Page images
PDF
EPUB

Les Peapports que j'avais depuis si long-temps, avec Votre illustre allie, M. le Duc Mathieu de Montmorency, que la France cesse à · peine de pleurer, n'ont pu encore que me, mieux accueillir de Votre Excellence.

faire

A tous ces Citres, Vous voudrez donc bien permettre, Monseigneu, que j'aie l'honneur de Vous dédier un Ouvrage, fort indigne de paroître sous de tels Auspices, je lignore nullement; mais qui peut cependant jeter quelsur l'Etude des Hieroglyphes, Etude

que jour

ne

dont la haute Importance avoit été sentie par S. M. Louis XVIII, ainsi

qu

Elle voulut.

bien me le dire Elle-même, et qui également encouragée par S. M. Charles X, va recevoir sous les Auspices de Votre Excellence,

1

et de M: le Vicomte de la Rochefoucault, l'Extension demande l'état actuel de nos

que

Connoissances.

Placer cet Opuscule, sous la protection d'un Mom aufsi cher que le Väre, Monseigneur,

à la France et auxx Lettres, c'est lui donner au moins un Mérite dont je sens vivement le Prix, personne n'étant plus que

mow

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Le Membre du Corps Royal du Génie des Pouts

et Chaussées, et de l'Ordre Royal
de la Légion d'Honneud,

Ch. de Paravey.

Paris, le 6 septembre 1826.

INTRODUCTION.

DEUX EUX causes se sont opposées à ce que cet Ouvrage parût avec toute l'étendue que les documents rassemblés par nous depuis plus de huit ans, nous eussent permis de lui donner; la première, c'est l'incertitude du jugement que portera l'Europe savante, si avide maintenant des découvertes que lui présage la lecture des Hiéroglyphes, sur ces Recherches que nous publions après les avoir mûries si long-temps, et qui tendent à reporter vers L'ASSYRIE OU L'ASIE CENTRALE, l'origine de cette mystérieuse Écriture, regardée jusqu'à ce jour comme née à TAÈbes, ou du moins dans L'ÉTHIOPIE : la seconde, ce sont les circonstances cruelles, où nous nous sommes trouvé en le composant, et alors même que sous le rapport spécial de l'origine des

a

Chiffres, nous en avons lu un fragment à L'ACADÉMIE DES SCIENCES 1.

Nous l'avons entrepris en effet, bien plutôt pour faire diversion aux inquiétudes que nous éprouvions sur la santé d'une Mère chérie, qui vient de nous être enlevée, malgré les soins des Médecins les plus célèbres 2 (nous qui avions perdu le meilleur des pères dès le berceau, et qui savions déja si bien quel sort est celui d'un orphelin), que par le vain amour d'une célébrité sur laquelle nous comptons fort peu, les Croyances que nous y manifestons, étant de celles qu'on attaque avec autant de Force d'un côté, que de l'autre on met de Mollesse à les défendre.

Consumée par des chagrins de toute nature; ayant vu son vénérable père emprisonné, et des remboursements énormes en assignats, venir causer la ruine de sa famille dans laquelle jusqu'alors on avait exercé une Hospitalité si noble et si affectueuse; elle s'était flattée, qu'admis dans un Corps justement célèbre, où son premier mari avait laissé les plus honorables souvenirs, nous serions environné de Protection et de Bienveillance, et bien loin de là, elle nous y vit persécuté, jusqu'à l'époque heureuse où le Corps des Ponts et Chaussées, retrouva dans M. le Directeur-Général Becquey, l'administration paternelle et douce, à laquelle l'avait habitué M. le Comte de Montalivet, et la seule qui puisse convenir à des hommes d'honneur et de talent.

f

1 Voyez le Globe, journal littéraire et scientifique, no 90, T. III, 20 juillet 1826. Le président de l'Académie nomma commissaires, pour examiner nos Recherches, MM. le Baron de Humboldt, Fourier, Ampère et Latreille. M. de Humboldt s'excusa d'accepter, ayant un travail sur les même matières. Bien que nous fussions certains de l'approbation de MM. Ampère et Latreille, nous nous sommes déterminé à livrer notre Mémoire à l'impression.

2MM. les docteurs Récamier, Landré-Beauvais et de Kergaradec, de qui Nous n'avons eu qu'à nous louer infiniment.

Elle se flattait dès lors, que nous allions y reprendre un ser vice actif et avantageux, et lorsque M. le Marquis de Sémonville, sur les notes que nous lui avions remises dans l'intérêt des Ardennes, pays où nous sommes né, obtint l'exécution du Canal de l'Aisne à la Meuse qui se fait actuellement, et qui rivalisera un jour, nous osons l'affirmer, avec celui du Languedoc, nous fumes vivement tenté d'obtempérer aux désirs si naturels, et si conformes à nos intérêts d'Avancement et de fortune, d'une personne qui nous était si chère: mais nous avions commencé à repousser les attaques d'une Philosophie destructive : nous crûmes que notre Mission était de continuer ces mêmes Travaux, dont elle concevait difficilement l'ensemble: nous eussions seulement voulu déposer ce faible Opuscule écrit à la hâte (on ne le verra que trop), sur ce lit de douleurs, où elle a si long-temps souffert avec une admirable résignation. Pourquoi faut-il, si, comme nous osons nous en flatter, la nouveauté des Résultats 'qu'il renferme, amène quelques Savants à y prêter leur attention, que nous ne puissions plus lui en faire hommage que sur sa Tombe!!!

Nous nous proposons en effet, par des Faits Matériels tels que les aime ce Siècle si éminemment positif et industriel, de traiter quelques-unes de ces vastes questions, sur lesquelles on a vu, on voit chaque jour, des Hommes du plus haut mérite se diviser; ces Hommes ayant abandonné, dans leurs recherches au moins, le seul fil qui pouvoit les guider au milieu du dédale obscur des Temps Antiques, et ne voulant se fier qu'à leur seule et trompeuse Raison.

Y a-t-il eu plusieurs Centres de civilisation sur les Plateaux culminants des principales parties du Globe, et des hommes de Races différentes et indélébiles, y sont-ils sortis du sein de la

« PreviousContinue »