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DESCRIPTION DES DIVERS ÉTATS

DE L'EUROPE.

MONARCHIE FRANÇAISE.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude, entre le 7° 9' occidentale et 5o 56' orientale. Latitude, entre 42° 20' et 51° 5'. Ces calculs se réfèrent au continent seulement. Cette remarque doit s'étendre à tous les autres calculs semblables de cet Abrégé, à moins qu'il ne soit dit expressément le contraire. La même observation s'applique à l'article dimensions.

DIMENSIONS. Plus grande longueur. Depuis le point le plus occidental de la côte au nord-ouest de Brest dans le Finistère, à Antibes dans le Var, 575 milles. Plus grande largeur. Depuis Givet, dans les Ardennes, jusqu'au mont Huromba au sad-sud-ouest de St-Jean-Pied-de-Port, dans les Basses-Pyrénées, 499 milles.

CONFINS. Au nord, la Manche et le Pas-de-Calais qui séparent la France de l'Angleterre ; le royaume de Belgique avec le grand-duché de Luxembourg; le grandduché du Bas-Rhin, compris dans la monarchie Prussienne; et le cercle du Rhin appartenant au royaume de Bavière. A l'est, le grand-duché de Bade; la confédération Suisse (les cantons de Bâle, Berne, Neufchâtel, Vaud et Genève), et le royaume Sarde. Au sud, la Méditerranée, la monarchie Espagnole et la république d'Andorre. A l'ouest, l'Océan-Atlantique et en partie la Manche.

PAYS. Le royaume de France actuel se compose de tout le ci-devant royaume de France avant la révolution, sauf quelques petites fractions de territoire qu'on en a détachées dans les départemens du Nord, des Ardennes, de la Moselle et du BasRhin, et des parties bien plus considérables qu'on y a ajoutées dans les départemens du Haut et du Bas-Rhin, du Doubs (la république de Mulhausen, jadis alliée de la Suisse, la principaute de Montbéliard, autrefois dépendante du duc de Wurtemberg, etc.), et de Vaucluse; la plus grande partie de ce dernier est composée de

nouvelles acquisitions, c'est-à-dire, du territoire d'Avignon, du comtat Venaissin etc., dépendant autrefois du pape.

MONTAGNES. Toutes les montagnes de la France continentale appartiennent aux trois systèmes suivans: Hespérique, Alpique et Gallo-Francique.

Toutes les montagnes situées au sud de la Garonne, du canal du Midi et de l'Aude, appartiennent au Système Hespérique, dont une des chaines principales, les Pyrénées, séparent la France de l'Espagne. La Maladetta, ou pic de Nethou, élevé de 1787 toises, en est le point culminant sur le sol français. Toutes les montagnes à l'est du Rhône, de la Saône-Inférieure et du Doubs jusqu'à Bàle sur le Rhin, peuvent être regardées comme appartenant au Système Alpique ou des Alpes proprement dites. La chaine principale sépare la France du royaume Sarde. Le mont Olan, élevé de 2163 toises, en est le point culminant sur le territoire français. Toutes les autres montagnes de la France appartiennent au Système Gallo-Francique, dont le point culminant est le pic de Sancy, dans les monts d'Or en Auvergne; il n'atteint que la hauteur de 973 toises. Les montagnes de la Corse font partie du système insulaire que nous avons nommé Sardo-Corse (page 92); le Monte-Rotondo, élevé de 1418 toises, en est le point culminant (Voyez, pour les détails relatifs aux trois autres systèmes, les pages 85, 86 et 88). C'est du sein de toutes ces montagnes que sortent les 21 fleuves, les 98 rivières navigables et environ les 5000 cours d'eau qui fécondent, en l'arrosant, le sol de la France.

ILES. Les principales dans l'Océan Atlantique sont: Ouessant et Sein, dans le département du Finistère; Groaix et Belle-Ile, dans le Morbihan'; Noirmou tier et Dieu, dans la Vendée; Ré et Oléron, dans la Charente-Inférieure. Les

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delta du Rhône.

LAGS. La France a un très petit nombre de lacs proprement dits; mais ses parties sud-ouest et sud-est offrent en revanche beaucoup d'étangs et de lagunes. Le lac Grand-Lieu, dans la Loire-Inférieure, est le plus important parmi les premiers; les étangs de Carcans et de Certes, dans la Gironde; de Sanguinet ou de Biscarosse, dans les Landes; de Leucate, dans les Pyrénées-Orientales; de Sigean, dans l'Aude; de Thau, dans l'Hérault; de la Camargue et de Berre, dans les Bouchesdu-Rhône, sont les principaux parmi les seconds. On doit ajouter l'étang de Bigaglia sur la côte orientale de la Corse; c'est le plus grand de cette lle; il est très pois

sonneux.

FLEUVES. Vingt-et-un fleuves principaux, dont six, savoir: le Rhin, la Meuse, la Seine, la Loire, la Gironde et le Rhône figurent parmi les fleuves les plus remarquables de l'Europe, arrosent et fertilisent la France continentale. Nous décrirons ces fleuves d'après les quatre mers dans lesquelles ils ont leur embouchure. Nous engageons le lecteur à consulter les articles fleuves des monarchies Prussienne, Hollandaise, du royaume de Belgique, et ceux des confédérations Germanique et Suisse pour les détails relatifs à la partie du cours du Rhin, de la Meuse, de l'Escaut et du Rhône qui n'appartient pas au territoire français.

La mer du NORD reçoit:

Le RAIN, qui vient de la Suisse; il forme une partie de la frontière orientale de la France, qu'il quitte pour continuer son cours à travers la confédération Germanique. Ses principaux affluens à la gauche, appartenant en tout ou en partie au territoire français, sont: l'Ill, qui a sa source dans le département du Haut-Rhin, passe par Colmar et Strasbourg et au-dessous de cette ville entre dans le Rhin; la Moselle, qui prend sa source dans les Vosges, traverse ce département ainsi que ceux de la Meurthe et de la Moselle, et poursuivant son cours dans la monarchie Prussienne, va se joindre au Rhin à Coblentz; la Mo

selle passe par Épinal, Nancy, Metz et Thionville et est grossie à la droite par la Meurthe, qui baigne Lunéville.

La MEUSE, qui prend sa source dans le département de la Haute-Marne, dans le plateau de Langres, baigne une fraction de celui des Vosges. traverse celui auquel elle donne son nom, ainsi que le département des Ardennes, qu'elle quitte pour entrer dans les Pays-Bas. La Meuse baigne Neuf

chateau, Verdun, Sedan, Mézières et Charleville, Givet et Charlemont; et reçoit à la droite le Chier, qui passe par Montmedy, et à la gauche la Sambre, qui baigne Landrecy et Maubeuge. L'ESCAUT, qui naît dans le département de l'Aisne, traverse celui du Nord où il baigne Cambrai, Valenciennes, Condé, et passe ensuite dans les Pays-Bas, où il devient très large et où il finit son cours. Ses principaux affluens sur le sol fran

cais sont la scarpe, qui passe par Arras, Douai et Saint-Amand; la Lys, qui passe par Aire et est grossie par la Deule qui baigne Lille. La MANCHE reçoit:

La Somme, qui naît dans le département de l'Aisne, après avoir traversé le département auquel elle donne son nom; la Somme passe par Saint-Quentin, Péronne, Amiens, Abbeville et

Saint-Valery.

La SEINE, qui prend sa source dans le plateau de Langres presque au centre du département de la Côte-d'Or, traverse ceux de l'Aube, de Seine etMarne, de Seine-et-Oise, de l'Eure, de la SeineInférieure, et entre dans la Manche près du Havrelon-sur-Seine, Troyes, Melun, Paris, Mantes, de-Grâce. Dans ce long cours elle baigne ChatilElbeuf, Rouen, Honfleur et le Havre. Ses principaux affluens à la droite sont : l'Aube, qui passe par Bar et Arcis; la Maṛne, qui passe par Chaumont, Vitry, Chalons, Épernay, ChateauThierry, Meaux et Charenton; l'Oise, qui baigne Guise, la Fere, Compiègne, Pontoise, et est grossie à la gauche par l'Aisne qui passe par Vouziers, Rethel et Soissons. Ses principaux affluens à la gauche sont: l'Yonne, qui passe par Clamecy, Auxerre et Sens; l'Eure, qui passe par Chartres et Louviers.

L'ORNE, qui prend sa source dans la chaîne Armorique dans le département auquel il donne son nom, et traverse ensuite celui du Calvados où il finit son cours. L'Orne passe par Seez, Argentan et Caen.

La VIRE, qui nait dans la chaîne Armorique, traverse les départemens du Calvados et de la Manche et passe par Vire et Saint-Lô.

La RANCE, qui naît dans la chaîne Armorique, arrose une partie du département des Côtes-duNord et passe par Dinan et près de Saint-Malo. L'OCEAN ATLANTIQUE reçoit :

L'AULNE, qui naît dans les montagnes Noires de la chaine Armorique, traverse le Finistère, passe par Chateaulin et entre dans le superbe bassin de Brest.

Le BLAVET, qui prend sa source dans la chaine Armorique, partage en deux parties inégales le département du Morbihan, et après avoir baigné Pontivy se jette dans le port de Lorient.

La VILAINE, qui naît dans la chaîne Armorique.

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arrose les départemens d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan, passe par Vitré, Rennes et Redon, et est grossie à la droite par l'Ille.

La LOIRE, qui prend sa source au mont Gerbier le-Joux dans les Cévennes, traverse ou touche douze départemens, savoir: l'Ardèche, la HauteLoire, la Loire, Saône-et-Loire, l'Allier, la Nièvre, le Cher, le Loiret, le Loir-et-Cher, l'Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et la Loire-Inférieure, et baigne Roanne, Nevers, Cosne, Gien, Orléans, Blois, Tours, Saumur, Nantes et Paimbœuf. Ses principaux affluens à la droite sont: l'Arroux, qui passe par Autun; la Nièvre, qui donne son nom à un département; la Mayenne, qui passe par Mayenne et Angers, et est grossie par la Sarthe; la Sarthe elle-même donne son nom à un département, passe par le Mans et reçoit le Loir, qui baigne la Flèche. Les principaux affluens de la Loire à la gauche sont: l'Allier, qui baigne Moulins; le Loiret, qui malgré son peu d'importance donne son nom à un département; le Cher, qui passe par Montluçon et Saint-Amand, et qui est grossi à la droite par l'Auron, qui baigne Bourges; l'Indre, qui passe par la Châtre, Châteauroux et Loches; la Vienne, qui passe par Limoges, Confolens, Châtellerault et Chinon, et qui est grossie à la droite par la Creuse qui baigne Aubusson et Le Blanc, et à la gauche par le Clain qui arrose Poitiers; la Sèvre Nantaise.

La SEVRE NIORTAISE, qui prend sa source dans le département des Deux-Sèvres et passe par Niort et par Marans; elle reçoit à la droite la Vendée, qui donne son nom à un département et passe par Fontenay-le-Comte.

La CHARENTE, qui traverse les départemens de la Charente et de la Charente-Inférieure, baigne Civray dans la Vienne et passe par Angoulême, Cognac, Saintes, Rochefort, et au-dessous de cette ville entre dans le bras de mer nommé Pertuis d'Antioche.

LA GIRONDE, qui est formée dans le département de ce nom par la jonction de la Garonne avec la Dordogne. La GARONNE, qu'il ne faut donc pas confondre avec la Gironde, est la branche principale; elle prend sa source dans la vallée d'Aran en Espagne, traverse les départemens de la HauteGaronne, du Tarn-et-Garonne, du Lot-et-Garonne, de la Gironde et passe par St-Gaudens, Muret, Toulouse, Agen, Marmande, La Réole, Bordeaux. Ses principaux affluens à la droite sont: l'Ariège, qui passe par Foix; le Tarn, qui nait dans les Cévennes, au pied du mont Lozere, passe par Florac, Milhau, Alby, Montauban et Moissac, et est grossi à la droite par l'Aveyron, qui baigne Rodez, Villefranche; le Lot, qui passe par Mende, Espalion, Cahors et Villeneuve. Le Gers est le seul affluent à la gauche que notre cadre nous permette de mentionner; il passe par Auch et Lectoure. La DORDOGNE naît au pied du Mont-d'Or dans le département du Puy-de-Dôme, traverse ou touche les départemens de la Corrèze, du Cantal, du Lot, de la Dordogne, de la Gironde, et passe par Bergerac et Libourne. Ses principaux affluens à la droite, sont: la Vezère, qui passe par Montignac-le-Comte, et est grossie à la gauche par la Corrèze qui donne le nom à un départe

ment et passe par Tulle et Brive; l'Isle, qui passe par Périgueux, et est grossie à la droite par la Dronne qui baigne Riberac. La Cère est le seul affluent à la gauche que nous puissions nommer; il passe près d'Aurillac.

L'ADOUR, qui naît au pied du Pic-du-Midi dans le département des Hautes-Pyrénées, traverse ou touche les départemens du Gers, des Landes et des Basses-Pyrénées, passe par Bagnères, Tarbes, Saint-Sever, Dax, Bayonne, et au-dessous de cette ville entre dans le golfe de Gascogne. Les principaux affluens sont: la Midouze à la droite; elle passe par Mont-de-Marsan; le Gave de Pau à la gauche; ce dernier passe par Pau et Orthès, et est grossi à la gauche par le Gave d'Oléron.

La mer MÉDITERRANÉE reçoit :

L'AUDE, qui nait dans le département des Pyrénées-Orientales, traverse le département auquel elle donne son nom, passe par Limoux et Carcassonne, et va se jeter dans la Méditerranée au port de La Nouvelle par le canal de la Robine qui traverse Narbonne.

L'HÉRAULT, qui descend des Cévennes, parcourt le département auquel il donne son nom et passe par Pézenas et Agde.

Le RHÔNE, qui vient de la Suisse, sépare le département de l'Ain de la frontière du royaume Sarde, traverse ou touche les départemens du Rhône, de l'Isère, de la Loire, de l'Ardèche, de la Drôme, de Vaucluse, du Gard et des Bouchesdu-Rhône, et passe par Lyon, Vienne, Tournon, Valence, Montélimart, Viviers, Avignon, Beaucaire, Tarascon et Arles. Ses quatre branches principales forment un vaste delta dont la Camargue est l'ile principale. Les principaux affluens du Rhône à la droite sont: l'Ain, qui donne son nom à un département et qui est grossi à la gauche par la Bienne qui baigne Saint-Claude; la Saone, qui passe par Gray, Auxonne, Châlons, Macon, Trévoux et à Lyon se joint au Rhône; elle est grossie à la gauche par le Doubs, remarquable par son cours tortueux; ce dernier baigne Pontarlier, Baume-les-Dames, Besançon et Dôle; l'Ardèche, qui, malgré son cours borné, donne le nom à un département; le Gardonou Gard, formé par la réunion des trois ruisseaux nommés Gardon d'Anduze, de Mialet et d'Alais, du nom des principaux lieux qu'ils traversent. Ses principaux affluens à la gauche sont: l'Isère, qui vient de la Savoie, il donne son nom à un département et passe par Grenoble; la Drôme, qui, quoique d'un cours très borné, donne son nom à un département; elle baigne Die; la Durance, qui naît au mont Genèvre, passe près de Briançon, baigne Mont-Dauphin, Embrunet Sisteron.

L'ARGENS, qui naît dans les monts Esterel dans le département du Var, traverse de l'ouest à l'est ce département et entre dans la mer près de Fréjus. L'Arluby est son principal affluent; il passe par Draguignan.

Le VAR, dont la plus grande partie du cours appartient au royaume Sarde; sa partie inférieure trace la frontière entre cet état et la France.

CANAUX. La France possède 86 canaux

terminés ou en construction, formart ensemble une longueur de 3,786,894 mètres. Voici les principaux de ces canaux que notre cadre nous permet de décrire :

Le canal du Midi, dit aussi canal Royal ou du Languedoc, il réuit l'Océan à la Méditerranée par sa jonction avec la Garonne; il commence au-dessous de Toulouse, dont il baigne les murs, passe par Castelnaudary, près de Carcassonne au nord, baigne Beziers, et un peu au dessus d'Agde il entre dans l'étang ou pour mieux dire dans la lagune de Thau, qui par le port de Cette communique avec la mer Méditerranée. L'immense réservoir ou lac artificiel de Saint-Ferréol près de Castelnaudary, l'écluse de Fonseranne, la voûte du Malpas, l'excavation dans le roc à travers la plaine d'Argelier, et l'aqueduc de Cesse; ses grandes dimensions, ses soixante-deux écluses, ses soixante-douze ponts et ses cinquantecinq aqueducs, qui servent de passage à autant de rivières ou torrens, mettent au premier rang ce magnifique ouvrage hydraulique, qui dans son genre n'avait pas d'égal lorsqu'il fut livré à la navigation en 1681. Sa longueur totale est de 227,547 mètres. D'autres documens officiels l'estiment à 244,092 mètres.

Le canal du Centre ou du Charollais établit une communication entre la Loire et la Saône; il commence à Châlons sur cette dernière et aboutit à Digoin sur la Loire en passant par Chagny, Saint-Léger, Blanzy et Paray. Sa longueur est de 116,812 mètres; il a été ou

vert en 1791.

Le canal du Rhône au Rhin joint la Saône au Rhin par le Doubs, en traversant les départemens de la Côte-d'Or, du Jura, du Doubs, du Haut et du Bas-Rhin. On doit y distinguer quatre parties principales: la première forme la jonction de la Saône au Doubs et se termine sous Dôle; la deuxième forme la navigation du Doubs et se compose de plusieurs dérivations de cette rivière, elle passe par Orchamps, Besançon, Baume-les-Dames, l'Isle Dampierre et Vougeaucourt, où elle se termine; la troisième établit la jonction du Doubs au Rhin, en passant par Montbéliard, Dannemarie, Mulhausen, NeufBrisack, Graffenstadt où le canal entre dans l'Ill, affluent du Rhin, à environ 600 toises au-dessus de Strasbourg; la

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quatrième unit Mulhausen à Bâle et Huningue. La première partie a été achevée en 1806, la deuxième depuis 1820; on vient de livrer à la navigation la quatrième. La longueur totale de ses trois premières sections est de 321,277 mètres. D'autres documens officiels l'estiment à 302,160 mètres.

Le canal de Bourgogne, destiné à établir une communication entre l'Yonne et la Saône, et à former ainsi une nouvelle jonction des deux mers à travers le centre de la France. Ce grand canal commence un peu au-dessus de la Roche-surl'Yonne, et aboutit à Saint-Jean-de-Losne sur la Saône en passant par Saint-Florentin, Tonnerre, Montbard, Marigny, Pouilly où se fait le point de partage, Dijon et Longvic. On y remarque la belle voute souterraine de 3000 mètres de long près de Pouilly. La longueur totale du canal sera de 241,469 mètres.

Le canal de Saint-Quentin, qui forme la jonction entre l'Escaut et l'Oise; il commence à Cambrai sur l'Escaut et finit à Chauny sur l'Oise en passant par Saint-Quentin. La tonnelle ou passage souterrain près de Saint-Quentin est un des ouvrages de ce genre les plus remarquables qui existent; la longueur totale du canal est de 93,380 mètres. Le canal de Crozat, long de 41,551 mètres, en fait partie.

Le canal dela Somme a son origine à Saint-Simon, dans la partie méridionale du canal de Saint-Quentin, et s'étend jusqu'à la mer à Saint-Valery-sur-Somme. 11 suit la vallée de la Somme en passant par Ham, Péronne, Amiens et Abbeville, et au moyen du canal de Saint-Quentin il met toute cette vallée en communication avec l'Oise au midi, et avec l'Escaut au nord. Sa longueur totale est de 158,039 mètres. On fait de grands travaux pour améliorer l'état du port de Saint-Valery, point auquel le canal aboutit à la mer. D'autres documens officiels, qui en regardent une partie comme formant un canal particulier, ne l'estiment qu'à 104,252

mètres.

Le canal de Briare joint la Loire au Loing, affluent de la Seine; il commence à Montargis sur le Loing et aboutit à Briare sur la Loire; sa longueur totale est de 55,301 mètres. M. de Humboldt observe que c'est le plus ancien des canaux à points de partage; il a été ouvert en 1842.

Le canal du Loing n'est, à proprement parler, que la continuation du précédent. Il commence à Montargis sur le Loing et aboutit à Saint-Mamers sur la Seine, en passant par Cepoy, Nemours et Moret; sa longueur totale est de 52,934 mètres. Le canal d'Orléans forme une seconde communication entre la Loire et le Loing; il commence à Combleux sur la Loire et aboutit à Buges sur le canal de Loing; il fut ouvert en 1692 et a une longueur de 72,304 mètres.

Le canal de l'Ille-et-Rance, commencé en 1804 et pas encore achevé, doit établir une communication entre la Rance et la Vilaine, en traversant la Bretagne depuis la Roche-Bernard sur la Vilaine, jusqu'à Saint-Malo; l'Ille, affluent de la Vilaine, en formera une partie. La longueur totale sera de 80,796 mètres. Lecanal de Bretagne ou de Nantesa Brest, n'aura pas moins de 369,437 mètres de développement, depuis Nantes sur la Loire jusqu'à Brest, en passant par Blain, Redon, Malétroit, Josselin, Rohan, Pontivy et Châteaulin, dans les départemens de la Loire-Inférieure, du Morbihan, des Côtes-du-Nord et du Finistère. Le canal du Nivernais; il joint la Loire à l'Yonne, à travers les départemens de la Nièvre et de l'Yonne; sa longueur sera de 174,505 mètres. Le canal de l'Ourcq; il aboutit à Paris, et fournit de l'eau pour l'arrosage de la capitale; il traverse les départemens de la Seine et de Seine-et-Marne; sa longueur est de 96,000 mètres.

Le canal latéral à la Loire; il traverse les départemens de l'Allier, de la Nièvre et du Cher; sa longueur sera de

97,192 mètres.

Le canal de Berry; il traverse les départemens de l'Allier, du Cher, de Loir-et-Cher, d'Indre-et-Loire; sa lon

gueur sera de 317,300 mètres.

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La longueur totale de tous les canaux seulement projetés est de 11,439,388 mètres.

GRANDES ROUTES ET CHEMINS DE FER.

- Le sol de la France présente une trop grande superficie, pour qu'un large système de viabilité ne fût pas d'une nécessité indispensable. Les divers gouvernemens qui se sont succédé se sont plus ou moins occupés des grandes voies de communication; et quoique des travaux considérables aient été déjà exécutés, il reste encore beaucoup à faire. On compte aujourd'hui en France 28 routes royales bien entretenues, présentant un parcours de 8300 lieues; 97 routes départementales dont le parcours est de 7500 lieues environ, et une multitude de chemins vicinaux dont le parcours est inconnu. Quant aux chemins en fer, la France n'en compte encore que trois ouverts à la circulation; mais les fonds alloués dans la session des

Chambres (1833-1834), pour favoriser l'étude de ce nouveau système de communications, ont fait éclore une multitude de projets dont la réalisation est plus ou moins prochaine. Dans le nombre, on distingue surtout le chemin de Paris à Orléans, dont les travaux graphiques sont très avancés, et qui doit avoir environ 145 kilomètres de parcours; celui de Paris à Pontoise qui n'en aura que 28, et ceux de Paris à Strasbourg et de Paris à Bordeaux, dont le tracé est encore incertain; puis viennent les projets des chemins de Paris au Havre ou à Calais, dont le parcours sera de 50 à 80 lieues (200 à 320 kilomètres), vaste entreprise dont la réalisation ne coûtera pas moins de 50 à 60,000,000 de fr., etc. Lyon a aussi conçu son chemin de fer, pour af250,000 franchir ses relations avec Marseille de l'étiage du Rhône, et Toulouse se prépare à établir une communication directe avec Montauban, au moyen d'une voie en fer de 52 kilomètres de parcours. Enfin les chambres dans la session de 1835 ont au

Le tableau suivant indique le nom et la longueur des plus grands canaux seulement projetés.

NOWS DES CANAUX.

LONG. EN MÈT.

Canal de Besançon à Lyon
Canal de la Corrèze et de la Vezère.
Canal de la Dordogne au c. du Midi.

Canal d'Eure-et-Loir.

Canal d'Alençon.

Canal latéral à l'Allier.

Canal de Caen à Cherbourg.

Canal de Limoges.

Canal de la Haute-Marne à la Haute

Saône,

191,000 267,300

516,164

345,000
192,900

196,000
290,000

225,000

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