette surveillance illusoire si les gardes étoient obligés << d'aller requérir l'assistance du maire ou de l'ad« joint, pour en faire la visite; d'ailleurs, ce seroit « inutilement fatiguer les officiers municipaux, que d'exiger d'eux un pareil service. »>

сс

«

Vous voudrez bien instruire de cette décision vos subordonnés, et veiller à ce qu'ils s'y conforment.

Nota. Lorsque, dans l'intérieur d'une forêt, on a établi des scieries pour le temps seulement de l'exploitation des bois,

on ne peut considérer ces scieries comme des maisons d'habitation, pour la visite desquelles la présence d'un officier public soit nécessaire. Cette formalité entraîneroit des abus et des inconvéniens sans profit; puisque par là, on s'exposeroit à perdre les traces du délit, et on donneroit au prévenu le temps d'en soustraire l'objet ou de le dénaturer.

Par la même raison, si, dans une rivière dont on a affermé la pêche, l'adjudicataire pour l'exploiter, fait usage de bateaux, barques on nacelles, les préposés forestiers peuvent en faire la visite sans l'assistance d'un officier public. Car le batelier les voyant venir avec le Magistrat pourroit se retirer sur les bords, ou jeter dans l'eau les filets prohibés et antres objets de fraude qui constateroient son délit.

Mais on penseroit que la perquisition devroit se faire au moins par deux gardes, parce qu'indépendamment de ce qu'un rapport dressé par plusieurs gardes, a nécessairement plus de poids; il peut y avoir des délits de pêche de nature à exiger l'appui de deux témoignages.

DEUXIÈME PARTIE.

ÉCONOMIE FORESTIÈRE.

SECTION II. AMÉLIORATIONS.

S. 2. Ouvrages nouveaux.

No. 1o. Histoire des Arbres et Arbrisseaux qui peuvent être cultivés en pleine terre sur le sol de la France; par M. DESFONTAINES, de la légion d'honneur, de l'Institut de France professeur de botanique au Muséum d'Histoire naturelle, etc., etc., etc. (1).

(1) Deux volumes in-8°. Prix 13 fr., et 16 fr. par la poste. A Paris, chez BROSSON, rue Pierre-Sarrazin, no. 9 ; et chez ARTHUS BERTRAND, rne Hautefeuille, n°, 23.

Le nom de M. DESFONTAINES, à la tête de l'ouvrage que nous annonçons, est une recommandation plus forte que tout ce que nous pourrions en dire d'avantageux. La simple annonce d'un livre fait par un auteur aussi distingué, suffit pour le faire passer dans les mains de tous ceux à qui il peut être utile. Nous n'en ferons donc point, après tous les journaux qui en ont parlé, un éloge superflu; mais nous en donnerons quelques extraits pour l'intérêt de nos Annales, et pour en faire connoître l'utilité sous les rapports de l'économie forestière.

Depuis long-temps, on attendoit un ouvrage qui pût remplacer celui de Duhamel, sur le même sujet, et qui fût d'un prix à la portée de tout le monde. Le Traité des Arbres et arbustes de ce célèbre auteur a, sans doute, rendu des services importans, mais il est insuffisant depuis que nombreuses importations d'arbres étrangers sont venues augmenter nos richesses végétales; d'un autre côté, il est devenu fort rare, et la nouvelle édition qu'on en publie, par cahiers, depuis quelques années,ne le remplace que pour les personnes riches qui peuvent se la procurer. L'Histoire des Arbres et Arbrisseaux de M. DESFONTAINES réunit à la modicité du prix, l'avantage d'être complète, tant par le grand nombre d'espèces qu'elle décrit, que par les détails curieux et intéressans qu'elle fournit sur

chacune.

Il a suivi dans cet ouvrage, l'ordre naturel établi au Jardin des Plantes, à Paris, l'ayant trouvé préférable à une méthode artificielle qui, dit-il, a toujours le défaut de réunir des objets disparates et de séparer ceux qui ont le plus d'affinité. C'est effectivement le défaut de l'ordre alphabétique adopté par Duhamel et dont ce savant auteur est convenu lui-même; mais qu'il avoit choisi pour éviter les la

cunes que son objet, restreint à un plus petit nombre d'espèces, l'eût forcé de laisser, en suivant une méthode naturelle.

M. DESFONTAINES donne la description de tous les arbres et arbrisseaux indigènes et exotiques que nous possédons en pleine terre, enseigne la culture de ces végétaux, indique les usages auxquels ils sont propres, et fournit, sur les espèces qui composent chaque genre, des notes historiquesd'un grand in

térêt.

Il a placé, à la tête du premier volume, deux Tables alphabétiques infiniment utiles à ceux qui sont étrangers à la science de la botanique, et même à ceux qui la possèdent; l'une est celle des noms françois de toutes les plantes décrites dans l'ouvrage; l'autre, celle de leurs noms latins. Des lettres majuscules indiquent, dans le cours de l'ouvrage, l'élévation ordinaire de chaque espèce d'arbre ou d'arbrisseau, et comme la lettre A désigne les plus grands arbres, et que celles qui suivent dans l'ordre alphabétique en désignent graduellement d'une moindre élévation, on peut connoître l'importance de chaque espèce, par la lettre seule qui l'accompagne. C'est un moyen très-abrégé de description, et ce n'est pas le seul qu'ait employé l'auteur pour éviter de rendre son travail trop volumineux. Partout on y remarque la concision, jointe à la clarté et à l'élégante simplicité, qui caractérisent les écrits de l'auteur de la Flore atlantique, et de plusieurs autres bons ouvrages.

On lira avec plaisir ce qu'il dit dans sa Préface sur l'introduction en France des végétaux étrangers qui ont enrichi nos forêts et embelli nos jardins, ou qui nous promettent de nouvelles sources de prospérité et d'agrément.

« Le sol de la France, dit-il, ne produit pas un

« PreviousContinue »