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par son industrie. CARDONA, petite ville, importante par sa riche mine de sel gemme. Il est difficile, dit un savant naturaliste, de représenter le spectacle magnifique de ces vastes carrières taillées à ciel ouvert dans un dépôt salin de 100 mètres d'élévation, qui, éclairé par les rayons solaires, réfléchit les brillantes couleurs de l'arcen-ciel. Les bancs de sel limpide ont tout l'éclat du cristal de roche, tandis que d'autres parties colorées en bleu, en rouge, ou mélangées d'argile grisâtre, donnent aux flancs abruptes, aux déchirures, aux pointes et aux crêtes saillantes de cette masse imposante et unique en Europe, l'aspect d'une montagne de pierres précieuses qui surpasse en éclat tout ce que, dans leurs descriptions, l'imagination des Orientaux se plaît à nous raconter sur les demeures célestes des fées et des génies. Nous ajouterons que la densité de cette sont mis en œuvre et reçoivent un très beau poli. Les produits de cette mine sont immenses. SEUd'Urgel ou Urgel, petite ville épiscopale, que nous ne nommons qu'à cause de la grande célébrité qu'elle s'est acquise pendant la guerre de 1823, comme point de réunion de la junte apos tolique; pop. 2630 habitans.

cristallisation est telle, que plusieurs fragmens

GIRONNE (Gerona), chef-lieu de la province de ce

nom, ville épiscopale, peu industrieuse, mais remarquable par quelques beaux édifices, surtout par sa cathédrale, et, avant les dernières guerres, très importante par ses fortifications qui ont presque toutes été détruites en 1808; pop. 6000 ȧmes. OLOT, par sa population qu'on porte à 14,000 âmes, et par son commerce de transit;

et RIPOLL, par son industrie variée et surtout par son excellente manufacture d'armes; les canons de fusil sont estimés pour la justesse de leur calibre, et les lames de sabre pour la qualité supérieure de leur tranchant; pop. environ 3000 âmes. FIGUERAS, jolie petite ville, dont la citadelle, bâtie d'après le système de Vauban, est une des

places fortes les plus remarquables de l'Europe; ses casemates à l'épreuve de la bombe, capables de recevoir 6000 hommes; ses magnifiques écuries pour 5000 chevaux; ses immenses citernes pouvant contenir 3 ou 4,000,000 de litres d'eau; ses vastes magasins suffisans pour un approvisionnement de 18 mois, en ont fait une place

imprenable.

La petite ville de CASTELLO-DE-AMPURIAS, que presque aucun géographe ne mentionne, et dont les exhalaisons pestilentielles des marais environnans déciment tous les jours la population, offre aussi beaucoup d'intérêt. Sa situation au fond du golfe de Roses, l'un des bassins les plus remarquables de la Méditerranée, l'avait rendue du temps des Romains la ville la plus importante du Lampourdan, époque à laquelle quelques auteurs lui ont attribué une population de 100,000 âmes. Les fondemens de ses anciennes murailles, les ruines de plusieurs temples et beaucoup d'antiquités précieuses que l'on y découvre attestent encore son ancienne splendeur. Autrefois baignée par la mer, cette ville s'en trouve actuellement éloignée de près de deux milles. ROSES, à l'entrée du golfe de ce nom, plus remarquable par ce

qu'elle pourra devenir un jour que par ce qu'elle est maintenant, surtout depuis que sa citadelle et son bouton ont été démantelés en 1809. La population de cette ville s'accroît de jour en jour, et si jamais l'Espagne reprend son antique splendeur, l'heureuse situation de cette ville la rendra florissante. CADAQUES, très petite ville de 2000 habitans, très importante par son port et par sa marine marchande, qui est encore assez nombreuse malgré les pertes qu'elle a éprouvées pendant les dernières guerres.

SARAGOSSE, ville archiepiscopale, située presque au centre de l'Aragon, dont elle est la capitale étant la résidence de l'intendant, du capitaine-général et de l'Audiencia real. L'Ebre la partage en deux parties réunies par un pont superbe, dont une des sept arches a 180 pieds d'ouverture. Avant les mémorables désastres qu'éprouva cette ville à la suite de la résistance héroïque qu'elle opposa aux Français en 1808, ses églises surpassaient en magnificence et en richesse presque toutes celles de l'Espagne. La plupart ont beaucoup souffert, ainsi que les autres édifices qui la décoraient. Nous nous bornerons à citer, parmi ceux qu'elle conserve encore, l'église de Notre-Dame del Pilar, plus belle que la cathédrale et renommée dans toute la Péninsule par son sanctuaire qui y attire un grand nombre de pèlerins. La bibliothèque publique, le séminaire, plusieurs collèges, la société économique, qui a fondé des écoles de mathématiques, d'économie et d'histoire naturelle; l'académie des beaux-arts, et surtout l'université, qui maintenant est la troisième de l'Espagne pour le nombre de ses étudians, ajoutent à l'importance de cette ville dont le commerce et l'industrie sont beaucoup déchus, mais dont la population s'élève encore à 43,000 âmes. De nombreux vestiges de constructions romaines attestent son antiquité.

Les autres villes les plus remarquables de cette vaste province sont :

TARAZONA, très ancienne et siège d'un évêché; pop. 10,000 àmes. CALATAYUD, avec environ 9000 habitans, ville épiscopale, importante par son industrie.

HUESCA, chef-lieu de la province de ce nom, remarquable par son antiquité, par son siège épiscopal, par quelques beaux édifices et par son université dont on loue le bel hôtel; pop. environ 3000 âmes. JACA importante par ses fortifications et son industrie; pop. 3000 âmes.

TERUEL, chef-lieu de la province de ce nom, ville épiscopale, importante par son industrie; pop. près de 8000 âmes. ALCAÑIZ, petite ville de

5000 habitans, et dont le territoire est renommé par ses laines, ses fromages et ses mines d'alun. La Navarre, la Biscaye, l'Estremadure et les lles Baléares n'offrent, à l'exception de Palma, que des villes du troisième et du quatrième ordre. Voici celles que notre cadre nous permet de mentionner :

Dans la Navarre on trouve : PAMPLUNE, capitale du royaume et de la province de Navarre, ville épiscopale, triste et mal bâtie, mais importante par ses fortifications et parce qu'elle est la résidence du capitaine-général et du conseil royal de cette province; pop. 15,000 ȧmes. TUDELA, assez jolie ville épiscopale, importante par son industrie et son commerce, avec un collège, où l'on enseigne la médecine, la chirurgie et la pharmacie, et quelques autres établissemens littéraires; on y passe l'Ebre sur un beau pont de 17 arches; pop. 8000 àmes. On y a fondé depuis peu une chaire de mathématiques, de chimie et d'anatomie.

Dans la Biscaye on trouve : VITORIA, cheflieu de la province d'Alava, assez jolie ville, avec quelques beaux édifices, une belle place, importante par son industrie et son commerce; pop. 12,000 âmes. SAINT-SEBASTIEN, Située sur une presqu'ile, chef-lieu de la province de Guipuscoa, importante par son commerce, par ses fortifications, son port, et parce qu'elle est la résidence du capitaine-général de Guipuscoa. Brùlée en 1813 par les Anglais et les Portugais, elle a été entièrement reconstruite sur un plan régulier, et figure maintenant à côté des plus jolies villes de l'Espagne; pop. 9000 ames. VERGARA, petite ville, importante par son collège où l'on enseigne aussi, outre les études élémentaires et les langues, les sciences physiques et mathématiques. Los PASSAGES, très petit endroit, remarquable par son port, un des plus sûrs et plus beaux de l'Europe. BILBAO, capitale de la Biscayc proprement dite, avec un port et environ 15,000 ames; c'est le grand entrepôt des laines d'Espagne destinées à l'exportation, et une des villes les plus commerçantes du royaume. OÑATE, petite ville, remarquable par son université et par les forges de son voisinage; SOMORROSTRO, par ses mines de fer les plus renommées de l'Espagne.

Dans l'Estremadure on trouve: BADAJOZ, chef-lieu de la province de ce nom et résidence du capitaine-général de l'Estremadure et d'un évêque. Son magnifique pont sur la Guadiana, un des plus beaux de l'Europe, est ce qu'elle offre de plus remarquable; pop. 13,000 âmes. OLIVENÇA, petite ville d'environ 10,000 âmes, importante par ses fortifications, son industrie et son commerce. MERIDA, petite ville d'environ 6000 âmes, mais très importante par les magnifiques restes de son ancienne splendeur, lorsqu'elle était la plus florissante des colonies romaines. On y admire encore un arc-de-triomphe attribué à Trajan et très bien conservé; le magnifique pont sur la Guadiana, un des plus grands de l'Europe, remarquable par sa solidité et par sa belle conser

vation; un autre pont romain nommé Puente d'Albaregas, aussi bien conservé; les restes d'un théâtre, d'une naumachie,d'un cirque, et de trois aqueducs. Plusieurs maisons y sont băties la plupart avec des fûts et des chapiteaux de colonnes, des inscriptions, des fragmens de statues et de riches entablemens. Le château qui servit de réduit aux Arabes demeure presque intact au centre de la ville. Dans ses environs on voit aussi les restes d'un immense réservoir nommé l'Albufera ou l'Albuhera, remarquable par la solidité de sa gigantesque construction.

CACERES, chef-lieu de la province de ce nom, ville ancienne, de médiocre étendue, mais à laquelle le siège de l'audencia ou du tribunal d'appel de l'Estremadure donne une certaine importance; pop. 10,000 âmes. ALCANTARA, très petite ville d'environ 3000 âmes, remarquable par un magnifique pont sur le Tage, qui lui a valu le nom arabe qu'elle porte. Ce beau monument, qui a traversé tant de siècles, remonte au règne de Trajan et est très bien conservé. Alcantara donna aussi son nom à l'ordre militaire de Calatrava depuis qu'elle en devint le chef-lieu. PLASENCIA, petite ville épiscopale, assez bien bâtie, remarquable par plusieurs antiquités romaines, et surtout par son bel aqueduc composé de 80 arcades; pop. 7000 ames. ALMARAZ, petit bourg d'environ 1000 habitans, remarquable par le beau pont sur lequel on passe le Tage; la corde de l'arche principale a presque 50 mètres de largeur. GuaDALUPE, remarquable par son sanctuaire, visité par un grand nombre de pélerins; pop. 3000 ȧmes. Dans les iles Baléares on trouve : PALMA, chef-lieu de cette province et résidence du capitaine-général de Majorque, siège de l'audiencia real des iles Baléares, ville assez grande, fortifiée et épiscopale, située au fond d'une baie de l'ile Majorque, qui y forme un bon port. La cathédrale, remarquable surtout par son étendue, et la Lonja ou bourse, sont les édifices les plus importans de cette ville, qui, dans le moyen âge, fut un des grands entrepôts du commerce entre l'Europe et l'Orient. Palma possède une université et quelques autres établissemens littéraires; M. Miñano lui accorde 34,000 habitans. MAHON, jolie ville, fortifiée et assez commerçante, avec un des plus beaux ports de l'Europe; elle est la plus importante de l'ile Minorque el la résidence d'un gouverneur-général militaire. Iviça, très petite ville épiscopale, que nous ne nommons que pour mentionner les immenses salines de l'île de ce nom, dont elle est le chef-lieu.

POSSESSIONS. Après la perte de ses magnifiques et vastes colonies sur le Continent Américain, la monarchie Espagnole se trouve ne plus posséder qu'une superficie de 255,000 milles carrés contenant une population de 18,108,000 habitans. Voyez l'Afrique, l'Océanie et l'Améri– que Espagnoles.

République d'Andorre.

POSITION et FLEUVES. Ce petit état, ou blié par les géographes, est situé en Catalogne sur le versant méridional des Pyré nées entre Foix en France, et Urgel en Espagne. Il occupe la vallée d'Andorre ou Andorra, arrosée par la Balira, affluent droit de la Segre, qui, elle-même, porte à l'EBRE le tribut de ses eaux. GOUVERNEMENT, etc. Placée sous la protection de la France et de l'évêque d'Urgel, cette petite république est goumernée par un syndic, qui préside le con

seil de la vallée, et par deux viguiers qui administrent la justice, l'un nommé par le roi des Français, l'autre par l'évêque d'Urgel. Les Andorrans paient, avec le bois de leurs forêts et le fer de leurs forges, le blé et les autres articles de première nécessité, dont ils ont besoin.

TOPOGRAPHIE. ANDORRE, sur l'Embellire ou Balira, petite ville d'environ 2,000 âmes, est la capitale de la républi-que. CANILLO est un village remarquable par ses mines de fer.

MONARCHIE DANOISE.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale, entre 5° 45′ et 10° 14'. Latitude, entre 53° 22′ et 57° 45'.

DIMENSIONS. La configuration de ce royaume formé en grande partie d'iles, et la méthode suivie pour déterminer les dimensions des autres états, nous obligent à ne faire entrer dans nos calculs que les seules possessions allemandes et la péninsule du Jutland, ce qui domine de beaucoup les deux plus grandes lignes qu'on peut tracer dans la partie européenne de la monarchie Danoise. Plus grande longueur, depuis Skagen, dans le bailliage d'Aalborg, jusqu'à la rive droite de P'Elbe dans le Ditmarschen, 233 milles. Plus grande largeur, depuis les environs d'Agger sur la mer du Nord, dans le bailliage de Thisted, jusque dans les environs d'Alsoe sur le Cattegat, dans le bailliage d'Aarhuus, 95 milles.

CONFINS. All nord, le Skager-Rack, dit aussi mer de Danemark par quelques géographes, et le Cattegat. A l'est, le Cattegat, le détroit du Sund, la Baltique et les possessions de la maison de Mecklembourg dans la confédération Germanique. Au sud, le royaume de Hanovre dans la confédération Germanique. A l'ouest, la mer du Nord.

PAYS. Le royaume de Danemark proprement dit formé de l'archipel Danois, y compris l'ile Bornholm et du Jutland Septentrional; le duché de Schleswig, ou le Jutland Méridional; l'archipel de Færó; les duchés de Holstein et de Lauenbourg avec la seigneurie de Pinneberg, le comté de Ranzau et la ville d'Altona, pays

compris dans la confédération Germanique. Pendant la guerre de la révolution française, le Danemark perdit l'ile de Helgoland qu'il céda à l'Angleterre, et le royaume de Norwège qu'il céda à la Suède; il reçut en dédommagement la Poméranie ci-devant Suédoise, qu'il céda au roi de Prusse pour le duché de Lauenbourg et une somme d'argent. Mais, afin de signaler une erreur répétée dans presque toutes les géographies, nous devons ajouter que la prétendue souveraineté de la ville de Ratzebourg que les géographes partagent entre le roi de Danemark et le grand-duc de Mecklembourg - Strelitz, n'est en réalité qu'une propriété domaniale de ce dernier; elle ne comprend que la cathédrale (Dom) de cette ville et le Palmberg, petite place qui en est voisine. La partie de ce duché, sur laquelle ce prince exerce réellement les droits de souveraineté, a pour chef-lieu la petite ville de Schönberg.

MONTAGNES. Depuis la perte de la Norwège la partie européenne de la monarchic Danoise n'offre aucune élévation qu'on puisse décorer du nom de montagne, si ce n'est dans l'archipel de Færó; on n'y trouve, à proprement parler, que des collines. (Voyez à la page 92.) LACS. Ce royaume en a plus de 400 portant des noms, mais ils sont presque tous très petits, à moins qu'on ne veuille ranger parmi les lacs le Limfjord, à cause de l'étroit canal, qui jusqu'en 1825, blissait la seule communication entre cette nappe d'eau qui était en partie douce et le Cattegat. Depuis la terrible bourrasque

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qui a couvert deux anaux à l'ouest, toutes les eaux du Liimfjord sont devenues salées, et cette masse d'eau doit être classée parmi les lagunes, ainsi que le Ringkiobing-Fjord dans le bailliage de ce nom (Voyez à la page 19). Les véritables lacs les plus remarquables de cet état sont ceux d'Arre et d'Esrom dans la partie septentrionale de l'ile Seeland; de Marieboe dans l'ile Laaland; de Ploen et de Salent dans le duché de Holstein; de Ratzebourg et de Schaal, dans celui de Lauenbourg.

ILES. Ce royaume en a plusieurs et même elles forment sa partie principale et la plus florissante. Ne tenant pas compte des divisions administratives auxquelles elles appartiennent, nous les partagerons dans les trois classes suivantes :

ILES DANS LA MER BALTIQUE ET LE CATTEGAT. Ces îles forment ce qu'on pourrait appeler l'Archipel Danois; elles s'étendent entre la Gothie et le Jutland. Les principales sont: Seeland (Sjælland), Fionie (Fyen), Falster, Laaland, Femern, Móen, Langeland, Arró, Als, Samsó; Bornholm, au milieu de la Baltique, Anholt et Lesó, au milieu du Cattegat, sont les sporades principales de cette division.

ILES DANS LA MER DU NORD. Ces les s'étendent le long de la côte occidentale du Jutland. On pourrait les appeler Archipel Jutlandais, à cause de leur position. Les principales sont du nord au sud Fanó, Romó, Sylt, Fóhr, Amron, Pelworn et Nordstrand. Ces deux dernières sont les restes de l'île de Nordstrand beaucoup plus étendue, dont une grande partie a été engloutie par la mer en 1634; Sylt, est remarquable par sa curieuse configuration; Fóhr se distingue par l'industrie de ses habitans et par son établissement de bains de mer. ILES DANS L'OCÉAN ATLANTIQUE SEPTENTRIONAL. Cette division comprend l'Archipel de Færó, dont les îles principales sont: Strómó, qui est la plus grande, et où se trouve THORSHAVEN, très petite ville siège du gouverneur dé tout l'Archipel; elle a un gymnase et une petite bibliothèque; Syderó (Suderó) avec une mine de houille que les frais d'exploitation et de transport n'ont pas encore permis de mettre à profit; enfin Osteró qui n'offre rien de remarquable.

FLEUVES. La configuration du sol, dont une grande partie consiste en iles et dont le reste offre partout de petites dimensions, ne permet pas à cet état d'avoir de grands fleuves. Voici les principaux ; ils appartiennent à la mer Baltique, au Cattegat et à la mer du Nord. La MER DU NORD reçoit :

L'EIDER; ce fleuve sort d'un étang près de Bordesholm, dans le Holstein, traverse le lac Western, et changeant depuis sa direction, sépare le duché de Schleswig de celui de Holstein; il se rend dans la mer du Nord après avoir baigné Rendsbourg, Frederickstadt et Tonningen.

L'ELBE, qui est un des grands fleuves de l'Allemagne, sépare les duchés de Lauenbourg et de Holstein du royaume de Hanovre et entre dans la mer du Nord. Dans les confins de cet état il baigne Lauenbourg, Altona et Glückstadt, et reçoit le Delvenau, la Bille et le Stór. La MER BALTIQUE reçoit :

au duché de Holstein, traverse le territoire de la La TRAVE, dont le cours supérieur appartient république de Lubeck et se jette dans la Baltique, après avoir reçu la Steckenitz et la Wackenitz, et avoir passé par Oldeslohe.

Le CATTEGAT reçoit :

Le GUDEN (Gudenaa), qui est le plus grand fleuve du Jutland, où il baigne les bailliages de passé par Randers, il entre dans la mer. Skanderborg, Viborg et Randers, et, après avoir

CANAUX. Malgré son peu d'étendue et sa position en grande partie insulaire, cet état en a plusieurs qu'il doit à l'administration éclairée du roi régnant et de son prédécesseur. Nous nous bornerons à citer les plus importans:

Le Canal de Schleswig-Holstein qui est le plus grand; il forme la jonction de la mer du Nord avec la Baltique, en réunissant l'Eider (depuis Rendsbourg) au golfe de Kiel; ce canal est remarquable par la beauté de ses écluses et par ses ponts. Le canal de la Steckenitz, qui joint l'Elbe à la Baltique, moyennant la réunion du Delvenau, affluent de l'Elbe, à la Steckenitz, affluent de la Trave. Le canal de Nestved, construit pour faciliter le transport du bois des forêts des environs de Soró en Seeland; il réunit le lac Bavelse à la mer Baltique. Le canal d'Odense, construit en 1804 pour joindre cette ville avec la mer. On a le projet de creuser plusieurs canaux, entre autres un grand canal qui joindrait l'Elbe à la Baltique à travers le Holstein. Parmi les travaux hydrauliques importans exécutés sous le règne actuel, on doit citer surtout les deux ports artificiels d'Else

neur, dans le Seeland et de Frederikshavn dans la bailliage de Hjóring dans le Jutland. On a aussi le projet de construire un port à Brunsbüttel dans le pays des Ditmarsches, pour faciliter le commerce du Holstein. Nous ajouterons aussi que des digues plus ou moins remarquables protègent contre les fureurs de la mer du Nord toute la côte du Holstein et la côte occidentale du Jutland, dont le niveau est souvent plus bas que celui de la mer.

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ETHNOGRAPHIE. On peut dire que tous les habitans du royaume appartiennent à la SOUCHE GERMANIQUE, dans laquelle il faut distinguer les Danois, qui forment la grande masse de la population; ils occupent l'archipel Danois, tout le Jutland Septentrional et environ les trois quarts du Jutland Méridional ou duché de Schleswig; les Allemands, qui vivent dans les duchés de Holstein et de Lauenbourg et dans une partie du duché de Schleswig, savoir: dans la plus grande partie des bailliages de Hytten et Husum et dans la moindre partie de ceux de Tóndern et de Gallop, ainsi que dans les districts séparés de Dænischwald, Svansen, Stapelholm et Eiderstedt; les Frisons, qui occupent les îles le long de la côte occidentale du Jutland, et une partie du bailliage de Husum. Les Juifs, qui appartiennent à la SOUCHE SEMITIQUE, ne forment qu'une très petite fraction de la population de cet état; presque tous vivent à Altona, et à Copenhague.

RELIGION. Le lutheranisme est la religion de l'état et de la presque totalité de ses habitans, qui sous ce rapport jouissent de la plus grande liberté. Le gouvernement est assez tolérant en matières religieuses, et l'on peut obtenir des emplois et des dignités sans professer la croyance du pays. On y trouve un petit nombre de Catholiques et un autre encore moindre de Herrnhuters, de Calvinistes et de Mennonites. Les Juifs, quoique en très petit nombre relativement à la population générale du royaume, sont encore plus nombreux que les individus appartenant à chacune des quatre dernières religions que nous venons de nommer, prise séparément. GOUVERNEMENT. Depuis la révolution de 1660, le gouvernement Danois est une monarchie absolue pour les pays qui forment le royaume de Danemark propre

ment dit. Dans les deux duchés de Holstein et de Lauenbourg qui forment partie de la Confédération Germanique, la noblesse jouit encore de grands privilèges. Les Ditmarsches, dans le Holstein, et les habitans de la ville d'Altona jouissent de grands privilèges et de grandes libertés; entre autres ils ne sont pas soumis au système des douanes qui régit tout le reste de la monarchie Danoise. Comme duc de Holstein et de Lauenbourg, le roi de Danemark est membre de la confédération Germanique. (Voyez aux pages 225 et 230.)

FORTERESSES et PORTS MILITAIRES.

Les trois places principales sont: Copenhague, avec la citadelle de Frederikshavn et le fort de Trekroner (trois Couronnes), Rendsbourg et Kroneborg près d'Elseneur; viennent ensuite Nyborg, Frederits, Frederiksort, Korsør, Fladstrand, près de Frederikshavn, Christiansó près de l'île Bornholm. Copenhague est le principal port militaire de toute la monarchie, et la station ordinaire de la flotte et de la flottille.

INDUSTRIE. Malgré les progrès faits depuis un demi-siècle, les manufactures et les fabriques sont encore bien loin d'avoir atteint tout l'essor dont elles sont susceptibles. Les manufactures de draps, de soie et de porcelaine, de Copenhague; celles de toile à voiles de cette ville et de plusieurs autres; les tanneries et les gants de Randers, et d'Odense; le papier de Seeland, du Holstein; la fabrique d'armes de Frederiksværk et de Hellebeck dans le Seeland; de tabae, surtout à Copenhague, Frederits et Altona; les dentelles de Tóndern et de Lygumkloster; les batistes de Schleswig et l'eaude-vie et la bierre qui se font dans toutes les villes marchandes du royaume, surtout à Copenhague, Altona, Flensborg et Odense où la bierre est d'une qualité supérieure, nous paraissent être les principaux articles de l'industrie de cet état, où l'horlogerie, la bijouterie, la carrosserie, la sellerie, la mégisserie, les instrumens de musique et de mathematiques, et les travaux du tourneur, du chapelier, du teinturier et du cordonnier, ont fait aussi depuis quelque temps de grands progrès. Le paysan dans les îles et dans le Jutland fabrique encore souvent lui-même tout ce qui sert à son habillement et à l'ameublement de son habitation.

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