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Icon! consentiriez-vous à l'être d'un prince qui, vingt fut l'ennemi de la France, et qui se vante de devoir son trone à un prince régent d'Angleterre ?

ans,

Tout ce qui a été fait sans le consentement du peuple et le nôtre, et sans nous avoir consultés, est illégitime.

Soldats! officiers en retraite! vétérans de nos armées! venez avec nous conquérir le trône, palladium de nos droits, et que la postérité dise un jour : « Les étrangers, se» condés par des traitres, avoient-imposé un joug hon» teux à la France, les braves se sont levés, et les ennemis du peuple, de l'armée, ont disparu, et sont rentrés » dans le néant, »

Soldats! la générale bat, nous marchons; courez aux armes! Venez nous rejoindre, joindre notre empereur et nos aigles tricolores.

Signés à l'original, Le général de brigade, baron CAMBRONNE, major du er régiment de chasseurs à pied de la garde, le lieutenant colonnel, chevalier MALLET Artillerie de la garde : CORNUEL, RAOUL, capitaines; LANOUE, DEMONS, lieutenans. Infanterie de la garde: LOUBERT, LAMOURETTE, MONPEZ, COMBES, capitaines; DEQUEUX, THIBAULT, CHAUMET, FRANCONNIN, MALLET, lieutenans; LABORDE, EMERY, MOISSOT, ARChevau - légers de la garde : le baron JERMANOUSKI, major; BALINSKI, SCHULTZ, capitaines; FINTOSKI et SKORONSKI, lieutenans.

NAUD.

Signé, le général de division aide - de - camp de S. M. l'empereur, aide-major-général de la garde, comte DRQUOT

No. II.

Gap, le 6 mars 1815.

NAPOLEON, par la grâce de Dieu, et les constitutions de l'empire, empereur des Français, etc. etc. etc.

AUX HABITANS DES DÉPARTEMENS DES HAUTES ET BASSES-ALPES.

Citoyens !

J'ai été vivement touché de tous les sentimens que vous m'avez montrés, vos vœux seront exaucés. La cause de la nation triomphera encore !!! Vous avez raison de m'appeler votre père; je ne vis que pour l'honneur, et le bonheur de la France. Mon retour dissipe toutes vos inquiétudes; il garantit la conservation de toutes les propriétés, l'égalité entre toutes les classes ; et les droits dont vous jouissiez depuis vingt-cinq ans, et après lesquels nos pères ont tous soupiré, forment aujourd'hui une partie de votre existence.

Dans toutes les circonstances où je pourrai me trouver, je me rappellerai toujours avec un vif intérêt tout ce que j'ai vu en traversant votre pays.

N°. III.

'ADRESSE DES HABITANS DE GRENOBLE, DU 8 MARS.

SIRE,

Les habitans de Grenoble, fiers de posséder dans leurs murs le triomphateur de l'Europe, le prince au nom du

quel sont attachés tant de souvenirs glorieux, viennent déposer aux pieds de V. M. le tribut de leur respect et de

leur amour.

Associés à votre gloire et à celle de l'armée, ils ont gémi avec les braves sur les événemens funestes qui ont quelques instans voilé vos aigles.

Ils savoient que la trahison ayant livré notre patrie aux troupes étrangères, V. M. cédant à l'empire de la nécessité, avoit préféré l'exil momentané aux déchiremens convulsifs de la guerre civile dont nous étions menacés.

Aussi grand que Camille, la dictature n'avoit point enflé votre courage, et l'exil ne l'a point abattu.

Tout est changé : les cyprès disparoissent; les lauriers reprennent leur empire; le peuple français, abattu quelques instans, reprend toute son énergie. Le héros de l'Europe le replace à son rang: la grande nation est immortelle.

Sire, ordonnez vos enfans sont prêts à obéir; la voie de l'honneur est la seule qu'ils suivront.

Plus de troupes étrangères en France; renonçons à l'empire du Monde, mais soyons maîtres chez nous.

Sire, votre cœur magnauime oubliera les foiblesses : elle pardonnera à l'erreur; les traîtres seuls seront éloignés, et la félicité du reste fera leur châtiment.

Que tout rentre dans l'ordre et obéisse à la voix de V. M.; qu'après avoir pourvu à notre sûreté contre les entreprises des ennemis de l'extérieur, V. M. donne au peuple français des lois protectrices et libérales, dignes de son amour envers le souverain qu'il chérit.

Tels sont, Sire, les sentimens des habitans de votre

bonne ville de Grenoble ; que V. M. daigne en agréer

l'hommage.

RENAULDON, maire.

Suivent les autres signatures (1).

N°. IV.

ADIEUX ET REMERCIEMENS AUX HABITANS DE L'ISÈRE, DU 9 MARS.

Citoyens !

Lorsque, dans mon exil, j'appris tous les malheurs qui pesoient sur la nation, que tous les droits du peuple étoient méconnus, et qu'il me reprochoit le repos dans lequel je vivois, je ne perdis pas un moment. Je m'embarquai sur un frêle navire; je traversai les mers au milieu des vaisseaux de guerre de différentes nations; je dé barquai sur le sol de la patrie, et je n'eus en vue que d'arriver avec la rapidité de l'aigle dans cette bonne ville de Grenoble, dont le patriotisme et l'attachement à ma personne m'étoient particulièrement connus.

Dauphinois! vous avez rempli mon attente.

J'ai supporté, non sans déchirement de cœur, mais sans abattement, les malheurs auxquels j'ai été en proie il y a un an; le spectacle que m'a offert le peuple sur

(1) Plusieurs personnes dont le nom figure parmi ces signataires ont réclamé contre le faux commis à leur égard. La plupart sont d'ailleurs fort obscures. Ce double motif nous engage à supprimer l'entière liste, ne voulant ni donner lieu à des réclamations, ni tirer de l'obscurité ce qui mérite d'y rester.

mon passage m'a vivement ému. Si quelques nuages avoient pu arrêter la grande opinion que j'avois du peuple français, ce que j'ai vu m'a convaincu qu'il étoit toujours digne de ce nom de grand peuple dont je le saluai il y a plus de vingt ans,

Dauphinois sur le point de quitter vos contrées pour me rendre dans ma bonne ville de Lyon, j'ai senti le besoin de vous exprimer toute l'estime que m'ont inspirée vos sentimens élevés. Mon cœur est tout plein des émotions que vous y avez fait naître ; j'en conserverai toujours le souvenir.

Signé NAPOLÉON.

N. V.

DÉCRET RENDU A LYON, LE 13 MARS 1815.

NAPOLÉON, etc. etc. etc.

Considérant que la chambre des pairs est composée en partie de personnes qui ont porté les armes contre la France, et qui ont intérêt au rétablissement des droits féodaux, à la destruction de l'égalité entre les différentes classes, à l'annullation des ventes des domaines nationaux, et enfin à priver le peuple des droits qu'il a acquis par vingt-cinq ans de combats contre les ennemis de la gloire nationale;

Considérant que les pouvoirs des députés au corps législatif étoient expirés, et que dès lors la chambre des communes n'a plus aucun caractère national; qu'une

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