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nard, beau château du comte de Bandon, un des plus riches propriétaires de l'Irlande. KINSALE, assez grande ville, avec une citadelle et un port qui a beaucoup perdu de son importance depuis que les chantiers de la marine royale ont été transférés à Cove; ses bassins, ses chantiers, ses nombreux pavires employés à la pèche du hareng, et surtout sa position tout-à-fait singulière, doivent être mentionnés; båtie sur une montagne, sa principale rue en fait exactement le tour, et reçoit sur un grand nombre de points l'extrémité de chacune des autres rues.

LISMORE, assez jolie petite ville du comté de Waterford, avec un beau château du duc de Devonshire qui l'a embellie de plusieurs beaux édifices.

WATERFORD, chef-lieu du comté de ce nom, assez grande ville, située surle Suire, peu loin de son confluent avec le Barrow; ces deux courans forment à leur embouchure un port vaste, sûr et profond. Son quai, un des plus beaux de l'Europe, le pont en bois d'une longueur remarquable, le commercial building, l'assembly room, le nouveau palais de justice la prison du comté, la douane, l'hotel-de-ville, le palais de l'évéque anglican, la cathédrale nouvellement batie par les anglicans, l'église catholique de la Trinité, méritent d'être mentionnés. Les travaux entrepris depuis quelques années pour faciliter ses communications avec Dublin, Cork et Limerick, et sa position si avantageuse pour le commerce maritime, l'ont rendue une des villes les plus commerçantes de l'Irlande, et lui promettent une prospérité toujours croissante. Ses vieilles constructions, ses rues sales et étroites sont remplacées tous les jours par d'autres constructions modernes et par des rues propres et bien aérées.

Dans un rayon de 26 milles on trouve : NEWGENEVA, joli village, bâti par le gouvernement en 1780 pour y établir une petite colonie de Suisses. TRAMORE, autre village, avec des bains de mer. DUNGARVAN, petite ville, remarquable par son aqueduc, par son bel établissement des bains de mer et autres améliorations qu'elle doit au duc de Devonshire, qui en est le plus grand propriétaire. WEXFORD, chef-lieu du comté de ce nom, assez jolie ville commerçante, avec un port vaste mais peu profond; on la regarde comme la première colonie que les Anglais aient fondée en Irlande; son pont en bois, construit en Amérique, est un des plus longs de l'Archipel Britannique; il sert de promenade aux habitans. BANNOW, où l'on voit les débris de la ville de ce nom ensevelie par les sables aussi complètement que Pompeïa et Herculanum (voyez aux pages 411 et 412) le furent jadis par les cendres du Vésuve. ENNISCORTHY, im

portante par les mines de fer et les forges situées dans sa banlieue; c'est la résidence de l'évêque catholique de Ferns.

KILKENNY, chef-lieu du comté de ce nom, siège d'un évêché catholique et d'un évéché anglican, assez jolie ville, la sixième de l'Irlande pour la population, et remarquable par sa grande manufacture de draps et par quelques beaux édifices, entre autres par sa cathédrale anglicane; elle possède un collège renommé où furent élevés Swift et autres hommes célèbres. Tout près se trouvent le magnifique chateau du ci-devant duc catholique d'Osmond, qui, avant les guerres civiles, à la suite desquelles il fut obligé d'émigrer, y vivait avec plus de luxe que le vice-roi; dans ce chateau, rendu ensuite avec une partie de ses biens à son neveu, se trouve la plus belle galerie de tableaux de toute l'Irlande; la fameuse caverne de Dunmore et un peu plus loin le village de Bennets bridge, avec une fabrique de châles de mérinos. A quelques milles de Kilkenny on voit d'un côté Carlow, jolie ville industrieuse, résidence de l'évêque catholiest une des principales écoles catholiques de l'Irque de Kildare-et-Leighlin, dont le séminaire lande pour les sciences ecclésiastiques; de l'autre

côté, Castle Comer, très petite ville; ses mines de houille sont les plus considérables du

royaume.

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L'Irlande offre encore plusieurs autres villes que le géographe ne doit pas passer sous silence, et que nous signalerons en commençant au nord de Dublin et en faisant le tour de cette île.

DUNDALK, chef-lieu du comté de Louth, le second de l'Irlande pour la population relative, assez jolie ville, florissante par son industrie et son commerce, surtout en blés qu'en grande quantité on exporte de son port pour la Grande-Bretagne. COLERAINE, petite ville du comté de Londonderry, remarquable surtout par le voisinage de la fameuse chaussée des Géans; c'est un amas de plusieurs milliers de colonnes basaltiques de forme angulaire et d'une hauteur égale, qui, à 2 petits milles du village de Bushmill, s'avance indéfiniment dans la mer; plusieurs des plus beaux piliers sont coupés et envoyés à Londres par un des habitans de ce village qui en fait un petit commerce. LONDONDERRY, chef-lieu du comté de ce nom, assez jolie ville, commerçante, avec un port, siège d'un évêché catholique et d'un évêché anglican; le pont en bois, d'une longueur remarquable et construit en Amérique; le palais de justice, la halle aux toiles, la prison et la cathédrale méritent d'etre mentionnés.

ENNISKILLEN, assez jolie ville, fortifiée, chef

fieu du comté de Fermanagh, remarquable surtout par sa position sur une !le du lac Earn, et par son collège très richement doté. SLIGO, chef-lieu du comté de ce nom, résidence de l'évêque catholique d'Elphin, importante par son industrie et son commerce florissant, favorisé par son beau port; on a le projet de faire communiquer ce dernier avec le Shannon, en profitant des lacs Gill, Clean, Allen et Boyle.

BANAGHER, petite ville fortifiée du comté de Kings (du Roi), remarquable surtout par le voisinage du Grand-Canal, qui, à quelques milles de

là, entre dans le Shannon. ATHOLONE, dans le comté de West-Meath, avec une grande caserne, et importante par ses fortifications. BOYLE, petite ville du comté de Roscomon, remarquable par son école militaire, par les ruines de l'abbaye de Boyle, une des plus belles de l'Irlande, et par son ancienne tour ronde, dont l'origine parait

remonter aux temps les plus reculés. TULLAMORE, jolie petite ville du comté de Kings, importante

par ses chantiers sur le Grand-Canal, qui l'a ren

due assez commercante.

TRALEE, jolie ville, florissante par son commerce et chef-lieu du comté de Kerry; sa société d'agriculture, la belle rue du Mail ou de la Parade, son beau square, son assembly room et sa belle église catholique méritent d'étre cités. DINGLE, ancienne colonie espagnole, comme l'indique encore le style de plusieurs de ses édifices. KILLARNEY, remarquable par sa position sur les bords du lac de son nom; un grand nombre d'étrangers y accourent tous les ans pour visiter ses environs pittoresques; ses cascades, le mont Mangerton, le nid des aigles avec ses nombreux échos, la prison d'O' Donaghoe et autres curiosités naturelles; Killarney est la résidence de l'évêque catholique de Kerry. VALENTIA, beau

port sur la petite île de ce nom, regardé comme le plus occidental de l'Europe; il est aussi remarquable par le projet conçu il y a quelques années par une compagnie d'y établir la station principale des bateaux à vapeur, qui, par Halifax dans la Nouvelle Ecosse et par Kingston dans la Jamaïque, entretiendraient une communication régulière et fréquente entre le Royaume-Uni et les principaux ports de l'Amérique.

colonies espagnoles de la mère-patrie, celPOSSESSIONS. Depuis la séparation des les de l'Angleterre sont les plus vastes et les plus peuplées de toutes. Voyez les articles Asie, Afrique, Océanie et Amérique Anglaises. On doit ranger, sinon parmi les possessions britanniques, du moins parmi les dépendances politiques de cet état, le royaume de Hanovre et la république des les loniennes. Le premier, quoique compris dans la Confédération Germanique, appartient au roi d'Angleterre qui le fait gouverner par un viceroi; la seconde, quoique ayant un gouvernement de droit indépendant, n'en est pas moins sous la protection militaire de la Grande-Bretagne; ses soldats en président les places fortes, et le lord HautCommissaire exerce une grande influence dans son administration. La totalité des possessions Britanniques y compris les dépendances politiques, offre une surface de 4,470,000 milles carrés et une population de 142,180,000 âmes.

EMPIRE DE RUSSIE.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale, entre 16° et 62°. Latitude, 40° et 70°. Dans ces calculs on a compris le royaume de Pologne, mais on a exclu le groupe de la Nouvelle-Zemble et l'archipel de Spitzberg. Voyez pour ce dernier à la page 84.

DIMENSIONS. Plus grande longueur : du revers septentrional du Caucase, près des sources de la Samoura jusqu'aux rives du Mounio, dans les environs d'Enontekis dans la Botnie orientale, 1840 milles. Plus grande largeur: depuis le revers occidental de l'Oural, près des sources de la Silva dans le gouvernement de Perm, à la frontière occidentale de la Volhynie à l'ouest de Loutsk, 1300 milles. Dans ces calculs on n'a pas compris le royaume de Pologne.

CONFINS. All nord, l'Océan-Arctique. A l'est, la Russie-Asiatique et la mer Caspienne. Au sud, la Russie-Asiatique, la mer Noire, les empires Ottoman et Autrichien, et la république de Krakovie. A l'ouest, la principauté de Moldavie et l'empire d'Autriche, la monarchie prussienne, la mer Baltique et la monarchie Norwégiéno-Suédoise.

PAYS. La Russie proprement dite qui forme le noyau de l'empire, nommée nialà-propos Moscovie; les territoires des Cosaques du Don et de la mer Noire; les ci-devant royaumes de Kazan et d'Astrakhan, conquis depuis longtemps sur les Tatares; la Biarmie; presque toute la Laponie; l'Ingrie, la Carélie, la Finlande, l'Ostrobotnie, l'Esthonie, la Livonie, les archipels

d'abo, et d'Aland et les îles Dago, OEsel, etc., pays appartenant autrefois au royaume de Suède; la plus grande partie du cidevant royaume de Pologne, savoir les gouvernemens de Vitebsk, de Mohilev, de Minsk, de Volhynie, de Grodno, de Wilna, de Podolie, la province de Bialystok et le nouveau royaume de Pologne; le ci-devant Khanat de Crimée avec la Petite-Tatarie, la Bessarabie et partie de la Moldavie, contrées conquises sur l'empire Ottoman; toute la partie de la Région Caucasienne au nord de la chaîne principale du Caucase, pays enlevés aux indigènes, aux Turks et aux Persans.

MONTAGNES. On peut regarder la Russie d'Europe comme un vaste plateau d'une médiocre élévation, sillonné de quelques hauteurs. Les véritables montagnes se trouvent vers ses frontières orientale et méridionale. Toutes les hauteurs de cette vaste contrée peuvent être classées entre les systèmes suivans: SCANDINAVIQUE, auquel appartiennent les hauteurs de la Finlande et des gouvernemens d'Olonets, d'Arkhangel et autres; SLAVIQUE, qui embrasse toutes les hauteurs de la Russie Centrale, et dont le point culminant, dans les prétendus monts Waldaï, ne s'élève qu'à 175 toises; HERCYNIO-CARPATHIEN, auquel appartiennent les hauteurs du sud-ouest de la Russie, et les petites montagnes de la partie méridionale du nouveau royaume de Pologne ; le Katharinenberg, haut de 333 toises, et le Lysa, de 320, sont les points culminans de ce système dans cette partie de l'Europe; CAUCASIEN, qui comprend, outre la chaine qui séparé l'Europe de l'Asie, les hautes montagnes de la Crimée méridionale, dont le point culminant est la pointe sud-ouest du Tchatyr-dagh, haute de 790 toises; enfin l'OURALIQUE qui sépare l'Europe de l'Asie et auquel appartiennent toutes les montagnes et les hauteurs de la Russie Orientale au nord de la mer Caspienne. Voyez aux pages 89, 90, 91, et les montagnes de l'Asie.

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ILES. Parmi les nombreuses iles qui appartiennent à cet empire, on doit surtout distinguer les suivantes :

Dans l'OCÉAN-ARCTIQUE: le groupe de la Nouvelle-Zemble (Novaya-Zemlia, la Nouvelle Terre) et l'archipel de Spitzberg, qui sont déserts et que leur seule position nous engage à

ranger parmi les dépendances géographiques de l'Europe. Voyez à la page 84 pour la colonie temsignalé dans le groupe de la Nouvelle-Zemble, poraire du Spitzberg; à la page 93 nous avons l'existence du volcan le plus septentrional que l'on connaisse sur le globe; ici nous ajouterons que les affreuses solitudes de la Nouvelle-Zemble sont fréquentées par un nombre prodigieux de vaches marines et d'autres animaux semblables, que les armateurs d'Arkhangel. et de Mezen y vont chasser; quelquefois ils y passent l'hiver. Viennent ensuite l'ile Kalgoutev et celles de Waigats: ces dernières donnent le nom au détroit de Waigats.

Dans la MER BLANCHE: les iles Solovetskoï, célèbres par le monastère situé dans une des principales.

Dans la MER BALTIQUE : l'ile OEsel (Saare-ma la Baltique; elle dépend du gouvernement de des indigènes), qui est une des plus grandes de Riga, ainsi que celle de Mon qui en est voisine; les iles Dago et Wormo, qui relèvent du gouvernement de Revel; Kronstadt, au fond du golfe de Finlande, remarquable par ses fortifications, son port et ses chantiers; l'archipel d'bo, qui se développe devant cette ville et le long de la côte méridionale et d'une partie considérable de la côte occidentale de la Finlande; composé presque entièrement de rochers innombrables peu élevés, pointus ou taillés à pic de diverses variétés de granit et de calcaire, il offre un labyrinthe redoutable aux marins et une des phes; enfin l'archipel d'Aland, ainsi nomme merveilles de la géographie physique aux géograde l'ile principale; il est situé à l'entrée du golfe de Botnie et est pour la Russie d'une grande importance politique et militaire.

LA MER NOIRE n'offre aucune île assez étendue ou assez remarquable pour mériter d'être mentionnée dans cet Abrégé.

LACS ET LAGUNES. La Russie offre les plus grands lacs de l'Europe dans sa partie septentrionale, et plusieurs lagunes dans la méridionale; celles-ci se trouvent dans la partie septentrionale de la Crimée et le long des côtes du gouverne→ ment de Kherson et de la province de Bessarabie, aux environs de Perekop, d'Otchakov et aux embouchures du Danube. Parmi le grand nombre de lacs de la Russie on doit mentionner surtout pour leur étendue le Ladoga, qui est le plus grand de toute l'Europe; viennent ensuite l'Onéga, dans le gouvernement d'Olonets; le Saïma, le Payana et le Kolkis dans la Finlande; le Peipous entre les gouvernemens de Revel, de Riga, de Pskov et de Pétersbourg; les Russes depuis long-temps le connaissent sous le nom de Tchoudskoïe; l'Ilmen dans le gouvernement de Novgorod, et l'Enara dans la Laponie dépendante de

:

la grande principauté de Finlande. Nous ajouterons les lacs bien plus petits nommés Bielo (Blane) dans le gouvernement de Novgorod, et Koubinskoe ou Koubensk dans celui de Vologda, à cause de leur grande importance pour les communications hydrauliques de l'empire. Il y a aussi un grand nombre de lacs salés dont on retire une immense quantité de sel; parmi ceux-ci il faut nommer surtout le lac Elton dans le gouvernement de Saratov.

FLEUVES. La Russie est traversée par les plus grands fleuves de l'Europe. Voici les principaux rangés d'après les mers auxquelles ils aboutissent.

La MER BALTIQUE reçoit :

La TORNEA, qui nait dans la Laponie suédoise, trace la frontière de l'empire de ce côté, baigne Torneå et se jette dans le golfe de Botnie; elle reçoit le Mounio à la gauche, qui trace également la frontière et passe par Enontekis.

Le KEMI, l'ULEÅ, le PYHAJOKI, qui traversent la partie septentrionale du grand-duché de Finlande et se jettent dans le golfe de Botnie; ces fleuves prennent naissance dans des lacs considérables d'où ils tirent leurs noms.

Le Kumo, qui décharge les eaux du lac Pykajervi et a son embouchure dans le golfe de Botnie.

Le KYMEN OU KUNMENE, qui décharge les eaux du lac Pajana ou Peende et se rend dans le golfe de Finlande.

La NEVA, dont le cours est peu considérable, mais dont la masse d'eau est immense, étant l'émissaire du grand lac Ladoga et de tout le vaste système d'eau qui lui appartient, et qui s'étend sur une grande partie de la Finlande et des gouvernemens de Pétersbourg, d'Olonets, de Novogorod et de Pskov. La Neva baigne Schlüsselbourg, St-Pétersbourg et entre dans le golfe de Finlande. Les principaux affluens du lac Ladoga sont le Swir, qui lui amène le tribut des eaux du lac Onéga; le Wolkhov, qui sort du lac Ilmen et baigne Novgorod-Veliki; et le Wox a ou Wuoxa, qui décharge le vaste lac Saima et les abondantes eaux qui lui appartiennent. On doit ajouter que ce beau fleuve qui contribue tant à l'embellissement de la capitale de l'empire, et qui lui est d'une si grande utilité par sa profondeur et par sa largeur, menace quelquefois son existence par les terribles inondations auxquelles il l'expose; celle de 1825 a laissé des traces funestes.

La NARVA OU NAROVA, qui sort du lac Peipus Du Peïpous, baigne Narva et aboutit au golfe de Finlande.

La DUNA (Drugowa des Lettons, et DvinaMéridionale de quelques géographes russes et d'autres nations), qui nait dans un marais du gouvernement de Tver, non loin des sources du Volga; elle traverse les gouvernemens de Smolensk, Witebsk, Mitau et Riga, en baignant Witebsk, Polotsk, Dunabourg et Riga, et entre

dans le golfe de Livonie. Ses principaux affluens sont la Drissa et la Pedets à la droite; la Meia, l'Oula et la Disna à la gauche; mais tous sont très peu considérables relativement à leur fleuve principal.

Le NIEMEN, qui prend sa source dans le gouvernement de Minsk, traverse celui de Grodno, sépare celui de Wilna du palatinat polonais d'Augustov, et après avoir baigné Grodno et Kowno, il entre dans la Prusse-Orientale, où sous le nom de MEMEL il aboutit au Curische-Haff (Voyez à la page 325). Son principal affluent à la droite dans l'empire Russe est la Wilia, qui passe par Wilna.

LA VISTULE, qui vient de l'empire d'Autriche, touche les palatinats polonais de Krakovie, de Sandomirz, de Lublin, de Podlaquie, traverse celui de Masovie, touche le palatinat de Plock et entre dans la Prusse-Occidentale dans la monarchie Prussienne, où il aboutit au Frische-Haff Dans le royaume de Pologne la Vistule baigne Sandomirz, Pulawy, Varsovie, Modlin et Plock. Ses principaux affluens sur le territoire polonais sont à la droite le Wieprz, au bassin duquel appartiennent Lublin et Zamosc; le Bug, qui passe par Brzesk-Litewski et reçoit la Narew; à la gauche, la Pilica et la Bzura; celle-ci passe par Lowitz et reçoit la Rawa à la droite. La MER NOIRE reçoit :

Le DANUBE, dont seulement l'extrémité infé rieure appartient à l'empire; il y baigne Ismaïl et Kilia. Le Pruth est son principal affluent sur le sol russe; il sépare l'empire de Russie de la principauté de Moldavie. (Voyez aux pages 221 et 274.)

Le DNIESTER, vient de l'empire Autrichien, sépare la Bessarabie des gouvernemens de Podolie et de Kherson, baigne Choczim, Mohilev Bender et Akerman; il entre dans la mer Noire. Ses affluens sont trop peu considérables pour mé riter une mention dans cet Abrégé.

Le DNIEPER, naît dans le gouvernement de Smolensk, traverse celui de Mobilev, sépare les gouvernemens de Minsk, Kiev et Kherson de ceux de Tchernigov et de Poltava, coupe inégalement celui de lekaterinoslav, et après avoir séparé le gouvernement de Kherson de celui de la Tauride se jette au-dessous d'Otchakof dans la mer Noire. Les villes principales baignées par ce grand fleuve sont: Smolensk, Mohilev, Kiev, Jekaterinoslav et Kherson. Ses principaux affluens à la droite sont: la Berezina, qui passe par Bobrouisk, et qui, moyennant un canal qui la réunit à l'Oula, affluent de la Duna, forme la jonction entre le Dnieper et la Duna; le Pripet ou Pripeck, qui traverse la partie méridionale du gouvernement de Minsk et les marais peutêtre les plus vastes de l'Europe; il est grossi par plusieurs affluens, parmi lesquels on doit citer le Styr, le Gorin à la droite, et la Pina et la Isiolda à la gauche; ces deux derniers ont un cours borné, mais ils sont remarquables par les canaux de Muchavice et d'Oginski qui réunissent le bassin du Dnieper à ceux de la Vistule et du Niemen; le Teterov, qui passe par Jitomir; le Bog, qui baigne Nikolaev et reçoit l'Ingoul; ce dernier passe par Elizabetgrad. Les princi

paux affluens du Dnieper à la gauche sont : la Desna, qui baigne Briansk et Tchernigov, et reçoit le Seim; celui-ci passe peu loin de Koursk et baigne Putivl; la Soula, qui passe par Lubny; le Psol, par Soumy; la Worskla, par Akhtyrka et Poltava, et l'Ouriel, par Constantinograd. On a projeté des travaux pour vaincre les obstacles qu'opposent à la navigation de ce fleuve les fameuses cataractes situées au-dessous de Kiev.

Le Dox, auquel quelques géographes conservent encore son ancien nom de TANAY; il touche ou traverse les gouvernemens de Toula, Riazan, Tambov, Orel, traverse celui de Voronéje et le pays des Cosaques auxquels il donne son nom. C'est à Azov, dont le territoire appartient au gouvernement de lekaterinoslav, qu'il aboutit dans la prétendue mer d'Azov. Dans ce long cours le Don baigne Donkov, Pavlovsk, Tcherkask et Azov. Ses principaux affluens à la droite sont la Sosna, qui baigne Livni; le Donez, qui passe par Bielogorod, Tchougaïev et Izioum, et au bassin duquel appartient l'importante ville de Kharkov. Les principaux affluens à la gauche sont le Voronéje, qui baigne Lipezk, et Voronėje; le Khoper; la Medvieditsa et le Manitch; ce dernier traverse le lac Bolchie, et est remarquable non-seulement par la longueur de son cours, mais aussi parce qu'il a été choisi par Malte-Brun pour déterminer avec la Kouma une partie de la frontière orientale de l'Europe. (Voyez à la page 31.)

Le KOUBAN, qui prend sa source sur le versant septentrional de la haute chaîne du Caucase, traverse le pays des Petits-Abasses et partie de celui des Tcherkevses, sépare le territoire de ces derniers de la province du Caucase et du territoire des Cosaques de la mer Noire. Vers l'extrémité de son cours il se partage en deux branches principales, dont l'une se rend dans la prétendue mer d'Azov et l'autre dans la mer Noire. Le Zelentchouk et le Laba sont ses principaux affluens à la gauche; ceux de la droite sont tous trop peu considérables pour être mentionnés.

L'OCEAN-ARCTIQUE reçoit:

Le PASWIG, qui sort du grand lac Enara, et qui, d'après le dernier traité définitif entre la Russie et la Suède, trace les confins de ce côté entre les deux états.

La KOLA, qui traverse la Laponie-Russe, et après avoir passé à Kola, entre dans l'OcéanArctique.

La PETCHORA, qui naît sur le versant occidendal de l'Oural dans le gouvernement de Perm, traverse les solitudes des gouvernemens de Vologda, et d'Arkhangel, et après avoir reçu à la droite l'Ousa qui est son plus grand affluent, entre par une large embouchure dans un golfe de l'Océan-Arctique.

La MER BLANCHE, qui n'est qu'un grand golfe de l'Océan-Arctique, reçoit :

Le VIG, le KIATM ou KEM et le KOVDA, qui traversent les solitudes de la partie occidentale du gouvernement d'Akhangel et apportent à cette mer le tribut de plusieurs lacs considéra

bles de ce gouvernement et de celui d'Olonets. L'ONEGA, que quelques géographes regardent à tort comme le débouché du grand lac de ce nom, prend sa source dans son voisinage, traverse les gouvernemens d'Olonets et d'Arkhangel, passe par Kargapol, Onéga et se jelle dans le golfe auquel elle donne son nom.

La DVINA, dite aussi DVINA-SEPTENTRIONALE, pour la distinguer de la Duna ou Dvina Méridionale, est formée par la réunion de la SOUKIONA avec le loug, traverse les gouvernemens de Vologda et d'Arkhangel, et après avoir baigné Krasnoborsk, Kholmogori et Arkhangel, entre dans le golfe qui en reçoit le nom : la SoUKHONA ou SOUKHONIA, reçoit les eaux du lac Koubinskoe et celles de la Vologda, qui baigne l'importante ville de ce nom; elle passe ensuite par Totma; l'loUG se réunit à la Soukhona à Velikioustioug. Les principaux affluens de la Dvina à la droite sont: la Vitchegda et la Pinega; la première passe par larensk et est grossie par la Keltma; la seconde passe par Pineg. Parmi les affluens à la gauche nous ne nommerons que la Vaga, qui baigne Viatlsk et Schenkonesk. La Keltma est remarquable par le canal qui établit la communication entre le bassin de ce fleuve et celui du Volga.

Le MEZEN, qui prend sa source dans les marais du gouvernement de Vologda, traverse celui d'Arkhangel, et après avoir baigné la petite ville de Mezen, entre dans un golfe de la mer Blanche, presque sous le cercle polaire; ses bords sont encore presque partout inhabités. La MER CASPIENNE reçoit :

L'OURAL, aussi nommé le IAÏK; il nail sur le versant oriental de la chaîne qui porte son nom, trace en très grande partie les frontières orientale et méridionale du gouvernement d'Orenbourg, ainsi que les limites orientales de l'Europe. Dans son long cours il baigne Troitskaïa, Orenbourg, Ouralsk, et près de Gouriev, il entre dans la mer Caspienne; la Sakmara à la droite et l'Ilek à la gauche sont ses principaux affluens.

Le VOLGA, nommé IDEL OU ATEL par les peuples Turks, dont il traverse le territoire, prend sa source dans la forêt de Volkonski, qu'on pourrait regarder comme la plus vaste de l'Europe, aux environs d'Ostachkov dans le gouvernement do Tver. Dans son cours immense, ce fleuve, le plus grand de l'Europe, touche le gouvernement de Moscou et traverse ceux de Tver, Jaroslav, Kostroma, Nijneï-Novgorod, Kazan, Simbirsk, Saratov et Astrakhan, en passant par un grand nombre de villes, dont les plus remarquables sont: Rjev, Tver, Ouglitch, Rybinsk, Iaroslav, Kostroma, Nijneï-Novgorod, Makariev, Kazan, Simbirsk, Samara, Sizran, Khvalinsk, Volsk, Saratov, Tsaritsin, Sarepta, Astrakhan et Krasnoyarsk. C'est par 65 embouchures, et selon d'autres par 70, que ce grand fleuve entre dans la mer Caspienne, où il forme un delta très considérable. On doit faire observer qu'aucune cataracte n'en interrompt la navigation; que plus de 5000 barques chargées de productions le descendent annuellement; que ses pêches sont d'un produit immense, et qu'on doit le regarder comme le premier sous le rapport des

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