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de ses habitans, et renommée dans toute la Perse par la blancheur et la bonté de son pain. SoURMA, FESA et DARABGHERD, petites villes, presque entièrement ruinées, selon M. Alexander et autres voyageurs modernes ; nous les nommons pour redresser l'opinion erronée répandue par les géographes qui les représentent encore comme des villes florissantes et considérables. A Fesa, on voit encore le cyprès auquel du temps de Pietro della Valle on accordait 1000 ans d'existence, et la mine d'argent qui depuis long-temps n'est plus exploitée; près de Darabgherd se trouve la fameuse source de moum ou naphte, qui appartient au roi, et on voit sur une montagne des sculptures représentant le roi Sapor à cheval avec des Romains à ses pieds. Firouzâbâd, qu'on dit être aussi grande que Chiraz, mais très dépeuplée; on y fabrique la meilleure eau de rose de toute la Perse; on y voit une immense colonne de 150 pieds de haut et les ruines d'un fameux temple de Guèbres. LAR, chef-lieu du Laristan, regardé par plusieurs géographes comme une province séparée; quoique très déchue de son ancienne splendeur, elle possède encore plusieurs manufactures et contient à ce qu'on dit plus de 15,000 habitans.

Le long de la côte on trouve : ABOUCHEHR Ou Bender-Bouchehr, ville de médiocre étendue, bâtie à l'extrémité d'une péninsule; c'est maintenant le premier port marchand du royaume sur le golfe Persique; la Compagnie anglaise des Indes-Orientales y a une factorerie. M. Morier y vit la carcasse du seul vaisseau de guerre que Nadirchah fit construire avec le bois du Mazanderan transporté à grands frais à travers la Perse dans ce port. On portait encore il y a quelques annéesjus

qu'à 12, 15 el mème 20,000 àmes la population de cette ville, que l'on dit maintenant réduite à 1500 par la peste, la guerre et autres calamités. Nous nommerons encore les iles suivantes: KARAK, remarquable par la péche de perles, que M. Morier dit étre aujourd'hui plus riche que celles qu'on fait dans les parages du groupe de Bahrain sur les côtes de l'Arabie; KICHM OU DJEZIRé DiRAZ, régie par un cheïkh dépendant de l'imam de Mascate en Arabie, mais aussi tributaire du roi de Perse; HORMOUZ OU ORMUZ, avec environ 100 habitans et un fort gardé par 200 soldats de l'imam de Mascate; c'est sur ce rocher couvert de pierres salines, sans eau potable et presque sans végétation, qu'avant la découverte du cap de Bonne-Espérance et dans le commencement de la domination portugaise dans les Indes, le commerce entassait les trésors de l'Orient.

Dans le Kerman on trouve : KERMAN on SIRDJAN, assez grande ville, importante par ses manufactures de châles, de tapis et d'armes, et à laquelle on donne 30,000 habitans; elle est le chef-lieu de la province de son nom. MINAM, formée à ce qu'on dit par 3 à 400 grottes creusées dans une montagne et habitées par des pasteurs attachés aux dogmes de Alioulliahs, sectaires mahométans; VELSKERD, à laquelle on accorde 10,000 habitans; KROUK, remarquable par la fertilité de son territoire et par sa population qu'on estime à 15,000 àmes; KHOUBIS OU KEBIS, au milieu

d'une oasis du désert; elle est presque entièrement habitée par des brigands qui attaquent les caravanes qui passent tout près pour aller de lezd à Kandahar; MINAB, chef-lieu de la partie du Moghistan dépendant de l'imam de Mascate; ce dernier paie pour elle un tribut au roi de Perse; Gos ROUN OU BENDER-ABBASSI, encore assez peuplée pendant l'hiver; sous le règne d'Abbas-le-Grand c'était l'entrepôt général du commerce du golfe Persique.

Dans le Kouhistan nous ne nommerons que CHEHERISTAN OU RABAT-CHEHERISTAN, chef-lieu de cette province, et TABS OU TEBBES, remarquable par sa citadelle, jadis la principale forteresse des Assassins.

Dans la partie du Khorassan qui dépend du roi de Perse on trouve: MECHHED, ville bien déchue, mais très importante par son industrie et son commerce; on y voit le tombeau de l'Imam Ali, fils de Moussa, regardé comme le patron de la Perse; il est visité tous les ans par un grand nombre de pèlerins. Le magnifique groupe d'édifices qu'offre les artistes de l'Asie ont épuisé leurs tace sanctuaire, dans la construction duquel lens et où la superstition a prodigué les trésors des Persans, est regardé par M. Fraser comme le bâtiment de ce genre le plus beau et le plus magnifique qu'il ait vu en Perse. Nous réduirons avec cet intelligent voyageur à 32,000 les 100,000 habitans qu'on s'accorde à donnerà cette

ville.

Dans les environs immédiats de Mechhed on voit les ruines de la ville de THous, l'ancienne capitale du Khorassan, confondue par bien des géographes avec la précédente; elle était sous les premiers califes une des principales cités de l'Asie; le grand Haroun-al-rachid y mourut. Plus loin et dans un rayon d'environ 60 milles on trouve. NICHABOUR, une des plus anciennes villes de la Perse, pendant long-temps capitale de la dynastie des Seldjoukides; quoique environnée de ruines et ne comptant plus, selon M. Fraser, que 2000 maisons, elle se trouve au milieu d'un territoire que ce voyageur dit être le mieux cultivé et le plus peuplé de cette province; dans son voisinage sont les célèbres mines de turquoises.

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taire du roi de Perse, nous nommerons: HERAT, ville fortifiée, bâtie au milieu d'une superbe vallée, très peuplée et très bien cultivée; elle a une citadelle, de vastes faubourgs et environ 100,000 habitans, selon l'estimation de M. Christie. Ses rues sont étroites et irrégulières, et ses maisons sont bâties en briques. Le palais du ci-devant gouverneur est un édifice ordinaire, mais ses jardins sont superbes. On doit encore citer la mosquée de Gaïats-eddin- MohammedSam, et celle qui porte le nom de Mesdjid-Djouma ou mosquée principale, le tombeau de Kodja-Abdollah-Ansaris et la medressé ou le collège du sultan Hussein, nommée Baïkara. Ce Hussein était un descendant de Tamerlan, qui résidait à Herat à la fin du xve siècle, et

Etats et Royaumes de

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale, entre 57° et 70°. Latitude,

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L'OCÉAN-INDIEN reçoit :

L'INDUS, qui, après les pertes faites par ce royaume, ne fait plus que toucher une petite partie de sa frontière vers le nord-est, dans la province de Laghman. Son principal affluent dans cet état est le Kaboul à la droite; celui-ci descend de l'Hindou-Koh, passe par Kaboul et Djelal

âbâd. Les principaux affluens du Kaboul sont : le Logar (Logur) à la droite; il passe à Ghaznah, et Logar; le Kama, à la gauche; il baigne Kouner. Parmi les fleuves qui n'aboutissent à aucune

mer nous nommerons:

L'HELMEND OU HIRMEND, qui, après l'Indus, est le plus grand courant de tout le royaume; son bassin est encore très peu connu. Il prend sa source dans le royaume de Kaboul à quelques milles à l'est du haut pic de Koh-i-Baba, traverse l'Afghanistan proprement dit et le Sedjistan où il se jette dans le lac Zerrah, nommé aussi Lukh par les naturels. Ses principaux affluens à la gauche sont l'Urghendab qui reçoit le Tarnak (Turnuk) grossi par l'Urghessan et le Chorudan, et le Lora qui ne lui apporte le tribut de ses eaux que pendant l'hiver; en été cette rivière se

qui s'acquit une grande réputation par la protection éclairée qu'il accorda aux lettres. A sa cour fleurirent les historiens Mirkhond et Khondemir, le poète Djami, etc. Herat est le centre d'un grand commerce, et ses fabriques sont nombreuses et florissantes; l'eau de rose qu'on y prépare est plus estimée même que celle de Chiraz. C'est aussi dans cette ville qu'on fabrique les fameux sabres dits de Kho

rassan.

Les autres villes les plus remarquables du royaume sont :

GOUROUDJE, petite ville importante par les eaux thermales et les mines de fer et de plomb qu'on exploite dans son voisinage; OBA, par ses beaux bains minéraux et par ses carrières de marbres. Voyez le tableau des divisions administratives pour les autres lieux les plus remarquables. la Perse-Orientale.

perd dans les sables. Le Kachroud (Khauish) est le principal affluent à la droite.

Le FARRAHROUD, qui traverse la province de Farrah et se jette dans le lac Zerrah.

DIVISIONS POLITIQUES et ADMINISTRA

chah a été détrôné par son frère Mahmoud, TIVES. Depuis 1800, époque où Zemanle royaume de Kaboul est livré à la guerre civile et à toutes les horreurs de l'anarchie. Le belliqueux et habile RandjitSingh, roi de Lahore et chef de la ci-devant confédération des Seikhs, profitant de la faiblesse des souverains du Kaboul, s'empara à différentes époques de ses plus riches provinces le Kachemir, le Peichaouer, le Tchotch, l'Hazareh, et le Moultan avec ses dépendances, les provinces de Leia, de Dera-Ismail-khan et DeraGhazi - khan en furent détachés. Les khans du pays de Balkh, et celui du Beloutchistan ainsi que les princes du Sindh se sont soustraits au vasselage du Kaboul et sont devenus entièrement indépendans. D'après l'importante exploration que le capitaine Burnes a faite dans l'Asie intérieure et selon les notices les plus récentes, le royaume de Kaboul est divisé en trois parties très inégales, dont la septentrionale, qui est aussi la principale, forme le royaume de Kaboul proprement dit; la partie méridionale forme le royaume de Kandahar; et la plus petite, le royaume de Peichaouer. Ces trois royaumes sont régis par trois frères, très souvent en guerre

les uns contre les autres. Nous avons déjà vu que le royaume de Herat, seul reste des vastes états naguère dépendans de Mahmoud-chah et de Soudja-châh, rois détrônés, a perdu son indépendance et est devenu en 1832 vassal et tributaire de celui du roi de Perse. Nous verrons plus bas que le royaume de Peichaouer est depuis quelques années vassal et tributaire de celui de Lahore. On ne sait rien sur l'état politique actuel du Sedjistan; il est probable que les deux princes tributaires du roi de Kaboul ont profité de la faiblesse de ce royaume pour devenir entièrement indépendans. Eu égard à toutes ces pertes, et aux dernières nouvelles, le royaume de Kaboul actuel paraît ne plus comprendre que la partie septentrionale de l'Afghanistan proprement dit. Ce royaume, ainsi que celui de Kandahar est subdivisé en provinces régies par des gouverneurs où hakims; plusieurs

districts relèvent immédiatement de leurs chefs, qui sont les khans des tribus à demi ou entièrement nomades. Nous indiquerons dans le tableau ci-dessous les trois grandes divisions politiques des pays qui formaient naguère la puissante monarchie Afghane. Nous y avons ajouté les divisions administratives de chacun, autant que le comporte l'état encore si imparfait de la géographie de cette partie de l'Asie. Nous y avons aussi indiqué les tribus les plus nombreuses, parce qu'elles forment une partie trop importante de la population de ces royaumes pour pouvoir être entièrement négligées. Il est cependant probable que plusieurs de ces dernières sont aujourd'hui tout-à-fait indépendantes malgré la place qu'on leur a assignée dans les divisions administratives auxquelles ces tribus sont censées appartenir.

RÉGIONS ET PROVINCES. CHEFS-LIEUX DES PROVINCES, VILLES ET TRIBUS LES PLUS REMARQUABLES. AFGHANISTAN ou ROYAUME DE KABOUL.

KABOUL LAGHMAN.

DJELALABAD.

GHAZXAH

BAMIAN.

KABOUL (Caboul); Logar; Safaid-Koun au pied du haut pic de ce nom. Dir, résidence du plus puissant khan des Jousoffer; Batchaour, siège du chef des Rohdlar, mélange de plusieurs tribus différentes. Djelalabad. Les Kheiber, tribu nombreuse de Berdourani; ce sont de terribles voleurs.

Ghaznahou Ghizneh; Sourmoul, résidence du chef d'une nombreuse tribu de Ghildji.

ROYAUME DE KANDAHAR. KANDAHAR.

FARRAHI

SIVI

SISTAN ou SEDJISTAN.

Bamian (Bameean); Deh-Sendji; Deh-Koundi et Tchagouri, petits bourgs ou gros villages où résident des khans des Hazareh.

Kandahar; Meïmoud, chef-lieu de la tribu Dourani nommée Popalsei, à laquelle appartient la dynastie qui a régné jusqu'à ces jours. Ourghessan, chef-lieu de la tribu des Bahriksei.

Farrah (Furrah). Les Ghildji dans le pays d'Oke, et les Nourseïs tribu de Douranis dans le district de leur nom, sont les nomades les plus nombreux de cette province.

Sivi (Sevi). Les Kakers, tribu Afghane très nombreuse.

SOULT. DE DJELALABAD. . Djelalà bàd (Douchak); Koulinout, Rodbar.
KHANAT D'ILLOUM-DAR.. Illoum-dar.

TOPOGRAPHIE. Resserré par l'espace, nous nous bornerons à la description de quelques-unes seulement des villes les plus considérables des trois états que comprend actuellement cette partie de l'Asie, en commençant par le royaume de Kaboul.

Dans le royaume de Kaboul nous décrirons d'abord :

KABOUL, ville de médiocre étendue, båtie sur les bords du Kaboul, au milieu d'une plaine délicieuse, bien cultivée et très peuplée, dont la beauté et la fertilité ont été célébrées par plusieurs auteurs de la Perse et de l'Inde. Kaboul est en

vironnée d'un mur en briques. Le BallaHissar, bâti sur le sommet d'une colline, est une espèce de citadelle, où le roi a son palais. Ce dernier est vaste et magnifique; il offre trois tours, dont les flèches sont dorées, et une vaste salle soutenue par des colonnes. Une autre citadelle sert de prison d'état surtout pour les princes du sang. Dans le centre de la ville proprement dite, qui est entourée de murailles et de tours, il y a une grande place et quatre vastes bazars à deux étages et voûtés. La plupart des maisons sont en bois; les autres sont en pierres et en terre. Avant les troubles qui agitent

le royaume, on accordait 80,000 habitans à cette ville, où se trouvaient une colonie d'Arméniens et une autre de Juifs.

M. Burnes trouva ces derniers réduits à 3 familles, et les Arméniens à 21 individus. Ce savant voyageur n'accorde plus que 60,000 âmes à Kaboul, dont le commerce, naguère si florissant, est bien déchu. Kaboul est regardée comme le plus grand marché aux chevaux de tout l'Afghanistan. Sur le sommet d'une des collines qui environnent cette ville on admire le tombeau de l'empereur Baber, d'où l'on jouit d'une vue magnifique.

GHAZNAH OU GHIZNEH, ville très déchue de ce qu'elle était lorsque les sultans Ghaznevides y siégeaient. Tous les beaux monumens élevés par le grand prince Mahmoud, ses bains magnifiques, ses superbes mosquées, ses riches palais, ses beaux et nombreux bazars ont disparu depuis longtemps. De vastes décombres dans les environs, deux minarets de 100 pieds de haut, le tombeau de Mahmoud bâti en mar

bre et surmonté d'une coupole, ceux de Beloli-le-Sage et de Hakim sunai, et la digue de Mahmoud, sont tout ce qui rappelle la splendeur de cette ville, qui a été pendant deux siècles la capitale de l'empire des Ghaznevides et une des plus grandes et belles cités de l'Asie. Le grand nombre de saints personnages qui y sont enterrés l'ont fait nommer par les Mahométans la seconde Médine; plusieurs musulmans y vont encore en pélerinage. On doit ajouter que, malgré sa basse latitude, Ghizneh est une des villes les plus froides de l'Asie, à cause de la grande élévation du sol sur lequel elle est bâtie. Les relations les plus récentes ne lui accordent que 1500 maisons.

Nous nommerons encore BAMIAM, ville de médiocre étendue, remarquable dans le voisinage de l'ancienne Bamiam, entièrement abandonnée et consistant en un nombre prodigieux d'excavations faites dans le roc. Aboul-Fazel en compte 12,000, y compris celles de ses environs. On y voit encore deux énormes statues de 50 coudées

de haut représentant un homme et une femme, etune autre de 15 coudées, qui paraît représenter leur fils; ces statues adhèrent à la montagne et sont posées dans des niches. Ces imposantes ruines, que M. Hamilton appelle la Thebes de 'Orient, mériteraient bien que des voyageurs intelligens en fissent le but d'un voyage archéologique.

Dans le royaume de Kandahar, nous ne décrirons que KANDAHAR, ville fortifiée, au milieu d'une plaine fertile et bien cultivée qui s'étend entre Ourghendab et le Tarnak. Bâtie d'après un plan régulier par Nadir-châh, dans le voisinage de l'ancienne, avec des rues bien alignées quoique étroites, Kandahar est une des plus belles villes de l'Asie. Ses maisons sont en briques et en géné ral à plusieurs étages; celles des chefs Douranis, qui, presque tous, y ont une habitation, passent même pour être élégantes. Au milieu de la ville se trouve une vaste rotonde voûtée nommée Tchasou, garnie intérieurement de boutiques et à laquelle aboutissent les quatre rues principales. Le ci-devant palais royal, la mosquée qui est voisine et le tombeau d'Ahmed-châh surmonté d'une belle coupole sont avec le Tchasou ses édifices les plus remarquables. Kandahar a été la capitale du royaume pendant tout le règne d'Ahmed-chah; elle en est encore la première place pour le commerce et pour les fabriques, et celle où l'on frappe la monnaie. En 1809 on portait sa population à environ 100,000 âmes.

Dans le Sistan, dont la plus grande partie ne consiste qu'en déserts arides, on doit distinguer les possessions de deux princes, qui, avant les derniers troubles, n'étaient que vassaux et quelquefois tributaires du roi de Kaboul. Les deux petites villes de DJELALABAD et ILLOUMDAR, qui en sont les capitales respectives, n'offrent rien de remarquable; le sultan d'l!loumdar est beloutchi d'origine. Le Sistan forma jadis le patrimoine féodal de Rostam, l'Hercule persan, qui, à en croire les écrivains nationaux, vécut plusieurs siècles, et servit pendant longtemps de boulevard à l'Iran contre les entreprises des peuples du Touran.

Confédération des Beloutchis.

POSITION ASTRONOMIQUE. Longitude orientale entre 58° et 67°, en ne comptant pas le district isolé de HarrandDaïel sur l'Indus. Latitude entre 25° et 30°.

CONFINS. Au nord, le royaume de Kandahar. A l'est, les possessions de Randjit

Singh ou le royaume de Lâhore et la principauté du Sindh. Au sud, le golfe d'Oman. A l'ouest, le royaume de Perse.

FLEUVES. Cette contrée, malgré sa vaste étendue, n'est arrosée par aucun fleuve dont le cours soit bien long, car l'INDUS ne baigne que le district de Harrand

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plus grande partie de sa population, n'est à proprement parler qu'une confédération composée de plusieurs petits territoires, dont les chefs reconnaissent la suprématie de celui qui réside à Kelat. Ce dernier lui-même était vassal du roi de Kaboul, et n'est devenu tout-à-fait indépendant que dans ces derniers temps. Après la mort de l'habile et brave Nassir-khan, arrivée en 1795, les serdars ou khans les plus puissans, profitant de la faiblesse de son successeur Mahmoud, se dérobèrent à son autorité; quelques-uns ne la reconnaissent plus que de nom; d'autres peuvent même être regardés comme toutà-fait indépendans. Toute la confédéra– tion est partagée dans les six provinces suivantes, subdivisées chacune en plusieurs districts dépendant immédiatement des serdars ou chefs. Le territoire qui appartient immédiatement au khan Mahmoud n'embrassait en 1825 que le district de Kelat et la partie septentrionale de la province de Saravan, la partie basse du Katch-Gandava et le district de HarrandDaïel.

CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUABLES. KELAT; Kharan, siège d'un serdar puissant; Krouth (le Queda ? de la carte de Macartney) dans le district le plus septentrional de la Confédération.

Gandava qu'on dit être aussi grande que Kelat, mais mieux bâtie et
mieux entretenue; c'est la résidence du khan pendant l'hiver; Da-
dour; Harrand (Hurrund), chef-lieu du district fertile de ce nom qui
s'étend le long de l'indus.

Zouri; on lui accorde 2 à 3000 maisons. Khozdar, siège d'un serdar.
Bela; Leyarie.

Kedje; on lui accorde près de 3000 maisons; Koussourkound, chef-
lieu du district de ce nom. La plus grande partie de cette vaste pro-
vince ne consiste qu'en horribles déserts.

. Pouhra, siège du chef des Ourabhi, tribu de Beloutchis; c'est un des serdars les plus puissans; on peut le regarder comme tout-à-fait indépendant. Sourhoud, près de riches mines de fer et de cuivre.

KELAT, située sur une hauteur et sur le dos même d'un plateau très élevé, au milieu d'un territoire très bien cultivé, mais dont le climat est très froid; Kelat est défendue par un mur de terre flanqué de bastions. Sur le sommet de la partie la plus élevée se trouve le palais du khan, qui y réside pendant l'été. On compte dans la ville près de 2500 maisons et presque la moitié de ce nombre dans les faubourgs. Elles sont en briques à

moitié cuites et en charpente, le tout enduit de mortier de terre. Le bazar est vaste et bien garni de marchandises de toute espèce; mais le commerce a beaucoup diminué depuis qu'un grand nombre des Hindous qui l'exerçaient sont allés s'établir à Kouratchi dans la principauté du Sindh. Néanmoins cette ville est toujours la plus marchande de toute la confédération.

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