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de sang et répétez le bol en y ajoutant dix grains d'opium, ou remplacez-le par le bol suivant :

Opium purifié, un dragme; antimoine en poudre, deux dragmes; nitre et crème de tartre, de chaque une once et demie; miel, assez pour former une masse qu'on divisera en quatre bols, à donner de six heures en six heures; s'il y a constipation, on ajoutera vingt grains de calomélas à chaque bol, sans discontinuer l'usage du clystère.

La fièvre passée depuis quelques jours, il faut avoir recours à une nourriture fortifiante, telle qu'un mélange de son, d'avoine et de drêche, arrosé d'eau tiède. On pourra ajouter, de deux jours l'un, les bols stomachiques

suivants :

Graines de paradis en poudre, une once; gingembre en poudre, stx dragmes; racines de réglisse, graines d'anis et de carvi, aussi en poudre. de chaque deux onces; miel, en quantité suffisante pour former huit

bols.

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On a aussi employé avec succès les bains de rivière pris à la fraîcheur du soir ou du matin.

Le traitement par les sudorifiques réussit quelquefois, mais comme ces substances ne débilitent que par évacuation, et que si l'animal ne peut parvenir à suer, elles augmentent l'inflammation, il ne faut jamais s'en servir, à moins que l'on voie une disposition évidente et naturelle à la sueur.

Quand la fièvre inflammatoire accompagne quelque phlegmasie locale, on suit ce qui est prescrit à l'article

où nous en avons traité.

Fièvre synoque.-Suivant Volpi, vétérinaire italien, les caractères de cette fièvre sont: la lassitude spontanée; la roideur des membres, la diminution de l'appétit ou l'inappétence, et le délire, qui est néanmoins plus rare que la stupeur; quelques sujets éprouvent un frisson général, mais ordinairement tout le tronc est très chaud, tandis que les oreilles et les membres sont froids; la bouche est chaude, souvent écumeuse, la soif est ardente et la respiration difficile; les flancs sont altérés, le pouls est constamment plein et vibrant, les

yeux sont

enflammés et larmoyants, la pituitaire est également enflammée; la peau est sèche, adhérente aux côtes, et le poil est hérissé; quelquefois on observe une sueur générale; et, dans certains cas, la matière perspirable forme une espèce de nuage autour de l'animal; l'évacuation des urines est difficile; les crottins sont plus secs que dans l'état naturel; dans quelques cas, cependant, que y a diarrhée.

«Le travail au grand soleil, les fatigues excessives, les arrêts de transpiration, la respiration du gaz acide carbonique, telles sont les causes de cette maladie.

«La synoque peut durer depuis vingt-quatre heures jusqu'à douze jours; elle se change souvent en péripneumonie.

« Il faut d'abord recourir à la saignée et faire usage, en outre, des purgatifs, parmi lesquels on préférera le tartre stibié, la gomme-gutte, l'aloés, le jalap, le sel cathartique amer, comme étant les plus actifs et les moins dispendieux.

<< La longueur de l'ouverture que l'on fera à la veine n'est pas indifférente; elle doit être très grande pour laisser échapper avec le sang la lymphe coagulable.

« Quant aux doses des médicaments, quelle que soit la forme apparente des symptômes, les termes moyens, dans le commencement de la maladie, seront : quatre gros de tartre stibié ou de gomme-gutte, ou deux onces d'aloès succotrin, avec quatre onces de sel cathartique amer. Il est bien entendu que l'on augmentera ou que l'on diminuera les doses suivant que la diathèse fera des progrès ou qu'elle perdra de son intensité.

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«Lorsque la nature de la maladie est bien connue et que l'affection est grave, on peut, dès le principe, commencer par des doses même quadruples de celles précitées.» Fièvre putride ou typhus. Les symptômes de cette maladie sont un pouls très dur, il bat de soixante-dix à cent battements à la minute comme s'il était vivement frappé par la vibration d'une corde, et en même temps on remarque une faiblesse ou petitesse tout à fait differente de l'accroissement graduel du pouls dans l'état de

santé.

L'appétit, quoique diminué, n'est pas tout à fait perdu ; la surface intérieure de la paupière est rarement plus rouge qu'à l'ordinaire, souvent moins qu'en santé, et le cheval ne semble pas souffrir. La saignée, dans ce cas, est extrêmement nuisible, mais on peut user d'un laxatif doux, à moins que les selles ne soient plus molles et plus abondantes qu'à l'ordinaire; si l'urine est insuffisante ou si elle ne s'évacue qu'avec difficulté, donnez un diurétique composé de camphre et de nitre.

Paralysie.Privation de mouvement dans une ou pluieurs parties du corps.

La paralysie présente un pronostic d'autant plus fàcheux, qu'il y a moins de chaleur et de sensibilité. Quand la partie affectée est maigre, insensible et froide, la cure est ordinairement infructueuse; mais le pronostic est d'autant plus favorable, que la partie est moins étendue, moins essentielle, et que la paralysic tient à une affection locale que l'on peut atteindre avec l'instrument.

Si un vice local organique cause la paralysie, il faut lui opposer des moyens chirurgicaux, si cela est possible. Dans ce cas, on peut se promettre une guérison prompte; mais si l'on ne pouvait atteindre la lésion, on devrait se promettre peu de succès de l'emploi des moyens pharmaceutiques.

Gale. La gale est une maladie cutanée, chronique, contagieuse, qui se manifeste par une éruption de pustules prurigineuses renfermant un insecte aptère nommé

acarus.

Dans son principe, cette affection paraît locale; mais, si elle est négligée, elle occasionne l'inappétence, l'amaigrissement, des ulcères, des douleurs articulaires; la cachexie, l'hydropisie, des abcès, etc.; de sorte que, si d'abord on ne peut en triompher au moyen des topiques seuls, il n'en est pas de même quand elle est avancée dans son cours; il faut de plus, dans ce cas, avoir recours aux contre-stimulants.

Les topiques à préférer sont : l'onguent mercuriel, auquel on ajoute du souffre sublimé, et dont on fait des frictions partielles; la pommade oxygénée; l'acide

sulfurique étendu dans l'eau, préparation qui est presque généralement adoptée en ce moment, etc. Il existe une infinité d'autres moyens propres à tuer l'acare; mais il faut rejeter ceux qui sont trop compliquées, ou dont l'action est stimulante.

Quant aux moyens généraux, ce sont la fleur de souffre, l'antimoine cru, la racine de plumbago europœ, quelques purgatifs, etc. La saignée est rarement néces

saire.

Roux vieux. Pustules établies dans la peau de la partie supérieure de l'encolure, qui forme des duplicatures dans l'épaisseur desquelles des sinus, communiquant quelquefois entre elles, renferment des vers, et un pus épais, corrosif, fétide, qui tanne la peau et y créé des crevasses. Cette affection attaque sur tout les chevaux de trait dont l'encolure et la crinière sont épaisses.

Le roux vieux doit être bien lavé avec de la lessive les plis doivent être pressés pour en faire sortir les œestres et le pus, et ensuite frotter avec le cérat de sa

turne.

Dartres. Les pustules sont plus petites que dans la galle; la tumeur s'étend moins, mais semble hornée tout autour et régulièrement par une induration de la peau. Le pus fourni par les pustules se dessèche et prend aussitôt la forme farineuse. Il faut éviter les saignées de peur de répercuter et employer l'huile de cade.

Erysipele. Inflamation du tissu de la peau, caractérisée par la rougeur, la chaleur, la douleur de la partie affectée, qui n'est pas bien circonscrite; la couleur disparaît sous le doigt, pour reparaître quand on cesse de comprimer (ce qui distingue l'érysipele du phlegmon, dans lequel, d'ailleurs, la peau ne cède pas à la pression).

L'érysipele cède souvent aux applications émolientes extérieures secondées par le régime s'il est intense.

Les saignées, le nitre, à la dose de 2 à 3 onces par jour, et les lotions d'éau distillée de laurier-cérise sont les moyens à l'aide desquels on obtient la résolution. qui est le mode de terminaison le plus avantageux.

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