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de précieux renseignemens dans les voyages au lac de Como, Maggiore, etc., et dans le voyage en Savoie qu'un des écrivains les plus spirituels de l'Italie, M. David Bertolotti, a publié il y a quelques années; l'excellente carte de la Savoie qu'un Français, M. Chaix, a publiée à Londres, nous a offert un véritable modele de ce qu'on peut faire en géographie physique et en topographie sur une si petite échelle. M. Chevallay, employé à la légation Sarde, à Paris, nous a fourni des notes sur les états du roi de Sardaigne, et il a eu Fobligeance de revoir les épreuves de notre des cription.

PENINSULE HISPANIQUE. Notre guide principal pour la description de l'Espagne a été le Dictionnaire geographique publié par Don Sébastien Miñano. Malgré les critiques de quelques savans espagnols, cet ouvrage n'en est pas moins le plus important que l'on possède sur cette monarchie. Tout le monde connait la géographie d'Antillon, le grand ouvrage de M. de Laborde et celui de Bourgoing. M. Galibert et feu M. de Hautefort ont bien voulu nous aider de leurs lumières dans la description de ce vaste royaume. Pour le Portugal nous n'avons consulté que notre Essai statistique sur le royaume de Portugal et d'Aigarve, ouvrage bien souvent exploité sans que l'on ait eu toujours la délicatesse de le citer. Ces compilateurs prétendent donner de nouveaux documens statistiques sur ce royaume, tandis qu'ils ne font que modifier nos chiffres, afin de mieux déguiser leur plagiat.

MONARCHIE DANOISE ET MONARCHIE NORWÉGIÉNOSTEOISE. Les meilleurs ouvrages publiés en France, en Angleterre et en Allemagne sur ces contrées ont été consultés pour en donner la description. Pour nous prémunir contre les erreurs inévitables dans des livres faits par des étrangers, Bous avons eu recours au savoir et à l'obligeance de quelques nationaux, que leur position sociale, leurs rapports et leurs connaissances mettaient à mème de nous diriger dans cette tâche difficile. Nous nommerons pour la monarchie Danoise: M. le lieutenant-colonel d'Abrahamson auquel nous avons communiqué la plupart des documens que nous avions rassemblés pour la description des pays qui forment cette monarchie, et qui a bien voulu y faire d'importantes additions ; M. le chevalier W. de Steenstrup, officier du génie, qui a bien voulu revoir les épreuves et y ajouter quelques renseignemens précieux. Pour la MONARCHIE NorwegiÉno-SUÉDOISE: M. le comte de Lowenhielm ambassadeur du roi de Suède, à Paris, qui a eu la bonté de rectifier nos jugemens sur plusieurs points importans de la géographie et de la statistique de cette monarchie; M. le comte de Lantingshausen, M. A. de Löwenskiöld lieutenant dans l'armée de ligne, M. Georges Blumm et M. Wahlberg.

MONARCHIE ANGLAISE. Le cadre de ce livre ne nous permet même pas de nommer tous les principaux ouvrages, où nous avons puisé les faits curieux et neufs relatifs à l'industrie, au commerce, à l'agriculture, aux monumens et à une foule d'autres objets que nous avons intercalés dans la description du Royaume-Uni. Nous en

avons tiré plusieurs de notre tableau The world compared with the british empire. Nous devons à M. Cesar Moreau d'importantes communications sur la statistique de cette partie de l'Europe. Une excellente description manuscrite de l'ile de Malte, rédigée par M. le bailli Miari a été la principale source où nous avons puisé pour décrire ce point important de l'empire Britannique. Enfin nous devons à notre ami, le comte Pierre Revedin, des idées précieuses sur les principaux établissemens agricoles de la Grande-Bretagne. et à M. Levilloux des renseignemens curieux sur les monumens et les établissemens publics de la ville de Londres et d'autres lieux de l'Angleterre.

EMPIRE RUSSE. Les xi Xue et xive volume du Vollstaendiges Handbuch der neuesten Erdbeschreibung rédigé par Hessel et l'Essai d'une statistique générale de l'empire Russe, par M. Schnitzler, sont les sources principales où nous avons puisé. Mais le tableau que nous avons publié sous le titre de l'Empire Russe comparé aux principaux états du monde, nous a fourni les seuls élémens statistiques dont nous pussions faire usage dans ce livre. Outre ces sources qui sont du domaine public, nous en avons dù quelques autres à nos liaisons d'estime et d'amitié avec des savans étrangers et nationaux qui connaissent parfaitement cet empire. Nous nommerons M. Klaproth, qui a bien voulu revoir notre tableau russe; M. Schnitzler, auteur de la statistique dont nous venons de parler; M. Tolstoy, officier d'état-major en retraite qui, non-seulement nous beaucoup aidé dans la description de cette partie de l'Europe, mais encore nous a donné des notes sur plusieurs parties de la France, de l'Italie et de l'Allemagne ; M. le conseiller Frédéric Adelung, qui nous a fourni de précieux documens; M. Edme Hereau, ancien professeur de langue française au gymnase de Wiatka; ce littérateur estimable ainsi que M. de Tolstoy ont bien voulu revoir les épreuves de cette partie de notre ouvrage. Notre ami, M. Léonard Chodzko nous a aidé dans la description de tous les pays qu'embrassait l'ancien royaume de Pologne, et qui forment actuellement la république de Kracovie, le grand duché de Posen dans la monarchie Prussienne, le royaume de Gallicie dans l'empire d'Autriche, et le royaume de Pologne dans l'empire Russe. La nouvelle édition du tableau de la Pologne par Malte-Brun, que M. Chodzko a publié, a été notre guide principal dans la description de ces pays, dont il a eu en outre l'obligeance de revoir toutes les épreuves. Nous ajouterons enfin que nous avons profité aussi de quelques notes que nous devons à l'amitié de M. le chevalier Allesti, élevé à une place éminente sous le règne mémorable de Catherine II.

PENINSULE ORIENTALE. Nous ne nommerons pas tous les ouvrages principaux publiés sur les pays que nous avons proposé de réunir sous le nom de Péninsule-Orientale; la transcription seule de leurs titres remplirait plusieurs pages. Dans la topographie de la partie européenne de l'EMPIRE OTTOMAN, et dans celle du nouvel ÉTAT DE LA GRECE, des PRINCIPAUTÉS DE SERVIE, DE VALA

CHIE ET DE MOLDAVIE et de la RÉPUBLIQUE DES ÎLES JONIENNES qu'embrasse cette division de l'Europe orientale, nous avons eu soin d'indiquer souvent l'auteur auquel nous empruntions le fait qui nous paraissait digne d'être signalé; mais ici nous ne pouvons nous dispenser d'indiquer aux lecteurs quelques savans et amis qui ont bien voulu coopérer à notre travail, chacun dans la sphère de ses éludes spéciales. M. Reinaud nous a fourni la plus grande partie de la description de Constantinople et tout l'article gouvernement de l'empire Olloman, où d'une main habile il a tracé le tableau rapide des réformes remarquables que subit cet état sous le règne de Mahmoud. M. Jouannin, premier secrétaire-interprète du roi pour les langues orientales, nous a fait quelques communications importantes, et ainsi que M. Reinaud a bien voulu revoir toutes les épreuves. M. Pouqueville a bien voulu nous fournir des renseignemens sur l'Albanie et revoir les épreuves relatives à la description de cette contrée. M. le comte de Sorgo, qui a fait de profondes études sur les populations slaves de l'empire Ottoman, nous a communiqué plusieurs renseignemens précieux. M. Descarnaux, ancien officier en retraite, dont le Mémoire sur le Montenegro a servi de base à l'excellente description de cette contrée, publiée par M. le colonel Vialla, nous a été d'un grand secours pour la rédaction de ce qui concerne l'Asie-Mineure et la Grèce. Mais on ne peut mentionner cette dernière contrée sans parler d'un élève du célèbre d'Anville, du savant auteur

de l'Atlas d'Anarcharsis, que la mort a enlevé trop tôt à la science et à ses amis, et dont le gouvernement français publie les savantes recherches sur la topographie de la plaine d'Argos. Pour rendre moins imparfaite la description de cette partie de l'Europe, nous avons profité de nos liaisons d'amitié avec ses deux fils, MM. Guillaume et Alexandre Barbie du Bocage. M. Guillaume nous a donné la description de Salonique, celle de Choumla et d'autres documens importans; M. Alexandre nous a fourni des notes intéressantes pour l'indication des principales antiquités de la Grèce. Nous avons aussi beaucoup d'obligation à M. Schinas et à M. Dubois : ce dernier a eu même la bonté de revoir toutes les épreuves de cette partie de notre ouvrage, ainsi que celles qui traitent de l'Asie-Ottomane. Notre ami, M. de la Roquette, qui s'est beaucoup occupé des principautés de Valachie et de Moldavie, a bien voulu nous fournir des notes qui nous ont servi à rectifier la description de ces états. Nous ne devons pas oublier de nommer les importans ouvrages surla monarchie Ottomane, publiés par M. de Hammer : ces ouvrages, avec le tableau de Mouradgea d'Ohsson, sont toujours regardés comme les meilleurs guides que les géographes puissent consulter. Plusieurs notes intéressantes, que nous devons à l'amitié de quelques Grecs très instruits, entre autres M. le comte Streffi de Corfou, ont complété les renseignemens que nous possédions déjà sur la république des Iles Ioniennes.

ASIE.

L'Asie est, de toutes les parties du monde, la plus remarquable, soit par son étendue, soit par le nombre absolu de ses habitans, soit par l'importance de ses souvenirs historiques; elle méritait donc d'être traitée avec beaucoup plus de détails qu'on ne le fait ordinairement dans les géographies générales. Quelque resserré que fût le cadre de notre ouvrage, nous n'avons pu nous empêcher d'offrir les traits principaux des superbes régions qui se développent au sud de l'Hymalaya, de celles que de vénérables traditions ont rendues si célèbres le long de l'Euphrate, du Tigre, du Jourdain et des rivages de la Méditerranée, ainsi que de ces régions bien plus vastes qui s'étendent au sud-est et à l'est du grand plateau de l'Asie-Centrale. Nous avons senti toute l'absurdité qu'il y aurait à décrire, en une couple de pages, ces immenses plateaux parcourus depuis trois mille ans par les guerriers nomades qui tant de fois ont changé la face politique du globe; ces régions magnifiques qui, depuis l'aurore de l'histoire jusqu'à nos jours, ont été le but des ex

péditions de tous les grands conquérans, et d'où nous sont venues en partie nos religions, nos sciences et notre civilisation. Nous nous sommes dit qu'il serait ridicule de ne consacrer que quelques phrases ou une aride nomenclature à la description d'un empire qui a été pour la moitié orientale de l'ancien continent, ce que l'Egypte, l'Inde, la Mésopotamie et la Phénicie ont été pour la partie occidentale; d'un empire qui forme, pour ainsi dire, un monde entier à lui seul, et dont la population, d'après les calculs les plus modérés, dépasse le quart de celle de tout le globe. Nous avons fait tous nos efforts pour bien choisir les traits les plus propres à peindre dignement ces belles contrées, et le cadre resserré de cet ouvrage rendait cette tâche encore plus difficile. L'exposition des sources principales où nous avons puisé, et la désignation des savans estimables qui ont bien voulu nous aider dans ce travail pénible, feront connaître au lecteur les difficultés sans nombre que nous avions à vaincre. Afin d'éviter les répétitions, et pour remplir un

de

Demazures et Champmartin, De Laborde fils et Linant, ont été les sources principales où nous avons puisé.

LA PERSE, depuis le commencement du xix®

devoir imposé par la reconnaissance, nous devons déclarer qu'un célèbre orientaliste, qui a répandu tant de jour sur la Chine el le Japon, qui a su débrouiller le chaos siècle, attire l'attention des savans et des homde la classification des peuples asiatiques, mes d'état de l'Europe, par ses antiquités, par et qui a rempli plusieurs lacunes qu'of- l'importance de sa position et par les grandes réfrait encore de nos jours la géographie formes politiques et administratives qu'elle a sul'Asie-Mineure, M. Klaproth, non-bies de nos jours. Les anciennes relations de Pieseulement nous a fourni des matériaux précieux pour la description des contrées de cette partie du monde comprises dans la sphère de ses recherches spéciales, mais en outre a bien voulu se charger de la correction des épreuves relatives à toute FAsie. Grâces à ce trait de généreuse amitie, notre ouvrage sera exempt de plusieurs erreurs qui déparent les meilleures et les plus récentes descriptions de cette partie du globe.

ASIE-OTTOMANE. La géographie de ces vastes contrées offre encore bien des lacunes et des doutes, malgré le grand nombre de voyageurs qui les at parcourues dans plusieurs directions. En citant: Kauwolf, d'Arvieux, Tournefort, Sestai, Mariti, Olivier, Corancey, MacdonaldAinair, Clarke, Chateaubriant, Beaufort, Leake, Burckhardt, Ali-Bey ou Badia, Seetsen, Richardson, Parsons, Buckingham, Forbin, Irby, Mangle, Rousseau, Connor, Fontanier et Schulz, rous indiquons les sources principales où nous avons puisé les faits curieux et importans que nous avons encadrés dans l'article topographie. M.Saint-Martin, qui a répandu beaucoup de lumière sur la géographie, la littérature et Flistoire de l'Arménie, et qui préparait un travail important sur l'histoire de Palmyre, lorsqu'une mort prématurée est venue l'enlever à la science, avait revu complètement les parties de notre ou vrage, pour la rédaction duquel nous avons aussi prolité des savans Mémoires publiés sur plusieurs contrées de l'empire Ottoman, par MM. Sylvestre de Sacy et de Hammer. Nous avons beaucoup fobligations à M. Jouannin pour la description de l'Asie-Ottomane et du royaume de Perse, qu'il a parcourus en plusieurs directions. M. Reinaud a été assez obligeant pour corriger toutes les épreuves de l'Asie-Ottomane, de l'Arabie et de la Perse, régions sur lesquelles il nous a fourni plusears notes importantes, M. Failoni de Vérone, we de longs séjours en Egypte et dans la Syrie nt mis à mème de bien connaître ces pays, nous alarni quelques détails curieux sur ces contrées, et notamment sur la Palestine.

L'ARABIE est encore si imparfaitement connue, A la géographie des parties de cette contrée, jusqu'à présent explorées par des Européens, offre encore tant de doutes, que nous avons dû être Décessairement très bref dans la description que nous en avons faite. Les voyages de Olter, Niebuhr, Seetzen, Ali-Bey ou Badia, Burckhardt, Mengin, Sadlier, Fazakerly, Henniber, Kuppell, Irby et Mangles, Banks et Legh,

tro della Valle, Tavernier, Chardin, Oller et autres cilées dans le tableau que nous avons publié, vers la fin de 1826, avec M. Brué, sous le titre d'Essai statistique sur le royaume de Perse; les relations plus récentes de Morier, Ouseley, Fraser, Ker-Porter et Alexander; les voyages d'Elphinstone, de Pollinger et dé Christie pour la partie qui forme le royaume actuei de Kaboul et du Korassan-Oriental, et la confédération des Beloutchi, nous ont fourni nos élé

mens principaux.

TURKESTAN-INDÉPENDANT. Nous avons été guidé dans cette description par les voyages de Nazarov dans le Khokan, de Muraviev à Khiva, de Moorkroft à Khoulm, Balkh, etc., de Meyendorf à Boukhara, et par l'intéressant tableau de de la Boukharie de notre ami M. de la Renaudière.

INDE. La description que nous avons donnée de l'Inde proprement dite renferme la substance d'une infinité d'ouvrages de tous les genres et de toutes les époques, depuis Marco Polo, jusqu'au savant évêque Heber et à M. Hamilton. Quoique ce dernier ait résumé avec un savoir et un talent remarquables, dans son East-India Gazetteer, tous les renseignemens anciens et modernes sur cette région, il ne dispense nullement de consulter les sources antérieures et surtout les journaux de l'Asie et les mémoires des sociétés savantes de Calcutta et de Batavia. C'est avec tous ces secours que nous avons pu atteindre le but que nous nous étions proposé. M. de la Renaudière nous a aidé dans la description de l'Inde-Septentrionale.

L'INDE TRANSGANGÉTIQUE a été pour nous le sujet de pénibles recherches. La direction des grandes chaines de montagnes, le cours des principaux fleuves, les divisions politiques, la position des villes principales, la classification des habitans, tout nous offrait, ou des difficultés à surmonter, ou de grandes lacunes à remplir. Nous avons comparé les relations anciennes de Pinto, de Rhodes, de Marini et d'autres missionuaires, de Baron, de Gervaise, de Laloubère, etc., etc., avec les relations modernes de Symes, de Barrow, de Hiram-Cox, de Canning, de Crawfurd, de Finlayson, de Trant, de White, etc.; les cartes anciennes de Delisle et de d'Anville, avec les cartes modernes d'Arrowsmith et de Wyld; mais nous avouons que le résultat de ces comparaisons a clé trop souvent vague et incertain. C'est avec autant de surprise que de regret que nous avons cherché inutilement dans la derniere édition de l'East-India-Gazetteer que M. Hamilton a publiée en 1828, la solution de nos doutes et les mafériaux nécessaires pour décrire cette région d'une manière satisfaisante. Les savantes conjectures de M. Klaproth, les conseils de MM. de Vernon et

de la Renaudière, la communication du voyage de M. Canel à Siam et à Kambodje, encore manuscrit, et les renseignemens importans fournis par M. de la Roquette sur l'empire d'An-nam, nous ont puissamment aidé à sortir de ce labyrinthe. Nous devons ajouter aussi un mémoire sur le Laos, qui nous a été donné à Lisbonne par M. Pereira d'Almeida, ouvrage d'un missionnaire portugais qui, en 1811, a visité cette contrée si peu connue. Les détails dans lesquels nous somines entré sur cette dernière contrée nous ont été suggérés par les erreurs mêmes qu'ont commises nos devanciers. A la vérité, ce n'est que récemment que l'on a obtenu des notions un peu précises sur les principales divisions du Laos; mais les géographes devaient savoir depuis long-temps que le Louachan ou royaume de Leng était différent de celui des Lanjans. Comme ce dernier pays est la première partie du Laos qui ait été connue sous ce nom, on a cru qu'elle le comprenait tout entier; mais on a appris depuis, par Duhalde, l'existence du royaume de Leng dans le Laos; il est donc étrange que l'on ait fait de Leng et de Langione, capitale du pays des Lanjans, une seule et même ville. Plus récemment encore, nous avons appris, par M. Francis Hamilton et par d'autres voyageurs anglais, que le Kosampri et le Zimé ou Yangoma, faisaient partie du Laos. Nous connaissons donc assez les grands traits géographiques de cette contrée pour ne devoir pas la négliger.

La géographie de l'EMPIRE CHINOIS, composé de la Chine proprement dite et de plusieurs autres régions qui en dépendent de diverses manières, offre encore beaucoup d'obscurité. Les travaux des missionnaires continuent d'ètre la source principale à laquelle les géographes doivent puiser. Les voyageurs Hollandais, Anglais, Français. etc., forcés de suivre la même route, ne pouvaient voir que les mêmes objets, et manquaient d'ailleurs de la liberté nécessaire pour faire des observations approfondies. Aussi ont-ils ajouté très peu aux renseignemens que nous devons aux missionnaires. Il nous semble même que les travaux de quelques sinologues modernes ont produit des résultats beaucoup plus précieux pour la géogra phie. Parmi ces savans nous nous bornerons à citer MM. Abel Remusat et Klaproth. Le monde savant déplore la perte de ces savans sinologues la mort en frappant le premier au milieu de sa carrière littéraire, l'a empêché de compléter ses précieuses recherches sur les langues et les peuples tartares, et ce noble monument d'une immense érudition, modèle à-la-fois de science et de style, restera malheureusement

incomplet. Dans l'empire Chinois même des changemens considérables ont lieu plus souvent qu'on ne pense, ce qui rend inexacte l'épithète de stationnaire par excellence que lui accordent les géographes; nous avons consulté une foule d'ouvrages, mais surtout ceux de Duhalde et de Grosier, les Lettres édifiantes, les Mémoires sur les Chinois, et un article remarquable de M. Eyries sur la Chine proprement dite. Nous avons aussi puisé plusieurs faits dans les relations officielles des ambassades de Macartney, d'Amherst, de Tetsingh et de Van-Braam, et dans les relations des savans qui les ont accompagnés, entre autres, dans celles d'Abel, de De Guignes, et de l'illustre Barrow, ainsi que dans le voyage à Péking de M. Timkovski, enrichi d'excellens comme ntaires par M. Klaproth. M. Timkovski a aussi traversé la Mongolie, sur laquelle nous avons également consulté les relations de Lange, de Bell et de quelques missionnaires jésuites que l'empereur Kang-hi avait chargés de dresser la carte de cette vaste contrée.

L'EMPIRE DU JAPON est si remarquable à tant d'égards et si peu connu, que nous avons dù apporter une application particulière à l'examen du petit nombre de sources auxquelles nous pouvions puiser. Ce n'est pas que l'on n'ait beaucoup écrit sur cette partie de l'Asie; mais la plupart des relations sont si superficielles et si vagues qu'excepté celles de Caron, de Kaempfer et de Thunberg elles offrent peu de ressources. Cependant, on trouve des renseignemens précieux dans les Lettres des missionnaires auxquels on doit les premières notions sur cet empire, ainsi que dans les relations modernes sur plusieurs de ses parties publiées par Laxmann, Titsingh, Golovnin et Sivert-Levsen. Néanmoins, il faut reconnaitre que Kaempfer est le seul qui ait considéré cet empire sous tous les points de vue généraux, et son Histoire naturelle, civile et ecclésiastique du Japon renferme à elle seule plus de notions essentielles et précises que toutes les autres relations. Mais, sans l'obligeante assistance de M. Klaproth, nous n'aurions jamais pu sortir aisément de ce labyrinthe.

ASIE RUSSE. En parlant de la partie européenne de l'empire Russe, nous avons déjà cité les sources principales auxquelles nous avons eu recours pour en décrire la partie asiatique. Nous ajouterons seulement que l'Asia-polyglolla et le Tableau du Caucase de M. Klaproth, le voyage de M. Gamba, ceux de MM. Cochrane, Ledebour, Erman, Wrangel, Kotzebue, Dobell, Humboldt, etc. nous ont fourni beaucoup de renseignemens importans.

AFRIQUE.

Quoique depuis trois siècles nos vaisseaux fassent le tour de l'Afrique, que plusieurs savans orientalistes aient cherché, par l'étude des auteurs arabes à dissiper les ténèbres qui enveloppent la géographie de cette contrée, et qu'un grand nombre

de voyageurs, à travers mille dangers, aient tenté de pénétrer ou aient en effet pénétré dans l'intérieur de cette mystérieuse partie du monde, nous sommes encore bien éloignés de la connaître tout entière, même imparfaitement. Les décou

n'avons qu'une seule remarque à faire: c'est que nous avons cru pouvoir sans inconvénient nommer Pays de Bahr-el-Abiad, sa partie sudfleuve qui y prend même sa source, et parce que, ouest, parce qu'elle est traversée par ce grand selon les géographes, elle n'appartient ni à l'Abyssinie, ni à la Nubie.

vertes modernes ont substitué des pays fertiles et habités à de prétendus déserts, on bien ont fait disparaitre de la carte une foule d'états, de villes, de montagnes et de rivières, qui n'étaient que des richesses géographiques illusoires. Ces rectifications importantes, ces faits nouveaux, sont le résultat d'explorations faites de nos jours par des voyageurs intrépides et eclaires, et le fruit des recherches de plusieurs géographes qui ont su les coordonner. Nous citerons quant aux premiers les voyages de Hornemann, Mungo-Park, Bardich, Mollien, Burckhardt, Burchel, Lyon, Caillaud, Salt, Rüppell, Laing, Clapperton et Denham, Caillie, ele., etc; quant aux seconds, les mémoires de d'Anville, Rennell, Jomard, d'Avesar, Walckenaer, Ritter, MalteBrun, La Renaudière; et les cartes de Berghaus, Reichardet Stieler, Faden, Segato, Brué, Lapie, Dufour, etc., etc. Nous avons partagé cette partie du monde en cinq régions géographiques. Nous allons justifier cette division et exposer en même temps les sources principales auxquelles nous avons puisé pour donner la description du pays. Mais avant tout, pour éviter d'inutiles répétitions, nous devons déclarer que M. Eyries a bien voulu revoir, non-seulement toutes les épreuves de cette partie du monde, mais aussi celles de l'Amérique et de l'O-sidée par l'illustre Sylvestre de Sacy a proposé céanie.

RÉGION DU NIL. Les terrains élevés qui selon Brown et autres voyageurs, séparent à l'ouest la Nubie et l'Egypte du Ssahbrà, et les vastes déserts sablonneux que les itinéraires s'accordent à signaler au géographe entre le Darfour et le Borgou, nous ont indiqué la ligne que nous pouvions choisir pour limite occidentale de cette région. Nous lui avons donné le nom du grand fleuve qui la parcourt du sud au nord dans toute son étendue. Les limites que nous lui avons tracées embrassent une des régions physiques du globe les plus distinctement indiquées par la nature. Nous y avons ajouté, comme un appendice, la côte longue et étroite qui borde la mer Rouge à l'occident, et que Malte-Brun a nommée Trogloditique, faisant par là revivre une ancienne dénomination aussi exacte que sonore. Cette côte, à la vérité, n'appartient pas physiquement au bassin du Nil, dont elle est séparée par des montagnes et par des terrains élevés; mais nous avons cru ne pas devoir laisser isolée cette longue lisière de pays, et nous avons considéré que les peuplades qui errent le long de la côte occidentale de la mer Rouge ont des liaisons ethnographiques avec les peuples qui appartiennent an bassin du Nil.Quant aux dénominations des grandes divisions de cette région, nous

Voici les sources principales auxquelles nous avons puisé pour l'Abyssinie, Alvarez, Fernandes, Telles, Bruce, Salt, Pearce, etc., etc.; pour la Nubie et le pays de Bahr-el-Abiad, BurRüppell, Gau, etc., etc. Les ouvrages de Prosckhardt, Caillaud, English, Waddington, per Alpin, Sicard, Granger, Mordau, Volney, Pacocke, Belzoni, Hamilton, Legh, Rifaut, Minutoli, sont ceux auxquels nous avons fait le plus d'emprunts pour ce qui concerne l'EBypte. MM. Passalacqua de Trieste et Failoni contrée, nous ont donné plusieurs renseignemens de Vérone, qui ont fait un long séjour dans cette utiles. Mais nous ne quitterons pas cette terre classique sans rappeler au lecteur le voyage scientifique entrepris par MM. Champollion jeune et H. Rosellini qui, l'un et l'autre occompagnés d'habiles dessinateurs, et sous les auspices protecteurs du roi de France et du prince tant de succès tous les monumens des bords du éclairé qui régit la Toscane, ont exploré avec Nil depuis son embouchure jusqu'à sa seconde cataracte. La mort a déjà frappé au milieu de ses importans travaux le jeune archéologue qui avait jeté une si vive lumière sur les monumens de l'ancienne Egypte. Du reste, le monde savant apprendra avec satisfaction que les nombreux maétudes, ne seront point perdus pour la science; tériaux, fruits de ce voyage et de ces profondes une commission de savans et d'hommes d'état pré

des mesures qui assureront la conservation et la publication des recherches de M. Champollion, notamment de la grammaire égyptienne heureusement terminée et dont l'impression se poursuit avec activité.

REGION DU MAGHREB. Tous les géographes s'accordent à décrire séparément la Barbarie, le Belad-el-Djeryd et le Ssahhrá, dont l'ensemble forme la région que nous nommons MAGHREB, en empruntant cette dénomination aux Arabes; c'est la même pour laquelle nous avions proposé, dans notre Allas ethnographique, le nom de Ssahhrá-Allas, tiré des deux traits principaux de sa géographie physique, le grand systéme de l'atlas et les arides solitudes du Ssahhrâ. Dans l'état actuel de nos connaissances sur cette région, le géographe n'a presque aucun moyen de tracer la ligne de séparation entre chacune de ces trois contrées; les divisions politiques que nous connaissons et celles que l'ethnographie nous indique, exigent au contraire qu'on les réunisse. En effet, toutes les puissances barbaresques embrassent, dans leur domination de droit ou de fait, des parties plus ou moins grandes du Belad-elDjéryd et du Ssabhrà, et les peuples qui appartiennent à la grande famille atlantique, sont répandus sur ces deux contrées, ainsi que sur le sol regardé comme formant la Barbarie. Ces motifs

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