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révolutions d'Espagne, de Naples, de Lisbonne, de Turin, de Rio-Janeiro, du Péloponèse.

La France, l'Espagne, l'Italie, l'Amérique et la Grèce sont les nations qui occupent tour à tour la scène, et fixent le plus l'attention du monde.

La séparation entre le Brésil et le Portugal, l'émancipation des colonies espagnoles, l'indépendance de la Grèce, forment les trois plus grands événemens de cette période; et Bolivar, Mahmoud, Méhémet-Ali en sont les trois personnages les plus remarquables.

La palme de la politique étrangère appartient à l'Angleterre qui a le plus négocié; celle de la guerre, à la France qui a le plus agi.

Les négociations en Orient forment la plus capitale des affaires diplomatiques; la prise d'Alger brille comme le plus saillant des faits militaires.

La Sainte-Alliance est le grand système politique jusqu'en 1824; puis elle s'affaiblit, et fait place en 1827 à la triple alliance de la France, de l'Angleterre et de la Russie.

M. Canning est le plus grand ministre, le général Diebitsch le plus heureux capitaine, le comte Guilleminot le plus habile négociateur.

Quant aux souverains, le prix de la générosité appartient à l'avant-dernier roi de Sardaigne, de l'indépendance au roi de Würtemberg, de la folie à Charles X.

La politique extérieure de la France consiste dans l'alliance russe, l'une des causes de la chute des Bourbons; celle de l'Angleterre, dans l'alliance autrichienne et dans la défiance de la Russie; celle de l'Autriche, dans l'influence sur la Russie et la Prusse et dans la haine de la France; celle de la Prusse, dans une position respectable entre l'Autriche et la Russie.

Le grand objet de la politique intérieure du Gouvernement français est de paralyser la Charte ; du Gouvernement britannique, de pacifier l'Irlande; du Gouvernement russe, de contenir la Pologne; du Gouvernement autrichien, d'empêcher les innovations; du Gouvernement prussien, de s'attacher les peuples sans satisfaire leurs vœux.

On trouve à la fin de cette époque quatre événemens consommés, savoir : l'Amérique émancipée, le Brésil érigé en empire, la Grèce devenue indépendante, la France soustraite au régime des Bourbons. Mais les révolutions d'Espagne, d'Italie, de Portugal; les mouvemens intérieurs de l'Allemagne vers les institutions

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représentatives, de la Belgique vers l'indépendance, de la Pologne vers la nationalité, de la Turquie vers la réforme ou la ruine, de l'Égypte vers la civilisation ou la conquête: tels sont les événemens qui n'ont fait que commencer, dont le cours a souffert une interruption, et sur la suite desquels il appartient à l'avenir de pro

noncer.

NOTES.

L'une des plus hautes questions qui se rencontrent dans l'histoire contemporaine de l'Europe, regarde les destinées de la Pologne. Nous avons détaché du premier volume ce fragment qui nous paraissait nuire à la rapidité du récit, et nous avons placé, en forme de note, l'exposé des négociations relatives aux destinées de cette nation qui n'a pu trouver que dans son malheur quelque chose qui fût égal à son courage.

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