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Ulcères aux trayons.

On fait disparaître promptement les crevasses circulaires qui se forment sur les trayons, en frottant ceuxci avec de longuent de céruse après chaque traite; et l'on guérit la croûte qui recouvre quelquefois cette partie, en y appliquant matin et soir de l'onguent d'althoea. On ne négligera pas de traire la vache, quelque douleur que lui cause cette opération.

L'orge égrugée est un des aliments les plus propres à détruire le principe de la maladie.

Pouls.

Voyez première partie, chapitre 2, section 1, § 4. Tarissement.

Il provient d'une mauvaise digestion. Il faut donner trois jours de suite à la vache tarie, avant son premier repas, quatre gros de sel de Glauber dissous dans de l'eau. Ensuite on lui fera prendre matin et soir, pendant dix à douze jours, dans un demi-litre d'eau, un vingtquatrième de la poudre suivante :

Ecorce de chêne brune.
Cumin.

Racine de gentiane rouge.

Pourriture de la queue.

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6 onces;
6

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Elle a pour cause la malproreté et l'humidité de l'écurie. La putréfaction attaque d'abord le bout de la queue, ronge la peau, carie l'os, et fait tomber l'extrémité de cette partie.

Eparvin de bœuf.

Tumeur qui occupe la face interne du jarret, et qui, molle dans son origine, passe graduellement à l'état de dureté du plâtre frais.

Il arrive quelquefois que les éparvins de boeuf ne font pas boiter l'animal, mais plus souvent il en boite, et même en souffre beaucoup dans ses mouvements.

Cette maladie provient des efforts, des fatigues exces

sives, des coups sur les jarrets, des inflammations chroniques des ligaments capsulaires, etc.

On la traitera d'après la même méthode que nous avons prescrite à l'article vessigon, cependant il est bien de faire de bonne heure l'application du cautère actuel sur cette tumeur, pour redonner aux ligaments le ton nécessaire, et opérer ainsi la réabsorption de la lymphe épanchée. Quand la tumeur est endurcie, cette réabsorption est impossible.

Les bêtes à cornes sont sujettes à la fourbure; dans ce cas, on fait à ces animaux une saignée locale, en coupant l'ergot qui est derrière le boulet jusqu'au sang. C'est ce qu'on appelle désergoter l'animal.

Variole, vaccine, clavelée, boutons.

Vaches. Vaccine. - Eruption de pustules de couleur brune, qui se manifestent aux mamelles de la vache, avec accompagnement d'une fièvre quelquefois à peine sen

sible.

Les måles ne sont pas susceptibles de prendre la vaccine spontanée. Les vaches n'éprouvent qu'une fois cette maladie.

Cette maladie exige peu de soins dans cette espèce, où elle est ordinairement bénigne.

Eruption de pustules phlegmoneuses, précédée et accompagnée de fièvre. Les pustules suivent ensemble leur cours ordinaire, se dessèchent et disparaissent après la suppuration.

"Observations.-Ces circonstances la distinguent de la gale, à laquelle ses boutons ressemblent assez dans certaines espèces d'animaux, mais qui, à son début, n'entraîne pas l'organisme entier et se borne à affecter la place qu'elle occupe.

La gale, d'ailleurs, s'étend et se communique de proche en proche; de sorte qu'il y a sur le corps du même animal des pustules qui suppurent, d'autres qui sont desséchées, d'autres qui n'ont pas commence à suppurer; tandis que dans la variole, les pustules suivent ensemble le même cours, suppurent, se dessèchent en

semble. La durée de la variole est courte et se borne à quelques jours, la gale dure des années entières si l'on n'y oppose aucun remède.

La variole est contagieuse.

On doit regarder comme imparfaite toute clavelisation à la suite de laquelle on n'observera pas le gonflement des lèvres, le flux nasal, le météorisme de l'abdomen.

MALADIES INtétieures.

Péripneumonie ou affection gangreneuse du poumon.

Symptômes. -La tête de l'animal est penchée; il paraît triste et concentré en lui-même, mais ne témoigne pas ressentir de grandes douleurs; la bouche est seche et très chaude, la langue blanchâtre, les membranes des naseaux et de la bouche très rouges; la toux est sèche, la soif ardente; il y a un écoulément visqueux par les narines; les yeux sont rouges, les veines dilatées, les oreilles et les extrémités froides; il y a un violent battement de flancs.

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Si du troisième au cinquième jour (cette terminaison s'est prolongée jusqu'au douzième jour), l'écoulement des naseaux devient muqueux et sanguinolent, que la toux cesse d'être sèche, inais soit accompagnée de l'expectoration de semblable matière; que la respiration devienne plus facile, que les urines deviennent troubles, qu'il survienne des sueurs et de la diarrhée, enfin que l'animal fasse quelques tentatives pour se coucher, on pourra augurer la résolution.

Les bêtes à cornes sont sujettes à la péripneumonie, qui se complique souvent avec la fièvre maligne inflammatoire ou asthénique, et devient alors contagieuse.

On sépare avec soin les animaux affectés; on soumet les animaux sains à la cure préservative, et à la fin de la maladie, on désinfecte les écuries.

Les médicaments à administrer seront ceux indiqués

pour les fièvres malignes, mais combinés avec ceux employés pour combattre la péripneumonie. Il est rare cependant que l'on obtienne de grands succès, et l'on doit mettre tous ses soins à prévenir cotte maladie.

Antrhax-Charbon.

Les symptômes de cette maladie tiennent tous à la violence de la fièvre pestilentielle qui l'accompagne et dont l'entrhax n'est, pour ainsi dire lui-même, qu'un symptôme. L'animal est tellement abattu, souffrant de cette fièvre, qu'il est impossible de confondre l'antrhax avec toute autre éruption ou tumeur d'une autre

nature.

La maladie étant violemment contagieuse, on séparera les animaux malades, et l'on usera envers les sains des précautions prescrites pour la contagion. Les médicaments internes seront ceux prescrits pour les fièvres pestilentielles, inflammatoires ou asthéniques. Le traitement externe consistera dans l'extirpation prompte et entière de la tumeur charboneuse. On opérera avec le bistouri, en ayant soin de couper jusqu'au vif et de ne pas se salir du sang de l'animal malade, ce qui pourrait être dangereux.

Si la tumeur est trop considérable, on la scarifiera pour en extraire le pus et le sang; ensuite on en brûfera le fond avec le cautère actuel. On pansera avec l'onguent épiplastique, ou au moins avec des plumaceaux imbibés d'huile essentielle de thérébentine. On continue ainsi jusqu'à ce que la suppuration soit bien établie et louable.

Le charbon du pied exige l'extirpation de la portion du sabot qui recouvre les parties affectées, après quoi, on travaille, sans délai, à enlever ces parties elles

mêmes.

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La maladie est bien plus fréquente chez les bêtes à cornes que chez toutes les autres. Les tumeurs sont rarement uniques. Elles se montrent principalement à la pointe des épaules, sur le col, les côtes, le fanon, le dos. Au débnt elles sont à peine d'un pouce de diamètre; elles s'accroissent rapidement et peuvent parvenir à ac

quérir le volume de la tête d'un homme, en moins d'une demi-heure. Souvent la tuméfaction s'étend sous la peau et étouffe l'animal quand elle parvient à la gorge.

Quelquefois le charbon ne cause aucune tumefaction extérieure, mais il se cache entre les muscles, et le tact seul avertit de sa présence.

Le charbon se manifeste aussi dans le premier moment à la gorge, dans ce dernier cas, on l'a appelé improprement angine gangréneuse. Il produit en effet la plupart des symptômes de l'angine, Il y a difficulté de respirer, écoulement visqueux par les naseaux. La fièvre pestilentielle qui accompagne toujours le charbon, aide le praticien dans le diagnostic des différentes variétés de cette maladie.

Hydropisie du bas-ventre.

Collection de fluide dans l'abdomen, qui se manifeste par sa tuméfaction; cette tuméfaction tombe du côté où l'animal sa couche; le fluide est sensible au tact quand on agite l'abdomen avec les deux mains, et souvent il l'est aussi à l'ouie. Pour les bêtes à cornes, les symptômes et les traitements sont les mêmes que pour le cheval. On doit se défaire promptement des animaux affectés de ces désordres. Les veaux y sont très exposés, et à peine paraissent-ils malades huit ou dix jours.

Les vaches des nourrisseurs des villes, privées d'air et de mouvement, sont très sujettes à cette maladie.

Phthiste.

Les bêtes malades grincent des dents; elles ont de violentes palpitations de coeur, que l'on sent en appuyant la main sur le côté gauche.

Les vaches phthisiques sont sujettes à la nymphomanie; mais on a remarqué que quoiqu'elles entrent en chaleur, elles ne retiennent pas. La trop grande quantité de lait que produisent les vaches, devient souvent, chez elles, une cause de phthisie par l'épuisement où elles tombent.

Elle est aussi causée par des étables renfermées, des mauvaises nourritures, le défaut d'air et de mouve

ment.

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