Page images
PDF
EPUB

1

Eparvin sec. Mouvement convulsif des muscles de l'extrémité postérieure, tel que le pied à peine posé a terre, est relevé avec une contraction plus ou moins marquée, ce qu'on appelle haper.

Il n'existe aucune tumeur. Cette maladie est purement nerveuse et convulsive. Quand elle n'est pas ancienne, l'exercice la guérit momentanément, mais le repos la fait bientôt reparaître, et l'âge la faisant augmenter, finit par mettre de bonne heure le cheval hors d'usage.

Cette affection est ordinairement accompagnée de molettes, de vessigons, qui ne sont que des complications et nullement la cause du mal, qui existe sans ces tu

meurs.

Solleysel conseille l'application du feu. Je crois que c'est en effet le seul remède sur lequel on puisse compter mais il arrive bien rarement que l'éparvin soit, dans le principe, une maladie assez désagréable pour tenter ce moyen plus tard, on doit l'essayer.

DES PRODUCTIONS MORBIDES.

Polype. Excroissance charnue, indolente, spongieuse qui se forme sur les membranes muqueuses, sous la forme d'un morceau de chair morte dans laquelle on aperçoit néanmoins des vaisseaux sanguins.

Un irritant quelconque appliqué sur la membrane affectée, tel que l'air chargé de parties alcalines; une blessure, une écorchure, un écoulement acre par les naseaux, la morve, le vice des humeurs, en sont les causes ordinaires.

Si l'instrument tranchant peut l'atteindre, on le coupe exactement à sa base, et on y applique ensuite un bour donnet imbibé d'eau de Rabel, pour arrêter l'hémorrhagie. Si le polype est trop profoud pour que l'instrument tranchant puisse l'atteindre, on le saisit avec des pinces minces, on l'arrache en entier, et on arrête l'hémorrhagie par le moyen indiqué.

Crapaud, fic, teigne. -L'humeur du crapaud, qui

désorganise les fibres de l'ongle, surtout aux environs de la fourchette et des quartiers, a la plus grande analogie avec celle des eaux aux jambes; la scule différence est qu'elle affecte deux siéges différents. Le traitement in terne sera le même que celui prescrit pour cette maladie; le traitement local consistera à extirper le crapaud, opération qui doit être faite par un artiste.

Poireau, verrue.-Excroissance charnue recouverte de la peau qui devient d'un rouge foncé, et qui s'élève sur les différentes parties du corps, principalement sur celles qui sont dégarnies de poils, par suite d'une compression ou d'une lésion locale quelconque. D'autres fois ils naissent d'un vice interne, et alors ils sont très multipliés sur une même partie.

Quand la base des poireaux ou des verrues est grêle, on fait la ligature avec un fil de soie; on la resserre progressivement jusqu'à ce que le poireau tombe. Alors ou applique un bouton de feu sur la cicatrice pour en détruire la racine.

Mais si la base est large, on est obligé d'extirper la tumeur avec le bistouri, et d'appliquer ensuite le cautère actuel sur la plaie.

Eponge. On prévient la formation de cette loupe qui survient à la pointe du coude du cheval, à la suite des contusions exercés sur cette partie par le crampon de fer, en empêchant les jeunes chevaux de se tenir couchés, de manière que les membres du devant pliés à l'endroit des genoux, font appuyer contre les coudes le bord du talon. Quand on n'a pas l'espérance de les corriger, on leur met un fer à branche tronquée, dit à lunette. La cure de l'éponge bien formée, est rarement complète.

Cor. Durillon provenant d'un froissement prolongé des harnais sur certains endroits du corps du cheval: on se borne à creuser la portion des harnais qui doit poser sur eux, afin d'empêcher la continuation des frottements; différemment on opère l'enlèvement avec l'instrument tranchant, et l'on transforme ainsi la blessure en une plaie simple facile à guérir.

Kyste. Sac ou cavité membraneuse, sans ouverture, qui se montre accidentellement dans l'intérieur des tis

sus, et renferme un liquide dont la nature et la composition présentent différentes variétés, telles que séreuses, muqueuses, cartilagineuses, osseuses, etc.

L'incision des kystes est indiquée quand on ne peut les guérir par l'absorption du fluide qu'ils contiennent ou lorsqu'on ne peut pratiquer leur extirpation, à cause de la place qu'ils occupent.

Vers ou larves d'insectes. On peut soupçonner la présence des vers dans les cas de dégoûts obstinés, de faim canine, de maigreur extraordinaire et sans cause apparente, de refus ou aversion pour la boisson, de convulsions, de vertiges dont les accès se rapprochent progressivement; dans les cas d'arcure du dos, de raideur des poils, de coliques fréquentes, de tenesme. Tous ces symptômes divers doivent faire soupçonner la présence de vers dans les viscères ou dans le tube intestinal, mais. ces soupçons ne seront confirmés, qu'autant qu'on trouvera des vers attachés au rectum de l'animal, ou qu'il les rendra dans ses excrements.

Le symptôme le plus ordinaire est celui d'une grande fièvre accompagnée d'une grande maigreur.

L'estre du cheval. Cet insecte pond ses œufs sur le bord de l'anus. Ces oeufs produisent des vers qui sont quelquefois en nombre très considérable, et pénètrent dans tous les intestins et jusque dans l'estomac.

En s'attachant aux parois de l'anus des chevaux pour y pondre, ces mouches tenaces causent une douleur très aigue, que l'on combat en tamponnant l'anus avec de l'eau vinaigrée.

Les purgatifs sont tous ou presque tous vermifuges, mais il est un certain nombre de substances qui jouissent exclusivement, de la propriété vermifuge; ce sont la mousse de Corse, la coraline, la fougère male, l'écorce de grenadiers, etc.

Lorsqu'on est parvenu à chasser ou à détruire les vers, il convient, pour en prévenir le retour, de relever le ton du tube digestif, par un régime convenable.

Hémorrhoides. Les tumeurs à l'anus, molles, inégales, ronges ou noirâtres, avec une fluctuation marqiée, et qui cause plus ou moins de douleur à Tanımal

quand il fiente, ne sont autre chose que des varices, des veines hémorrhoidales.

Elles sont produites par les pâturages secs, les exercices violents, les constipations obstinées, et par des causes héréditaires.

Dans leur état chronique, on les lotionne avec du vin dans lequel on a fait bouillir des sommités d'absinthe et s'il n'en résulte pas d'effet, on les oint avec de l'onguent mercuriel. Si elles deviennent squirrheuses on doit Tes amputer. Quant aux hémorrhoides fluentes, on ne les supprime que dans le cas où elles se prolongent ou qu'el~les deviennent périodiques et l'on n'agira qu'avec pru dence dans le traitement préventif.

Ischurie. Strangurie. Rétention ou suppression com plète d'urine. Si l'urine est entièrement supprimée, c'est une ischurie; si elle coule goutte à goutte et avec peine, c'est une strangurie.

Si la cause est un excrément endurci dans le rectum, retirez-le soigneusement avec la main ou expulsez-le par un lavement commun, et s'il arrive qu'il y ait constipation, recourir aux laxatifs et aux calmants, aux bouchonnements, aux légères promenades, aux fumigations d'eau bouillante sous le bassin.

Si la vessie est distendue, on excitera une prompte évacuation, saus laquelle l'animal est exposé à périr. Dans les juments, on introduira un tubo creux dans la vessie, au moyen duquel on expulse l'urine. Dans les chevaux, on parviendra au même résultat au moyen d'une sonde. Si les reins remplissent mal leurs fonctions et qu'il n'y pas de symptôme d'inflammation, on donnera la boisson suivante, et on la répètera tant qu'il sera néces

ait

saire :

Baume de copahu, une demi-once dont on augmentera progressivement la dose; eau de menthe, douze onces. Mêlez pour une dose.

Si la maladie persiste, ranimez les forces du cheval par une bonne nourriture et des toniques, tels que le quinquina et l'opium. On peut aussi essayer le sulfate de fer, frotter le dos où les lombes avec des embrocations haudes, ou y appliquer un emplâtre chaud, composé de

térébenthine commune, de poix de Bourgogne et de cire jaune quatre parties du premier article, deux du second et une du troisième. Quand l'urine prend une couleur brune ou de café, que le pouls devient très accéléré et faible, intermittent ou irrégulier, et que la faiblesse de l'animal augmente graduellement, il n'y a pas d'espoir de guérison, on est forcé d'en venir à l'opération.

[blocks in formation]

- Toux sourde et fréquente;

écoulement de pus par les narines et la bouche, fièvre lente nerveuse.

La phthisie consiste dans le squirrhe et ensuite dans l'ulcération des glandes pulmonaires.

S'il n'existe qu'une seule tumeur au poumon et qu'en éclatant, elle n'étouffe pas l'animal, on voit quelquefois la guérison suivre son explosion.

Différences. 1° La phthisie diffère de la péripneumonie chronique par l'écoulement prolongé de pus par les naseaux et la bouche. 2° Elle diffère de la morve par la toux et le défaut de tuméfaction des glandes de l'auge. 3° Elle diffère de l'hydropisie générale des moutons par la toux et la fièvre lente nerveuse.

On attribue quelquefois la phthisie à la contagion, et le contraire n'est pas assez prononcé pour qu'on ne doive pas prendre quelques précautions à cet égard. Il paraît que cette maladie est souvent héréditaire.

Les scrofules sont une des prédispositions les plus marquées pour l'acquérir.

La phthisie est une suite ordinaire des péripneumonies chroniques et même des inflammatoires qui, par quelque vice de traitement, deviennent chroniques.

Il faut séparer les animaux malades; on doit leur procurer un air libre et sain, et un peu de mouvement, sans quoi tous les soins sont inutiles. Le but de la cure doit être de résoudre les tubercules du poumon sans les irriter; car les tumeurs squirrheuses qui s'échauffent, entrent avec facilité en suppuration, et dès lors la fin de l'a

« PreviousContinue »