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environs sont situés les bains de Betrich, qui rivalisent avec ceux d'Ems dans le duché de Nassau, surtout depuis les restaurations faites par le gouvernement prussien. MAYEN, avec 3600

habitans et un progymnasium; dans son voisinage on exploite une carrière d'où l'on tire des meules très renommées. DATTENBERG, petit village de 540 habitans, près duquel est situé sauer, important par l'exploitation de ses mines de plomb argentifère. WETZLAR, sur la Lahn, presque au milieu d'un petit territoire environné par les possessions de Hesse-Darmstadt et de Nassau. Cette petite ville de 4500 habitans a une cathédrale remarquable et un gymnase; elle a été pendant long-temps le siège d'une cour d'appel de l'empire Germanique. Dans ses environs on voit près de 300 tombelles, qui diffèrent de celles de Rossleben en Saxe, parce que dans leurs chambres sépulcrales on n'a pas trouvé de squelettes.

TRÈVES (Civitas Trevirorum ou Augusta Trevirorum des Romains; Trier des Allemands), ville de médiocre étendue, située sur la Moselle, autrefois capitale de l'électorat de Trèves et aujourd'hui du gouvernement de ce nom. C'est avec Soleure en Suisse une des plus anciennes villes de l'Europe; car lorsque les Romains s'avancèrent sur le Rhin, Trèves était déjà une ville ornée de beaux édifices, et ses citoyens étaient déjà parvenus à un certain degré de civilisation. Son importance engagea les Romains à en faire le chef-lieu de la Belgique Première, et les empereurs romains y séjournaient souvent. Plus tard, elle devint la résidence du préfet du prétoire des Gaules, dont relevaient les Gaules, l'Espagne et la Bretagne Romaine. Les lois romaines, dit M. Schreiber, étaient rendues à Trèves; on y frappait des monnaies impériales; ou habillait les légions de drap fabriqué dans cette ville, et on leur donnait des armes provenant de ses manufactures. Elle possédait une école où professèrent des hommes célèbres, tels que Claudius Mamertinus, Eumenius. La civilisation et les connaissances y étaient tellement répandues que Trèves rivalisait avec Rome. On y aperçoit encore les traces de la domination romaine, malgré les destructions qu'elle a dû subir pendant le v siècle, et malgré le grand nombre d'objets intéressans qu'on en a emporté, tant à l'époque de sa destruction que plus tard, sous Charlemagne. Le nom de Trèves se rencontre très souvent dans les anciennes traditions allemandes; on pourrait presque l'appeler la Troie des Gaulois et des

Allemands. Les édifices les plus remarquables de cette ville si intéressante sous tant de rapports sont le dôme ou la cathedrale de St-Pierre, dont la partie antérieure et le côté oriental sont d'origine romaine; on prétend qu'ils ont fait partie du palais de l'impératrice Hélène, ou d'une grande basilique bâtie par Constantin-le-Grand. A côté des traces du Style romain-byzantin, on remarque des Constructions du moyen âge, telles que le cloître bien conservé, situé près de l'église. L'église de Notre-Dame (Liebfrauen Kirche), un des plus beaux monumens de l'architecture allemande, bâti de 1227 à 1243; au milieu s'élève une coupole majestueuse. La Porte-Noire (Porta Martis, ou Nigra), dont la construction paralt remonter à la période gallo-belge. C'est un édifice de 115 pieds de long, 47 de large dans le corps du bâtiment et 67 pieds dans les deux parties latérales; la hauteur primitive de la partie principale était de 70 pieds. Des colonnes entourent le rez-de-chaussée et les quatre faces des deux étages. Tout l'édifice est composée de blocs de grès liés, sans mortier, par des crampons cachés. En 1035, l'archevêque Poppe le convertit en une église qu'il dédia à St-Siméon. Le gouvernement prussien a fait débarrasser ce précieux monument des ruines qui l'encombraient et des constructions qu'on y a ajoutées postérieurement. On y a déposé provisoirement les fragmens trouvés dans les environs de Trèves, depuis 13 ans; le roi vient même de le désigner pour local du musée central, où doivent être déposées toutes les antiquités qu'on découvrira dans le gouvernement de Trèves. Le pont sur la Moselle, de 8 arches, construit en pierres de lave, taillées et jointes sans mortier; les piliers ont 66 pieds de longueur moyenne sur 21 de largeur, et datent, selon les uns, de la période gallobelge; selon d'autres, de l'époque romaine. Pour ne pas séparer des choses qui doivent être réunies, nous mentionnerons ici, malgré la position de quelquesuns hors de l'enceinte de la ville, les monumens suivans l'amphithéâtre, situé au pied du mont de Mars; on présume qu'il a été bâti peu de temps après l'établissement d'une colonie romaine en ces lieux; le gouvernement prussien a racheté les terres qui l'environnaient et l'a entièrement fait déblayer. En

face, vers le sud, était sur un terrain assez étendu, le cirque, dont parle StAugustin dans ses Confessions; aujour d'hui il n'en existe plus aucune trace. Entre le cirque et l'amphithéâtre était la Naumachie, on en distingue encore le bassin qui renfermait l'eau, et quelques parties des murs qui l'entouraient. Les ruines du palais de Constantin, dans lesquelles on remarque encore des formes hardies et colossales; il sert aujourd'hui de caserne. La partie antique encore subsistante était la façade occidentale. Vers le nord-ouest s'élève une tour demi circulaire, appelée aujourd'hui Tour des Païens. Tout cet édifice est construit en briques. Les Thermes batis en briques et en moellons alternativement; malgré les démolitions faites pendant le moyen âge et dans les temps modernes, ils doivent être rangés parmi les monumens les plus intéressans qui nous restent de la grandeur romaine. Le gouvernement prussien a fait déblayer ces ruines; une enceinte les entoure pour les conserver. Les fouilles ont fourni une foule d'objets intéressans. L'aquedue romain; il vient de la Ruwer et se prolonge jusqu'à l'amphithéâtre; il est encore assez bien conservé dans sa partie souterraine. Les principaux établissemens littéraires de Trèves sont le gymnase, qui remplace l'université supprimée depuis plusieurs années; le séminaire épiscopal; la bibliothèque de la ville, qui est très considérable; elle compte parmi ses curiosités le codex aurus des quatre évangiles, écrit en lettres d'or sur parchemin; il a été donné par Ada, sœur de Charlemagne, au ci-devant couvent de St-Maximin; un manuscrit écrit en lettres majuscules de l'année 692; il contient les prophéties relatives au Messie. La société des amis des recherches utiles; elle possède un beau musée d'antiquités et d'objets d'histoire naturelle, un riche herbier, un cabinet technologique, et une précieuse collection de monnaies de Trèves. La population de cette ville, qui est le siège d'un évêché catholique, n'est pas proportion née à son étendue; elle ne monte qu'à 14,000 àmes sans les militaires; avec ces derniers elle serait de 16,600.

Les environs de Trèves sont charmans et en plusieurs endroits on croit voir des paysages suisses. Voici les lieux les plus remarquables qu'on

trouve à une très petite distance: PALLIEN, petit village dans un site romantique. Imitant les Troles rocs et y ont établi leurs habitations. On reglodytes, plusieurs de ses habitans ont creusé

garde avec étonnement les énormes masses de rocher qu'il a fallu percer dans son voisinage pour établir la chaussée. Un pont d'une seule arche, très large et taillé dans le rocher, y joint deux rocs immenses. La grande et belle FERME de M. NELL, qui a appartenu ci-devant au couvent importans que ce riche et intelligent agronome de St-Mathieu, est remarquable par les essais y a faits en grand pour les progres de l'agriculture; on pourrait la regarder comme la fermemodèle de cette province. La ci-devant ABBAYE DE ST-MATHIEU, remarquable par sa belle église, dont le crypte spacieux est visité tous les ans par un grand nombre de pèlerins. IGEL, petit village, du lecteur le monument sépulcral de la famille que nous mentionnons pour signaler à l'attention des Secundins, érigé dans le siècle des Antonins; il ressemble à une tour haute de 72 pieds et large de 16; son toit est en forme pyramidale;

une colonnade et des bas-reliefs en forment le

pourtour. EHRANG, petit bourg, d'un millier d'habitans, important par le voisinage d'une mine de fer et d'une grande forge. Plus loin et dans un rayon de 20 milles on trouve : NEUMAGEN (Noviomagum), petite ville de 1100 âmes, située sur la Moselle, et remarquable par une tour en pierre de taille, ouvrage des Romains; elle est ornée d'inscriptions effacées et de bas-reliefs. WITTLICH, avec 2300 habitans et des eaux d'un bain romain. BERNCASTEL, avec 2000 habiminérales; dans ses environs on voit les restes tans; à Bleinerze, dans son voisinage, on exp.oile une mine de plomb.

Les autres villes et lieux les plus remarquables du gouvernement de Trèves, sont: PRUM, petite ville de 2100 habitans. HILLESHEIM,

petit bourg de 700 âmes, situé dans l'Eifel; on GEROLSTEIN, autre bourg de 700 habitans, situé exploite des mines de fer dans son voisinage. au pied d'un volcan éteint; dans ses environs et à quelques milles à la ronde on voit plusieurs volcans éteints, et on trouve plusieurs sources

minérales plus ou moins fortes. SAARBRÜCKEN, petite ville sur la Sarre, florissante par son industrie variée; elle a un gymnase et 7200 habitans, en y comprenant ceux de St-Jean, petite ville située de l'autre côté de la Sarre, que le gouvernement vient de réunir à sa commune, pour n'en former qu'une seule ville. Dans ses environs immédiats on exploite des mines de houille. Dans un rayon de 12 milles on trouve: Saarlouis, petite ville et place forte, située habitans; on exploite des mines de plomb et de sur la Sarre, avec un progymnasium et 4400 fer dans sa banlieue. Sulzbach et Fredericks thal, importans par leurs verreries, et Duttweiler, village de 1300 âmes, par sa fabrique d'alun; on y voit la montagne brúlante: c'est une mine de houille qui brûle depuis plusieurs années.

AIX-LA-CHAPELLE (Aachen des Alle

mands, Aquisgranum des Romains), ci-devant ville impériale et maintenant chef-lieu du gouvernement de ce nom, ville assez bien bâtie, siège d'un évêque et d'un tribunal d'appel. Aix-la-Chapelle est une des villes les plus intéressantes de l'Europe par ses souvenirs historiques. Seconde capitale de l'empire de Charlemagne, ce monarque et ses successeurs lui accordèrent un grand nombre de privilèges. Depuis l'empereur Louis I jusqu'à Ferdinand I en 1558, trente-six rois et dix reines y ont été couronnés, 17 diètes (de 953 à 1380) et 10 synodes (de 799 à 1022) y ont été tenus. Aix-la-Chapelle peut être regardée, dit M. Schreiber, comme la plus ancienne résidence de la Monarchie des Francs. Ses principaux monumens anciens sont le Dôme ou Münster, bâti par Charlemagne en l'honneur de la Ste-Vierge; c'est un octogone, imposant par son caractère sévère et par sa hauteur considérable. Plusieurs chapelles bâties à différentes époques sont adossées contre l'église. Au milieu du dôme est le tombeau de Charlemagne; un escalier de pierre conduit au second étage appelé Hochmünster. On y voit aussi le siège royal de pierre, sur lequel plusieurs empereurs étaient assis lors de leur couronnement, époque où il était couvert de plaques d'or avec des basreliefs que l'on conserve dans la sacristie avec d'autres objets précieux nommés les petites reliques. On conserve dans une châsse magnifiquement ornée les grandes reliques, qui ne sont montrées au peuple que tous les sept ans; leur exposition, qui dure pendant quinze jours, attirait autrefois une foule immense de pélerins de toutes les parties de l'Europe. La chronique de la ville rapporte qu'en 1496 on en vit réunis en un seul jour 142,000, et qu'à la fin des solennités on a trouvé dans le tronc 80,000 florins d'or, somme énorme pour les temps. Quoique cette ferveur soit bien diminuée, le nombre des pélerins et des curieux s'élève encore à plusieurs milliers, et contribue à la prospérité de la ville. A la dernière exposition qui eut lieu en 1832 on évalua à 60,000 le nombre des personnes attirées dans la ville par cette solennité. On doit nommer ensuite l'hôtel-de-ville, bâti en 1353 şur l'emplacement d'un ancien fort romain, sur lequel plus tard avait été élevé le palais où naquit Charlemagne. La forme

antique de cet édifice, construit en pierres de taille, et les souvenirs qui s'y rattachent, le rendent intéressant sous plus d'un rapport. Au troisième étage se trouve la grande salle, où en 1748 a été tenu le célèbre congrès qui conclut le traité de paix d'Aix-la-Chapelle; en 1818 le roi de Prusse y donna une féte aux monarques assemblés en cette ville. Pendant l'époque de son indépendance le sénat y tenait ses séances. Aix-la-Chapelle s'est beaucoup embellie de nos jours. Parmi les beaux édifices qu'on y a élevés, on doit mentionner le superbe bâtiment des bains, ou la Fontaine d'Elise, dont la façade d'ordre dorique a 266 pieds de long; au milieu s'élève une belle rotonde, et à ses deux côtés touchent des colonnades de 180 pieds de long; elles communiquent avec les ailes et forment des promenades couvertes non interrompues. Dans la colonnade se trouve la fontaine, dont on boit l'eau, que des tuyaux y amènent depuis le bain impérial. Le théâtre neuf, dont on loue beaucoup le magnifique fronton, soutenu par huit colonnes colossales et orné de belles sculptures. L'hôtel de la régence, un des plus beaux ornemens de la ville; la nouvelle redoute, avec une salle magnifique. On ne doit pas oublier la belle fontaine qui orne la place du Grand-Marché; son bassin énorme est en cuivre; la statue en bronze de Charlemagne s'élève au milieu. Aix-la-Chapelle possède un gymnase, une école des métiers, une collection de modèles relatifs aux arts et à l'industrie, une école de commerce et une bibliothèque publique. Elle se distingue aussi avantageusement par son industrie variée, qui date des temps de Charlemagne ce prince y attira des artistes et des artisans de tous les côtés, et y établit une foire fréquentée par toutes les nations. Déjà en 1171 ses manufactures de laine étaient si célèbres, qu'elles ne pouvaient pas fournir à toutes les demandes. Encore aujourd'hui cette ville et celle de Borcette livrent tous les ans au commerce pour la valeur d'environ trois millions de thalers de marchandises fabriquées par 4000 ouvriers. Les manufactures d'aiguilles, qui égalent les meilleures d'Angleterre, donnent de l'ouvrage à plusieurs centaines d'individus, ainsi que les fabriques de cotonnade, d'indienne, d'horlogerie, d'orfévrerie et la carrosserie. Ses sources mi

nérales aussi y attirent tous les ans un grand nombre d'étrangers, et ajoutent au mouvement produit par son commerce florissant. Sa population en 1828 s'élevait déjà à 37,000 âmes.

Dans ses environs immédiats on trouve BORCETTE (Burscheid), petite ville, très industrieuse, située à 500 pas seulement d'Aix-la-Chapelle, avec des bains célèbres et 5000 habitans. Les sources dites supérieures fournissent l'eau chaude en si grande quantité, que, réunies, elles forment une rivière considérable nommée le ruisseau chaud. Tout près de ce ruisseau coule un ruisseau froid; ils se réunissent ensuite à moins de 2 milles au-dessous de Borcette, dans un étang nommé l'étang chaud, à cause de la température de son eau; il ne gèle jamais et contient un grand nombre de carpes, de brochets, de tanches et autres poissons très gros, mais d'un goût désagréable, que leur chair ne perd que lorsque, avant de les manger, on les a fait rester pendant quelques semaines dans un réservoir d'eau douce et froide. BARDENBERG, village de 1600 habitans, avec des mines de houille. CORNELIUS-MÜNSTER, petit bourg de 800 âmes, avec des carrières et une ancienne abbaye, où M. Kolb, qui en est devenu le propriétaire, a établi une bergerie et une manufacture de drap. STOLBERG, petite ville de 2800 habitans, importante par ses nombreuses fabriques de laiton, qui sont beaucoup déchues en comparaison de ce qu'elles étaient en 1816, lorsqu'elles fournissaient 30,000 quintaux de ce métal, et qu'elles employaient 1300 ouvriers, ESCHWEILER, petite ville de 2500 habitans, dont une grande partie est employée dans ses fabriques d'épingles, de fil de fer et autres articles; dans son voisinage on exploite de riches mines de houille. HERZOGENRATH, petit bourg de 800 àmes, avec une grande mine de houille. Plus loin d'Aix-la-Chapelle et dans un

rayon de 14 milles seulement on trouve : JULIERS (Jülich), place forte, située sur la Roer, avec 2800 habitans civils. DURREN, petite ville de presque 6000 habitans, florissante par ses nombreuses fabriques de quincaillerie, de clouterie, de papier, etc.; elle a un gymnase. Dans les tourbières de ses environs on trouve les restes de forêts de pins

englouties par d'anciennes révolutions du globe;

on en a retiré souvent des troncs entiers, dont l'intérieur était encore très bien conservé. NEAU

(Eupen), petite ville de presque 10,000 habitans, importante surtout par ses nombreuses fabriques de drap. Entre cette ville et celles de Malmedy et

Montjoie, s'élève la petite chaine de montagnes

connue sous le nom de Hohe-Veen (HautesFagnes). Malgré leur petite hauteur, ses montagnes sont couvertes presque toute l'année de brouillards épais, qui, au lever et au coucher du soleil, empechent la vue des objets. En hiver les neiges s'y ammoncèlent et des orages terribles mugissent autour de leurs sommets; quelquefois, surtout sur le chemin entre Malmedy et Neau, ils entrainent les voyageurs dans des marais et des tourbières. Henri Fischbach, poussé par des sentimens d'humanité, fit placer sur la limite, au milieu des Hautes-Fagnes et près de la maisonnette isolée de Michel, une cloche, qui est sonnée par ses habitans pendant les brouillards, les fortes neiges et à l'entrée de la nuit. Plusieurs voyageurs égarés ont été sauvés par ce moyen, car le son de la cloche est entendu à la distance de 2 lieues. MONTJOIE (Montschau), petite ville de 3000 âmes, florissante par ses nombreuses manufactures de drap, casimirs et autres étoffes. Ingenbroich (Ingenbruch), village qui en est voisin, compte 800 habitans, dont la plupart sont occupés à la fabrication du drap.

Les autres villes et lieux les plus remarquables du gouvernement d'Aix-la-Chapelle sont: MALMEDY, petite ville de 4100 habitans, florissante par ses tanneries et autres fabriques; la superbe église de la ci-devant abbaye des Bénédictins doit être mentionnée. MORESNET, petit village de 350 habitans, remarquable par ses riches mines de calamine. ROGGENDORF, autre village encore plus petit, dont la population ne monte qu'à 180 ȧmes, mais important par le voisinage du Bleyberg, montagne renommée par ses riches mines de plomb.

POSSESSIONS. Les rapports intimes qui lient le canton de Neufchâtel à la confédération Suisse, les grands privilèges dont il jouit, et sa position géographique relativement aux autres parties de la monarchie, nous ont engagé à le décrire avec la Suisse, dont il forme une partie intégrante, malgré sa dépendance du roi de Prusse. Voyez aux pages 205, 208 et 216.

MONARCHIE HOLLANDAISE.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale, entre 1o et 4° 48'. Latitude, entre 51° el 53°. Dans ces calculs on n'a pas tenu compte du grand-duché de Luxembourg.

CONFINS. Au nord, la mer du Nord. A Pest, la confédération Germanique (le

royaume de Hanovre, les provinces prussiennes de Westphalie et du Rhin). Au sud, le royaume de Belgique. A l'ouest, la mer du Nord.

PAYS. Le royaume actuel des Pays-Bas ou de Hollande, qui formait les Provinces Septentrionales de la monarchie

Néerlandaise, créée par le Congrès de Vienne et dissoute par la révolution éclatée à Bruxelles en 1830, se compose des parties suivantes: 1o Les PAYS QUI FORMAIENT LES SEPT RÉPUBLIQUES ou provinces souveraines étroitement liguées entre elles; on les appelait communément les VII PROVINCES-UNIES; quelquefois, mais improprement la HOLLANDE du nom de la province la plus considéra-. ble; ces sept républiques ou provinces étaient la Hollande, la Gueldre, la Zélande, l'Utrecht, la Frise, l'Over-Yssel et la Groningue; la petite province de Drenthe formait un état séparé, confédéré avec les sept autres.

2o Les PAYS DE LA GÉNÉRALITÉ ou des ETATS-GÉNÉRAUX ainsi nommés parce que, ayant été conquis par les ProvincesUnies pendant les guerres civiles des PaysBas, ils étaient administrés par les EtatsGénéraux; leurs habitans n'avaient aucune part au gouvernement ni aux privilèges dont jouissaient les VII provinces souveraines. Ces pays comprenaient le Brabant Septentrional et plusieurs districts où se trouvaient les villes de Bois-le-Duc, Oosterhout, Tilburg, Eindhoven, Helmont, Osch, Grave, Kuik, Breda, Willemstadt, Steenbergen, le district de Maestricht avec Maestricht et le petit comté de Vroenhove dont le prince - évêque de Liège était co-souverain avec les EtatsGénéraux; une partie du duché de Limbourg, où se trouvaient Walkenbourg ou Fauquemont et Gulpen; une partie de la Gueldre-Supérieure, où étaient Wenloo et le fort de Stefanswerd; une partie de la Flandre où étaient situés Sluis ou l'Ecluse, Aardenburg, Ysendyk sur l'île Kadzand, Hulst, Axel et Sas-de-Gand. Dalem qui appartenait à cette catégorie doit former partie du territoire de Belgique.

3o La moitié orientale du grand-duché de Luxembourg.

4° Une fraction du ci-devant évêché souverain de Liège, avec Weerdt.

MONTAGNES. On peut dire qu'il n'y en a aucune dans le royaume proprement dit; car on ne voit que des collines dans la Gueldre et dans la province d'Utrecht. Le grand - duché de Luxembourg en offre quelques-unes, mais elles sont toutes peu élevées; c'est dans la partie Belge où il y en a le plus. Voyez le royaume de Belgique.

ILES. Même en ne tenant pas compte des iles formées par les travaux des hommes, cette contrée en offre un grand nombre. On peut les ranger en deux groupes : le GROUPE MÉRIDIONAL, qui comprend les les formées par les divers bras de la Meuse et de l'Escaut; le GROUPE SEPTENTRIONAL, qui comprend les îles rangées à l'entrée du Zuyderzée et le long des côtes de la Frise. Kadzand, Nord et Sud-Beveland, Walcheren, Tholen Schouwen, Over-Flakee, Voorn et Beyerland sont les plus considérables du groupe méridional; Wieringen, Texel, Vlieland, Ter-Schelling et Amelland méritent d'être mentionnées dans le groupe septentrional.

LACS. Ce petit royaume en a un grand nombre, surtout dans les provinces de Frise, de Groningue et d'Over-Yssel; mais ils sont tous d'une petite étendue. Celui de Harlem, que l'usage décore du titre de mer, les dépasse tous de beaucoup. Les autres sont trop peu considérables pour mériter d'être mentionnés dans un traité aussi élémentaire que le nôtre. Les trois provinces que nous venons de nommer, celle de Drenthe et la Hollande-Septentrionale ont un grand nombre de marais, dont plusieurs sont très étendus. Le Bourtang, dans les provinces de Groningue et de Drenthe, et le Peel dans le Brabant-Septentrional et le Limbourg, paraissent être les plus grands. On en a desséché quel– ques-uns on appelle polders leur ancien fond. La ci-devant mer de Narden offre un des polders les plus considérables, ainsi que les deux rives de l'Escaut vers ses embouchures; sur ces derniers il règne des fièvres connues dans le pays sous le nom de maladie des polders.

FLEUVES. Ce pays est peut-être la contrée de l'Europe qui offre relativement à son étendue le plus grand nombre de fleuves. Ils ont tous leur embouchure dans la mer du Nord, à l'exception de deux branches du Rhin et de quelques petites rivières qui se rendent dans le Zuyderzée. Nous tracerons le cours des principaux du sud au nord.

L'ESCAUT (Schelde) sort du territoire de la Belgique,baigne le fort de Bath, près duquel il se partage en deux branches : l'OCCIDENTALE, dite aussi HONT, et l'ORIENTALE; elles forment la plupart des iles dont se compose la Zélande.

La MEUSE (Maas) vient du royaume de Belgique, passe par Maestricht, Roermonde, Venloo, et,

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